Séverin Cornet

Séverin Cornet, né à Valenciennes vers 1540, mort à Anvers en 1582 ou en 1583, est un compositeur de l'école dite franco-flamande.

Séverin Cornet
Page de titre de la partie d'alto du livre de madrigaux à cinq, six, sept et huit voix de Séverin Cornet, maître de chapelle de la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, publié à Anvers chez Plantin en 1581.
Naissance vers 1540
Valenciennes
comté de Hainaut
 Pays-Bas des Habsbourg
Décès en 1582 ou 1583
Anvers
république calviniste d'Anvers
Activité principale compositeur
maître des enfants de chœur
Style musique de la Renaissance
Lieux d'activité royaume de Naples

 Pays-Bas espagnols :
seigneurie de Malines, Malines
marquisat d'Anvers, Anvers

république calviniste d'Anvers
Collaborations Stefano Ambrosio Schiappalaria (poète)
Éditeurs Jan de Laet
Christophe Plantin
Formation Naples
Élèves Cornelis Verdonck

Biographie

Il étudia la musique en Italie lors d'un voyage d'études qui l'aurait mené à Naples, comme on le voit par des vers d'un sonnet à sa louange, placé en tête de ses Chansons françoyses de 1581[1] :

« Car, hantant l'Italie, il y a sceu choisir
Et en a rapporté l'utile théorique
Richement mariée au doux de sa pratique[1]. »

Grâce au mécénat des Génois anversois, son livre de villanesche de 1563 sortit des presses de Jan de Laet à Anvers[2]. Cornet mit en musique des sonnets de Stefano Ambrosio Schiappalaria, homme du monde de la finance qui avait fondé une société littéraire à Anvers, connue sous le prédicat dei Confusi. Ces sonnets, dont trois sont adressés à des marchands génois réputés résidant à Anvers, furent publiés dans un livre de madrigaux de Cornet en 1581[3].

Dès 1564, Cornet était attaché à la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, où il avait la charge de maître des enfants[4], un poste qu'il occupait toujours en 1571[5].

Il fut engagé comme chanteur à Anvers et, en 1578, il accepta le poste de maître des enfants de la cathédrale Notre-Dame[1], emploi qu'il aurait perdu l'année précédant sa mort. Son meilleur élève était Cornelis Verdonck[1].

Il se maria avec Jeanne Barbe, fille d'Antoine, compositeur et maître de la musique de la maîtrise de Notre-Dame d'Anvers[6].

Il postula la place de maître de chapelle de l'archiduc à Innsbruck, mais en vain.

Œuvre

Remarques générales

Cornet composa de nombreuses œuvres vocales, y compris des madrigaux et des chansons polyphoniques françaises. L'influence exercée par sa formation italienne est évidente dans toutes ces œuvres. Ses chansons-parodies sont redevables à celles d'Orlandus Lassus ; ainsi, la chanson à trois voix Elle s'en va de moy la mieux aymée suit de près le modèle de Lassus. Lodovico Guicciardini, dans sa description des Pays-Bas (édition sortie à Anvers en 1581), compte Cornet parmi les meilleurs compositeurs de son temps[7].

Ses Chansons françoyses à 5. 6. et 8. parties, publiées en 1581 chez Plantin à Anvers[8], contiennent, malgré le titre, aussi une chanson néerlandaise : O edel Musica plaisant (Ô, noble musique divertissante)[9].

Œuvres[7]

  • Plusieurs autres œuvres de quatre à six voix.

Ressources

Notes et références

Sources

Bibliographie

  • (en) Cardamone, Donna G. The 'Canzone villanesca alla napolitana' and Related Forms, Ann Arbor, UMI Research Press, 1981.
  • (nl) Deun (van), Jacques. « De biografie van Séverin Cornet », Vereniging voor Muziekgeschiedenis: jaarboek 1977 (réd. Guido Persoons), 1977, p. 133-155.
  • (nl) Deun (van), Jacques. « Het motettenoeuvre van Séverin Cornet », Gouden jubileum gedenkboek ter gelegenheid van de viering van 50 jaar heropgericht knapenkoor van de Onze-Lieve-Vrouwkathedraal te Antwerpen, Anvers, 1978, p. 86-94.
  • (nl) Deun (van), Jacques. « Séverin Cornet: komponist en kapelmeester uit de XVIe eeuw », Vlaams Muziektijdschrift 22, 1970, p. 97-103.
  • (en) Dobbins, Frank. « Lassus - Borrower or Lender: The Chansons », Revue belge de musicologie 39-40, 1985-1986, p. 101-157.
  • (fr) Doorslaer (van), Georges. Séverin Cornet, compositeur maître de chapelle, Anvers, E. de Coker, 1925, 44 p. 
  • (en) Forney, Kristine K. « Music, Ritual and Patronage at the Church of Our Lady, Antwerp », Early Music History 7, 1987, p. 1-51.
  • (de) Lindell, Robert. « “Marta gentile che'l cor m'ha morto”: eine unbekannte Kammermusikerin am Hof Maximilians II », Musicologica austriaca 7, 1987, p. 59-68.
  • (nl) Persoons, Guido. « Kapelmeesters van de Onze-Lieve-Vrouwkerk te Antwerpen: overzicht van 16e tot 19e eeuw », Gouden jubilieum gedenkboek van de viering van 50 jaar heropgericht knapenkoor van de Onze-Lieve-Vrouwkathedraal te Antwerpen, Anvers, 1978, p. 73-85.
  • (fr) Stellfeld, Jean Auguste. Bibliographie des éditions musicales plantiniennes, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1949.

Liens externes

  • Portail de la Région flamande
  • Portail de la musique classique
  • Portail de la Renaissance
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.