Rhamnonte

Rhamnonte (en grec ancien : Ῥαμνοῦς, en grec moderne : Ραμνούς ou Ραμνούντας) est un site archéologique situé sur la côte de l'Attique près de Marathon, en Grèce. Le site conserve les vestiges d'une forteresse et de plusieurs sanctuaires de l'époque classique.

Histoire du site

Plan de Rhamnonte

Le dème de Rhamnonte tire son nom des buissons de bourdaine qui poussaient dans les environs. La colonie était constituée d’une forteresse, de bâtiments publics, de sanctuaires, de maisons et de cimetières.

Une garnison athénienne était stationnée en permanence à Rhamnonte, dans la petite enceinte en haut de la colline, pour surveiller la navigation. L’extension de la fortification, en contrebas, encerclait le petit théâtre, le gymnase, un petit sanctuaire de Dionysos, un certain nombre d’autres bâtiments publics, et des habitations. L’ancienne route passait entre des immenses monuments funéraires et finissait à la porte de la forteresse.

Au début du Ve siècle av. J.-C., le sanctuaire de Némésis était construit au sud. Le vaste temple du Ve siècle av. J.-C. était un hexastyle dorique. À l’intérieur, la statue de Némésis se trouvait sur une base décorée de reliefs, avec l’autel juste en face. La légende dit qu'avant la bataille de Marathon, les Perses apportèrent avec eux une énorme pièce de marbre pour en faire un mémorial à leur victoire, qu’ils croyaient certaine. Cependant, Némésis, ou un châtiment divin, voyait les choses autrement. Les Grecs gagnèrent la fameuse bataille en 490 av. J.-C. : Agoracritos, un élève de Phidias, sculpta la statue de Némésis dans ce très grand morceau de marbre, et elle fut érigée à Rhamnonte.

On y trouve également un temple à Thémis, personnification de la justice et de l’équité : sa statue, œuvre du sculpteur local Chéréstrate, est restée intacte. Elle est aujourd'hui conservée au Musée national archéologique d'Athènes.

Un autre sanctuaire, plus petit, était dédié à l’origine au héros guérisseur Aristomachos, mais son culte fut petit à petit supplanté au Ve siècle av. J.-C. par le plus connu Amphiaraos, qui était vénéré à Oropos et partageait les mêmes attributs.

Le christianisme étant devenu prédominant, l’ordre fut donné en 399 apr. J.-C. de détruire le temple. Mais les restes du sanctuaire et de la forteresse n’ont jamais été entièrement ensevelis, et sont restés visibles.

Images

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Pouilloux, La Forteresse de Rhamnonte : étude de topographie et d'histoire, Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, de Boccard, Paris, 1954.
  • Vassilis Petracos, "La forteresse de Rhamnonte", CRAI 141-2, 1997, p.605-630 (en ligne).
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