Séraphine Pajaud

Séraphine Pajaud (Julie, Louise, Séraphie Pajaud dite) née le à Ars-en-Ré (Charente Maritime), morte après 1934 était une militante anarchiste et anticléricale.

Biographie

Famille

Séraphine Pajaud avait épousé au Mans, en 1893, Georges Sandré. Elle était mère d'une fille née en 1878 et eut un fils issu de son mariage avec Sandré. Ce fut l'une des propagandistes les plus fameuses de l’anticléricalisme après la Commune de Paris jusque 1914. Elle faisait ses conférences de ville en ville, souvent n’ayant pas d’argent pour aller à l’hôtel et prendre le train, le couple voyageait à pieds, couchant dans des granges et sur le trimard.

Actions militantes

En , elle créa au Mans, le syndicat professionnel des tailleuses, culottières, pompières et parties similaires qui adhéra à la bourse du travail. Elle devint délégué au comité général de la bourse. Georges Sandré devint quant à lui secrétaire de la chambre des galochiers, puis secrétaire adjoint de la bourse du travail. Les époux Sandré jouèrent un rôle essentiel à la naissance de la bourse du travail mancelle. Cet engagement syndical lui valut comme son mari, de perdre son emploi. Elle assiste ensuite avec Léon Boudier à deux conférences de Sébastien Faure en et à une réunion anarchiste, le contre les condamnations des anarchistes de Barcelone. En , avec son mari et leur enfant âgé de 5 ans, elle fit une série de conférences dans l’Aube[1].

Au début de l'année 1902, elle se fit propagandiste en Bretagne notamment à Brest, Morlaix et Rennes. Le , à la suite d’une conférence sur « l’inexistence de Dieu », le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer la condamna par défaut à 6 mois de prison et 100 francs d’amende pour « excitation au meurtre, pillage et incendie ». Devenue veuve, elle participa, en 1904, à une nouvelle tournée de conférences en Haute-Vienne, Creuse, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Aveyron, Lot, Corrèze, Vienne, Dordogne. En 1906 elle fut arrêtée à Alès (Gard) sous la double inculpation « d’apologie de crime et insultes à l’armée ».

Son activité cessa dans l'entre-deux-guerres, au début des années 1930 elle fut recueillie à Nice par un vieil anarchiste d’origine juive et en 1934, André Lorulot la rencontra à La Rochelle[2].

Notes et références

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


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