Roch Wamytan

Roch Wamytan est un homme politique français et chef coutumier kanak indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, né à Nouméa le . Il est le chef et président du conseil de la tribu de Saint-Louis[1] et le grand-chef du district du Pont-des-Français[2], ainsi que le président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie du 1er avril au , du au , du au et depuis le (le premier indépendantiste élu à ce poste).

Roch Wamytan

Roch Wamytan en 2013.
Fonctions
Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie
En fonction depuis le
(2 ans, 3 mois et 26 jours)
Prédécesseur Gaël Yanno

(9 mois et 3 jours)
Prédécesseur Gérard Poadja
Successeur Gaël Yanno

(1 an et 10 jours)
Prédécesseur Léonard Sam (intérim)
Successeur Gérard Poadja

(4 mois)
Prédécesseur Harold Martin
Successeur Léonard Sam (intérim)
Membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
chargé du secteur des Affaires coutumières, des Relations avec le Sénat coutumier et les Conseils coutumiers
Également pour les Relations avec le Congrès jusqu'au

(2 ans, 3 mois et 11 jours)
Gouvernement Frogier II
Prédécesseur Léopold Jorédié
Successeur Déwé Gorodey

(2 ans, 5 mois et 6 jours)
Gouvernement Lèques
Frogier I
Prédécesseur Aucun (poste créé)
Successeur Raphaël Mapou
Président du FLNKS

(5 ans, 11 mois et 8 jours)
Prédécesseur Paul Néaoutyine
Successeur Aucun (poste vacant)
Président de l'Union calédonienne

(1 an, 11 mois et 23 jours)
Prédécesseur Bernard Lepeu
Successeur Pascal Naouna
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nouméa
Nationalité Française
Parti politique FLNKS-UC (1979-2004)
SE (2004-2007)
FLNKS-UC (depuis 2007)
Diplômé de Université Lyon 2
CEFEB
Profession Fonctionnaire territorial

Situation personnelle

Origines

Roch Wamytan naît le à Nouméa[3]. Fils de Benjamin Wamytan, chauffeur dans l'ancienne mine de Saint-Louis décédé à 57 ans d'une maladie pulmonaire[4], et de Philomène née Pidjot, il est ainsi le petit-fils de Léon Wamytan, chef de la tribu de Saint-Louis et grand-chef du district du Pont-des-Français au Mont-Dore, auquel il succède en 1989, et de Rock Pidjot, lui-même chef de la tribu voisine de La Conception, président fondateur de l'Union calédonienne et député de la Nouvelle-Calédonie de 1964 à 1986.

Il est également le petit-neveu de Philémon Pidjot, membre du conseil de gouvernement de 1972 à son décès en 1975, et le cousin d'Octave Togna (premier directeur de la radio indépendantiste Radio Djiido de 1985 à 1998 puis directeur de l'ADCK de 1989 à 2005, sénateur coutumier de 2010 à 2015 et conseiller économique, social et environnemental depuis 2015), de Raphaël Pidjot (P-DG de la SMSP jusqu'à son décès en 2000), de Charles Pidjot (le président de l'UC de 2007 à son décès en 2012) et d'Anthony Lecren (membre UC du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie de 2011 à 2017)[5]. Son frère, Léon Wamytan, est le premier docteur en droit public d'origine kanak en 2013 ainsi que le secrétaire général adjoint du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie depuis 2011.

Formation, vocation religieuse et carrière professionnelle

Après être entré un temps au Grand Séminaire Saint-Paul de Nouméa, il abandonne sa vocation de devenir prêtre pour suivre des études d'économie en Métropole, à l'Université Lyon 2[3] puis comme stagiaire de la session annuelle « Turgot » de 1980 du Centre d'études financières, économiques et bancaires (CEFEB) de l'Agence française de développement (AFD) à Marseille[6]. Il commence sa carrière professionnelle en tant que directeur financier, au début des années 1980, au Fonds d'aide au développement de l'intérieur et des îles (FADIL), premier outil mis en place en 1975 pour le rééquilibrage en faveur des Mélanésiens[3].

Il reste toutefois actif au sein des autorités catholiques de Nouvelle-Calédonie, en présidant notamment le Conseil pastoral de la paroisse de Saint-Louis[7] et des Assemblées dominicales en absence de prêtre (ADAP). Il a également engagé des études en licence à la faculté de théologie catholique de l'Université Strasbourg II dans le but de faire de la formation religieuse[8].

Parcours politique

Débuts

Il commence sa carrière politique en tant qu'assistant parlementaire de son grand-père Rock Pidjot jusqu'en 1986, et adhère ainsi à l'Union calédonienne dès 1979. Au sein de ce parti et des différents organismes créés par le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) à partir de 1985 pour préfigurer des institutions d'un éventuel État kanak indépendant, il s'occupe tout particulièrement des notions de développement économique respectant la coutume traditionnelle. Membre de l'Office culturel, scientifique et technique kanak (OCSTK), il publie notamment en 1985 un rapport de dix-neuf pages intitulé « Culture et développement kanak : Production agricole et commercialisation », dans lequel il déclare : « Aucun développement économique ne sera possible sans la prise en compte des données culturelles, et le peuple kanak est seul à pouvoir définir et mettre en œuvre le développement spécifique de son pays... toute entreprise de « développement » qui ne partirait pas de la réalité kanak est vouée à l’échec et même au sous-développement »[9]. Après la mort en 1985 d'Éloi Machoro, il remplace ce dernier comme commissaire politique du FLNKS.

Ascension

Ce n'est qu'après la fin des Évènements et la signature des accords de Matignon en 1988 qu'il commence à arriver sur le premier plan de la scène politique. Il est ainsi envoyé comme représentant du FLNKS à la réunion ministérielle du bureau de coordination des Pays non-alignés à Harare au Zimbabwe le . En seconde position sur la liste emmenée par le nouveau président de l'UC François Burck dans le Sud aux premières élections provinciales, le , il entre à l'Assemblée de Province et au Congrès pour la première fois. La même année, il est aussi élu conseiller municipal d'opposition du Mont-Dore, et le reste jusqu'en 2001.

