Richard Dupuy

Richard Dupuy né le à Alger et mort le , est un avocat et franc-maçon français, élu plusieurs fois grand maître de la Grande Loge de France et auteur d'ouvrages sur la franc-maçonnerie.

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Biographie

Carrière

Richard Dupuy né en 1914 est pupille de la nation en tant que fils d'un officier de l'armée mort au front en . Sa mère est présidente de l'association des veuves de guerre et l'éduque dans le souvenir de ce père qu'il n'a que peu connu. Il fait ses études primaires et secondaire à Alger. Après des études dans la faculté de droit d'Alger, il devient avocat au barreau de cette ville en 1937[1]. En 1940, il épouse Arlette Garcia et ils ont cinq enfants[2].

Richard Dupuy est nommé sous-directeur du contentieux de la justice militaire au gouvernement provisoire de la République française à Alger en 1943. Après la libération, il contribue à la création de la gendarmerie de l'air. Démobilisé en 1946, il est avocat à la cour de Paris ou il s'installe. En 1969, il est élu comme membre du conseil de l’ordre du barreau parisien. En 1983, il s'oppose au projet de loi d'Alain Savary en tant que président des cercles Jules Ferry. Il meurt le [2],[1].

Franc-maçonnerie

Richard Dupuy est initié en franc-maçonnerie le dans la loge « La Jérusalem écossaise » de la Grande Loge de France, il s’affilie par la suite à la loge « Le Portique N°427 » à Paris en 1958. Il participe au convent de 1953 et est élu pour la première fois conseiller fédéral. En 1956, il devient grand maître adjoint. A la suite de la mort du grand maître Antonio Coen en cours de mandat, il prend la tête de l'obédience. Sa grande maîtrise est confirmée par le convent de septembre. Au cours de ce premier mandat, il travaille au rapprochement des diverses obédiences françaises[3]. Réélu en 1958, il tente alors de nouer des relations formelles avec la maçonnerie anglo-saxonne. Au convent de 1959, il fait rompre les relations avec le Grand Orient de France (GODF), mais n'obtient pas toutefois la reconnaissance de la Grande Loge unie d'Angleterre. Il est réélu une nouvelle fois en 1960 et 1961 et propose la reprise des relations avec le GODF. En 1963, il est élu pour le cinquième fois grand maître avec pour mission de reprendre des relations avec les autres obédiences française. En 1964 après le refus de la Grande Loge nationale française (GLNF), il signe avec le seul Grand Orient un traité de reconnaissance. Cet accord entraine des tensions avec le Suprême Conseil de France et plusieurs membres dont le souverain grand commandeur Riandey rejoignent la GLNF[3]. En 1974, il rencontre officiellement à Marseille, Roger Etchegaray, évêque du diocèse de Marseille en . Au convent suivant, il défend la franc-maçonnerie face aux attaques de l'évêque intégriste Marcel Lefebvre. Réélu cinq fois grand maitre, il totalise onze années de charge de la grande maitrise[3].

Notes et références

  1. Henri Tort-Nouguès, « Hommage à Richard Dupuy », sur www.jlturbet.net, (consulté le ).
  2. Hyvert-Messeca 2008, p. 228.
  3. Hyvert-Messeca 2008, p. 229.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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