Rodolphe II de Neuchâtel

Rodolphe II de Neuchâtel, également appelé Rodolphe II de Fenis, (? - 1196). Co-seigneur de Neuchâtel avec son frère Ulrich III de 1191 à 1196, seigneur d'Arconciel. Il est le fils d'Ulrich II de Neuchâtel et de Berthe de Granges[1],[2].

Rodolphe II de Neuchâtel

Enluminure de Rodolphe de Neuchâtel tirée du manuscrit de Heidelberg "Proben der alten schwäbischen"

Titre Seigneur de Neuchâtel
(1191-1196)
Autres titres Seigneur d'Arconciel
Prédécesseur Ulrich II de Neuchâtel
Successeur Ulrich III de Neuchâtel
Biographie
Dynastie Maison de Neuchâtel
Surnom Rodolphe II de Fenis
Naissance 11??
Décès
Père Ulrich II de Neuchâtel
Mère Berthe de Granges
Conjoint Comtesse
Enfants Berthold Ier de Neuchâtel

Biographie

Rodolphe laisse sa trace dans l'histoire comme comte mais aussi comme "Minnesänger" (poète)[3]. Germain de naissance mais seigneur sur des terres d'influence romane et germanique, Rodolphe semble être le premier poète à faire transparaître ces deux cultures dans des œuvres écrites. Il y mêle "l'amour courtois" venu de Provence, et semble s'inspirer de Folquet de Marseille, Peire Vidal et Gace Brulé, sur une structure narrative allemande[3].

Son œuvre (actuellement il est recensé 9 poèmes) a été transmise jusqu'à nous sous le nom de "Graue Ruodolf von Niuwenburg" compilée dans le manuscrit de Heidelberg "Proben der alten schwäbischen[4] daté du XIVe siècle initié par l'empereur Henri VI du Saint-Empire. Dans cet ouvrage le classement est fait par ordre hiérarchique d'auteur et Rodolphe y paraît en dixième position et en premier en tant que comte alors que le manuscrit compte 137 poètes[3]. Parmi les enluminures qui illustrent l'ouvrage Rodolphe y figure auprès de ses armes (deux pieux rouges surmontés chacun de trois chevrons blancs le tout sur fond or).

Premier poème de Rodolphe du "Graue Ruodolf von Niuwenburg[3]"

« Même si j’avais mis bon espoir dans la passion,
je n’ai d’elle maintenant ni consolation ni espérance,
car je ne sais comment m’en sortir,
puisque je ne peux ni la laisser ni l’avoir.
Je suis comme celui qui grimpe à l’arbre
et ne peut monter davantage, reste à mi-hauteur,
et ne peut non plus redescendre,
laissant ainsi filer le temps dans l’angoisse.

Je suis comme celui qui se laisse
entraîner au jeu, et perd,
et jure d’y renoncer, mais s’y prend trop tard.
De même, j’ai compris trop tard
les ruses dont la passion a fait preuve vis-à-vis de moi.
Elle m’a attiré avec ses belles manières et m’a égaré comme un méchant débiteur,
qui fait de belles promesses sans jamais songer au paiement.

Ma Dame peut bien se priver du bénéfice
de mon service, car je suis prêt à y renoncer.
Je la supplie cependant de bien vouloir le supporter,
ainsi la détresse que je ressens en ce moment ne me troublera plus.
Si elle choisit pourtant de me repousser,
un simple adieu de sa part me séparera d’elle.
Après tout je crains plus encore
qu’elle n’ôte toutes mes joies »

.

Mariage et succession

Il épouse Comtesse[5] de qui il a Berthold Ier de Neuchâtel[6].

Sources

Notes et références

  1. Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, 1979, pages 109 à 122
  2. Dictionnaire historique de la Suisse, Rodolphe II de Neuchâtel]
  3. Rodolphe de Neuchâtel, comte et poète
  4. Zentralbibliothek Zürich, page 79 à 81
  5. Charte de 1190 : "Radulphus de Novo Castro dominus (Rodolphe seigneur de Neuchâtel)...Ulricus frater eius (son frère Ulrich)" termine la dispute avec Hauterive avec le consentement de "Berta mater nostra (notre mère Berthe), Bertoldus frater noster (notre frère Berthold), uxoresque nostre (nos épouses) Comitisse (Comtesse) et Gertrudis (Gertrude)" (Médiéval Généalogie )
  6. Monuments de l'histoire de Neuchatel, Volume 2, Matile, page 1216
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