Lors de la Convention de Nakéty du FLNKS du 24 au , Paul Néaoutyine, du Parti de libération kanak (Palika), est choisi comme président du Front et un poste de vice-président est créé pour l'UC, confié à Roch Wamytan. Il est ensuite le candidat du camp indépendantiste aux élections sénatoriales du , il est battu de peu par le candidat du RPCR, Simon Loueckhote, au second tour, par 192 voix contre 188, après avoir fait jeu égal avec lui au premier tour avec 172 votes chacun. Il est également investi par le FLNKS dans la 1re circonscription (Nouméa, l'île des Pins et les Îles Loyauté) aux élections législatives du , face au sortant, et président fondateur du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) anti-indépendantiste, Jacques Lafleur. Ce dernier est réélu dès le premier tour avec 53,27 % des suffrages exprimés, et Roch Wamytan se place en troisième position (derrière Lafleur mais aussi l'ancien sénateur et dissident du RPCR Dick Ukeiwé) avec 14,3 % des voix.

Aux élections provinciales du , il mène en Province Sud une liste d'union entre le FLNKS et le petit parti wallisien-futunien indépendantiste récemment formé du Rassemblement démocratique océanien (RDO), et obtient 4 431 voix (9,82 %) et 3 élus sur 32, soit un de moins que ce qu'avait obtenu le front indépendantiste en 1989. Il retrouve néanmoins son siège à l'Assemblée provinciale et au Congrès. Sur l'ensemble du Territoire, le FLNKS perd deux sièges, et les premières tensions entre Palika et UC se font sentir : Paul Néaoutyine et Raphaël Mapou ont ainsi formé respectivement dans le Nord et le Sud des listes distinctes de celles officielles du front emmenées par le président de la Province sortant, Léopold Jorédié, d'une part, et Roch Wamytan d'autre part. À la suite de cela, Paul Néaoutyine démissionne de son poste de président du FLNKS et Roch Wamytan est élu pour lui succéder au congrès de Nouméa le .

Présidence du FLNKS puis de l'UC (1995-2001)

À la tête du FLNKS, Roch Wamytan est ainsi chargé de mener les discussions avec les anti-indépendantistes de Jacques Lafleur et l'État en vue d'une sortie négociée de la période référendaire de dix ans prévue par les Accords de Matignon (proposée dès 1991 par Jacques Lafleur, il s'agit d'éviter le référendum d'autodétermination de 1998 qui risque, étant désormais sûr qu'il se conclurait par un rejet de l'indépendance, de replonger la Nouvelle-Calédonie dans des violences ethniques et politiques). Les discussions entre les deux camps ont ainsi repris le , et le 30 décembre suivant le FLNKS de Wamytan présente un projet de statut pour 1998 instaurant un État libre et souverain. Le , il obtient l'introduction du RDO dans le Front, et entame une série de réunions d'informations pour expliquer son nouveau projet politique.

Mais tout en envisageant de discuter sur l'avenir institutionnel, il engage au sein des institutions locales un véritable bras de fer avec le RPCR de Jacques Lafleur, et s'allie pour se faire avec le petit parti anti-indépendantiste dissident de Didier Leroux, « Une Nouvelle-Calédonie pour tous » (UNCT) : les deux formations occupent ainsi le Congrès le pour réclamer un meilleur partenariat avec le Rassemblement.

Position fragile : tensions du « préalable minier » (1996-1998)

Alors qu'il mène la délégation du FLNKS, composée de deux autres fervents partisans de la reprise des négociations (le président de l'UC François Burck et le président de la Province Nord Léopold Jorédié) au Comité de suivi des Accords de Matignon à Paris en , celle-ci est désavouée par la direction du parti qui introduit un « préalable minier » (l'obtention pour la SMSP, afin d'alimenter la future usine du Nord, du massif minier de Tiébaghi, alors propriété de la Société Le Nickel, filiale d'Eramet, qui refuse de céder cette concession) à toute continuation des discussions. Les modérés de la délégation Wamytan sont remplacés par une équipe plus intransigeante emmenée par Bernard Lepeu, nouveau président de l'UC à partir du , Charles Pidjot et Damien Yeiwéné.

La crise dure alors de la fin de l'année 1996 au début de 1998, soit l'année même prévue pour le référendum. À la fin du mois d', le FLNKS décide de bloquer les sites miniers du Nord, et est relayé dans son action par deux syndicats, celui ouvertement indépendantiste de l'USTKE (connu pour ses méthodes radicales, il était rattaché au Front jusqu'en 1989) et celui plus neutre sur l'avenir institutionnel de l'USOENC (premier syndicat du Territoire en nombre d'adhérent pour les non-fonctionnaires, proche de la CFDT). Le , le congrès du FLNKS fait le choix de boycotter les élections législatives de 1997 (décision non respectée par le Palika qui, avec l'USTKE, décide de soutenir la candidature dans la seconde circonscription de l'homme d'affaires pourtant anti-indépendantiste Philippe Pentecost). Roch Wamytan, bien que modéré, soutient l'attitude de son bureau, et condamne donc avec ce dernier l'attitude de certains de ses dirigeants qui décident de reprendre les négociations à la fin de l'année 1997, sans « préalable minier ». Ces derniers, à savoir François Burck et Léopold Jorédié qui ont été écartés de la direction de l'UC en novembre 1997, et le numéro 2 du Palika Raphaël Mapou, entrent alors en dissidence et fondent la Fédération des comités de coordination indépendantistes (FCCI).

Consécration : les accords de Nouméa (1998-1999)

L'État propose alors le l'échange entre la SMSP et la SLN du massif de Poum (appartenant à la première) contre celui de Koniambo (propriété de la seconde), et dépossède Eramet de ses titres sur cette dernière le . Toutefois, un accord n'est finalement trouvé qu'en  : l'accord de Bercy du permet l'échange des massifs miniers et donc la reprise des négociations. Le , le Congrès du FLNKS est un succès total pour Roch Wamytan mis en difficulté depuis 1996 : il est confirmé comme président du Front, le « préalable minier » (sur lequel il a toujours été sceptique) est levé et l'intégration définitive du RDO (qu'il a toujours soutenu) est adoptée. Il reprend la tête de la délégation indépendantiste aux discussions tripartites à Paris puis à Nouméa à partir de la fin du mois de février et du début du mois de mars, et est donc l'un des principaux signataires de l'accord de Nouméa le .

