Ruffieux

Ruffieux est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Cet article possède un paronyme, voir Ruffieu.

Ruffieux

Le château du Grand-Mécoras.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Lac
Maire
Mandat
Olivier Rognard
2020-2026
Code postal 73310
Code commune 73218
Démographie
Gentilé Ruffiolains
Population
municipale
826 hab. (2018 )
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 00″ nord, 5° 50′ 39″ est
Altitude Min. 233 m
Max. 1 021 m
Superficie 13,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bugey savoyard
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Ruffieux
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Ruffieux
Géolocalisation sur la carte : France
Ruffieux
Géolocalisation sur la carte : France
Ruffieux

    Urbanisme

    Typologie

    Ruffieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,5 %), zones agricoles hétérogènes (18 %), prairies (9,3 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 2] (2,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom est mentionné anciennement sous les formes Cura de Ruphiou in Choutagnia et Ruffiacum au XIVe siècle, ce dernière on l'a retrouve également au XVIIe siècle[7],[8]. On trouve parfois la forme « Ruffieux-en-Chautagne » afin de distinguer le Ruffieux situé dans la région naturel de Chautagne de celui en Valromey.

    Le toponyme remonterait à un anthroponyme gallo-roman *Ruffius, cognomen signifiant « le Rouge », du latin rufus roux ») associé au le suffixe -iacum[7],[8].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Rfyo (graphie de Conflans) ou Refix (ORB)[9].

    Histoire

    Ruffieux, chef-lieu de canton, est également la capitale économique de la Chautagne. Des vestiges d’occupation humaine remontent au néolithique. L’étymologie proviendrait de Ruffiacum (domaine d'un hypothétique gallo-romain nommé Rudus). Des fouilles ont révélé de nombreux objets gallo-romains au centre du village et en différents endroits de la commune, dont des stèles dédiées à Mars[10] et à Apollon[11].

    La Chautagne passant des Allobroges au royaume de France puis à celui de Bourgogne, des maisons fortifiées sont construites à partir du XIe siècle. Aujourd'hui subsistent le château de Mécoras (en partie monument historique depuis 1969) ou celui de Chessine.

    Dépendance de la châtellenie puis province de Châtillon (rattachée au duché de Savoie) qui est rattaché au royaume la Savoie, Ruffieux est victime des invasions françaises (XVIe siècle, puis lors de la Révolution française).

    Commune essentiellement agricole, aujourd'hui incluse dans le bassin de vie d’Aix-les-Bains, Ruffieux compte 837 habitants.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2014 En cours Olivier Rognard LR ...
    1805 1806 Challandard[12]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Les habitants de la commune sont appelés les Ruffiolain(e)s[13],[14].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 826 habitants[Note 3], en diminution de 1,2 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    8186399259339911 0519791 0591 066
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 0411 060984959881801815804782
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    692671625595590561436392363
    1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 - -
    454540666751800855826--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culte

    Après-guerre et pendant une vingtaine d'années, Ruffieux fut le siège d'une communauté de prêtres, fondée pour rayonner sur une dizaine de paroisses rattachées au « centre de Ruffieux » : la communauté de Chautagne, qui eut pour curé-archiprêtre le père Louis Robert, neveu de monseigneur Joseph Robert, futur recteur du sanctuaire marial Notre-Dame-de-Myans.

    Une communauté sacerdotale que le père Louis Robert a évoquée en ces termes : « Revenu dans mon diocèse après mon année de stage en Mâconnais [à Lugny], je fis un premier séjour au sanctuaire marial de Myans. Je fis des missions dans les paroisses et, après une mission en Chautagne avec un confrère, nous demandâmes à notre évêque, monseigneur Louis-Marie de Bazelaire, s’il nous autorisait à y fonder une petite communauté sacerdotale desservant les neuf paroisses du canton, suivant en cela l'exemple de mon oncle. Notre évêque accepta et nous y nommait en 1955 (un troisième prêtre nous rejoindrait par la suite). Ainsi ai-je été, avec le titre canonique de curé-archiprêtre, le responsable de cette petite communauté installée à Ruffieux, au nord du lac du Bourget, qui desservait les villages de la Chautagne : neuf paroisses, 5 300 habitants et… quelque 5 000 lits touristiques ! Ce que nous créâmes fut toutefois plus modeste qu'à Lugny : pas d'école, pas de branche féminine, et seulement trois prêtres. Nous avons fait un effort de regroupement des paroisses pour le catéchisme, les fêtes de Pâques, de Noël, les professions de foi. Nous avions des prières communes, et allions souvent aux offices de l’abbaye d'Hautecombe qui était implantée sur notre secteur et tenue, à cette époque, par des moines bénédictins dépendant de Solesmes. Il va sans dire que mon oncle nous a bien aidés, et qu’il nous encourageait bien sûr dans notre apostolat. Il venait d'ailleurs souvent l'été, et logeait dans l’un de nos presbytères, pour se reposer ou pour travailler intellectuellement. Nous n'avions pas, comme à Lugny, d'assistantes, mais nous disposions d’une aide-au-prêtre qui était maîtresse de maison et qui rendait aussi beaucoup de services pour la pastorale du secteur : catéchèse, accompagnement des camps de jeunes, etc. Cette expérience n'a cependant duré que dix-sept ans, et s’est arrêtée par manque de prêtres dans notre diocèse (après mon départ, le canton n’a été desservi que par un seul et unique prêtre...). »[19]

    Économie

    La commune fait partie de l'aire d'appellation des vins de Savoie Chautagne.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 370-375. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 411..
    8. Henry Suter, « Ruffieu », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
    9. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    10. Texte et photo sous la référence AE 1996, 01023.
    11. Texte et photo : CIL XII, 02514.
    12. Annuaire statistique du département du Mont-Blanc pour l'an XIV (1805-1806), rédigé par Mr Palluel, secrétaire de la préfecture, Chambéry, page 19 (lire en ligne).
    13. « Histoire », sur le site de la mairie de Ruffieux — ruffieux73.fr.
    14. « Ruffieux », Accueil > Ressources > Communes, sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
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