Rob Rensenbrink

Robert Rensenbrink, dit Robbie ou Het Slangenmens[n 1], né le à Oostzaan (Stadsregio Amsterdam, Pays-Bas) et mort le dans la même ville, est un footballeur international néerlandais évoluant au poste d'ailier gauche du milieu des années 1960 au début des années 1980.

Rob Rensenbrink

Rensenbrink avec la sélection néerlandaise en mai 1978.
Biographie
Nom Pieter Robert Rensenbrink
Nationalité Néerlandais
Naissance
Oostzaan (Pays-Bas)
Décès
Oostzaan (Pays-Bas)
Taille 1,80 m (5 11)
Poste Ailier gauche
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1965-1969 DWS Amsterdam132 0(35)
1969-1971 Royal FC brugeois073 0(36)
1971-1980 RSC Anderlecht348 (200)
1980 Portland Timbers018 00(6)
1981 Toulouse FC012 00(1)
1965-1981Total583 (278)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1968-1979 Pays-Bas046 0(14)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Rensenbrink a principalement joué pour le Royal Sporting Club Anderlecht où il est généralement considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du club. Il a notamment remporté deux Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1976 et en 1978.

Faisant partie de la génération dorée du football néerlandais durant les années 1970 aux côtés de Johan Cruyff ou Johan Neeskens, Rensenbrink a été par deux fois finaliste de la Coupe du monde en 1974 et 1978 avec l'équipe nationale des Pays-Bas.

En 2004, Rensenbrink est nommé au FIFA 100, liste rédigée par Pelé de cent-vingt-cinq joueurs célèbres ayant marqué l'histoire du football.

Au mois de , Rensenbrik meurt à l'âge de soixante-douze ans dans sa ville natale d'Oostzaan[3],[4].

Biographie

En club

Robert Rensenbrink découvre le championnat de Belgique avec le Royal FC brugeois de 1969 à 1971. Sa signature au Royal Sporting Club Anderlecht en 1971 marque le début d'une décennie faste pour l'international néerlandais. Il devient une pièce maîtresse d'un club en pleine apogée et l'un des meilleurs joueurs du championnat belge.

Rensenbrink remporte le championnat en 1972 et 1974, la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1976 et 1978, dont il est le meilleur buteur de l’histoire avec 25 buts inscrits[5], ainsi que la Supercoupe de l'UEFA en 1976 et 1978. Il marque un total de 200 buts en 348 matchs disputés entre 1971 et 1980 sous le maillot des Mauves.

Sur le plan individuel, Rensenbrink finit co-meilleur buteur du championnat en 1973 et sacré meilleur joueur en 1976.

En sélection

Rensenbrink atteint à deux reprises la finale de la Coupe du monde lors des éditions 1974 (défaite contre l'équipe d'Allemagne de l'Ouest) et 1978 (défaite contre l'équipe d'Argentine).

L'absence surprise de Johan Cruyff, leader charismatique des Oranjes, à la Coupe du monde 1978 en Argentine permet de mettre en lumière l'efficacité de Rensenbrink devant le but. Il se démarque dès le premier match en inscrivant un triplé, dont deux penalty, face à l'Iran qui offre une nette victoire 3-0. Lors du troisième match des Pays-Bas, l'ailier inscrit sur penalty le millième but de l'histoire de la Coupe du monde, ouvrant le score contre l'Écosse au cours d'une défaite 2-3[6]. Après une victoire 2-1 face à l'Italie, la sélection néerlandaise se qualifie pour le dernier carré du Mondial, réussissant l'exploit de l'atteindre pour la seconde fois en quatre ans.

Titulaire lors de la finale face à l'Argentine, Rensenbrink rate de peu l'occasion d'offrir la premier titre mondial à son pays. Dans le temps additionnel, le score étant toujours à 1-1, il reprend entre deux défenseurs argentins une longue transversale de Johan Neeskens. Alors que le gardien Ubaldo Fillol est battu, la frappe de Rensenbrink s'écrase sur le poteau droit du portier argentin. Le match se poursuit jusqu'en prolongations et se terminent sur un victoire 3-1 des Argentins.