Il fait activement campagne pour le « oui » au référendum local sur l'adoption de ces accords, en développant toutefois des arguments diamétralement opposés à ceux du RPCR, puisque pour lui l'accord rend désormais l'indépendance inévitable au bout de la période transitoire de 20 ans. Le « oui » remporte une large victoire (71,9 % des suffrages exprimés, 51,9 % des inscrits) le . Le , il signe la version définitive de l'accord de Bercy qui met en place un échéancier pour la construction de l'usine du Nord qui est confiée au canadien Falconbridge.

Dans le même temps, il se pose comme le porte-parole des indépendantistes sur la scène internationale. Il se rend ainsi à New York auprès du Comité spécial de la décolonisation de l'ONU tout d'abord le pour y présenter l'Accord de Nouméa[10], ses allocutions annuelles auprès de cet organisme qui gère la liste des territoires non-autonomes ont continué jusqu'à aujourd'hui[11]. Il est également désigné comme président pour deux ans du Groupe mélanésien Fer de lance en juillet 2001.

Tentatives pour empêcher les divisions au seine du FLNKS (1999-2001)

Aux élections provinciales du , le FLNKS part totalement divisé dans les Provinces Nord (avec la présence d'une liste FLNKS soutenue par l'UC emmenée par le président du parti Bernard Lepeu, une UNI constituée de membres Palika et dirigée par Paul Néaoutyine et même une liste UPM, tandis que le président sortant de la Province, Léopold Jorédié, a constitué une liste FCCI) et îles Loyauté (avec une liste Palika et une liste UC). Pourtant, Roch Wamytan réussit à maintenir l'unité dans le Sud, et la liste qu'il dirige obtient son meilleur score depuis la création de la Province en 1989, à savoir 6 151 votes (12,4 %) et 6 élus sur 40, dont 5 parmi les 32 envoyés au Congrès. Pour resserrer les liens au sein du FLNKS, il obtient également la présidence de l'UC au congrès du parti organisé dans son fief de Saint-Louis au Mont-Dore le . Il est le premier à cumuler la direction de l'Union et du Front depuis Jean-Marie Tjibaou.

Il est élu le comme membre du premier gouvernement formé dans le cadre du nouveau statut né de l'Accord de Nouméa, et dirigé par Jean Lèques. Reconduit dans l'exécutif suivant, le premier présidé par Pierre Frogier, le , il est chargé du secteur des Affaires coutumières, des Relations avec le Sénat coutumier et les Conseils coutumiers, ainsi que de celles avec le Congrès de 1999 à 2001. Toutefois très critique vis-à-vis des méthodes de gouvernement de la majorité RPCR-FCCI, qu'il juge peu collégiales, il finit par démissionner du gouvernement le pour protester contre l'invalidation, le 1er du même mois, par le Conseil d'État, de l'élection d'Aukusitino Manuohalalo. Sa démission permet alors à celui-ci de réintégrer l'exécutif.

Mais il ne réussit pas à empêcher le divorce entre Union calédonienne et Palika. Le , contre son avis, 7 élus au Congrès forment un groupe UC distinct de celui du FLNKS. Ce « G7 », emmené par son prédécesseur à la présidence du parti, Bernard Lepeu, mais aussi des membres de la jeune génération, comme Pascal Naouna, remet en cause son leadership en considérant que le cumul par la même personne de la direction du mouvement et du FLNKS les affaiblit. Au Congrès d'Ouvéa le , Roch Wamytan perd la présidence de l'UC au profit de Pascal Naouna. Deux semaines plus tard, au congrès FLNKS de Ponérihouen, il est démis de ses fonctions de président unitaire du Front. Les quatre composantes ne réussissant pas à se décider sur un éventuel successeur, le bureau politique exerce depuis lors la gestion des affaires courantes.

Difficultés et la traversée du désert

Si Roch Wamytan retrouve son poste de membre du Gouvernement, chargé du secteur des Affaires coutumières, des Relations avec le Sénat coutumier et les Conseils coutumiers du au , sa position politique s'affaiblit.

Crise de Saint-Louis (2001-2003)

Dans la nuit du 7 au , plusieurs maisons de locataires wallisiens et futuniens du lotissement de l'Ave Maria sont incendiées par des Kanaks de la tribu voisine de Saint-Louis, faisant éclater les tensions foncières et ethniques latentes dans cette partie du Mont-Dore depuis plusieurs années. Ce conflit fait rejaillir également l'opposition entre les deux grandes-chefferies se partageant le pouvoir à la tribu de Saint-Louis : celle du Pont-des-Français dirigée par le clan Kamboa Ouétcho, et celle du Mont-Dore du clan Moyatea. S'y ajoutent des considérations politiques, puisque le chef de ce dernier clan, Robert Moyatea, est élu en seconde position sur la liste RPCR à l'Assemblée de la Province Sud et au Congrès[12].

Pour sortir du conflit, il propose une solution purement coutumière, et la rétrocession sans condition des 490 hectares de terres coutumières de Saint-Louis à la tribu. Déclarant sinon que : « les conflits ethniques à Saint-Louis et les dérives des mouvements de grève à la SMSP participent, avec les turbulences organisées au sein de la mouvance indépendantiste, de cette stratégie de manipulation propre aux États coloniaux », il accuse l'État français d'être à l'origine de la crise dans le but de déstabiliser le FLNKS[13].

Finalement, si un accord est signé le , prévoyant l'évacuation des populations de l'Ave Maria et la rétrocession des terres aux Mélanésiens, les violences continuent tout au long de l'année 2003.

