Rumiko Takahashi

Rumiko Takahashi (高橋 留美子, Takahashi Rumiko), née le à Niigata au Japon, est une dessinatrice de manga.

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Ses mangas furent d'abord connus à l'étranger par leurs adaptations en animés diffusés dans le Club Dorothée à partir de 1988. Ses œuvres furent traduites dès 1994 lorsque les éditeurs français commencèrent à importer massivement des mangas, notamment la série Ranma ½ (らんま½, Ranma nibun no ichi) chez Glénat.

Plus de 200 millions d’exemplaires de ses œuvres diverses ont été édités[1]. En 2004, elle dut s'acquitter d'un million d'euros d'impôt[2], ce qui témoigne de ses revenus confortables et donc du succès de ses œuvres. Elle remporte le prix Shōgakukan dans la catégorie Shōnen à deux reprises, et le grand prix de la ville d'Angoulême.

Biographie

Rumiko Takahashi est née en 1957 à Niigata. Au lycée, elle propose son premier manga narratif à un magazine, son dessin s'inspire alors de celui de Ryōichi Ikegami[3]. Durant son séjour à l’université de Tokyo, elle s’inscrit au Gekiga Sonjuku, une école de manga fondée par Kazuo Koike, scénariste des mangas de Crying Freeman et Lone Wolf and Cub[4]. Sur ses conseils, elle commença à publier ses premiers dōjinshi en 1975, tels que Bye-Bye Road et Star of Futile Dust. Kazuo Koike poussait souvent ses élèves à créer des personnages intéressants et bien pensés, et son influence aura un fort impact sur le travail de Rumiko Takahashi tout au long de sa carrière[réf. souhaitée].

La carrière professionnelle de Rumiko Takahashi commence en 1978[5]. Sa première histoire publiée est Those Selfish Aliens, une histoire de science-fiction sur le ton de la comédie. La même année, elle publie Time Warp Trouble, Shake Your Buddha, et Golden Gods of Poverty dans le magazine Shōnen Sunday, qui publiera par la suite la majeure partie de son œuvre. Plus tard la même année, elle commence sa première série, Urusei Yatsura. Bien qu’il ait des débuts difficiles en raison de problèmes de publication, Urusei Yatsura devient l’un des mangas d’humour les plus appréciés au Japon[6].

En 1980, Rumiko Takahashi a trouvé son créneau et commence à publier régulièrement. Elle commence alors sa deuxième série-phare, Maison Ikkoku[7], dans le magazine Big Comic Spirits. Écrit pour un public plus âgé, Maison Ikkoku est souvent considéré comme l’un des meilleurs mangas romantiques de tous les temps [réf. souhaitée]. Elle réussit à poursuivre les deux séries simultanément, et les termina en 1987, Urusei Yatsura se concluant au volume 34, et Maison Ikkoku au volume 15.

Pendant les années 1980, Rumiko Takahashi devient prolifique en mangas d’histoires courtes. Ses histoires The Laughing Target, Maris the Chojo, et Fire Tripper sont toutes adaptées en animé. Après la fin de Urusei Yatsura et Maison Ikkoku, elle entreprend une approche différente dans la narration et commence la sombre et macabre Mermaid Saga. Cette série fut publiée sporadiquement jusqu’en 1994, la dernière histoire étant Mermaid's Mask. De nombreux fans soutiennent que cette série n’est pas terminée, car la dernière histoire ne se termine pas sur une note conclusive. One-Pound Gospel est une autre série publiée de façon erratique puis laissée en plan. Le dernier volume est publié en 2001. En 2006, Rumiko Takahashi dessine cinq nouveaux chapitres pour conclure cette série.

En 1987, Rumiko Takahashi commence sa troisième série d’envergure, Ranma ½, suivant la mode de la fin des années 1980 / début des années 1990 des mangas shōnen d’arts martiaux. Ce récit conte les aventures d'un jeune ado champion des arts martiaux qui, après être tombé dans une source maléfique, se transforme en fille au contact de l’eau froide, mais redevient garçon avec l’eau chaude. Elle poursuit cette série pendant presque une décennie, la terminant en 1996 à son 38e volume. Ranma ½ est l’un des mangas de Rumiko Takahashi les plus populaires en occident[7],[6].

