S Antliae

S Antliae est une étoile binaire à éclipses de type W Ursae Majoris située dans la constellation de la Machine pneumatique. Avec une magnitude apparente moyenne de 6,45[9], elle est située à la limite inférieure de la visibilité à l’œil nu. Le système de S Antliae présente une parallaxe annuelle mesurée par le satellite Gaia de 12,51 milliarcsecondes, ce qui le place à 261 a.l. (80 pc) de la Terre[1].

S Antliae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 32m 18,38653s[1]
Déclinaison −28° 37 39,9679[1]
Constellation Machine pneumatique
Magnitude apparente 6,27 - 6,83[2]

Localisation dans la constellation : Machine pneumatique

Caractéristiques
Type spectral A9V[3]
Indice B-V 0,33[3]
Variabilité W UMa[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +26,22 ± 2,85 km/s[4]
Mouvement propre μα = −89,417 mas/a[1]
μδ = +43,997 mas/a[1]
Parallaxe 12,512 1 ± 0,049 1 mas[1]
Distance 79,922 6 ± 0,313 6 pc (261 a.l.)[1]
Magnitude absolue 1,963[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1,94 / 0,76 M[6]
Rayon 2,026 / 1,322 R[6]
Luminosité 11,8 L[1]
Température 7 800 / 7 340 K[6]
Rotation 170 km/s[7]
Âge 5−6 G a[6]
Binaire
Demi-grand axe (a) 3,31 R[6]
Excentricité (e) 0[4]
Période (P) 0,648 3 j
Inclinaison (i) °
Argument du périastre (ω) °
Longitude du nœud ascendant (Ω) °
Époque du périastre (τ) 2 435 139,767 0[4] JJ

Autres désignations

S Ant, CD-28 7373, CPD-28 3764, HR 3798, HD 82610, SAO 177619, HIP 46810[8]

Caractéristiques

Le système de S Antilia est classé comme une étoile variable de type W Ursae Majoris : l'étoile primaire est plus chaude que la secondaire et la chute de magnitude est due au passage de cette dernière devant la première. Sa magnitude apparente varie entre 6,27 et 6,83 sur une période de 15,6 heures[2]. Il s'agit également d'une binaire spectroscopique[3]. Le spectre combiné du système est celui d'une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A9V[3].

La période de révolution du système est de 0,65 jours[4]. L'excentricité orbitale est supposée nulle[4]. Le centre des deux étoiles sont en moyenne séparées par 3,31 rayons solaires (R), ce qui place leur surface à seulement 0,36 R. Les deux étoiles finiront ainsi par ne former qu'un seul astre à rotation rapide[6].

Le calcul des propriétés du couple stellaire d'après leur période de révolution indique que l'étoile primaire a une masse (M) de 1,94 et un rayon de 2,026 fois celui du Soleil, et la secondaire une masse de 0,76 M et un rayon de 1,322 fois celui du Soleil[6]. La primaire a une température de surface de 7 800 K, alors que la secondaire est un peu plus froide à 7 340 K. Parce qu'elles partagent une enveloppe commune, les deux étoiles une luminosité et type spectral similaire[10]. L'âge du système est estimé entre 5 et 6 milliards d'années[6].

Histoire

La variabilité de S Antliae est consignée la première fois en 1888 par H. M. Paul[11]. À l'époque, elle possède la plus petite période connue pour étoile variable. D'abord considérée comme une étoile de type Algol, l'astronome américain Edward C. Pickering écarte cette hypothèse : S Antliae ne présente pas de minimum secondaire et la durée de sa période minimale n'est pas caractéristique. Alfred H. Joy remarque en 1926 la similarité de son profil de lumonosité avec W Ursae Majoris et conclut que le système est bien une étoile binaire de deux étoiles à éclipses de type A8[12].

Notes et références

  1. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. Christopher Watson, « S Antliae », sur The International Variable Star Index, American Association of Variable Star Observers, (consulté le )
  3. (en) Bright Star Catalogue, « HR 3798 », sur Alcyone
  4. (en) Pourbaix prénom1=D. et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424, , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573, lire en ligne)
  5. (en) Z. Eker, S. Bilir, E. Yaz, O. Demircan et M. Helvaci, « New absolute magnitude calibrations for W Ursa Majoris type binaries », Astronomische Nachrichten, vol. 330, no 1, , p. 68–77 (DOI 10.1002/asna.200811041, Bibcode 2009AN....330...68E, arXiv 0807.4989)
  6. (en) K. Gazeas et K. Stȩpień, « Angular momentum and mass evolution of contact binaries », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 390, no 4, , p. 1577–86 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13844.x, Bibcode 2008MNRAS.390.1577G, arXiv 0803.0212)
  7. (en) F. Royer et al., « Rotational velocities of A-type stars in the northern hemisphere. II. Measurement of v sin i », Astronomy & Astrophysics, vol. 393, , p. 897-911 (DOI 10.1051/0004-6361:20020943, Bibcode 2002A&A...393..897R, arXiv astro-ph/0205255)
  8. (en) V* S Ant -- Eclipsing binary of W UMa type sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355, , p. L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  10. (en) Sz. Csizmadia et P. Klagyivik, « On the properties of contact binary stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 426, no 3, , p. 1001–05 (DOI 10.1051/0004-6361:20040430, Bibcode 2004A&A...426.1001C, arXiv astro-ph/0408049)
  11. (en) H. M. Paul, « Observations of 3407 S Antliae », Astronomical Journal, vol. 10, no 234, , p. 139–142 (DOI 10.1086/101491, Bibcode 1891AJ.....10..139P)
  12. (en) Alfred H. Joy, « Provisional elements and dimensions of S Antliae considered as an eclipsing binary », Astrophysical Journal, vol. 64, , p. 287–94 (DOI 10.1086/143015, Bibcode 1926ApJ....64..287J)
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