D' à , un foyer d'insécurité s'installe à Saint-Louis, où une bande de jeunes commettent plusieurs incidents, notamment contre les forces de l'ordre. De passage en Nouvelle-Calédonie au mois de novembre, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas met en cause « la passivité de la population qui n'est pas acceptable pour que la justice puisse travailler », avant que le procureur de la République ne qualifie Saint-Louis de « sanctuaire pour les évadés de prison »[14].

Le , une réunion de la dernière chance en présence des coutumiers et des représentants des forces de l'ordre se tient au Haussariat dans l'attente d'un désarmement immédiat.

Provinciales de 2004 et exclusion

Lors des élections provinciales du , Roch Wamytan est une nouvelle fois tête de liste, appelée « Le FLNKS pour l'indépendance ». Or, contrairement aux fois précédentes, il n'est soutenu ni par l'Union calédonienne ni par le FLNKS, qui s'éclate entre trois formations dans la Province Sud : l'UNI (Palika, UPM et RDO, alliés à la section locale du PS) du maire de Yaté Adolphe Digoué, l'UC de Charles Pidjot et celle de Wamytan. Se retrouvent derrière lui plusieurs personnalités déjà candidates en 1999, dont 6 fidèles issus de la liste FLNKS unie qu'il conduisait en 1999 et essentiellement présents en 2004 parmi les 10 premiers noms de la liste : Julien Boanemoi (no 16 en 1999, no 3 en 2004), Pierre Ayawa (no 34 en 1999, no 5 en 2004), Hubert Newedou (no 44 en 1999, no 7 en 2004), Hilarion Vama (no 23 en 1999, no 9 en 2004), Jacques Yengo (no 33 en 1999, no 15 en 2004) et Henri Bailly (no 46 en 2004, no 49 en 1999). Deux femmes candidates en 1999 sur deux autres listes non FLNKS sont également présentes : Yolande Moenteapo, no 5 de la liste accordiste « Citoyens ensemble » du juriste et auteur Dany Dalmayrac en 1999 et no 6 de celle de Roch Wamytan en 2004, et même une issue du parti pourtant anti-indépendantiste de Didier Leroux (Alliance), à savoir Victorine Wimbe (no 18 en 1999, no 16 en 2004).

Mettant en avant sa légitimité de signataire de l'Accord de Nouméa, il considère alors que celui-ci « doit nécessairement déboucher sur l'indépendance ». Pour ce faire, il s'appuie sur une interprétation très radicale de l'accord, reprenant essentiellement le thème de l'« Indépendance kanak socialiste » des années 1980 et appelant au gel du corps électoral, au contrôle strict de l'immigration, la mise en place d'une politique de discrimination positive en faveur des Kanaks dans la législation pour l'emploi local, à une négociation foncière fondée sur le poids des coutumiers et à la définition d'une réelle politique de coopération régionale par la Nouvelle-Calédonie tout en accusant la France d'utiliser le Territoire comme « cheval de Troie » pour défendre ses intérêts dans le Pacifique[15].

Avec 2 097 voix et 3,83 % des suffrages exprimés, sa liste n'obtient aucun élu (il faut, pour ce faire, dépasser les 5 % des inscrits), mais arrive tout de même en cinquième position, et en deuxième des formations indépendantistes, avec un peu moins de 500 voix derrière l'UNI et près de 250 bulletins de plus que la liste UC officielle. Du fait de cette division, aucune liste indépendantiste n'obtient d'élu dans la Province Sud. Pour Roch Wamytan, il s'agit d'un « électrochoc » qu'il espère « salutaire »[16].

Conséquence de sa candidature dissidente, le comité directeur de l'UC décide de l'exclure du parti le [17]. Estimant cette décision illégale et invalide, puisque selon lui le comité directeur du mouvement en n'avait donné son aval à aucune des deux listes, il annonce sa volonté de se pourvoir en justice dans une conférence commune avec Jacques Lalié, exclu pour les mêmes raisons (il avait mené une liste dissidente dans les Îles Loyauté), le [18].

Action militante contre l'usine du Sud

Membre fondateur depuis 2001 du Comité Rhéébù Nùù, groupe dirigé par Raphaël Mapou réunissant des chefs coutumiers du Grand-Sud demandant des contreparties financières et environnementales, et le respect du chemin coutumier, pour tout projet industriel et s'opposant donc à la construction de l'usine du Sud à Goro, il ne se concentre réellement sur son action militante au sein de ce comité qu'en 2005, une fois exclu de son parti et qu'il n'exerce plus aucune fonction élective. Il se rapproche donc de Raphaël Mapou, qu'il soutient dans ses actions de force contre l'usine[19].

Il participe ainsi à la création en d'un Comité autochtone de gestion des ressources naturelles (CAUGERN) qui unit Rhéébù Nùù à l'USTKE, au Sénat coutumier et à diverses associations écologistes afin de diversifier l'action militante d'opposition à l'usine du Sud. Il s'attache également à relayer les revendications de ce collectif à Paris, en s'appuyant sur les mouvements écologistes, de gauche (voire d'extrême-gauche) et alter-mondialistes[20], et sur la scène internationale par le biais de la tribune qui lui est désormais traditionnellement offerte auprès du Comité spécial de la décolonisation de l'ONU[21].

Mais il ne se concentre pas sur la seule action revendicative contre Goro Nickel, et forme avec Mapou et Jacques Lalié un trio mis à l'écart de leurs formations respectives et voulant peser au sein du camp indépendantiste. Ils sont ainsi les seuls de leur famille politique à faire ouvertement campagne pour le « non » au Référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe du (parmi les autres tendances séparatistes, seul le RDO a fait campagne pour le « oui » et les autres formations ont appelé à l'abstention)[22].

Rapprochement et retour à l'Union calédonienne

Mais certains combats communs à l'ensemble du camp indépendantiste vont contribuer à sa réinsertion au sein de son ancienne famille politique. Il est ainsi l'un des chefs de file de la revendication pour l'obtention d'une révision constitutionnelle dans le but de geler le corps électoral en Nouvelle-Calédonie, aux côtés de Charles Pidjot ou Paul Néaoutyine, par le biais d'un « collectif pour la défense du corps électoral figé » qui réunit la quasi-totalité du spectre séparatiste[23].

