Rue de Reuilly

La rue de Reuilly est une voie située dans les quartiers du Bel-Air et de Picpus du 12e arrondissement de Paris.

12e arrt
Rue de Reuilly

La rue au niveau de la place Daumesnil.
Situation
Arrondissement 12e
Quartier Bel-Air
Picpus
Début Rue du Faubourg-Saint-Antoine et rue Chaligny
Fin Place Daumesnil
Morphologie
Longueur 1 330 m
Largeur Minimum : 15,80 m
Historique
Création 1847
Géocodification
Ville de Paris 8160
DGI 8175
Géolocalisation sur la carte : 12e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Voies rencontrées

La rue de Reuilly rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

Accès

La rue de Reuilly est accessible à proximité par la ligne de métro aux stations Faidherbe - Chaligny et Montgallet, les lignes de métro à la station Reuilly - Diderot, les lignes de métro à la station Daumesnil, ainsi que par les lignes de bus RATP 294657647186.

Origine du nom

Elle doit sa dénomination à l'antique palais de Reuilly (Romiliacum), où Dagobert Ier, en 629, répudia sa femme Gomatrude.

Historique

Cette rue conduisait initialement à l'époque Mérovingienne au château de Reuilly qui se trouvait au niveau de l'actuelle caserne de Reuilly[1], contrairement à ce qui figure sur certains panneaux indicateurs de cette rue[pas clair].

En avril 1789, elle fut le lieu d'émeutes populaires, lors de l'affaire Réveillon, qui furent en partie les prémices de la Révolution française[2].

Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 17 rue de Reuilly est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[3]. Lors du raid du , une bombe tombe à l'angle du boulevard Diderot et de la rue de Reuilly et d'autres endommagent les nos 48 et 95 de la rue.

Au début des années 1990, Samuel Fuller a vécu avec sa famille dans un petit appartement du n°61 de la rue[4],[5].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

En se déplaçant de son début, rue du Faubourg-Saint-Antoine, jusqu'à la place Félix-Éboué.

Plaque commémorative en souvenir du brasseur Santerre

Antoine Joseph Santerre est général chef de la Garde nationale pendant la Révolution. Il sera chargé de conduire le roi Louis XVI à l'échafaud le . Santerre habitait au début de la rue de Reuilly. La plaque est apposée au 9 de cette rue.

Immeuble du début du XXe siècle

Rares sont les immeubles bourgeois du début du XXe siècle alliant la pierre de taille avec la brique. L'immeuble, situé au 19, rue de Reuilly, a été construit en 1904 par l'architecte V. Francione. Les balcons possèdent des garde-corps galbés en fer forgé.

Caserne de Reuilly

La caserne de Reuilly est située à l'angle de la rue de Reuilly et du boulevard Diderot. Construite à l'emplacement de la Manufacture royale de glaces de miroirs au XIXe siècle, elle est désaffectée depuis 2013. Depuis 2014, elle fait l'objet d'un projet urbain mené par l'office HLM Paris Habitat[6].

Écoles de Reuilly et l'école Boulle

L'école maternelle de Reuilly est située au 59 de la rue, au niveau du square Saint-Charles qui permet par ailleurs aux heures ouvrables d'accéder aux deux écoles primaires de Reuilly (garçons et filles) ainsi qu'au bout de la voie à une entrée de l'école Boulle, spécialisée dans les arts appliqués et qui accueille un lycée des métiers d'art, de l'architecture intérieure et du design.

Chapelle des Filles de la Charité

Derrière une grille, au 77 de la rue de Reuilly, se trouve la maison de retraite Catherine-Labouré, dépendant de l'association Monsieur Vincent (Saint-Vincent de Paul).

Dans la cour de la maison de retraite, une chapelle est dédiée aux Filles de la Charité. C'est dans cette chapelle que reposera le corps de sainte Catherine Labouré de sa mort, le , jusqu'à sa canonisation par le pape Pie XII le .

Peinture murale

Sur le mur aveugle du 60, rue de Reuilly, une grande fresque murale en trompe-l'œil représente une serre métallique, avec un couple se penchant pour observer la rue.

Bâtiment UNEDIC

L'Unédic a fait construire, par l'architecte Adrien Fainsilber[7], au 80, rue de Reuilly, un immeuble de bureaux de 16,668 m2 (dont 2,524 m2 de restructuration) destiné à accueillir son siège social. L'immeuble livré en 1994 se présente comme un cube de verre transparent et réfléchissant. À la suite de la décision de déménager le siège de l'Unédic, l'immeuble a été cédé, en 2010, au Centre national de la fonction publique territoriale. Son siège y est désormais installé depuis Juin 2011 (il se trouvait précédemment au 10-12, rue d'Anjou, dans le 8e arrondissement).[pas clair]

Passages et cours

Les 11e et le 12e arrondissements sont connus pour leurs nombreux passages, cours, impasses où travaillaient de très nombreux artisans (meubles, ferronnerie, imprimerie, etc.). Le square Saint-Charles, accessible seulement aux heures ouvrables, permet l'accès aux écoles primaires de Reuilly ainsi qu'à l'école Boulle. De 1978 à 1995, l'atelier de décoration sur porcelaine de Camille Le Tallec se trouvait au fond de la cour d'Alsace-Lorraine. Les ateliers vacants ont été rachetés et sont parfois transformés en lofts.

Notes et références

  1. Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, Hachette, 1910, p. 31, no 20.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 338-339.
  3. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  4. Harlan Kennedy, « The Big Red One - Movie Legend Sam Fuller Shows and Tells - In Cannes and Paris », sur americancinemapapers.com,  : « In Fuller’s small walk-up apartment in a seen-better-decades building in the Rue de Reuilly in south-eastern Paris – an artist’s garret in all but name, where Sam barely had room to swing a Havana but could always light out to his favourite Chinese restaurant nearby – we talked for two hours about everything and anything. ».
  5. Samuel Fuller, « Un troisième visage », sur editions-allia.com : « Puis, nous sommes repartis bras dessus, bras dessous, jusque chez nous, au numéro 61 de la rue, en passant devant les primeurs et les cafés ».
  6. Nathalie Moutarde, « La caserne de Reuilly cède la place à 6 000 logements » dans Le Moniteur, no 5838, 16 octobre 2015, p. 36.
  7. « Le bâtiment UNEDIC par l'atelier AFA (Adrien Fainsilber et associés) », www.fainsilber.com.

Annexes

Article connexe

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