Rocaille

Une rocaille désigne originairement les petits cailloux, coquillages, mousses et coraux, qui servent à orner une grotte, à faire des rochers[1], c'est-à-dire des constructions imitant une grotte ou un rocher, à vocation décorative, que l'on fait dans les jardins, pour leur donner une apparence plus pittoresque.

Rocaille

La rocaille en architecture, désigne fin XVIIe siècle un assemblage de plusieurs coquillages avec des pierres inégales, ou bien de la meulière cuite, qui est divisée en petits morceaux, et qu'on scelle sur un crépi avec du mortier de chaux et de ciment[2] aux soubassements des murs ou sur des trumeaux pour former l'architecture rustique. On appelle « rocailleur » l'ouvrier qui met les rocailles en œuvre, et qui fait des grottes, des fontaines, des rochers, des rivières, etc.[3].

On utilise encore le terme rocaille de nos jours pour décrire un élément de jardin qui fait un grand usage de rochers.

Rococo

Le style Régence, ou style rocaille ou encore rococo, est un style de décoration en vogue sous la Régence de Louis XV, caractérisé par la fantaisie des lignes contournées rappelant les volutes des coquillages avec leurs enroulements, et qui trouvera aussi son expression dans le mobilier.

Selon Delécluze, le terme « rococo » est inventé vers 1797 en dérision par Pierre-Maurice Quay, élève de Jacques-Louis David, maître à penser du mouvement des Barbus et chantre d’un classicisme poussé à l’extrême. Il résulterait d’une association du mot français « rocaille », qui désigne l'ornementation imitant les rochers et les pierres naturelles et la forme incurvée de certains coquillages, et du mot portugais baroco, « baroque ». Le terme « rococo » garda longtemps son aspect péjoratif avant d’être accepté par les historiens de l’art vers le milieu du XIXe siècle et d’être considéré comme un mouvement artistique européen à part entière.

Notes et références

  1. Dictionnaire de l'Académie française, première édition, 1694.
  2. Par ciment, on entendait au XIXe siècle les tuiles, briques ou carreaux cassés et réduits en poudre qu'on ajoutait aux chaux grasses et aériennes pour leur conférer la propriété de durcir sous l'eau, soit leur hydraulicité.
  3. J.-M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment (charpente), Carilian, .

Voir aussi

Articles connexes

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