Roger Nols

Roger Nols est un homme politique belge né le à Tilleur(Liège), et mort le , à Dinant.

Pour les articles homonymes, voir Nols.

Restaurateur[1] et militant du Front démocratique des francophones, il est élu conseiller communal en 1956, et occupera la fonction de bourgmestre de Schaerbeek entre 1970 et 1989.

Il siégea pendant la 47e législature de la Chambre des représentants.

En 1971, il met sur pied un Conseil communal consultatif des immigrés, un des premiers en région bruxelloise. Plus tard, il provoque une polémique linguistique nationale (« l'affaire des guichets ») en instaurant un guichet séparé à l'administration communale pour les néerlandophones, ce qui équivaut à dispenser les employés des autres guichets de l'obligation légale de bilinguisme français-néerlandais ainsi que l'envoi par le gouvernement national d'un commissaire pour y mettre fin à cette pratique. Sous sa gouvernance l'enseignement communal néerlandophone fut négligé et finalement fermé[2].

Les partis démocratiques bruxellois lui reprochent d'avoir mené dans les années 1980 une politique de délaissement des quartiers historiques, où s'était établie la population immigrée, tout en faisant preuve de démagogie xénophobe forcenée allant jusqu'à inviter Jean-Marie Le Pen à Schaerbeek dans les années 1980, à interdire les enseignes de magasin dans d'autres langues que le français ou le néerlandais, à interdire les rassemblements vespéraux de plus de trois personnes sur la voie publique, interdire les cours de religion musulmane dans les écoles communales, bloquer l'inscription d'étrangers auprès de l'administration communale[3],[4].

La majorité issue des élections communales de 1994 rompt avec le nolsisme tout en conservant quelques édiles ex-nolsistes comme le bourgmestre Francis Duriau, associés au FDF, au Parti Socialiste et à Ecolo et Jean-Pierre Van Gorp (ancien des listes Nols). Pour la première fois, des Belges d’origine marocaine, puis albanaise, entrent au conseil communal, et six ans plus tard au collège.

Campagne électorale controversée

En arrivant à dos de chameau à l'hôtel communal de Schaerbeek — mise en scène diffusée à la télévision belge le — Roger Nols caricaturait ce qui aurait résulté, selon lui, de l'extension du droit de vote aux étrangers[réf. nécessaire].

Du PRL au Front national

Il a été également élu député du Front démocratique des francophone (FDF), puis du PRL. Le slogan de sa campagne électorale pour les élections de 1991 était : « Sécurité d'abord - Stop à l'invasion » (nord-africaine, comme l'image [Quoi ?] le démontrera)[5].

En 1995, il rejoint pour finir le Front National de Daniel Féret, avec d'autres transfuges du FDF et du PRL. Roger Nols figure en deuxième place sur la liste du Sénat déposée par le FN pour les élections législatives.

En 1996, après le clash survenu en au sein du Front national, l'ex-bourgmestre de Schaerbeek va soutenir Marguerite Bastien (venant également du PRL), la nouvelle députée fédérale et meneuse des frontistes anti-Féret. Avec l'appui de Roger Nols, cette dernière va fonder un nouveau FN qui prend le nom de Front nouveau de Belgique (FNB) en 1996. Le FNB reçoit alors l'appui du FN français de Jean-Marie Le Pen[6].

Il prend ses distances avec la fédération bruxelloise du Parti libéral et, aux élections régionales bruxelloises de 1999 notamment, se présente sur les listes du Front National, puis du FNB[2].

Remarié, il avait pris ses distances avec la politique pour des motifs de santé[1].

L'homme politique bruxellois s'éteint le , à Dinant, à la suite des complications d’une tumeur au cerveau[7].

Notes et références

  1. « Roger Nols », sur www.fnb.to (consulté le ).
  2. « Institut Destrée, Centre de recherche européen basé en Wallonie (Europe) », sur www.wallonie-en-ligne.net (consulté le ).
  3. « Un documentaire radio sur les années Nols à Schaerbeek », sur Édition digitale de Bruxelles, (consulté le )
  4. « Émissions spéciales - Plateau ouvert sur le racisme à Schaerbeek durant les années Nols », sur Radio Panik (consulté le )
  5. « Le MRAX veut «retirer le buste de Roger Nols, ce raciste patenté», de la Maison communale de Schaerbeek », sur Communes, régions, Belgique, monde, sports – Toute l'actu 24h/24 sur Lavenir.net (consulté le ).r
  6. PHILIPPE DELVOSALLE, « Manifestations contre Le Pen à Schaerbeek / Chanson de Bérurier Noir | PointCulture », sur www.pointculture.be (consulté le ).
  7. La Libre.be, « Décès de Roger Nols », sur LaLibre.be, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Roger Nols, La Belgique en danger, Éditions La Ligne Claire, 1987, 136 pages (ISBN 287115001X).

Articles connexes

  • Portail de la politique belge
  • Portail de Bruxelles
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.