Rue Carnot (Suresnes)

La rue Carnot est une voie publique de la commune de Suresnes, dans le département français des Hauts-de-Seine.

Pour l’article homonyme, voir Rue Carnot.

Rue Carnot

La rue Carnot au croisement de la rue Honoré-d'Estienne-d'Orves.
Situation
Coordonnées 48° 52′ 20″ nord, 2° 13′ 32″ est
Pays France
Région Île-de-France
Ville Suresnes
Début Rue du Mont-Valérien
Fin Rue du Ratrait
Morphologie
Type Rue

Situation et accès

Maisons rue Carnot à Suresnes.

Elle croise notamment la route départementale 3E, puis la rue Jean-Macé (anciennement rue du Cèdre[1]).

Elle est desservie par la gare de Suresnes-Mont-Valérien, sur la ligne L du Transilien (réseau Paris-Saint-Lazare) et la ligne U (La Défense - La Verrière)

Origine du nom

Cette rue rend hommage à l'homme politique Sadi Carnot (1837-1894), président de la République française de 1887 à 1894.

Historique

Le , une plaque est posée au croisement de la rue et de l'avenue Franklin-Roosevelt en l'honneur du président américain Franklin Delano Roosevelt ; elle mentionne : « Apôtre de l’humanité / Champion de la démocratie / Sauveur de la paix »[2]. Cette plaque a aujourd'hui disparu.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Institutionnels
Entreprises
  • No 3 bis : premier bureau du télégraphe et ancienne poste de Suresnes ; l'édifice est construit dans les années 1870[9]. Situé en face de la mairie, il accueille de nos jours les locaux de la police municipale[10].
  • No 51 : ancien locaux (établis en 1921 et détruits depuis) de la société Radiotechnique, créatrice du Minitel[11],[12].
  • La rue Carnot a aussi accueilli les locaux des entreprises de charpente Novas et de parfum Volnay[13].
Social et scolaire
  • No 12 : centre médical municipal Raymond Burgos, construit en 1931. Maire de Suresnes au début du XXe siècle, Victor Diederich avait créé une crèche mais son successeur Henri Sellier estime qu'elle relevait plutôt d'un « abattoir à enfants ». Il décide donc, lors du conseil municipal du , la construction d'une nouvelle crèche et d'un dispensaire médical, validés par un décret du . Les terrains de Mme Veuve Ducouré et de Mme Melin, situés près de la mairie, sont acquis, où est construit le dispensaire en , sur les plans de Maurey et Maroille. Il comprend des services de chirurgie, d'otorhinolaryngologie, d'ophtalmologie, de neuropsychiatrie ou encore de radiologie. Le bâtiment est entièrement recouvert d'émail. Venu de l'université Johns-Hopkins, le docteur Huze est chargé de son organisation. Mort en 1931, l'industriel Alexandre Darracq lègue deux millions de francs à la commune de Suresnes, en mémoire de son épouse et de son fils. La somme doit être engagée pour financer la nouvelle crèche, dotée de 50-60 lits. Situé derrière le dispensaire, le long d'une rue prenant son nom, le bâtiment est surmonté d'une coupole favorisant la luminosité. Des pièces de ferronnerie représentent des dessins d’enfants. Henri Sellier y adjoint une pouponnière, la fondation Darracq étant chargée de son administration. L'historien de Suresnes René Sordes note que l'édification de ces bâtiments place la commune à l'avant-garde des politiques hygiénistes de l'époque : « Suresnes fut, et de loin, l'une des communes où la mortalité infantile et la mortalité par tuberculose étaient les plus basses »[14],[15].
  • No 78 : collège Jean-Macé, au croisement avec la rue Jean-Macé (dans cette dernière, on peut encore lire sur la façade les anciennes inscriptions « école de fille » et « école de garçon »). Un emprunt de 410 000 francs est contracté pour financer le projet du nouveau groupe scolaire, nommé en hommage au pédagogue Jean Macé et réalisé par l'architecte Loiseau sur le terrain d'un maraicher. Le ministère de l'Instruction publique accorde un crédit de 57 000 francs à la municipalité pour sa construction. L'édifice est alors très moderne, comprenant le chauffage central, l'éclairage électrique, de grandes cuisines, des chasses d'eau automatiques, un système d'aération, un bon éclairage (9 000 vitres) ou encore des plantes vertes. Octave Seron, premier directeur de l'école[Note 1], se réjouit ainsi : « Enfin une école qui ne ressemble pas à un couvent, un hôpital ou une prison ! ». Le nouvel établissement est inauguré le en présence du ministre René Viviani. Il comprend dès le départ des classes des deux sexes mais reste non-mixte jusqu'en 1968. Les bâtiments sont rénovés en 2005. En 2008, le collège accueille 600 élèves[16],[17],[18].

Notes et références

Notes

  1. Par ailleurs auteur de Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), 1926.

Références

  1. Sordes 1965, p. 460-461.
  2. Sordes 1965, p. 544-546.
  3. Sordes 1965, p. 453-455.
  4. Hebert et Noël 1995, p. 16.
  5. Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, Flohic éditions, 1994, p. 383.
  6. Sordes 1965, p. 457-458.
  7. Sordes 1965, p. 335-336 et 344-345.
  8. Hebert et Noël 1995, p. 6 et 116.
  9. Hebert et Noël 1995, p. 44.
  10. « Police et numéros d'urgence », sur suresnes.fr (consulté le ).
  11. Hebert et Noël 1995, p. 136.
  12. Sordes 1965, p. 473.
  13. Hebert et Noël 1995, p. 137.
  14. Sordes 1965, p. 552-553.
  15. Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, Flohic éditions, 1994, p. 390.
  16. Céline Gazagne, « Bon anniversaire, Jean Macé ! », Suresnes magazine, no 189, , p. 30-31.
  17. Hebert et Noël 1995, p. 45 et 113.
  18. Sordes 1965, p. 478-481.

Bibliographie

  • Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), 1926.
  • René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
  • Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, Flohic éditions,
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, .
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton, .

Article connexe

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