Saint-Émiland

Saint-Émiland est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Émiland.

Saint-Émiland

Le château d'Épiry.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Francky Sabot
2020-2026
Code postal 71490
Code commune 71409
Démographie
Population
municipale
327 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 54′ 18″ nord, 4° 29′ 06″ est
Altitude Min. 393 m
Max. 548 m
Superficie 23,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Émiland
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Émiland
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Émiland
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Émiland

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Émiland est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,7 %), forêts (44,5 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), eaux continentales[Note 3] (2,1 %), terres arables (1,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le village, dénommé Saint-Émiland depuis le XVIe siècle, doit son nom à Émilien, ou Émiland, évêque de Nantes mort en 725 près d'Autun en luttant contre les Sarrasins. Selon la légende, une fontaine jaillit à l'endroit où il fut tué. Le village s'appelait, antérieurement, Saint-Jean-de-Luze.

    Les prénoms Émiland et Émilande restent fréquents[8] dans la région jusqu'au XIXe siècle.

    Histoire

    Roger de Bussy-Rabutin naît au château d'Épiry en 1618.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 en cours Jean Simonin    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2018, la commune comptait 327 habitants[Note 4], en diminution de 2,39 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    903917886898926907925950932
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    923893929884958984948867829
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    761754721569528527545503478
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    441453393340299319309322342
    2018 - - - - - - - -
    327--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Château d'Épiry, maison forte du XVe siècle, remaniée au XVIe siècle et au XVIIIe siècle ; chapelle du château.
    • Église du XVe siècle : reliquaire de saint Émilien, oratoire gothique du cimetière, trois cloches dont deux figurant parmi les plus anciennes du diocèse d'Autun (fondues au XVIe siècle[13]).
    • Fontaine guérisseuse de Saint-Émiland.
    • Étang de Saint-Émiland.
    • La pierre dite « Guenachère »[14]. La légende lui attribue le nom de « Buffet de Saint-Milan », car les traces de taille, visibles sur les deux faces, évoquent les miches de pain qui seraient tombées du ciel pour nourrir les combattants chrétiens (en réalité, il s’agit manifestement de tentatives d’extraction de meules, dont l’une inachevée, sur un bloc de grès dont l’aspect abrasif se prêtait bien à cet usage).
    • Lac de retenue de Pont-du-Roi.
    • Carrières.
    • Ossements préhistoriques.
    • Fragments de mosaïque.
    • Stèle funéraire et sarcophages antiques, au cimetière.
    • Lavoirs d'Echarvy et du Pont-d'Argent, restaurés en 2005[15].

    Personnalités liées à la commune

    • Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit Bussy-Rabutin (Roger de Bussy-Rabutin), né au château d'Épiry, commune de Saint-Emiland, le et mort à Autun le , est un écrivain français, célèbre par son esprit et sa causticité.
    • Charles Ozanon (1835-1909), botaniste de renommée internationale à qui l'on doit un herbier particulièrement riche qui a été légué à la Société d'histoire naturelle d'Autun et ses travaux sur la greffe de la vigne qui eurent une importance considérable dans le renouveau du vignoble bourguignon après la crise du phylloxéra[16].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Anatole de Charnasse, « Vous avez dit Saint-Émiland ? », Images de Saône-et-Loire, no 195, , p. 5-9.
    • Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Claus-Peter Haverkamp, Saint-Émiland et ses trésors, revue « Images de Saône-et-Loire », n° 196, , pp. 18-21.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Autun », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Prénom Émiland sur Geneanet
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. En 1550 et 1596. Source : page consacrée aux cloches de l'église de Saint-Émiland mise en ligne sur Le blog de l'abbé Tof tenu par le père Christophe Lagrange, prêtre du diocèse d'Autun et membre de la Société française de campanologie (page consultable à l'adresse : http://www.cloches71.com/2017/03/saint-emiland.html).
    14. Pierre qui, avec le cèdre de La Chaux (Cuisery), le « Vieux Tilleul » de Sagy, la roche de Solutré et la roche dénommée « La Pierre-Qui-Croule » visible à Uchon, est le site ayant été le plus anciennement classé du département de Saône-et-Loire (par arrêté de classement du ). Source : « La protection des sites en Saône-et-Loire », article de Bernard Gourguechon (inspecteur régional des sites à la DRAE de Bourgogne) paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 50 (été 1982), pages 17 à 20.
    15. « Lavoirs à Saint-Émiland », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 181 de décembre 2014, page 23.
    16. « Charles Ozanon (1835-1909) à Saint-Émiland : de la fascination botanique à la renaissance du vignoble », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 176 de décembre 2013, pages 5 à 7.
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