Saint-Benoît-de-Carmaux
Saint-Benoît-de-Carmaux est une commune française du sud-ouest du pays, située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Elle fait partie de l'unité urbaine de Carmaux.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Benoît.
Saint-Benoît-de-Carmaux | |||||
Groupe scolaire de Fontgrande. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Albi | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Carmausin-Ségala | ||||
Maire Mandat |
Thierry San Andrès 2020-2026 |
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Code postal | 81400 | ||||
Code commune | 81244 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 129 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 474 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 03′ 11″ nord, 2° 07′ 50″ est | ||||
Altitude | 285 m Min. 217 m Max. 330 m |
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Superficie | 4,49 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Carmaux (banlieue) |
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Aire d'attraction | Albi (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Carmaux-2 Vallée du Cérou | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.saint-benoit-de-carmaux.fr/ | ||||
Géographie
Localisation
Commune de l'agglomération de Carmaux, Saint-Benoît-de-Carmaux est une commune de l'extrême sud de la région naturelle du Ségala, frontalière de l'Albigeois. À moins de 2 km à l'ouest de Carmaux, et à 17 km au nord d'Albi, elle est également à une heure de route de Toulouse.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 449 hectares ; son altitude varie de 217 à 330 mètres[2].
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976[8]et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 730,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 15 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[12] à 13,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Benoît-de-Carmaux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Carmaux, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[17] et 18 170 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (39,4 %), zones urbanisées (27,9 %), terres arables (13 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,2 %), prairies (8,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2018, la commune comptait 2 129 habitants[Note 5], en diminution de 1,53 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Fiscalité locale
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation (TH) | 10,56 % | 0,00 % | 9,39 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 29,73 % | 0,00 % | 20,42 % | 4,72 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 84,24 % | 0,00 % | 68,37 % | 11,23 % |
Taxe professionnelle (TP) | 00,00 % | 20,03 % | 16,17 % | 4,12 % |
La taxe professionnelle est perçue par la communauté de communes du Carmausin.
Lieux et monuments
- Quartiers : Rauquillous, Fontgrande, Cité Mosellane, Cité Jean Jaurès, Cote de Ginestet, Rieysses, Les Cureyes.
- La cité de Fontgrande appelé hameau de Fontgrande à l'origine. Cette cité ouvrière de mineurs fut créée entre 1920 et 1934 pour accueillir au départ les familles françaises d'ouvriers, d'employés mais aussi d'ingénieurs de la Société des mines de Carmaux. Lors du départ de nombreux jeunes français pour des métiers plus valorisants, mieux rémunérés mais surtout moins dangereux, la Société des Mines dépêcha des recruteurs en Asturies (Vallée du Nalon, Espagne), en Italie du Nord et accueillit les nouveaux travailleurs Polonais. Ils remplacèrent en partie les mineurs du Nord de la France qui, exilés durant la Première Guerre mondiale étaient venus travailler dans les Mines de Carmaux. À l’issue de la guerre, ils durent retourner dans leurs régions d’origine, occasionnant ainsi un manque de main-d’œuvre aux mines de Carmaux, accentué en outre par la mort de 300 mineurs carmausins pendant le conflit mondial. Ainsi, la Société des Mines de Carmaux décida la construction de nouveaux logements pour les héberger. La cité de Fontgrande est sans doute le plus luxueux de ces villages de mineurs carmausins et des deux premières cités construites à Saint-Benoît, la cité des Caves (1862) et la cité Sainte-Barbe (1862). D’une architecture typique des années 1920 – 1930, chaque maison du hameau propose deux logements symétriques et un jardinet mais certaines maisons sont à logement unique. La Société des Mines a été contrainte de fournir des écoles pour accueillir ces nouveaux arrivants dans la commune de Saint-Benoît de Carmaux. Après avoir utilisé provisoirement deux maisons de la Place du Marché transformées en écoles de filles et de garçons, la société se lance dès 1927 dans la construction d'un groupe scolaire de 12 classes accueillant les enfants depuis les classes enfantines jusqu'au certificat d'études distingué à l’époque pour sa remarquable réalisation : un grand corps central de trois étages abritant l'administration et un logement de fonction, deux grandes ailes de 45 mètres sur trois niveaux (deux pour les classes et un pour la partie technique) coiffées d'un toit terrasse remplacé par la suite par une charpente métallique couverte de tuiles mécaniques et perpendiculairement, un grand préau d'une quarantaine de mètres de long avec une terrasse et son éphémère court de tennis qui n'a jamais servi. Le nouveau groupe scolaire a été ouvert lors de la rentrée scolaire 1930-1931 et inaugurée par le ministre de l’Instruction publique en . La Revue Manuel Général de l'Instruction Primaire datant de 1933 publie une photo d'enfants dans la cour de l'école et elle donne la légende : Fontgrande, une école moderne. Cour et préau du groupe scolaire de Fontgrande édifié par la Société des Mines de Carmaux. La terrasse qui surplombe le préau est utilisée pour l'enseignement en plein air. Le groupe a été visité, en août dernier par M. le Ministre de l'Instruction publique.
- L'église Saint-Benoît de Saint-Benoît-de-Carmaux.
- L'ancienne mairie (maison des associations).
- Statues : À la terre d'Alfred Boucher (Cité Jean Jaurès) ; Maternité de Paul Dubois.
- Parcs : Parc Robespierre ; Parc de la Planquette.
- Vue sur Fontgrande.
- Maisons de Fontgrande.
- Saint-Benoît avec vue sur l'église
- À la terre (Alfred Boucher).
Vie pratique
Enseignement
Saint-Benoît-de-Carmaux fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée sur la commune par le groupe scolaire de Fontgrande.
Faits divers
Début 2017, les restes d'os de jambe et de bras ont été retrouvés dans un bidon d'acide dans une maison au lieu-dit la Peyrotte sur la commune de Saint-Benoît-de-Carmaux. Après enquête, la police scientifique a découvert qu'il s'agissait de Roger Memoli, un ancien truand marseillais ayant passé 22 ans derrière les barreaux[34] et domicilié à Albi après sa sortie de prison en 2015. Memoli, impliqué dans la guerre des cliniques marseillaises dans les années 80, était porté disparu depuis 2016. A ce moment, Yves Costamagno dit le Marseillais, ancien infirmier ayant fait 23 ans de prison pour assassinat, est placé sous surveillance. Il s'avère qu'il était le propriétaire de la maison où les restes de Roger Memoli ont été retrouvés. De plus, les deux hommes s'étaient croisés en prison et devenus amis. Le mystère reste entier puisque Costamagno, est décédé d'un AVC à son fameux domicile à l'âge de 70 ans.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Albi - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Benoît-de-Carmaux et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météofrance Albi - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Benoît-de-Carmaux et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Carmaux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Albi », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- La fiche biographique de BOYER Francine sur le Maitron en ligne
- « Gonzalve Uribellarea maire de 1989 à 1996 nous a quittés », La Dépêche, (lire en ligne).
- « Serge Entraygues rend son écharpe de maire », La Dépêche, (lire en ligne).
- « Le décès du maire Gabriel Miranda », La Dépêche, (lire en ligne).
- « Saint-Benoît-de-Carmaux. "Le chef d'orchestre a changé mais les virtuoses sont les mêmes" », La Dépêche, (lire en ligne).
- « Thierry San Andrès élu nouveau maire », La Dépêche, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- (fr) « Impôts locaux à Saint-Benoît-de-Carmaux ».
- BÉATRICE DILLIES, « Le corps retrouvé dans de l'acide est bien celui du truand marseillais Roger Memoli », La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
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