Durant la deuxième moitié des années 1990, Rumiko Takahashi continue ses histoires courtes et commence sa quatrième œuvre majeure, Inu-Yasha. Alors que Ranma ½, Urusei Yatsura, et Maison Ikkoku sont tous solidement ancrés dans le genre comédie romantique, Inu-Yasha se rapproche plus de la sombre Mermaid Saga. Ce manga reste son travail le plus éclectique à ce jour, mélangeant action, romance, horreur, fantasy, fiction historique, et comédie. Inu-Yasha comporte au total 558 chapitres et 56 volumes, ce qui en fait son plus long manga.

Elle remporte le prix Shōgakukan dans la catégorie Shōnen à deux reprises[8], pour l'année 1980 avec Urusei Yatsura, puis pour l'année 2001 avec Inu-Yasha[9],[10]. Le , elle remporte le grand prix de la ville d'Angoulême au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême récompensant l'ensemble de son œuvre[5] et met ainsi en avant la culture japonaise et les manga[11]. Elle reçoit au Japon en 2020, la médaille au ruban pourpre pour sa carrière artistique[12],[13].

Œuvres majeures

  • 1978 - 1987 : Urusei Yatsura (うる星やつら) (366 chapitres, 34 tomes)
  • 1980 - 1987 : Maison Ikkoku (めぞん一刻) (161 chapitres, 15 tomes)
  • 1984 - 1994 : Mermaid Forest (人魚の森) (16 chapitres, 3 tomes)
  • 1987 - 1996 : Ranma ½ (らんま1/2) (407 chapitres, 38 tomes)
  • 1987 - 2007 : One-Pound Gospel (1ポンドの福音) (11 chapitres, 4 tomes)
  • 1996 - 2008 : Inu-Yasha (犬夜叉) (558 chapitres, 56 tomes)
  • 2009 - 2017 : Rinne (境界のRINNE) (398 chapitres, 40 tomes)
  • 2019 - en cours : Mao (マオ)

One shot

Récompenses

Sources

Notes et références

  1. (en) « Rumiko Takahashi's Manga Top 200 Million Copies in Print Worldwide », sur Anime News Network, (consulté le ).
  2. « Japanese Top Tax Payers », sur Anime News Network, (consulté le )
  3. « Teaser interview Rumiko Takahashi », sur Youtube, Festival International de la Bande Dessinée, (consulté le ).
  4. « Festival de la BD d’Angoulême : Rumiko Takahashi élue grand prix », Sud Ouest, (lire en ligne)
  5. « Festival d’Angoulême : le grand prix 2019 couronne la mangaka Rumiko Takahashi », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  6. Marius Chapuis, « Rumiko Takahashi, vive la paillarde ! », Libération, (lire en ligne)
  7. « Grand prix d’Angoulême 2019 : les trois mangas emblématiques de Rumiko Takahashi », Le Monde, (lire en ligne)
  8. (ja) « Liste des lauréats du prix Shōgakukan », sur Shōgakukan
  9. Mariel Bluteau, « BD - Qui est Rumiko Takahashi, la dessinatrice japonaise qui a remporté le Grand Prix d'Angoulême 2019 ? », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  10. « Rumiko Takahashi, la princesse du manga : Grand Prix 2019 », sur Comixtrip (consulté le )
  11. Irving Magi, « Rumiko Takahashi, deuxième femme lauréate du grand prix du festival de la BD d’Angoulême », sur Le Média Presse, (consulté le ).
  12. « Remise du plus grand prix culturel japonais 2020 à la mangaka Rumiko Takahashi ! », sur www.nautiljon.com (consulté le )
  13. (zh-Hant) « 漫畫界傳奇 《犬夜叉》高橋留美子獲「紫綬褒章」 », sur 鏡週刊 Mirror Media, (consulté le )
  14. « Rumiko Takahashi », sur data.bnf.fr (consulté le )

Bibliographie

  • (en + de + fr + ja) Masanao Amano, Manga Design, Cologne, Taschen, coll. « Mi », , 576 p., 19,6 cm × 24,9 cm, broché (ISBN 978-3-8228-2591-4, présentation en ligne), p. 300-303
    édition multilingue (1 livre + 1 DVD) : allemand (trad. originale Ulrike Roeckelein), anglais (trad. John McDonald & Tamami Sanbommatsu) et français (trad. Marc Combes)
  • Patrick Gaumer, « Takahashi, Rumiko », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 821.

Annexes

Liens externes

  • Animation et bande dessinée asiatiques
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