Après avoir obtenu gain de cause, ce collectif est rebaptisé « Coordination des citoyens indépendantistes et progressistes » (CCIP) avec pour but de coordonner les actions des indépendantistes en vue des échéances électorales nationales de 2007 : il soutient alors activement la candidature de Ségolène Royal à l'élection présidentielle[24],[25]. Aux élections législatives de juin, ce Comité, et donc Wamytan et Mapou, qui ont envisagé pendant un temps d'être candidats, a soutenu les candidats indépendantistes dans les deux circonscriptions : Charles Washetine dans la 1re (Nouméa, l'île des Pins et les îles Loyauté) et Charles Pidjot dans la 2e (reste du Territoire).

Finalement, l'accession de Charles Pidjot, son cousin, à la présidence de l'UC favorise son retour au sein de son parti d'origine, effectif en [26]. Sa réintégration est confirmée de manière symbolique par sa présence, en 33e et antépénultième place, sur la liste d'union « Un avenir commun avec le FLNKS » emmenée par le nouveau secrétaire général (et donc no 2) de l'UC Gérard Reignier aux élections municipales de 2008 au Mont-Dore[27]. Il est plus tard dans l'année choisi pour être le chef de la délégation de l'Union au Comité des signataires de l'Accord de Nouméa de [28].

De nouveau tête de liste

Dans l'optique de la constitution d'une liste d'union indépendantiste la plus large possible dans le Sud aux élections provinciales du , afin d'éviter le même scénario qu'en 2004, l'UC propose, lors d'une réunion à Poum le , comme tête de liste le nom de Roch Wamytan. Fort de sa légitimité de signataire de l'Accord de Nouméa et de dernier président unitaire du FLNKS, mais également de sa participation au Collectif autochtone de Raphaël Mapou qui a été l'un des premiers à avoir demandé la constitution d'une liste « indépendantiste, progressiste et autochtone », il semble alors le mieux à même de réaliser le rassemblement le plus large possible de la mouvance séparatiste[29]. Ce choix est accepté par le bureau politique du FLNKS le [30] et confirmé par chacune des composantes du Front à Sarraméa le 14 mars[31].

Néanmoins, certaines figures des différents mouvements du FLNKS refusent d'être menées par Wamytan, notamment Louis Mapou (Palika, ancien directeur général de l'ADRAF et président de la SOFINOR, le groupe d'investissement de la Province Nord, ancien élu municipal de Païta), Marie-Claude Tjibaou (UC, veuve de Jean-Marie Tjibaou, présidente du conseil d'administration de l'ADCK et du Centre culturel Tjibaou et membre du CES national) ou Élie Poigoune (Palika, ancien fondateur du « Groupe 1878 » à l'origine du mouvement militant indépendantiste et président de la section néo-calédonienne de la LDH), ceux-ci formant une liste « d'Ouverture citoyenne » pour « réussir l'Accord de Nouméa » et « sortir des vieux clivages » avec d'autres personnalités pourtant proches du courant non-indépendantiste (dont l'ancien élu du RPCR Laurent Chatenay) et la section locale du PS[32],[33]. Roch Wamytan réussit toutefois à réunir derrière lui 5 342 voix et 8,82 % des suffrages exprimés, et le FLNKS regagne ainsi une représentation au sein de l'Assemblée de la Province Sud avec quatre sièges, dont trois au Congrès[34].

Chef du groupe FLNKS au Congrès

Il est par la suite le candidat du front indépendantiste à la présidence de l'assemblée provinciale face au candidat loyaliste commun au Rassemblement-UMP, à Calédonie ensemble, à l'Avenir ensemble et au LMD, Pierre Frogier, et celui du RPC Jacques Lafleur le (obtenant les quatre voix de sa liste contre trente-quatre à Pierre Frogier et deux à Jacques Lafleur) puis, la semaine suivante, à la présidence du Congrès contre Harold Martin présenté quant-à-lui par l'ensemble du camp anti-indépendantiste et Rose Vaialimoa avancée par le Parti travailliste (il est une nouvelle fois battu par 20 voix, à savoir les 19 du FLNKS plus l'unique suffrage du LKS, contre 31 à Harold Martin et 3 à Rose Vaialimoa). Le même jour, il mène la liste du FLNKS pour l'élection des autres membres du bureau et obtient la seconde vice-présidence de l'Assemblée territoriale. Il apparaît ainsi comme le véritable chef d'un FLNKS qui tente de se réunifier et de l'opposition indépendantiste dans les deux principales institutions du Territoire, la Province Sud et le Congrès, et cela même si les huit conseillers issus des deux listes UNI dans le Nord et les Îles Loyauté décident finalement de former un groupe distinct de celui « FLNKS » dirigé par Roch Wamytan. Le , il devient l'un des deux coprésidents, avec Léonard Sam de Calédonie ensemble, de la commission intérieure du Congrès responsable de la Législation et de la Réglementation relatives aux Affaires coutumières. À la Province Sud, il dirige la commission de l'enseignement privé.

