Saint-Aubin (Aube)

Saint-Aubin est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

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Saint-Aubin

L'école.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Nogent-sur-Seine
Intercommunalité Communauté de communes du Nogentais
Maire
Mandat
Vincent Barat
2020-2026
Code postal 10400
Code commune 10334
Démographie
Gentilé St-Aubinois , St Aubinoise
Population
municipale
588 hab. (2018 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 37″ nord, 3° 33′ 33″ est
Altitude Max. (colline du Parc de Pont) 209 m
Superficie 17,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nogent-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nogent-sur-Seine
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Aubin
Géolocalisation sur la carte : Aube
Saint-Aubin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Aubin
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Aubin
Liens
Site web https://www.st-aubin.fr/

    Géographie

    Le village chevauche sur les deux rives de l'Ardusson au fond d'un vallon dominé par des hauteurs dont les points culminants sont au nord-est la colline du Parc-De-Pont (209 m) et La Gloriette (160 m). Au sud-ouest, le relief apparaît pourtant moins accentué, la hauteur principale est marquée par la colline des Vignes dont l'altitude est à peu près la même que celle de la Gloriette.

    Le finage affecte la forme d'un triangle irrégulier avec une pointe très avancée entre le territoire de Marnay et celui de Nogent. Il a un périmètre de 20 kilomètres environ et une superficie de 17,76 km2.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Aubin est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogent-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75 %), forêts (15,8 %), zones urbanisées (2,4 %), prairies (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Saint-Aubin vient d'abord du latin Sanctus Albinus.

    L'abbaye du Paraclet (Abélard et Héloise) ; la cure de Saint-Aubin était à la présentation de l'abbesse du Paraclet. Il subsiste : bâtiment conventuel, ancienne cuisine voûtée, granges, pigeonnier.

    Le château de La Chapelle-Godefroy fut acquis en 1697 par Jean Orry qui le fit presque entièrement reconstruire en 1706, pour une somme considérable, par l'architecte Jacques de La Joue.
    Son fils, Philibert Orry, contrôleur général des finances fit décorer ce château par un célèbre ensemble de 25 toiles de Charles-Joseph Natoire, qui y travailla pendant neuf ans, et de Watteau.
    Après la mort de Philibert Orry en 1747, le château passa à son frère, Jean Henri Louis Orry de Fulvy (1703-1751), puis au fils de celui-ci, Philibert Louis Orry de Fulvy, qui le vendit en 1760 à Bouret de Valroche. Celui-ci le céda l'année suivante à Jean de Boullongne (†1769), qui le légua à son fils, Jean-Nicolas de Boullongne (†1787). Le fils de ce dernier, Paul Esprit Charles de Boullongne, vit le château saisi en 1792.
    Le citoyen Lassertey, administrateur du département de l'Aube, fut chargé, durant l'hiver 1792, de sélectionner des œuvres destinées au futur musée de Troyes qui put ainsi constituer une collection unique de toiles de Natoire.

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Corquelin[8].

    Le château fut incendié en 1814 lors de la bataille dite de Nogent-sur-Seine. Il en reste quelques vestiges : pavillon, porte d'entrée, fausses ruines dans l'ancien parc.

    D'après les archives de l'Aube, dans les actes de décès de 1825 à 1862 (page 185/219), le château de La Chapelle-Godefroy était habité par madame Gabrielle Legras de Vaubercey qui y est décédée le et par son époux Adolphe Henri du Hamel.

    En 1968, un fragment de météorite de 170 kg est découvert par des agriculteurs. Le , un autre fragment est découvert. Celui-ci ne pèse pas moins de 477 kg et devient donc la plus grosse météorite jamais trouvée en France. De plus, avec au total 7 tonnes de roches d'origine extraterrestre exhumées par les chercheurs, il s’agit du plus grand ensemble d’objets célestes de ce type mise à jour dans l’Hexagone. Ces météorites dormaient à un mètre sous terre depuis 55 000 ans[9].

    Politique et administration

    La commune de La Chapelle-Godefroy fut réunie à celle de Saint-Aubin en 1832.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Gérard Doquet-Chassaing   Agriculteur
    avril 2014 Mai 2020 Dominique Bourbonneux   Agriculteur retraité
    Mai 2020 En cours Vincent BARAT [10]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 588 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    479502495519499618621653653
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    664690650609571528535516468
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    468438420359375369355348377
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    343320348349505537554598586
    2018 - - - - - - - -
    588--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'école et la mairie vers 1900.
    L'église Saint-Aubin.

    Monuments historiques

    Autres monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Aubin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    9. l'Est-Eclair, « La plus grosse météorite de France découverte à Saint-Aubin », lest-eclair.fr, (lire en ligne, consulté le ).
    10. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Notice no PA00125374, base Mérimée, ministère français de la Culture
    16. Notice no PA00078111, base Mérimée, ministère français de la Culture
    17. D. Jourdain, « A la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), notice BnF no FRBNF35094982), p. 74

    Voir aussi

    Article connexe

    Lien externe

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