Rue Brey

La rue Brey est une voie publique située dans le 17e arrondissement de Paris , en France.

17e arrt
Rue Brey

Au coin des rues Brey et Mac-Mahon.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Ternes
Début 19, avenue de Wagram
Fin 18, avenue Mac-Mahon
Morphologie
Longueur 197 m
Largeur 10 m
Géocodification
Ville de Paris 1291
DGI 1286
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris

Situation et accès

Cette voie débute au 19, avenue de Wagram et se termine au 18, avenue Mac-Mahon.

Origine du nom

Son nom lui fut attribué pour honorer de son vivant l'architecte Auguste Joachim Brey (1795-1875), adjoint au maire de Neuilly-sur-Seine, qui fut l'un des acteurs importants de l'urbanisation de ce quartier qui dépendait alors de Neuilly.

L'abbé Bellanger[1] indique en 1849 : « Le conseil municipal lui a donné un nom qui méritait d'être inscrit sur une des rues des Ternes. C'est une juste récompense des bons services et des efforts persévérants que M. Brey, architecte, n'a cessé d'entreprendre pour la prospérité et l'agrandissement du pays. »

Historique

Plan de Goujon de 1866.

Cette voie, qui était sur le territoire de la commune de Neuilly-sur-Seine entre l'avenue de Wagram et la rue de Montenotte, fut classée dans la voirie parisienne par un décret du .

Cette petite rue qui existait avant 1860, allait du boulevard de l’Étoile (mur des Fermiers généraux et future avenue de Wagram), jusqu’à la rue Neuve-des-Dames (actuelle rue de Montenotte). Elle se prolongeait par le passage des Acacias pour conduire à la rue du même nom et déboucher sur l'avenue des Ternes.

Au début du XIXe siècle, la rue Brey, comme ses deux voisines, la rue Troyon et la Rue de l'Étoile, relie entre elles les avenues de Wagram et Mac-Mahon. Elle est alors peuplée de selliers, de carrossiers, puis plus tard de sous-traitants des nombreuses manufactures d’automobiles qui fleurissaient dans le quartier.

En 1897, la rue est prolongée jusqu'à l'avenue Mac-Mahon (ouverte en 1867) et absorbe une partie du passage des Acacias[2].

Dans la seconde moitié du XXe siècle, la rue Brey fut plutôt réputée pour ses salons de massage, ses boîtes de nuit, ses dames galantes et ses voyantes[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Édith Piaf en 1951.
  • No 4 : maison d'un étage ; dans l'arrière-cour de cette petite maison, le père Grégoire fabriquait ici et autour de 1900, des prototypes de vélocipèdes, d’automobiles, de chariots électriques pour le compte du marquis de Dion qui habitait dans le voisinage (avenue Mac-Mahon)[4].
  • No 14 : l'hôtel Flanelles Paris, 25 chambres qui cultivent la discrétion et les petits luxes charmants...
  • No 15 : Au Collectionneur, une minuscule boutique qui offre des objets singuliers de toute provenance exposés dans une vitrine encombrée et, à l’intérieur, dans un merveilleux grenier à trésors.
  • No 19 : locaux de l’Adam’s Club, qu’Hélène Lechevalier ouvrit au début des années 1990, l’un des carrés d'Hélène ou École d’Éros[3].
  • No 23 : l’hôtel Tilsitt Étoile a une petite cour fleurie qui attire, dans ses chambres calmes, une clientèle d’artistes. On dit que le poète chilien Pablo Neruda (1904-1973) descendait volontiers dans cet hôtel à proximité de la demeure parisienne de son ami Roberto Chavero plus connu sous le pseudonyme d’Atahualpa Yupanqui (1908-1994)[3].
  • No 32 : au croisement avec l'avenue Mac-Mahon, en haut des marches on trouve une très sympathique placette qui donne l'impression de se retrouver instantanément en pleine campagne.
Coupé Gregoire 1909.
Au Collectionneur.

Références

  1. Notice historique sur les Ternes, 1849, p. 61-80, lire en ligne sur Gallica.
  2. Équipe village, Village Ternes-Monceau, 65e et 66e quartiers, Paris, Village communication, , 64 p..
  3. « Petites histoires de la rue Brey », www.apophtegme.com.
  4. Jules Grégoire était ingénieur des arts et manufactures et ECP (1882). Il décéda en 1902 alors que son fils Jean-Albert n'avait que 2 ou 3 ans. Pierre-Joseph Grégoire, le frère de Jules, aurait alors récupéré des idées et des brevets pour créer les Automobiles Grégoire à Poissy. En particulier, on trouve en date du 17 novembre 1902 le dépôt d'un brevet d'invention pour un mécanisme de changement de marche, publié le 26 mai 1903 au Journal officiel. Pierre Grégoire créa ensuite l'Usine Grégoire et il est très probable que son neveu put faire ses études grâce aux revenus générés par l'entreprise. Jean-Albert fut reçu à l’École des mines et à Polytechnique. Il sera pilote de course et l'un des grands pionniers de la traction avant dans le monde, mais n'entrera pas dans l'entreprise Grégoire dont les usines seront vendues en 1924. Il est dit qu'avec les derniers vestiges de l’héritage paternel, il crée en 1925 la Société des garages des chantiers, rue des Chantiers à Versailles.[réf. à confirmer]

Annexes

Articles connexes

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