Rue du May

La rue du May (en occitan : carrièra Dumai), est une rue du centre historique de Toulouse, en France. Elle se trouve au cœur du quartier Capitole, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au secteur sauvegardé de Toulouse.

Rue du May
(oc) Carrièra Dumai

La rue du May vue de la rue Saint-Rome.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 08″ nord, 1° 26′ 34″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Capitole
Début no 10 et no 12 rue Sainte-Ursule
Fin no 9 et no 11 rue Saint-Rome
Morphologie
Type Rue
Longueur 115 m
Largeur 3 m
Histoire
Anciens noms Rue ample des Pélégantières (XIVe siècle)
Rue du May (XVIIe siècle)
Protection Secteur sauvegardé (1986)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Toponymie

La rue tire son nom de l'hôtel que possédait la famille Dumay, à la suite de l'installation d'Antoine Dumay, docteur de la Faculté de médecine en 1596. La rue avait porté au Moyen Âge le nom de rue des Pélégantières, parfois qualifiée d'« ample » pour la distinguer de la rue « étroite » des Pélégantières (actuelle rue Baour-Lormian)[1]. Ce nom de « pélégantiers » se rapportait aux nombreux tanneurs et marchands de peaux (pelegantièrs en occitan) qui travaillaient dans les peausseries de la rue. Ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'elle est appelée rue du May. En 1794, pendant la Révolution, la rue porte quelques mois les noms de rue Florissante ou rue de la Franchise[2].

Description

La rue du May est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Elle débute rue Sainte-Ursule (no 10 et 12) et se termine rue Saint-Rome (no 9 et 11).

La rue du May est un axe piétonnier.

Histoire

La rue du May correspond approximativement à une des rues perpendiculaires du cardo maximus, grande rue qui traversait la Tolosa romaine du nord au sud. Une hypothèse récente propose de voir dans le tracé original de la rue du May le souvenir du mur nord-ouest de l'amphithéâtre urbain de Tolosa[3]. L'hypoth̠èse est que l'amphithéâtre romain aurait été délimité par les rues du May, Tripière, du Puits-Vert et Jules-Chalande[4]. Le manque de résultats par des fouilles archéologiques ne permet cependant pas encore de vérifier cette hypothèse[5].

Au Moyen Âge, la rue est une des artères commerçantes de la ville. Des tanneurs et des marchands de peau de mouton s'y installent, lui donnant son nom de rue des Pélégantiers[6]. Le quartier concentre d'ailleurs les commerces de viande, autour des rues Tripière, Bédelières et des Bancs-Majours, et les tanneries, autour de la rue Servinière. La carrefour du Tombarelle, au croisement des rues des Pélégantiers, Tripière et Bédelières, est une des importantes places marchandes de la ville.

Après les incendies du et du , extrêmement destructeurs dans le quartier de la rue Saint-Rome[7],[8], les maisons à pans de bois cèdent progressivement la place aux constructions de brique[9]. La tradition commerçante se poursuit[10], mais l'ampleur des destructions permet également aux élites locales de réunir de vastes emprises foncières pour faire bâtir leurs hôtels particuliers[11]. À la fin du XVIe siècle, Antoine Dumay, docteur-régent de la Faculté de médecine se fait bâtir une hôtel particulier. Au XVIIe siècle, les Dames de la Congrégation de Saint-François de Paule installent dans la rue un hospice pour les prisonniers de la Miséricorde[8].

Voies rencontrées

La rue du May rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Sainte-Ursule
  2. Rue Tripière (d)
  3. Rue Bédelières (d)
  4. Rue Saint-Rome

Lieux et bâtiments remarquables

  • no  1 : hôtel Darbou.
    En 1688, François Darbou, conseiller au sénéchal, achète à Jean-Antoine Dumay une vaste parcelle à l'angle de la rue Sainte-Ursule (actuels no 12 et 14). C'est au XVIIIe siècle qu'est construit l'hôtel actuel, qui reste dans la famille Darbou jusqu'en 1830. Dans la rue du May s'ouvre la porte cochère, qui donne accès à une cour sur laquelle s'ouvrent plusieurs corps de bâtiment. L'imposte de la porte présente une ferronnerie en fer forgé[12].
  • no  9 : immeuble[15].

Notes et références

  1. Henri Mollet, « L'amphithéâtre urbain de Tolosa retrouvé ? », p. 81.
  2. Jules Chalande, 1925, p. 286.
  3. Henri Mollet, 2008, p. 81.
  4. Henri Mollet, 2008, p. 81-87.
  5. Henri Mollet, 2008, p. 89.
  6. Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », p. 285.
  7. Maurice Bastide, 1968, p. 8-12.
  8. Jules Chalande, 1925, p. 287.
  9. Jules Chalande, 1925, p. 297-298.
  10. Maurice Bastide, 1968, p. 12.
  11. Maurice Bastide, 1968, p. 13.
  12. Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche IA31131190 », 2006.
  13. Notice no PA00094546, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. Nathalie Prat et Karyn Zimmermann, « Fiche IA31116382 », 1996 et 2010.
  15. Louise-Emmanuelle Friquart et Laure Krispin, « Fiche IA31130686 », 2005.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe

  • « Fiches d'information détaillée Patrimoine Architectural », Inventaire général Région Occitanie, Ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
  • Portail de Toulouse
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.