Il se rapproche par la suite du Parti travailliste, bras politique du syndicat indépendantiste USTKE qui dispose de 3 puis 4 élus au Congrès, et s'éloigne de plus en plus de l'UNI. Il a déjà soutenu l'USTKE dans son opposition musclée au Haut-commissaire Yves Dassonville lors du conflit social de la société d'autobus CarSud en 2008[35]. Il est ensuite l'un des dirigeants du « Collectif pour la défense des droits et des libertés et la défense des syndicalistes », regroupant le syndicat, l'UC, le Parti travailliste et le Comité Rhéébù Nùù pour demander la libération de plusieurs militants de l'USTKE, dont son président Gérard Jodar, arrêtés le puis condamnés pour avoir occupé un avion de la compagnie aérienne locale Air Calédonie à l'aéroport de Magenta le 28 mai précédent. Wamytan se retrouve ainsi en tête de cortège, avec Marie-Pierre Goyetche, Raphaël Mapou ou Georges Mandaoué, lors de la marche organisée par ce collectif le et qui rassemble entre 800 personnes selon la police et 3 000 d’après les organisateurs[36]. Alors que la tension est particulièrement vive sur cette affaire durant la saison fraîche 2009, avec plusieurs affrontements entre forces de l'ordre et syndicalistes ou partisans de l'USTKE notamment à Saint-Louis le 5 août, le quotidien Le Monde affirme le 23 août que le grand-chef aurait dit lors d'une réunion à la tribu : « Si vous faites des actions, il faut bien vous cacher le visage pour ne pas qu’on vous reconnaisse sur les photos. Et s’ils vous attrapent, il faut dire « non » du début à la fin. On dit « non, je ne connais pas » quand on vous montre une photo. Sinon, après, tout le monde dit que c’est de la faute de l’USTKE, de Wamytan, des coutumiers […] parce qu’il y en a un qui tire les ficelles, c’est l’État français »[37]. Roch Wamytan est entendu par la gendarmerie au cours de l'enquête sur ces incidents le , et dément avoir tenu de tels propos en estimant que la journaliste à l'origine de l'article « a mal interprété mes propos et cela ne m’a causé que des ennuis. Après, au niveau de l’enquête, je ne sais pas ce qui va se passer, si le procureur estime qu’il y a quelque chose à me reprocher ou non. Les enquêteurs m’ont juste demandé mon avis sur ce qui s’était passé. J’y ai répondu et cela, dans le cadre d’une convocation à titre de témoin »[38].

La coopération entre le groupe FLNKS de Roch Wamytan et les quatre élus travaillistes ne cesse de se renforcer par la suite. Lors du renouvellement du bureau du Congrès, les deux formations, ainsi que Nidoïsh Naisseline, soutiennent une candidate unique à la présidence, Caroline Machoro, qui obtient ainsi 17 voix contre 20 au sortant Harold Martin. Pour autant, les 6 membres du groupe UNI ont choisi, contrairement à 2009, de voter blanc plutôt que de favoriser l'accession au perchoir de la militante de l'UC, qui aurait pu l'emporter étant donné les nouvelles divisions au sein du camp anti-indépendantiste (les 10 élus de Calédonie ensemble et Nathalie Brizard du RPC ayant opté également pour le bulletin blanc plutôt que d'élire Martin)[39]. Pour les élections des 9e, 10e, 11e et 12e gouvernements néo-calédoniens en mars, avril et , le groupe FLNKS présente des listes conjointes avec le Parti travailliste baptisées « Entente » et qui obtiennent respectivement 4, 4, 3 et 4 sièges sur 11 au sein de l'exécutif. Dans ce cadre, la mise en place d'un conseil politique pour la coordination de cette alliance est préparée tandis que Roch Wamytan propose que le Parti travailliste intègre le FLNKS[40].

Il soutient également de manière active en 2010 et 2011, avec les autres dirigeants de l'UC, la proposition du président du Rassemblement-UMP Pierre Frogier faite en de faire hisser le drapeau indépendantiste (dit « du FLNKS » ou « Kanaky ») aux côtés de l'emblème national comme symbole de reconnaissance des « deux légitimités », pro et anti-indépendantistes[41]. Wamytan est ainsi l'un des trois signataires, avec Frogier et Harold Martin, de la proposition de vœu en faveur de la levée des deux drapeaux sur les bâtiments publics de Nouvelle-Calédonie, votée par le Congrès le [42]. Ce vœu n'a toutefois pas de force juridique contraignante, chaque collectivité est laissée libre de l'appliquer ou non[43]. Roch Wamytan et son groupe veulent aller alors plus loin, en proposant de faire reconnaître le drapeau Kanaky comme signe identitaire de la Nouvelle-Calédonie[44].

De plus, l'UC et ses alliés décident de faire démissionner en bloc leurs membres du gouvernement Gomès et leurs suivants de liste le , entraînant sa chute, en invoquant des problèmes dans le fonctionnement de la collégialité et le fait que quatre communes n'ont pas encore fait hisser sur leurs mairies les deux étendards (dont deux où la majorité est détenue par le parti du président de l'exécutif, Calédonie ensemble, et une troisième où ce dernier est proche du maire). En réaction, Philippe Gomès et Calédonie ensemble s'engagent dans une stratégie assumée de blocage des institutions, en annonçant que tous leurs membres désignés dans les gouvernements suivants démissionneront dans la foulée, ceci afin de pousser l'État à dissoudre le Congrès et les assemblées de Provinces et organiser de nouvelles élections provinciales. Roch Wamytan, aux côtés de Pierre Frogier et Harold Martin, critique pendant cette période vivement Calédonie ensemble, tout en l'invitant dans un premier temps à « discuter d’une porte de sortie »[45]. Lors de la troisième séance organisée en un mois, le , pour fixer le nombre de membres du gouvernement en vue d'un nouveau renouvellement de ce dernier, Roch Wamytan déclare : « Au nom du groupe FLNKS, je demande solennellement au président Gomès de faire preuve d'humilité et de cesser son chantage au blocage des institutions pour un retour anticipé aux élections provinciales. S'il trouve quelque chose à gagner, ce n'est certainement pas de l'intérêt général de la population qui n'aspire qu'à une chose, à la paix et à l'harmonie entre tous. Persister dans cette voie c'est mettre le doigt dans un engrenage extrêmement dangereux, le ministre Bernard Pons en a fait l'expérience en 1987, en faisant exploser le statut Fabius-Pisani, il a récolté les terribles fruits de la grotte d'Ouvéa ». Et, en référence à une marche annoncée pour le 2 avril suivant par le « Collectif pour un drapeau commun » et auquel Calédonie ensemble doit participer aux côtés d'autres formations, il dit envisager l'organisation d'une contre-manifestation le même jour contre ce qu'il voit comme une action politique orchestrée par le parti de Philippe Gomès : « Le groupe FLNKS, avec les partis le composant, est prêt à relever le défi s'il s'agit d'un défi lancé aux indépendantistes. Prêt à relever le défi, s'il le faut, je dis bien s'il le faut, d'une contre-manifestation le samedi 2 avril prochain. Si Calédonie ensemble a pour objectif en appelant à manifester ce jour là de défier notre drapeau, symbole de la revendication identitaire et d'indépendance du peuple kanak, j'invite ses responsables à se rappeler la grande manifestation d'Algérie en 1962 qui a conduit plus d'un million de personnes dans les rues d'Alger. Cette démonstration de force n'a pas stoppé net le processus d'indépendance, bien au contraire, elle a permis d'accélérer le mouvement avant de mettre sur le chemin de l'exode des millions de réfugiés. Donc attention aux balbutiements de l'histoire. Et comme le disait Jean-Marie Tjibaou en 1983, "ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis dessus" »[46]. L'idée de la contre-manifestation est reprise par le Parti travailliste, son président Louis Kotra Uregei appelant « tous nos comités communaux, tous nos militants et adhérents à venir nombreux avec plein de drapeaux Kanaky pour défiler samedi »[47]. Les deux marches sont finalement interdites le par le Haut-commissaire Albert Dupuy[48].

