Rivière du Massacre

La rivière du Massacre, en espagnol río Masacre, est un cours d'eau formant le tracé septentrional de la frontière entre Haïti et la République dominicaine, et un petit fleuve côtier qui a son embouchure en Océan Atlantique.

Massacre

Localisation de la rivière du Massacre près de la frontière
Caractéristiques
Longueur 55 km
Bassin 380 km2
Bassin collecteur Rivière du Massacre
Débit moyen 2,84 m3/s
Cours
Source Cordillère Centrale
· Localisation Pic de Gallo
· Altitude 1 205 m
Embouchure Océan Atlantique
· Altitude m
· Coordonnées 19° 42′ 07″ N, 71° 45′ 31″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche rivière de Capolitte
Rivière Gens de Nantes
Pays traversés République dominicaine
Haïti
Régions traversées Département du Nord-Est

Sources : Google Maps

Géographie

Elle prend sa source dans la Cordillère Centrale au Pic de Gallo sous le nom de rivière Dajabon. Elle coule ensuite vers la frontière avec Haïti et longe le département du Nord-Est, avant de se jeter dans la mer des Caraïbes, à l'ouest de la ville dominicaine de Pepillo Salcedo.

Cette rivière reçoit plusieurs affluents, sur son versant haïtien, notamment les eaux de la rivière de Capotille, de la rivière Gens de Nantes et de la rivière Lamatry.

Étymologie

La rivière s'appelait premièrement Guatapana du temps des indiens avant l'arrivée de Christophe Colomb. Elle fut aussi appelée « rivière Dajabon », du nom de la ville dominicaine frontalière de Dajabón, séparée de la localité haïtienne de Ouanaminthe par ladite rivière qui marque donc la frontière entre les deux pays à cet endroit.

L'édition de 1797 de la description de Saint-Domingue par Médéric Louis Élie Moreau de Saint-Méry mentionne l'hydronyme rivière Massacre à de nombreuses reprises. En effet, la Rivière Massacre puise son nom du massacre des Boucaniers (français) par les Espagnols à cet endroit en 1728[1].

Cependant, selon une interprétation populaire la rivière a été nommée ainsi à la suite du massacre des Haïtiens de 1937 commis le long du cours d'eau par l'armée dominicaine, sur les ordres du dictateur Rafael Leónidas Trujillo Molina, au cours duquel 20 000 travailleurs saisonniers furent tués.

Voir aussi

Notes et références

  1. Eugenio Matibag, Haitian-Dominican Counterpoint: Nation, State, and Race on Hispaniola., New York, , p.139
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