Ricardo Martinelli

Ricardo Martinelli Berrocal, né le à Panama, est un homme d'affaires et homme d'État panaméen, président de la République du au . Avec Manuel Antonio Noriega, ils sont les seuls dirigeants politiques panaméens détenus aux États-Unis pour des processus judiciaires de gravité institutionnelle. Après avoir été extradé vers le Panama, il a été libéré par les tribunaux de première instance. Cependant, le processus se poursuit avec un nouvel appel pour un procès en deuxième instance. Il fait également face à plusieurs plaintes au Panama liées à des affaires de corruption (Odebrecht, New Business, Financial Pacific, Blue Apple, entre autres).

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Ricardo Martinelli

Ricardo Martinelli.
Fonctions
Président de la République du Panama

(5 ans)
Élection
Vice-président Juan Carlos Varela
Prédécesseur Martín Torrijos
Successeur Juan Carlos Varela
Biographie
Nom de naissance Ricardo Alberto Martinelli Berrocal
Date de naissance
Lieu de naissance Panama
Nationalité panaméenne
Parti politique Changement démocratique
Conjoint Marta Linares
Enfants Ricardo Martinelli Linares
Luis Enrique Martinelli Linares
Carolina Martinelli Linares
Diplômé de Université de l'Arkansas

Présidents de la République du Panama

Biographie

Origines, études et vie familiale

Fils de Ricardo Martinelli Pardini et de Gloria Berrocal, il passe une grande partie de son enfance à Soná, Veraguas. Il effectue ses études au Collège La Salle, à l'Académie militaire de Staunton (Virginie, États-Unis), puis à l'Université de l'Arkansas et enfin à l'INCAE (Instituto Centroamericano de Administración de Empresas) de San José (Costa Rica).

Ricardo Martinelli est marié à Marta Linares, avec laquelle il a trois enfants : Ricardo, Luis Enrique et Carolina.

Homme d'affaires

Milliardaire, il est à la tête de la plus grande chaîne de supermarchés du pays, Super 99. Il est également président de deux autres entreprises et siège au conseil d'administration d'au moins huit entreprises.

Parcours politique

Candidat à la présidence de la République en 2004, il termine dernier des quatre candidats, avec 5 % des votes. S'étant présenté à celle de , il triomphe avec 61 % des voix, grâce à l'alliance avec qui serait son vice-président, Juan Carlos Varela, qui a contribué aux voix du parti panaméen, 22,2% du total

. Membre du Parti du changement démocratique (Cambio Democrático), il a succédé à Martín Torrijos comme président de la République le . Sa politique est d’obédience libérale pour les questions économiques et pro-américaine en matière de relations extérieures. Sa présidence est cependant fortement marquée par les affaires de corruption[1] et son parti recule nettement aux élections suivantes. Dans des documents révélés par Wikileaks, l’ambassade des États-Unis note ses « tendances autoritaires »[2].

Controverses

Ricardo Martinelli est cité dans de multiples scandales de corruption pour lesquels une douzaine de ses ministres ont été arrêtés[3].

En , Interpol émet une notice rouge (demande d’arrestation internationale) en vue d'une extradition de Ricardo Martinell, installé à Miami. La justice panaméenne accuse l'ancien président d'avoir fait espionner les conversations téléphoniques d'environ 150 personnes, dont des journalistes, des responsables de la société civile et des membres de l’opposition. Il est également soupçonné d’être à l'origine de la surfacturation d’un contrat de 45 millions de dollars d’achat d’aliments pour des écoles[4].

Ses deux fils sont eux accusés d'avoir reçu au moins 56 millions de dollars de l'entreprise brésilienne Odebrecht, impliquée dans un vaste scandale de corruption. L'argent avait ensuite été dissimulé sur des comptes bancaires en Suisse. Tous deux sont arrêtés en 2020 par la police guatémaltèque sur requête de la justice américaine[5].

Le , il est extradé par les États-Unis vers le Panama[6]. Il est acquitté le 2019 de l’accusation d’espionnage de ses opposants[7].

Il est inculpé en pour « blanchiment de capitaux », étant notamment soupçonné d’avoir acheté un groupe de presse avec de l’argent public durant sa présidence. Il reste en liberté mais à interdiction de quitter le pays[3].

Références

  1. (es) « Un escándalo de corrupción golpea al expresidente Martinelli », EL PAÍS, (lire en ligne)
  2. (en-US) « Mexican request for U.S. help in drug war detailed », The Washington Post, (lire en ligne)
  3. « Deux anciens présidents du Panama inculpés pour « blanchiment d’argent » », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  4. « Panama : Interpol fait une demande d’arrestation internationale visant l’ex-président Ricardo Martinelli », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  5. « Deux fils de l’ex-président du Panama arrêtés au Guatemala », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  6. « L'ancien président panaméen Martinelli extradé par les USA vers le Panama », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
  7. Le Point, magazine, « Panama: jugé pour espionnage, l'ex-président Martinelli acquitté », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
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