Roger Ier de Blois

Roger Ier de Blois[1] († ) fut chancelier puis évêque de Beauvais et comte-évêque de cette même ville.

Pour les articles homonymes, voir Roger Ier.

Biographie

Roger Ier de Blois ou de Beauvais[n 1] a une filiation incertaine, ainsi que sa sœur avérée Héloïse (ou Helvide, Helvise) de Pithiviers :

On sait de manière certaine que sa sœur est Héloïse de Pithiviers, épouse de Renard seigneur de Broyes[6] (vers 950/960-vers 998), il est ainsi l'oncle maternel d'Oury, évêque d'Orléans[7].

Il devint en 988 garde des sceaux ou chancelier des rois Hugues Capet et Robert le Pieux. Vers 999, il succède à Hervé à l'évêché de Beauvais. C'est sous son épiscopat que le comté laïc de Beauvais fut uni plus précisément à l'évêché. Roger de Blois conclut un accord en 1015 avec son possible cousin Eudes II de Blois, comte de Beauvais, et obtint de récupérer certains droits comtaux (mais pas encore tout le comté : l'annexion du comté par les évêques de Beauvais représente tout un processus du Xe au XIIe siècle ; l'accord de 1015, ne portant donc que sur des droits partiels, se fit peut-être par échange contre la seigneurie de Sancerre[8] [n 3]).

Puis Roger Ier fit don de ces droits comtaux à l'Église de Beauvais : il annonce ainsi les futurs comtes-évêques du Beauvaisis, plus tard comtes et pairs.

Après 986, il récupère la seigneurie abbatiale de Coulombs tenue par son père. Il en entamera la réforme qui sera poursuivie par son neveu Odalric/Oury d'Orléans.

En 1008, à la mort de son possible frère Hugues de Beauvais, il récupère la charge de représentant du comte de Chartres et de Blois à Dreux (les Blois furent un moment comtes de Dreux)[10].

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Faussement surnommé Roger de Champagne (de toute façon, le comté de Champagne n'est pas alors vraiment constitué, il faut mieux parler encore des comtés de Troyes, Meaux, Provins, Reims...)
  2. Il a été démontré maintes fois par les historiens[2] qu'il ne peut pas être le fils d'Eudes Ier de Blois et de Berthe de Bourgogne.
  3. Il faut rester prudent avec ce qu'a prétendu (le moine cistercien Aubry de Trois-Fontaines dans sa Chronique du XIIIe siècle) ; cette seigneurie était d'ailleurs peut-être entièrement alors aux Château-Gordon[9] (notamment le seigneur Gimon, disparu vers 1030, un fidèle du comte Landri de Nevers, dont la fille Mathilde devenue religieuse rénova l'abbaye de St-Satur vers 1034

Références

  1. Roger, comte de Beauvais sur le site Medieval Lands
  2. J.F. Lemarignier Paix et réforme monastique ; pp.449-451
  3. Lucien Merlet, Histoire de l'abbaye de N.-D. de Coulombs, rédigée d'après les titres originaux, 1827-1898
  4. Raphaël Bijard, « Hugues de Beauvais - Le Comte Palatin de l’An Mil »,
  5. « Hélène et Thierry Bianco »
  6. Michel Bur, La formation du comté de Champagne ; v.950-v.1150
  7. « Les évêques en Neustrie avant la réforme grégorienne (950-1050 environ), p. 161-196, notamment p. 180, par Jacques Boussard », sur Journal des Savants, n° 3, juillet-septembre 1970, mis en ligne par Persée
  8. « Comté de Sancerre, p. 359-361 », sur Le Berry du Xe au milieu du XIIIe siècle, par Guy Devailly, 1973
  9. « Emancipation progressive des évêques de Beauvais, p. 8-30 », sur Episcopus et Comes : affirmation et déclin de la seigneurie épiscopale au nord du royaume de France, par Olivier Guyotjeannin, Mémoires et Documents de la Société de l'Ecole des Chartes, chez Droz à Genève, 1987
  10. F. Dumas, Le Trésor de Fécamp, pp. 206-207
  • Portail du Moyen Âge
  • Portail du catholicisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.