Rhizanthella gardneri

Rhizanthella gardneri est une espèce de plante du genre Rhizanthella de la famille des Orchidées. L'espèce est endémique de l'ouest de l'Australie. Menacée d'extinction, elle fait partie de la liste des 100 espèces les plus menacées au monde établie par l'UICN en 2012[1].

Rhizanthella gardneri
(a) Habitat de Rhizanthella gardneri en Australie occidentale ; (b) Capitule ; (c) Inflorescences matures excavées ; (d) Bractées exposées ; (e-f) Inflorescences en cours d'excavation.
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Liliidae
Ordre Orchidales
Famille Orchidaceae
Sous-famille Orchidoideae
Tribu Duirideae
Sous-tribu Rhizanthellinae
Genre Rhizanthella

Espèce

Rhizanthella gardneri
R. S. Rogers, 1928

Statut CITES

Annexe II , Rév. du 23/06/2010

Classification phylogénétique

Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Asparagales
Famille Orchidaceae

Description

Rhizanthella gardneri est une Orchidée mycohétérotrophe entièrement souterraine qui se développe sous la surface et perce le sol lors de la floraison, de mai à juillet. La plante est blanche sans feuilles et constituée d'un tubercule charnu, qui produit un capitule composé d'environ 150 fleurs roses pourpre de 5 mm de diamètre.

Biologie

Cette espèce rare semble limitée aux habitats dominés par les espèces du complexe Melaleuca uncinata, avec lequel elle entretient une relation parasitaire, par l'intermédiaire d'un champignon mycorhizien. Ceci dans le but d'acquérir des glucides et des nutriments issus de la photosynthèse de l'arbuste. Ce champignon pourrait être Thanatephorus gardneri ou d'autres espèces du genre Ceratobasidium (en)[2].

Rhizanthella gardneri se reproduit végétativement à raison d'une moyenne de 3 tubercules par an. La reproduction sexuée, mal connue, est vraisemblablement assurée par des insectes attirés par le parfum de la fleur tels que des termites, des moucherons mycophiles ou des guêpes. Une fois pollinisée, elle met six mois à arriver à maturité et libérer ses graines. Puis, l'appareil reproducteur se dégrade. Il se peut que de petits marsupiaux au mode de vie souterrain furent d'important agents de dispersion des graines. Malheureusement, ces espèces ont aujourd'hui disparu des zones concernées[3].

Distribution

Découverte dans la Wheatbelt dans le sud-ouest de l'Australie occidentale en 1928, cette espèce est aujourd'hui connue de seulement deux populations isolées. Cependant, ces deux stations différent considérablement des points de vue chimie du sol, structure et productivité des Melaleuca ; ce qui suggère que le transfert de cette espèce dans des sites avec une végétation similaire pourrait être une option viable pour sa survie[4].

Cette espèce est protégée par la convention internationale CITES[5].

Références

  1. (en) The 100 most endangered species on the planet – the list in full dans The Guardian du 11 septembre 2012.
  2. (en) Jeremy Bougoure, Martha Ludwig, Mark Brundrett et Pauline Grierson, « Identity and specificity of the fungi forming mycorrhizas with the rare mycoheterotrophic orchid Rhizanthella gardneri », Mycological Research, Elsevier BV, vol. 113, no 10, , p. 1097-1106 (DOI 10.1016/j.mycres.2009.07.007).
  3. (en) Chris J. Thorogood, Jeremy J. Bougoure et Simon J. Hiscock, « Rhizanthella : Orchids unseen », PLANTS, PEOPLE, PLANET, Wiley, vol. 1, no 3, , p. 153-156 (DOI 10.1002/ppp3.45).
  4. (en) Jeremy Bougoure, Mark Brundrett, Andrew Brown et Pauline F. Grierson, « Habitat characteristics of the rare underground orchid Rhizanthella gardneri », Australian Journal of Botany, CSIRO Publishing, vol. 56, no 6, , p. 501 (DOI 10.1071/bt08031).
  5. CITES, consulté le 07 mai 2020

Bibliographie

  • (en) Sofi Mursidawati, « Mycorrhizal association, propagation and conservation of the myco-heterotrophic orchid Rhizanthella gardneri », Department of Soil Science and Plant Nutrition, University of Western Australia, (lire en ligne)

Liens externes

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