Saint-Aybert

Saint-Aybert est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France, limitrophe avec la Belgique.

Saint-Aybert

La mairie de Saint-Aybert.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Valenciennes
Intercommunalité Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole
Maire
Mandat
Michaël Anière
2020-2026
Code postal 59163
Code commune 59530
Démographie
Gentilé Aybertois, Aybertoises
Population
municipale
364 hab. (2018 )
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 26′ 57″ nord, 3° 39′ 18″ est
Altitude Min. 15 m
Max. 20 m
Superficie 4,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Valenciennes (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marly
Législatives Vingtième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Saint-Aybert
Géolocalisation sur la carte : Nord
Saint-Aybert
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Aybert
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Aybert
Liens
Site web http://www.saintaybert.fr/

    Géographie

    Localisation

    Longitude est : 3° 39′ 00″ (degrés-minutes-secondes) ; 3,65 degrés centésimaux ; 0,063705 radians.

    Latitude nord : 50° 27′ 00″ (degrés-minutes-secondes) ; 50,45 degrés centésimaux ; 0,880519 radians.

    Village frontalier de la Belgique (Hensies).

    Villes proches : Condé-sur-l'Escaut à 5 km.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Aybert
    Condé-sur-l'Escaut Bernissart  (be)
    Thivencelle Hensies  (be)
    Crespin

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 741 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Aybert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,4 %), zones humides intérieures (9,5 %), terres arables (9 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (5,8 %), forêts (4,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le village doit son nom à un moine de l'abbaye de Crespin, Aybert (1060-1140), qui vint y terminer sa vie en ermite.

    Histoire

    La commune a été créée en 1837, par détachement de son territoire de celle de Crespin[21].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune, créée en 1837, se trouve dans l'arrondissement de Valenciennes du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la vingt et unième circonscription du Nord.

    Elle faisait partie depuis sa création du canton de Condé-sur-l'Escaut[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Marly

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté d'agglomération Valenciennes Métropole, créée fin 2000.

    Liste des maires

    Titulaires de la fonction de maire de Saint-Aybert
    IdentitéPériodeDuréeÉtiquette
    DébutFin
    Olgan Durieux (d)[22]12 ans et 9 mois divers droite
    Jean-Marie Lédé (d)[23]6 ans
    Henri Piette (d)[24],[25]
    (mort le )

    (démission)
    4 ans
    Michaël Aniéré (d)[26],[27],[28]
    (né le )
    En cours2 ans, 10 mois et 30 jours

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

    En 2018, la commune comptait 364 habitants[Note 7], en augmentation de 1,68 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
    334373402329330335343347371
    1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    365397398365328338298323316
    1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
    340326318344319275296295339
    2005 2010 2015 2018 - - - - -
    346358369364-----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges
    Pyramide des âges à Saint-Aybert en 2007 en pourcentage[32].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    1,1 
    4,3 
    75 à 89 ans
    6,0 
    8,0 
    60 à 74 ans
    7,1 
    30,9 
    45 à 59 ans
    23,9 
    22,2 
    30 à 44 ans
    21,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    17,4 
    17,9 
    0 à 14 ans
    23,4 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[33].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église de Saint-Aybert

    Classé au patrimoine historique, le puits Saint-Aybert, dont la commune a hérité du nom en 1837.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Cœnobiarchia crispaniana. Revue agricole, tomVII,p. 314. Histoire de Saint-Aybert, écrite en 1148, archidiacre d'Ostrevant[34].

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Valenciennes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Aybert et Valenciennes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Valenciennes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-Aybert et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. « Saint-Aybert aurait pu se retrouver sans liste : Henri Piette a pris ses responsabilités », La Voix du Nord,  : « Maire depuis 2008, Jean-Marie Lédé, 60 ans, qui depuis plusieurs mois laissait planer le doute, a annoncé tardivement aux membres de son conseil municipal qu’il ne se représentait pas. [...] Le maire de Saint-Aybert, Olgan Durieux, qu’il connaissait, lui indiqua un terrain à vendre à côté de chez lui. Henri Piette emménagea en 1998. »
    23. « Saint-Aybert : Jean-Marie Lédé ne se considère pas comme un élu d’opposition », La Voix du Nord,  : « Suite à la démission simultanée de six élus de la liste d’Henri Piette, une élection complémentaire a eu lieu en septembre 2017 : Jean-Marie Lédé a été élu avec quatre de ses colistiers. »
    24. V. T., « Saint-Aybert : le maire, Henri Piette, démissionne pour raisons de santé », La Voix du Nord,  : « Le conseil municipal devra prochainement élire un nouveau maire. Henri Piette a envoyé cette semaine sa démission au sous-préfet. »
    25. Sébastien Chédozeau, « Saint-Aybert : l’ancien maire, Henri Piette, s’est éteint dimanche soir », La Voix du Nord,  : « À peine deux mois après avoir passé la main, et démissionné pour raisons de santé de la fonction de maire de Saint-Aybert qu’il assumait depuis 2014, Henri Piette s’est éteint dimanche soir. »
    26. V. T., « Saint-Aybert : Michaël Aniéré élu maire dans la tension », La Voix du Nord,  : « Dans une ambiance tendue, les onze membres du conseil municipal ont trouvé un successeur à Henri Piette, malade. Michaël Aniéré sera secondé par les anciens adjoints, reconduits dans leur fonction. »
    27. Jean-Marie Cadot, « Saint-Aybert : le nouveau maire Michaël Aniéré veut ramener le calme au conseil », La Voix du Nord,  : « Mardi 16 octobre, dans une ambiance tendue, six membres sur les onze que compte l’assemblée avaient porté dans le fauteuil majoral Michaël Aniéré. »
    28. Aubin Laratte, « Saint-Aybert : coups politiques au village: l’ancien maire parvient à revenir au conseil municipal », La Voix du Nord,  : « C’est un feuilleton digne de la série « House of Cards ». Après une curieuse vague de démissions, des élections municipales partielles ont été organisées. La liste de l’ancien maire, Jean-Marie Lédé, a raflé cinq des six sièges vacants, lui offrant l’occasion de revenir. Le premier conseil municipal s’est tenu jeudi soir »
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Évolution et structure de la population à Saint-Aybert en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    33. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    34. Page 421- Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie- 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard College Library - numérisé par Google Books
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