Revue du crieur

La Revue du crieur, sous-titrée « Enquêtes sur les idées et la culture », est une revue intellectuelle française fondée en 2015 combinant articles journalistiques et universitaires, orientée à gauche de l'échiquier politique. Elle paraît trois fois par an.

Revue du crieur
Pays France
Langue français
Périodicité triannuel
Genre enquêtes, analyses
Prix au numéro 15 euros
Fondateur Hugues Jallon et Edwy Plenel
Date de fondation
Ville d’édition Paris

Propriétaire Mediapart et La Découverte
ISSN 2428-4068
Site web revueducrieur.fr

Orientation éditoriale et politique

Coéditée par Mediapart et par les éditions La Découverte, la revue est dotée d'un logo qui fait référence à celui des Éditions Maspero dont elle revendique l’héritage de l'éditeur, François Maspéro, écrivain et militant de gauche [1]. Elle s'est fixé pour objectif d'« aborder de manière inédite le monde de la culture, des savoirs et des idées, en France et à l'étranger, dans toute sa diversité — les sciences, la littérature, l'art, le cinéma, le spectacle vivant, etc. — sans exclure ses formes les plus populaires », selon les termes de l'éditorial du premier numéro, signé par les fondateurs Hugues Jallon et Edwy Plenel[2].

Les auteurs sont aussi bien des journalistes que des chercheurs et des universitaires[3] ; on retrouve certaines signatures dans Regards, Le Monde diplomatique et Mediapart[4]. La rédaction en chef est assurée conjointement par Joseph Confavreux (Mediapart) et Rémy Toulouse (La Découverte).

Gaël Brustier estime en 2017 qu'« en sept numéros, La Revue du crieur s’est [...] imposée comme une revue phare de cet univers intellectuel et politique » que constitue la « gauche hors les murs »[4].

Controverses

Les fondateurs de la revue veulent mener un combat des idées, dans un contexte où ils considèrent qu'il existe « une trahison de certains clercs », tels Marcel Gauchet ou Michel Onfray, lequels, en dépit de leur positionnement supposé à gauche, seraient symptomatiques d'une « droitisation du champ intellectuel »[5].

Pour Marianne, la revue réunirait le meilleur et le pire de Mediapart. Le meilleur dans ses enquêtes, le pire dans son « obsession anti-réactionnaire »[6]. Les contributeurs, qualifiés par Marianne de « vieux routiers de l'épopée anti-fasciste » poursuivraient une « guerre picrocholine contre l'islamophobie ». Loin d'être « sans chapelle » comme elle le prétend, la revue incarnerait une « gauche radicale, incapable de nommer les choses », ne sachant « se définir autrement que dans l’affrontement systématique, ou que de s'indigner dans un “pathos négatif” »[7].

Matthieu Amiech, des éditions La Lenteur, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, intitulé « Contre l'islamisme, ni Causeur ni Crieur » [8] identifie les prises de position de cette dernière à des positions « islamo-gauchistes » ce que récusent ses rédacteurs en chef affirmant ne pas faire preuve de « complaisance avec le djihadisme »[9].

Notes et références

  1. « La Revue du crieur ou la subversion des idées » - Jean-Marie Durand, Les Inrocks, 9 juin 2015.
  2. « En souvenir de François Maspero » - Hugues Jallon et Edwy Plenel, site officiel.
  3. Liste et présentation des auteurs sur le site de la revue.
  4. Gaël Brustier, « Hors des partis, la pensée de gauche (radicale) s'épanouit », sur Slate, (consulté le ).
  5. « La Revue du crieur dans la bataille des idées » - François Cano, L'Express, 19 juin 2015.
  6. Blaise Wilfert-Portal, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, avance ainsi dans le numéro 3 de la revue que l'invitation à retourner aux terrasses des cafés après les attentats du 13 novembre 2015 en France partagée par des personnalités aussi diverses que Sandra Laugier, Michel Hazanavicius ou Éric Ruf serait typiques de « réactions crypto-nationalistes » : « “Je suis en terrasse”, ou le retour du nationalisme ? » - Blaise Wilfert-Portal, Revue no 3, avril 2016.
  7. Régis Soubrouillard, « "La Revue du crieur" : le meilleur (et le pire) de Mediapart » - Marianne, 14 juin 2015.
  8. « Matthieu Amiech : “Ce discours ne veut souvent plus entendre parler de la question sociale” », tribune dans le journal Le Monde du 1er octobre 2016.
  9. « Islamisme : “Il y a une place pour la compréhension fine de ce qui advient aujourd’hui” » - Joseph Confavreux et Rémy Toulouse, Le Monde, 5 octobre 2016.

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