Robert Bly

Robert Elwood Bly[1] est un écrivain, poète, traducteur, éditeur et militant du mouvement mythopoétique américain. Il fut le premier Poète lauréat du Minnesota[2].

Pour les articles homonymes, voir Bly.

Biographie

Né le à Madison dans l'ouest du Minnesota, Robert Bly grandit au sein d'une communauté d'immigrants norvégiens pratiquant l'agriculture[3]. Après ses études secondaires, en 1944 il entre dans la Navy. En 1946, il est démobilisé et s'inscrit au Saint Olaf College[4] à Northfield dans le Minnesota.

Robert Bly reste dans cette région, avec son épouse et ses trois enfants, vivant en fermier, tout en menant des activités de traducteur, d’éditeur, et surtout d’écrivain. Un écrivain poète d’abord, inspiré par les paysages américains, et passionné par les contes et la mythologie. Il s’engage aussi, prenant position contre la guerre du Viêt Nam, et plus tard contre celle du Golfe.

À partir de 1980, il s’implique dans le « Men’s Movement[5],[6] » naissant, animant des conférences, participe à des rassemblements du groupe « mythopoétiques ». Cette activité culmine en 1990, avec la publication d’un essai, Iron John (Jean de Fer - son seul ouvrage traduit en français, sous le titre L’homme sauvage et l’enfant), qui connaît une diffusion internationale et devient un livre-culte. Ce succès lui donne, sans qu’il l’ait recherchée, une image de leader. Des groupes inspirés par son propos se multiplient aux États-Unis, puis dans la plupart des pays développés, et certains s'enracinent durablement comme le Mankind Project.

En 1996, il publie The Sibling Society (La société des frères et sœurs), où il stigmatise le comportement d’éternels adolescents des adultes contemporains, l’expliquant par l’absence de figures parentales affirmées. En 1998, The Maiden King (Le roi vierge) écrit avec Marion Woodman, explore le processus du développement du masculin et du féminin chez l’homme, à partir de contes russes.

Sa fille Mary Bly, professeur de littérature à l'Université Fordham[7], écrit des romances historiques à succès sous le nom d'Eloisa James (en).

Robert Bly passe ses dernières années dans une ferme dans le Minnesota en compagnie de son épouse et de leurs trois enfants[8].

Carrière

Son tout premier recueil de poèmes fut publié en 1962 "Silence in the Snowy Fields". Son style largement imagé et métaphorique eut une influence considérable sur le vers américain jusqu'aux années 1980. L'année suivante, il publia A Wrong Turning in American Poetry, un essai dans lequel il minore l'importance de divers auteurs tels Eliot, Ezra Pound, Marianne Moore ou William Carlos Williams qu'il oppose à des écrivains comme Pablo Neruda, Cesar Vallejo, Juan Ramon Jimenez, Antonio Machado et Rainer Maria Rilke.

Durant les années soixante, il se positionna en faveur des poètes bengali de la génération en colère (Hungryalists) qui firent face à la tentative d'indianisation de leur culture, à Calcutta.

En 1966, Bly cofonde l'association des auteurs américain opposés à la guerre du Viêt Nam (American Writers Against the Vietnam War) qu'il dirigera et en sera la figure de proue pendant de nombreuses années. En 1968 il signe la pétition en faveur d'une taxe de protestation sur la guerre (Writers and Editors War Tax Protest) prévoyant de refuser de verser ses impôts en signe de protestation contre la guerre. Quand il gagna le National Book Award pour The Light Around the Body, il légua le montant du prix à cette résistance.

Durant les années 1970, il publia quelque onze ouvrages dans différents genres : poésie, essais, traductions, mythanalyse, littérature amérindienne, spiritualité, conte, etc. Dans les années 1980, il écrivit quatre livres : Loving a Woman in Two Worlds, The Wingéd Life: Selected Poems and Prose of Thoreau, The Man in the Black Coat Turns et A Little Book on the Human Shadow.

Parmi ses œuvres les plus célèbres mentionnons L'homme sauvage et l'enfant (Iron John: A Book About Men), un succès international traduit dans de nombreuses langues. Ce livre est également connu pour être à la base du mouvement masculin de mythopoésie (Mythopoetic men's movement) aux États-Unis.

Bly dirige régulièrement des ateliers pour les hommes en compagnie de James Hillman, Michael J. Meade et d'autres ainsi que des ateliers pour femmes avec Marion Woodman. Il donne des conférences à la réunion annuelle de la Grande Mère (Great Mother Conference) depuis 1975. Il entretient une correspondance amicale avec Clarissa Pinkola Estés, son double féminin, auteur d'un autre bestseller : Femmes qui courent avec les loups.

