Romy Alizée

Romy Alizée, née en 1989, est une photographe et une travailleuse du sexe française.

Parcours

D'origine franco-grecque[1], Romy Alizée entame en 2010 des études de théâtre à Paris[2].

Elle découvre l'érotisme par la photographie, particulièrement celle de Gilles Berquet, et par la presse after punk gothique[3].

Elle devient parallèlement modèle érotique et pose notamment pour les photographes Ren Hang et Richard Kern[1]. Lassée des poses stéréotypées, elle décide progressivement de devenir photographe et réalisatrice[2].

Elle est actrice pour les réalisatrices Erika Lust[3], et Émilie Jouvet en 2015[4].

Œuvre photographique

Pour ses photographies en noir et blanc, elle utilise un Nikon FM2 ainsi qu'un Olympus de poche[1].

Membre du Studio Hans Lucas[2], elle réalise plusieurs expositions et publie ses photos d'abord sur internet et dans des fanzines[1], puis en ouvrages[2],[5].

Prises de position

À la suite d'une agression sexuelle subie en 2011, elle approfondit ses connaissances du féminisme[1]. Dans son travail, elle se revendique « queer féministe »[2],[6]. Elle définit le porno féministe comme « un petit peu de pornographie qui remet au premier plan la sexualité des femmes, qui met en lumière les orgasmes féminins. Et qui s'intéresse aussi à ce qu’on ne voit pas à l’écran : les conditions de travail, les salaires, l'attention portée aux actrices, acteurs »[4].

En , elle s'insurge contre le contrôle de la nudité par les plateformes d'internet. Selon elle, la censure exercée par les plateformes va bien au-delà de ce que la loi sanctionne, et propose un « totalitarisme culturel insidieux » qui vise explicitement au respect d'une norme pesant sur le corps féminin[7].

Bibliographie

  • Romy Alizée, Furie, Paris, Maria Inc.,

Références

  1. Violaine Schutz, « Rencontre : Romy Alizée, la jeune photographe française qui fait rimer érotisme et féminisme », sur Konbini, (consulté le )
  2. Juliette Hochberg, « Rencontre avec Romy Alizée, photographe engagée de l'érotisme féminin », sur Marie Claire, (consulté le )
  3. Philippe Azoury, « Pourquoi le porno sera sauvé par les femmes », Grazia.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Lucie Marsaud, « Pornographie féministe : militer pour les femmes et le plaisir », sur France Inter, (consulté le )
  5. Tess Raimbeau, « Sévices de table », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. Mélody Thomas, « Presse érotique, la fin du sexe à la papa », sur Les Inrocks, (consulté le )
  7. Romy Alizée, « En furie contre la censure du Net », Libération, (lire en ligne)
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