Président du Congrès

Le , le 1er vice-président du Congrès (assurant l'intérim de la présidence depuis l'élection de Harold Martin à la tête du gouvernement le 3 mars précédent) Léonard Sam (membre de Calédonie ensemble), après avoir annoncé la veille vouloir reporter l'élection du nouveau président de l'assemblée prévue pour l'après-midi[49], déclare à trois reprises « suspendre » la séance d'élection des membres du gouvernement du matin avant de quitter la salle des délibérations, comme l'ensemble des groupes Calédonie ensemble et UNI ainsi que leurs alliés respectifs (le RPC, le LKS ainsi que deux sans étiquettes) auparavant. Les élus du FLNKS, du Parti travailliste, du Rassemblement-UMP et de l'Avenir ensemble-LMD (soit 34 des 54 membres du Congrès) ont refusé cette suspension et ont donc continué à siéger sous la présidence de Roch Wamytan, en sa qualité de 2e vice-président. Il fait procéder alors à un vote à main levée pour confirmer le maintien de l'élection au perchoir l'après-midi.

Celle-ci a donc lieu avec 35 participants (les présents et les procurations, Jean-Luc Régent du RPC étant revenu), soit deux de plus que le quorum nécessaire (deux tiers). Roch Wamytan, seul candidat, est élu avec 32 voix et 3 bulletins blancs, étant soutenu par le FLNKS, le Parti travailliste mais aussi les anti-indépendantistes du Rassemblement-UMP et de l'Avenir ensemble. Il est le premier indépendantiste à accéder à la présidence du Congrès, et le troisième à obtenir le perchoir d'une assemblée délibérante territoriale néo-calédonienne (après Yann Céléné Uregeï de 1973 à 1975 et Rock Pidjot de 1976 à 1977). Dans la foulée de son accession au perchoir, le Congrès adopte une résolution requérant que le Parlement national fasse modifier d’urgence l’article 121 de la loi organique (afin de limiter la possibilité de faire chuter un gouvernement par la démission collective d'une liste)[50], ainsi qu’une lettre des élus demandant au nouveau président de l’institution, en attendant que cette révision soit opérée, « de surseoir à toute nouvelle convocation du Congrès pour l’élection des membres du gouvernement », ce qui revient à refuser la nouvelle démission de la liste Calédonie ensemble[51].

Son élection, ainsi que celle du reste du bureau, est annulée par le Conseil d'État le . Cette décision lui est notifiée, et prend donc officiellement effet, le 1er août suivant. Il est toutefois réélu à ce poste sans difficulté, et cette fois sans contestation, le avec 32 voix sur 53 votants (faisant une nouvelle fois le plein des suffrages du Rassemblement-UMP, du FLNKS tendance UC, de l'Avenir ensemble-MoDem et du Parti travailliste) contre 15 à Léonard Sam de Calédonie ensemble (soutenu par l'UDC, le LMD et le RPC)[52].

Il prend également la présidence de la Commission spéciale chargée d’élaborer des accords économiques et sociaux et d’en suivre la mise en œuvre concernant la lutte contre la vie chère, créée par délibération le et réunie pour la première fois le 14 septembre suivant. Elle est composée d'élus du Congrès (2 représentants pour chaque groupe politique et 1 pour toutes les autres formations politiques), de l'Intersyndicale contre la vie chère (réunissant l'USOENC, de la Fédération des fonctionnaires, de l'union territoriale de la CFE-CGC, la COGETRA-NC, FO et la CSTNC), de l'USTKE et de représentants du gouvernement local et de l'État. Cette commission adopte le un préambule marquant le point de départ de la préparation d'un accord ultérieur devant servir de ligne directrice à la politique de lutte contre la vie chère[53]. Le , Roch Wamytan présente ses propositions de conclusions aux travaux de la commission : il envisage notamment une suppression de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) au profit d'une Contribution exceptionnelle de solidarité (CES) frappant tous les revenus, y compris ceux des capitaux et les plus-values, mais surtout une désindexation des salaires de la fonction publique, tant nationale que territoriale. Cette dernière proposition est vivement critiquée par l'opposition politique (Philippe Michel de Calédonie ensemble parlant d'annonces qui « n'ont jamais été débattues en séances et lui sont personnelles » et de « démonstration de désordre institutionnel »), mais aussi par l'intersyndicale[54], le gouvernement local (son président Harold Martin déclarant à ce sujet : « Je ne serais pas le Président qui mettra un coup d’arrêt à la croissance de la Nouvelle-Calédonie, je ne signerais pas des accords qui pourraient compromettre l’avenir. Je n’engagerais pas le gouvernement sur des mesures décidées à la va-vite, sans confrontation, sans étude d’impact ou dont les conséquences seraient finalement dramatiques en termes de pouvoir d’achat pour la population »[55]), ou le Rassemblement-UMP (le début Gaël Yanno qualifie d'« irresponsable » cette proposition).