La pensée de Bly et le « Men's Movement »

La plupart des écrits de Bly s’intéressent à ce qu'il définit comme une crise identitaire dans le monde moderne et particulièrement dans le déclin du rôle de père dans la famille d'aujourd'hui. Il argue que tandis que les femmes sont anatomiquement constituées pour les aider dans cette tâche de maturation, les hommes, quant à eux sont plus ou moins dans le cas de figure d'une espèce expérimentale car ils doivent apprendre comment devenir eux-mêmes. Les anciennes cultures ont élaboré des mythes mis en pratiques dans des rites de passage qui aidaient les hommes tout le long du chemin et contribuèrent à édifier ce que nous avons appelé une « société des hommes » dans laquelle les anciens transmettaient leur savoir aux plus jeunes sur des problèmes spécifiques à leur sexe. Bly affirme que ces rituels sont aussi importants pour les êtres humains que les instincts le sont pour les animaux et qu'à mesure de la disparition des hommes du foyer, conséquemment à l'avènement de l'ère industrielle, les jeunes gens eurent de moins en moins l'occasion de recevoir ces enseignements.

Selon Bly, de nombreux problèmes relatifs à la délinquance, la dépression et le manque de vue et de droiture dans la politique ou les affaires ont leur racine dans ce « manque ». En conséquence, l'auteur envisage les hommes d'aujourd'hui comme des semi-adultes, coincés quelque part entre l'enfance et la maturité, un stade où il trouve difficile d'être responsables dans le domaine de la direction, du soin, de la paternité et qui entraîne à son tour la transmission de l'immaturité en tant que facteur identitaire à travers les générations. Dans son livre, The Sibling Society, Bly avance qu'une société structurée principalement par des semi-adultes est extrêmement problématique en tant qu'elle manque d'orientation, de capacité d'oser, de créativité et d'empathie envers autrui. L'image de la faiblesse masculine, développe-t-il, est de loin promulguée par les médias populaires, les films hollywoodiens dans lesquels les pères sont souvent en « surcharge » pondérale et émotionnellement dépendants. Les femmes, selon Bly, se précipitèrent pour combler l'écart pendant les années 1960 tandis que les hommes gagnaient en sensibilité ce qui en soi n'était pas mauvais dans la mesure où cela leur permit de mieux comprendre les femmes et commencer à prendre conscience de leur très ancien refoulement. Néanmoins, il amena aussi l'apparition de « mâles doux », dépourvus de force dirigée vers l'extérieur pour revitaliser la communauté, sans affirmation de soi ni sens guerrier.

Dans la vision de Bly, la seule solution réside dans la redécouverte de la signification cachée de la mythologie traditionnelle transmise jusqu'à nos jours mais en danger d'être oubliée. Il recherche et recueille des mythes qu'il considère en lien avec la maturité des hommes et les publie dans divers livres, L'homme sauvage et l'enfant en étant l'exemple le plus notable, beaucoup venant de contes de fées des frères Grimm. La Descente est un thème commun à tous, où le héros évolue souterrainement et passe par une période de solitude et un mode de vie bestial. Ce terme grec de « descente » (κατάβασης) est souvent utilisé pour décrire le processus de maturation masculin, en contraste avec les imageries d’échelle du succès qui sont transmises dans la culture d'aujourd'hui.

Bly a aussi été fortement influencé par le psychiatre et psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, qui a développé la théorie des archétypes existant au sein de la psyché, de l'inconscient collectif. Entre autres, l'image du puissant roi, de la sorcière maléfique et de la belle jeune fille sont, selon Jung, des structures de l'inconscient collectif, et Robert Bly a beaucoup écrit sur leur signification. Par exemple, Bly considère que l'image de la sorcière se loge dans une partie de la psyché masculine dévolue au côté destructeur de la femme (primitivement représentée à lui sous la forme de sa propre mère imparfaite) et non encore réalisée dans le Soi. C'est pourquoi les symboles de la sorcière sont l'inverse des symboles maternels, comme la cuisine qui devient la marmite à potions maléfiques et où l'acte de s'alimenter est renversé, à la disparition de l'enfant qui est maintenant en danger d'être mangé plutôt que nourri. Beaucoup de contes décrivent cette bataille en termes physiques : le héros sauve la petite fille en tuant une sorcière, comme dans l'histoire des frères Grimm Le Tambour. Ces concepts sont relatés dans The Human Shadow (1989).

