Séléki

Séléki (ou Seleki) est un village du Sénégal situé en Basse-Casamance, à courte distance de la rive gauche de l'estuaire du fleuve Casamance. Il fait partie de la communauté rurale d'Enampore, dans l'arrondissement de Nyassia, le département de Ziguinchor et la région de Ziguinchor. La présence de quelques cases à impluvium, typiques de l'architecture diola, contribue grandement à sa notoriété.

Séléki

Un marigot
Administration
Pays Sénégal
Région Ziguinchor
Département Ziguinchor
Arrondissement Nyassia
Géographie
Coordonnées 12° 31′ 37″ nord, 16° 27′ 56″ ouest
Altitude 24 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
Séléki
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Séléki

    Histoire

    Séléki est aussi le nom d'un ancien royaume et d'un groupe ethnique de la région qui constituait un foyer de résistance à la pénétration française. Plusieurs militaires français furent tués lors de la bataille de Séléki le , notamment le lieutenant Truche[1].

    Le , alors que Djignabo Badji, chef charismatique et responsable des fétiches (bëkin) à Séléki – donc réputé invulnérable –, dirigea l'assaut contre les troupes françaises conduites par le lieutenant Lauqué, il fut tué et entra alors dans la légende[2].

    Le boukout, ou cérémonie rituelle d'initiation, eut lieu à Séléki en 1972[3].

    Géographie

    Les localités les plus proches sont Etama, Enampore, Essyl et Batinière.

    Le village est entouré d'une luxuriante végétation, notamment constituée de rôniers et de manguiers.

    Population

    Lors du dernier recensement (2002), Selecky Bahimbane comptait 135 personnes et 19 ménages[4] ; Selecky Bakene Eboha : 114 personnes et 16 ménages[5] ; Selecky Bakene Kahindoa : 100 personnes et 14 ménages[6] ; Selecky Diouloughene : 104 personnes et 15 ménages[7] ; Selecky Diouloulou : 45 personnes et 6 ménages[8].

    C'est l'un des quelques villages où l'on parle encore le bandial.

    Activités économiques

    Le village vit principalement de la riziculture et s'ouvre un peu au tourisme de découverte.

    Un dossier de candidature pour l'inscription de l'ensemble des cases à impluvium du royaume Bandial (architecture rurale de Basse-Casamance) sur la Liste du patrimoine mondial a été déposé auprès de l'UNESCO le [9].

    Galerie

    Notes et références

    1. « La voix de la Casamance : une parole diola », Politique africaine
    2. Catherine et Bernard Desjeux, Casamance, Brinon-sur-Sauldre, Grandvaux, 2007, p. 87
    3. (en) Peter Mark, « Ejumba: The Iconography of the Diola Initiation Mask », Art Journal, vol. 47, n° 2, été 1988
    4. PEPAM
    5. PEPAM
    6. PEPAM
    7. PEPAM
    8. PEPAM
    9. Fiche sur le site de l'UNESCO

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Christian Roche, Histoire de la Casamance : Conquête et résistance 1850-1920, Karthala, 2000, 408 p. (Thèse Université de Paris I, remaniée) (ISBN 2865371255)
    • Muriel Scibilia, La Casamance ouvre ses cases. Tourisme au Sénégal, L’Harmattan, 2003, 174 p. (ISBN 2-85802-676-9)

    Liens externes

    • Portail du Sénégal
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