Russes de Shanghai

Les Russes blancs de Shanghai sont un groupe de Russes émigrés arrivant à Shanghai après 1917 et dans les années 1930.

Le consulat russe de Shanghai aujourd'hui
Vue de la cathédrale russe orthodoxe de Shanghai avant 1949

Historique

À la suite de la victoire bolchévique qui conclut la guerre civile russe (1918-1922), des dizaines de milliers d'opposants au nouveau régime communiste émigrèrent. Beaucoup de ces « Russes blancs », comme on les appelait pour les distinguer des bolcheviks « rouges », se réfugièrent en Chine, à Harbin et en Mandchourie, où la Russie était présente depuis la fin du XIXe siècle avec la construction du chemin de fer et aussi en particulier à Shanghai, dans la concession française, où ils se sentirent protégés par les lois européennes et américaines.

En 1932, environ 25 000 Russes vivaient à Shanghai. Pour certains ce n'était qu'une étape vers les États-Unis. D'autres s'y établirent, et un nouvel afflux arriva après 1934, lorsque les Japonais commencèrent à occuper la Mandchourie. Ces Russes réussirent à s'assurer une existence confortable. Cependant beaucoup allèrent grossir les rangs des ouvriers et quelques-uns devinrent gardes du corps, ou quelquefois truands et prostituées.

Les bouleversements des années 1940 affectèrent la communauté russe, et une minorité demeura cependant à Shanghai sous occupation japonaise. La plupart quittèrent Shanghai par la suite. Ceux qui y demeurèrent furent expulsés et enfermés au camp de Tubabao aux Philippines avec la prise de pouvoir des communistes en 1949. Ils émigrèrent ensuite aux États-Unis et en Australie. Tous les monuments ou souvenirs russes furent anéantis pendant la révolution culturelle, même le petit buste de Pouchkine, érigé en 1937 pour le centenaire de sa mort dans un square de la concession française (il a été restauré et remis en place en 1987). La cathédrale russe devint un entrepôt. Aujourd'hui c'est une salle d'exposition.

Il a aussi existé un ghetto à Shanghai avec une population de réfugiés juifs, dont certains pouvaient avoir une ascendance russe, mais ces deux ensembles de réfugiés ne doivent pas être confondus.

Depuis la fin des années 80, une communauté russe d'expatriés s'est installée à Shanghai et Huailai Lu est devenu le centre de la communauté expatriée russe du vieux Shanghai.

Illustrations

Notes et références

    Bibliographie

    • (en) Anatole M. Kontenev, The Status of the Russian Emigrants in China, in The American Journal of International Law, vol. 28, 1934, pp. 562-565.
    • (en) Marcia Reynders Ristaino, Port of Last Resort: The Diaspora Communities of Shanghai; in Slavic Review, 2003, vol. 62, part 4.
    • (en) Stella Dong, Shanghai: The Rise and Fall of a Decadent City, 1842—1949.

    Voir aussi

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