Quelques citations tirées d'Iron John

  • « Les penseurs contemporains s’évertuent à décrire l’échange père-fils en termes d’identification ou de mimétisme comportemental, mais je crois pour ma part que quelque chose est échangé sur un plan proprement biologique, un peu comme si une substance passait directement des cellules du père à celles du fils. […] Le corps le plus jeune apprend à capter la fréquence vibratoire des corps masculins. »
  • « Se battre consciemment aide beaucoup dans les rapports entre hommes et femmes. […] Une bonne bagarre éclaircit les choses et je pense que les femmes n’ont qu’une envie : se battre et vivre avec des hommes qui savent se battre. »
  • « La plupart des systèmes psychologiques ne veulent pas entendre parler d’expression de la grandeur masculine. Ils ne voient là qu’inflation ; on est censé laisser toutes les couronnes dans la poussière. »
  • « Notre devoir (et dans ce « notre » j’inclus toutes les femmes et tous les hommes qui écrivent sur les questions d’identité sexuelle) est de donner du masculin une description qui n’exclut pas le masculin chez les femmes, tout en frappant la corde qui résonne dans le cœur de l’homme. […] Notre devoir est de donner du féminin une description qui n’exclut pas ce qui s’en trouve chez les hommes, mais qui fasse résonner une corde importante dans le cœur de la femme. »

Œuvres

Recueils de poèmes

  • Like the New Moon I Will Live My Life, éd. White Pine Press, 2015,
  • Stealing Sugar from the Castle: Selected and New Poems, 1950--2013, éd. W. W. Norton Company, 2013
  • Talking into the Ear of a Donkey: Poems, éd. W. W. Norton & Company, 2011,
  • Reaching Out to the World: New & Selected Prose Poems, éd. White Pine Press, 2009,
  • Turkish Pears in August: Twenty-Four Ramages, éd. Eastern Washington University, 2007,
  • The Urge to Travel Long Distances, éd. Eastern Washington University Press, 2005,
  • My Sentence Was a Thousand Years of Joy, éd. HarperCollins, 2005,
  • Surprised by Evening,  éd. RealNewMusic, 2005,
  • The Insanity of Empire: A Book of Poems Against the Iraq War, éd. Ally Press, 2004,
  • The Night Abraham Called to the Stars, éd. Harper Perennial, 2001,
  • Eating the Honey of Words: New and Selected Poems, éd. Harper Perennial,1999,
  • Snowbanks North of the House (1999,
  • Morning Poems, éd. Harper Perennial, 1997,
  • Jumping Out of Bed, éd. White Pine Press, 1995,
  • Meditations on the Insatiable Soul, éd. Harper Perennial,1994,
  • What Have I Ever Lost by Dying?: Collected Prose Poems, éd. Random House Value Publishing, 1992,
  • Old Man Rubbing His Eyes, éd. Ally Press, 1988,
  • Loving a Woman in Two Worlds, éd. Harper Perennial, 1985,
  • Selected Poems,  éd. Harper Perennial, 1986,
  • Mirabai Versions (1984,
  • The Man in the Black Coat Turns, éd. Harper Perennial,1983,
  • This Tree Will Be Here for a Thousand Years, éd. HarperCollins Publishers, 1979,
  • This Body is Made of Camphor and Gopherwood, éd. HarperCollins, 1977,
  • The Morning Glory: Prose Poems, éd. HarperColiins, 1975,
  • Old Man Rubbing His Eyes (1974,
  • Sleepers Joining Hands, éd. HarperCollins Publishers, 1973,
  • The Sea and the Honeycomb: A book of tiny poems, éd. Beacon Press, 1971,
  • The Teeth-Mother Naked at Last, éd. City Lights, 1970
  • The Light Around the Body, éd. Harper & Row, 1967, 
  • The Lion's Tail and Eyes (1962)
  • Silence in the Snowy Fields (1962

Essais, carnets et correspondance

  • Remembering James Wright (2005,
  • Airmail: The Letters of Robert Bly and Tomas Tranströmer, éd. Graywolf Press, 2001,
  • The Maiden King : The Reunion of Masculine and Feminine, co-écrit avec Marion Woodman, éd. Owl Books, 1998,
  • The Sibling Society, éd. Addison-Wesley, 1996,
  • The Spirit Boy and the Insatiable Soul (1994,
  • Angels of Pompeii, éd. DIANE Publishing Company, 1991,
  • A Little Book on the Human Shadow, éd. Harper, 1988,
  • Iron John: A Book About Men, éd. Da Capo Press, 1984[9],
  • Eight Stages of Translation, éd. Rowan Tree Press 1983,
  • Talking All Morning, éd. University of Michigan Press, 1980,
  • American Poetry: Wildness and Domesticity, éd. HarperCollins, 1980,
  • Leaping Poetry: An Idea with Poems and Translations, éd.  Beacon, 1975.