Il appelle également à renforcer la « coopération intraparlementaire régionale », voulant promouvoir un projet de réseau entre les assemblées délibérantes du Pacifique. Ainsi, il signe le à Port-Vila une convention de partenariat entre le Parlement du Vanuatu et le Congrès[56]. Il se rend également aux Îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée le [57],[58], de nouveau au Vanuatu du 27 au (avec la signature, au nom de la Nouvelle-Calédonie, d'une convention « de partenariat et d’appui institutionnel » avec le Groupe mélanésien Fer de lance), à Fidji du 1er au [59] et en Australie du 19 au 22 mars suivants (avec une délégation de six élus du Congrès)[60]. Sa visite à Fidji est la plus controversée, en raison de sa rencontre avec l'amiral Frank Bainimarama, Premier ministre depuis 2007 et auteur du coup d'État du , et pour avoir déclaré à la suite de cela : « Moi j’ai le sentiment que Fidji est véritablement sur le chemin du retour vers une démocratie parlementaire […] Je suis tout à fait confiant que les autorités fidjiennes vont respecter ce [calendrier de retour à la démocratie, prévoyant l'organisation d'élections législatives pour 2014] ». Calédonie ensemble l'accuse alors d'agir en « rupture avec la France, l’Union européenne et les autres pays de la région vis-à-vis de Fidji », isolée et condamnée diplomatiquement depuis 2006, et de ne pas avoir de légitimité pour porter la voix de la Nouvelle-Calédonie en matière de coopération régionale, son déplacement ou sa signature de la convention avec le Groupe mélanésien Fer de lance n'ayant pas fait l'objet d'une délégation votée en séance par le Congrès. Il reçoit néanmoins le soutien du président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Harold Martin, qui affirme pour sa part avoir chargé Roch Wamytan de cette mission en sa qualité de membre de l'exécutif local chargé de ces questions[61].

Par ailleurs, il s'est prononcé en faveur d'une réforme du Congrès, appelant à une « optimisation » de l'organisation administrative (passant notamment par la signature, le , avec le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, d'une convention de partenariat entre les deux institutions, permettant surtout au Congrès d'obtenir un appui technique dans le domaine de la procédure parlementaire et de l'accueil et de la formation de certains de ses agents au sein de la chambre basse du Parlement), à un développement de l'information et de la formation des élus (avec le projet de signature d'une convention avec l'IEP Paris pour organiser des services de formation initiale en ligne) et à une modernisation de l'image de l'institution passant par une « refonte de son logo » (présentée le ) ou le déménagement vers de nouveaux locaux[62],[63],[64].

Candidat à sa propre succession le , il a cette fois le soutien des deux groupes issus du FLNKS et toujours celui du Parti travailliste, mais a perdu ceux du Rassemblement-UMP et de l'Avenir ensemble à la suite de la victoire de Calédonie ensemble aux élections législatives des 10 et . Il est battu par Gérard Poadja, candidat de Calédonie ensemble, par 25 voix contre 28 au troisième tour de scrutin. Aux deux tours précédents, aucune majorité absolue ne s'était dégagée avec trois candidats : Roch Wamytan (24 voix aux deux tours, soit la totalité des 23 indépendantistes et 1 voix venant du camp anti-indépendantiste), Simon Loueckhote (candidat du LMD soutenu par l'Avenir ensemble, le Rassemblement-UMP et Nathalie Brizard de l'UDC, 17 voix aux deux premiers tours, se retire au troisième) et Gérard Poadja (candidat du groupe Calédonie ensemble, 12 voix aux deux premiers tours). Un bulletin blanc a été décompté à chaque tour. Lors de la même séance, il accède à la 1re vice-présidence du Congrès.

L'année suivante, le , de nouveau candidat unitaire des indépendantistes à la présidence, et face aux deux mêmes candidats anti-indépendantistes dont cette fois aucun ne se désiste, Roch Wamytan est réélu à la tête de l'assemblée à la majorité relative au troisième tour de scrutin. Il réunit alors 23 voix (comme au deuxième tour, il n'avait obtenu au premier que 21 scrutins en raison de deux bulletins comptabilisés comme nuls dans son camp) contre 17 à Simon Loueckhote (porté par un nouveau groupe réunissant le Rassemblement-UMP, l'Avenir ensemble, le LMD, l'UDC et Didier Leroux) et 13 au sortant Gérard Poadja (toujours porté par son parti, Calédonie ensemble, mais aussi par l'ancien membre du RPC Jean-Luc Régent et un dissident récent du Rassemblement-UMP, Silipeleto Muliakaaka) et 1 bulletin blanc (Alexandra Malaval-Cheval du MPC)[65].

À la suite des élections provinciales de 2019, Roch Wamytan se présente de nouveau à la présidence du Congrès en tant que candidat unitaire des indépendantistes. Il est élu au second tour tour, à la majorité absolue, avec les 13 voix de son groupe UC-FLNKS & nationalistes, 12 du groupe UNI, celle du LKS, celle de Louis Kotra Uregei mais aussi celles des trois élus de L'Éveil océanien, tout jeune parti communautaire wallisien et futunien, qui voteront également en faveur des indépendantistes aux vice-présidences et à toutes les présidences de commissions. Lors de son discours d’investiture, Roch Wamytan évoque une « majorité océanienne » et déclare que « le temps est venu d'imprimer dans ce pays du Pacifique le sceau historique du marqueur océanien au niveau culturel, social, économique »[66].

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  63. Conférence de presse de Rock Wamytan le 16 juillet 2012, in F. THERIAUX, « Rock Wamytan – Mission du 2 au 10 juillet 2012 », Calédosphère, 16/07/2012
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  65. A. PALMIERI, « Rock Wamytan élu président du congrès de Nouvelle-Calédonie: "cette institution représente la diversité et l'unité du peuple calédonien" », Nouvelle-Calédonie 1re, 08/08/2013
  66. https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/province-sud/noumea/copie-roch-wamytan-uc-flnks-elu-president-du-congres-grace-eveil-oceanien-713897.html

Annexes

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