Ruta Destroy

La Ruta Destroy, également surnommée La marcha, La Ruta ou encore la Ruta del Bakalao, est un mouvement musical valencien ayant émergé dans les années 1980. Le mouvement se popularise en Espagne, et devient un phénomène unique de clubbing, avec des conséquences à long terme sur la vie nocturne espagnole[1].

Pendant la nuit, des milliers de jeunes se réunissent dans les boîtes de nuit de Valence comme le Barraca, Spook Factory, Chocolate, Espiral, NOD, Puzzle et l'ACTV. Le mouvement est organisé chaque fin de semaine, de manière ininterrompue entre jeudi après-midi et lundi matin, pendant les années 1980 et la première moitié des années 1990.

Histoire

La Ruta Destroy apparaît entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, au sein de ce qu'était la « Moguda valenciana », un mouvement passé médiatiquement inaperçu, mais dont l'importance est similaire à celui de la Ruta Destroy[2]. La « Moguda valenciana » est influencée par la musique britannique, et en particulier les genres musicaux Nouveaux Romantiques, technopop et new wave[2]. Elle finit par importer en Espagne un nouveau genre musical de dance samplé joué par des disc jockeys valenciens ou européens[2].

À la fin des années 1970, pendant la transition espagnole et pendant la période post-punk et Nouveaux Romantiques (la nouvelle vague dite new wave), Valence commence à s'épanouir, non seulement musicalement mais aussi culturellement. Les groupes musicaux locaux commencent à apparaître avec une forte motivation avant-gardiste. Des groupes tels que Banda de Gaal, La Morgue, Seguridad Social, Vídeo, Glamour, Comité Cisne, Betty Troupe, In fraganti et Interterror mènent une légion d'artistes valenciens qui parient sur les nouveaux sons venus directement du Royaume-Uni ou de l'Allemagne à commencer par l'image du post-modernisme au début des années 1980, avec des looks élégants, sophistiqués et stridents, issus de l'ère punk[3].

Notes et références

  1. (ca) Joan M. Oleaque, En éxtasis. El bakalao como contracultura en España, Valence, Barlin Libros, , 192 p. (ISBN 9788494668333).
  2. (es) VIÑAS, Eugenio, « Valencia destroy », sur Podium Podcast, .
  3. (ca) Carlos Aimeur, No digas que fue un sueño: La Movida valenciana de los años 80 se reivindica, Valencia Plaza, (lire en ligne).

Lien externe

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