Anthologies

  • The Winged Energy of Delight: Selected Translations, éd. Harper Perennial, 2005,
  • The Best American Poetry, éd. Scribner, 1999,
  • The Soul Is Here for Its Own Joy: Sacred Poems from Many Cultures, éd. Ecco Press, 1995,
  • The Darkness Around Us Is Deep: Selected Poems of William Stafford (1993)
  • The Rag and Bone Shop of the Heart: Poems for Men, co-édité avec James Hillman et Michael Meade, éd. Harper Perennial, 1992,
  • News of the Universe: Poems of Twofold Consciousness, éd.  Sierra Club Books, 1980,
  • A Poetry Reading Against the Vietnam War (1967)

Œuvres traduites en français

  • L’homme sauvage et l’enfant, Seuil, 1992 (Traduction française de Iron John )

Prix et distinctions

Bibliographie

  • How Robert Bly changed my life, par Mark Rylance pour The Guardian, 2016[12],
  • Reconing with the bros, Trump, Bly, and swimming in the sea of grief, par Wendy Willis pour la revue The Rumpus, 2016[13]
  • Love Poem to Robert Bly, par Mirabai Starr pour le HuffPost, 2016[14]
  • How Poet Robert Bly Unleashed ‘Iron John’ and Started the Drum-Thumping Men’s Movement of the ’90s, par  Christian Lorentzen pour le New York Magazine, 2016[15],
  • Another moving evening, another standing O for Robert Bly, par Laurie Hertzel pour Star Tribune, 2015[16],
  • Robert Bly: By the Book, interview pour le New York Times, 2013[17],
  • El silencio de Tranströmer resuena en español, article pour El Pais, 2012[18],
  • La nueva masculinidad según Robert Bly, pour El blog Alternivo, 2009[19]
  • Dagen etter en sein rangel avbrøt Robert Bly en gjespende kjedelig litteraturkonferanse., par Helge Torvund, pour le Dagblatet, 2007[20],
  • Robert Bly and James Wright: A Correspondence, dans la revue VQR, 2005[21]
  • Robert Bly, The Art of Poetry No. 79, interview menée par Francis Quinn pour The Paris Review, 2000[22],

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. (en) « Robert Bly | American author », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) « Robert Bly is state’s first poet laureate », Twin Cities, (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) « Robert Bly », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  4. « St. Olaf College | News », sur www.stolaf.edu (consulté le )
  5. (en) Kevin Powell, Special to CNN, « Why one activist thinks we need a men's movement - CNN », CNN, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) « Meet the Men's Rights Movement - », The Good Men Project, (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Fordham, « Fordham online information | Academics | Academic Departments | English | English Faculty | Mary Bly », sur www.fordham.edu (consulté le )
  8. (en) Robert Bly, « Robert Bly », sur Robert Bly, (consulté le )
  9. (en) Ian Parker, « Masculinity and Cultural Change: Wild Men », Culture & Psychology, vol. 1, no 4, , p. 455–475 (ISSN 1354-067X, DOI 10.1177/1354067X9514003, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Robert Bly »
  11. « Robert Bly, Winner of the 1968 National Book Award in Poetry for The Light Around the Body, National Book Awards, National Book Foundation », sur www.nationalbook.org (consulté le )
  12. (en-GB) Mark Rylance, « Mark Rylance: how Robert Bly changed my life », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) « Reckoning with the Bros: Trump, Bly, and Swimming in the Sea of Grief », The Rumpus.net, (lire en ligne, consulté le )
  14. (en-US) Mirabai Starr, « Love Poem to Robert Bly », sur Huffington Post, (consulté le )
  15. (en) « How Poet Robert Bly Unleashed ‘Iron John’ and Started the Drum-Thumping Men’s Movement of the ’90s »
  16. (en) « Another moving evening, another standing O for Robert Bly », Star Tribune, april 14, 2015 — 8:23am (lire en ligne, consulté le )
  17. (en-US) « Robert Bly: By the Book », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  18. (es) El País, « El silencio de Tranströmer resuena en español », EL PAÍS, (lire en ligne, consulté le )
  19. (es) « EL HOMBRE DE HIERRO: la nueva masculinidad según Robert Bly », El Blog Alternativo, (lire en ligne, consulté le )
  20. (no) « Å liggja lågt », Dagbladet.no, (lire en ligne, consulté le )
  21. (en) « Robert Bly and James Wright: A Correspondence | VQR Online », sur www.vqronline.org (consulté le )
  22. Interviewed by Francis Quinn, « Robert Bly, The Art of Poetry No. 79 », The Paris Review, vol. Spring 2000, no 154, (ISSN 0031-2037, lire en ligne, consulté le )
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