Roger Mas (homme politique)

Roger Mas, né le à Charleville, mort le [1] à Charleville-Mézières, est un homme politique français, député-maire socialiste de Charleville-Mézières.

Pour les articles homonymes, voir Roger Mas et Mas.

Roger Mas
Fonctions
Député (1981-1993)
Gouvernement Ve République
Groupe politique PS
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Résidence Ardennes

Biographie

Origines et parcours professionnel

Né à Charleville dans une famille modeste d’instituteur de la vallée de la Meuse, il fréquentera l'école primaire des Mazures puis celle de La Tranche-sur-Mer, en Vendée pendant la guerre, et retrouve Charleville-Mézières à la Libération, scolarisé au lycée Chanzy[2].

De 1949 à 1951, il étudie au CREPS de Roubaix, puis suit en 1951-1952, les cours de l’Institut national des sports[2].

Maître d'éducation physique à Châlons-sur-Marne, il exerce d' à [2].

Après son service militaire au 3e RG de Charleville, il est nommé en 1955 assistant à la direction départementale de la Jeunesse et des Sports, poste qu'il exerce jusqu'en 1981[2].

Carrière politique

Membre des Jeunesses socialistes à partir de 1947, Roger Mas adhère ensuite à la SFIO[3].

Ami de la famille, le maire de Charleville André Lebon l'inscrit sur sa liste pour l'élection municipal de 1965. Il entre au conseil municipal de Charleville, puis à partir de 1966, siège à celui de la ville unifiée, Charleville-Mézières. Réélu au conseil municipal en 1971, il s'impose en 1976 dans les urnes, élu conseiller général du canton de Mézières-Est, et dans son parti, désigné secrétaire de la fédération PS. Présent en 1977 sur la liste du successeur désigné d'André Lebon à la mairie, Jean Delautre, il se voit confier par celui-ci les fonctions de quatrième adjoint, chargé des affaires sportives[4].

Quand le , Jean Delautre meurt, Roger Mas lui succède. Six mois plus tard, il devient député de la 1re circonscription des Ardennes (Mézières-Rethel). Sa liste emporte ensuite 53,71 % des voix au deuxième tour des élections municipales de 1983, et 50,5 % des voix au premier tour de celles de 1989[4]. Il perd son siège de député en 1993 au profit du maire UDF de Rethel, Michel Vuibert, qu'il avait battu de quelques voix en 1988[5].

Quittant le Parti socialiste en 1995, regrettant « une formation politique où le sectarisme, le tout idéologique, la lutte pour le pouvoir fermaient tout horizon », il affronte la liste PS-PCF aux municipales dont la tête de liste est Lucien Bauchart, et gagne au second tour. Le , poussé vers la sortie par son premier adjoint, Louis Auboin, Roger Mas annonce son départ de la mairie, et son retrait de la vie politique[4]. Il apporte cependant publiquement son soutien lors des municipales de 2001 à la députée socialiste Claudine Ledoux, candidate contre le maire sortant, Louis Auboin. Claudine Ledoux l'emporte[5],[6].

À la tête de Charleville-Mézières, il a bâti, parfois contre sa majorité, la patinoire de la Warenne, la caserne des pompiers et la salle polyvalente Bayard, a créé le Musée de l'Ardenne, et a donné naissance au Pôle haute-technologie du Moulin Le Blanc. Il a également travaillé à conserver dans sa ville l'usine Ford face aux menaces de délocalisation en en faisant l'un pôle européen important du constructeur américain. Il a également instauré avant la loi Aubry, les 35 heures de travail hebdomadaire pour les employés municipaux[3],[7].

Mandats

  • Conseiller municipal de 1965 à 1980
  • Secrétaire de la fédération du PS de 1976 à 1979
  • Conseiller général du canton de Mézières-Est de 1976 à 1982
  • Maire de Charleville-Mézières de 1980 à 1998.
  • Député de la 1re circonscription (Mézières-Rethel) de 1981 à 1993.

Distinctions

Notes et références

  1. http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/339087/Deces_de_l_ancien_maire_Roger_Mas
  2. « Des origines modestes », www.lunion.presse.fr, 13 août 2009
  3. « Charleville-Mézières : Décès de Roger Mas », lorraine-champagne-ardenne.france3.fr, 13 août 2009
  4. Bernard Giraud, « Roger Mas est mort à 78 ans », www.lunion.presse.fr, 13 août 2009
  5. « Ardennes », sur Atlaspol.com
  6. « Ardennes », Le Monde, (lire en ligne)
  7. « Sa plus grande fierté : la venue de Ford », www.lunion.presse.fr, 13 août 2009

Lien externe

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