Rensenbrink termine la compétition avec cinq buts, à égalité avec le Péruvien Teófilo Cubillas et à une unité de l'Argentin Mario Kempes qui est sacré meilleur buteur. Il devient malgré lui le symbole de la malchance qui caractérise cette équipe néerlandaise des années 1970, révolutionnant durablement le jeu mais ne parvenant pas à décrocher le titre le plus convoité du football, et ce à deux reprises[1].

Rensenbrink compte au total 46 sélections pour 14 buts marqués entre 1968 et 1979.

Fin de vie

Rensenbrik décède le dans sa ville natale d'Oostzaan, à l'âge de soixante-douze ans, des suites d'une amyotrophie spinale[1].

Statistiques

Statistiques de Rob Rensenbrink [7]
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s)SupercoupeCompétition(s)
continentale(s)
Pays-BasTotal
Division MB MBMBCMBMBMB
1965-1966 DWS Amsterdam Eredivisie 23 5 3 0------- 265
1966-1967 DWS Amsterdam Eredivisie 29 4 2 0------- 314
1967-1968 DWS Amsterdam Eredivisie 34 10 3 0-----20 3910
1968-1969 DWS Amsterdam Eredivisie 34 13 4 3-----40 4216
Sous-total 12032123-----60 13835
1969-1970 Royal FC brugeois D1 27 11 6 3--C34320 3917
1970-1971 Royal FC brugeois D1 28 12 2 5--C262-- 3619
Sous-total 552388---10520 7536
1971-1972 RSC Anderlecht D1 30 15 6 8--C320-- 3823
1972-1973 RSC Anderlecht D1 23 16 5 3--C144-- 3223
1973-1974 RSC Anderlecht D1 29 20 3 2--C223112 4527
1974-1975 RSC Anderlecht D1 35 19 6 2--C16342 5126
1975-1976 RSC Anderlecht D1 35 23 6 4--C29843 5438
1976-1977 RSC Anderlecht D1 34 15 5 322C29740 5427
1977-1978 RSC Anderlecht D1 24 18 3 0--C275106 4429
1978-1979 RSC Anderlecht D1 31 12 4 421C32051 4418
1979-1980 RSC Anderlecht D1 19 3 4 0--C310-- 243
Sous-total 260141422643-42303814 386214
1980 Portland Timbers NASL 18 6 - -------- 186
Sous-total 186--------- 186
1981-1982 Toulouse FC D2 12 1 - -------- 121
Sous-total 121--------- 121
Total sur la carrière 465203623743-52354614 629292

Buts internationaux

Palmarès

En club

En sélection nationale

Distinctions individuelles

Citation

Revenant sur la finale de la Coupe du monde 1978 perdue contre l'Argentine, Rensenbrik affirme : « Si ma frappe avait eu une trajectoire différente de cinq centimètres nous aurions été champions du monde. Accessoirement j'aurais été meilleur buteur et peut-être meilleur joueur du mondial en effectuant le même match. C'est pourquoi je relativise. »[8]

Tireur hors pair des coups de pieds arrêtés et surtout des pénalties, Rensenbrink avouera que sa technique était simple : « Cibler un côté des yeux et des jambes, mais tirer en force au milieu. »

Source

  • Marc Barreaud, Dictionnaire des footballeurs étrangers du championnat professionnel français : 1932-1997, Paris/Montréal (Québec), L'Harmattan, , 320 p. (ISBN 978-2-7384-6608-2 et 2-7384-6608-7, lire en ligne).

Notes et références

Notes

  1. L'homme-serpent ou Le contorsionniste en néerlandais[1],[2].

Références

Liens externes

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