René Rungis

René Rungis, de son vrai nom René Beziau, est un compositeur et chef d'orchestre français, né le à Paris et mort le à Rungis.

Biographie

René Rungis est né à Paris, de parents angevins. Ses études musicales sont retardées par sa mobilisation de 1913 à 1919. En 1920[1], Il entre au Conservatoire de musique et de déclamation de Paris. Il y suit des cours de solfège, de chant, de déclamation lyrique, d’harmonie et de clarinette.

Il prend la direction de l’Amicale Symphonique de Paris, une société d’éducation musicale et de perfectionnement artistique, créée en 1911[2]. L'Amicale se classe dans la division excellence d'un concours orphéonique le 19 décembre 1938[3]. Après la Deuxième Guerre mondiale elle gagnera le premier prix de la division excellence de la coupe orphéonique d’Île de France.

L’Amicale Symphonique de Paris poursuit son activité pendant l’occupation allemande. Elle donne des concerts populaires et éducatifs[4].

Second chef d’orchestre au Trianon lyrique[5] de 1929 à 1932 (Mariska[6] de Mario Cazès, Le danse des libellules de Franz Lehar…), puis à la Gaîté-Lyrique : Le pays du sourire[7] de Franz Lehar de 1933 à 1935. Il dirige la tournée du pays du sourire à travers toute la France d’avril 1933 à octobre 1935[8].

Compositeur de pièces pour clarinette et saxophone alto éditées chez les éditions Henry Lemoine, il compose avec Félicien Meurice[9] 7 opérettes.

Il dirige régulièrement ses œuvres en deuxième partie de concerts[10].

Son dernier concert a lieu le 23 février 1963, salle de l’École Normale de Musique, rue Cardinet à Paris 17e. Il est consacré à Ludwig van Beethoven[11].

Il meurt le 8 octobre 1974, à Rungis, dans l’ancienne ferme de Jules Nolo, maire de Rungis de 1925 à 1943, dont Germaine, son épouse, a hérité.

Vie privée et familiale

René Beziau est le second fils vivant de Pierre Beziau, comptable à la Compagnie des omnibus et de Marie-Rose Gillardeau son épouse.

En 1913, son père acquiert le « château » de Rungis[12]. C’est l’origine de son nom de scène : René Rungis.

En juillet 1930, il épouse la fille du maire de Rungis, Germaine Nolo dont il aura 3 enfants : Marcel, Roger et Pierre.

L’avenue Marcel qui longe une partie du parc de l’ancien château de Rungis[13], fait référence à Marcel Beziau (1891-1918), son frère, lui aussi musicien, tué pendant la Première Guerre mondiale[14].

L’astéroïde n°375176 se nomme Béziau[15] en référence au père de René Beziau : Pierre Béziau[16].

Œuvres

Musique de chambre

  • René Rungis, Sept pièces pour clarinette et piano, Paris, Henry Lemoine, 1938[17].
  • René Rungis, Félicien Meurice, Quatre pièces pour saxophone alto mib et piano, Paris, Henry Lemoine, 1939[18].

Opérettes[19]

  • La Lampe magique, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret de Léon Marcel
  • L’Oiseau Blanc, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret de Léon Marcel
  • Les Jumeaux, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret d’Henri Genre. Opérette créée le 19 aout 1945[20]
  • L’Invité, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret d’Henri Genre
  • Non-lieu, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret d’Henri Genre
  • Le Corylopsis, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret de Marcel Clavie et Jack Darman’s
  • Adieu Paris, musique : René Rungis & Félicien Meurice, livret de Roger Denis. Opérette créée en 1949

Arrangement

  • Léon Jehin, René Rungis (arrangement) Marche jubilaire, transcription pour harmonie et fanfare, Paris, Henry Lemoine, 1939[21].

Pour la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918, le Conservatoire de Rungis a donné l’opérette Adieu Paris le 10 novembre 2018, sous la direction de Laurent Goossaert avec le concours des professeurs du Conservatoire[22].

Décorations françaises

Références

  1. « Article du 20 juin 1923 de Comoedia sur les élèves du Conservatoire de Paris admis aux Concours publics. Un paragraphe est consacré à René Rungis », sur gallica.bnf.fr
  2. « 1ère page d'un concert de 1961 sur laquelle est précisée la date de création de l'Amicale. Il est aussi noté la distinction que l'Amicale a reçue », sur i.ibb.co
  3. « Article du 31 décembre 1938 de Le Matin annonçant le classement en division excellence de L'Amicale Symphonique de Paris », sur gallica.bnf.fr
  4. « Les Concerts populaires du 17e - 1947 direction René Rungis », sur i.ibb.co
  5. « Annonces des représentations de René Rungis au Trianon lyrique dans le journal culturel Comoedia », sur gallica.bnf.fr
  6. « Distribution de l'opérette Mariska », sur biusante.parisdescartes.fr
  7. « Dédicace à René Rungis de la partition Le Pays du sourire par Franz Lehar », sur ecmf.fr
  8. « Compte rendu d'un concert à Bordeaux dans le numéro du journal culturel Comoedia (21 mai 1933) », sur gallica.bnf.fr
  9. « Liste des œuvres musicales publiées par Félicien Meurice sur le site de la BnF », sur data.bnf.fr
  10. « Programme de concert (1945), programmation de l'opérette Les Jumeaux de René Rungis », sur i.ibb.co
  11. « Programme du concert du 23 février 1963 consacré à Beethoven », sur i.ibb.co
  12. « Le château de Rungis, vers 1930 », sur i.ibb.co
  13. « L'actuel Conservatoire de Rungis, ancienne mairie, ancien château de Rungis. », sur commons.wikimedia.org
  14. « Photographie du monument aux morts de Rungis, sur lequel figure le nom de Marcel Beziau », sur geneanet.org
  15. « Page de la Nasa sur l’asteroide 375176 "Beziau" », sur ssd.jpl.nasa.gov
  16. Pierre Béziau (1861-1947), autodidacte angevin passionné d’astronomie, élabora au début du XXe siècle une théorie sur les mouvements de la Terre et construisit un planétaire pour illustrer ses idées. Même si sa théorie s’est avérée erronée, son travail a été jugé suffisamment intéressant pour que Jean-Claude Merlin, astronome, lui consacre une étude de 43 pages éditée par le Bulletin de la Société d'Études Scientifiques de l'Anjou en 2018.
  17. « Notice sur le site de la BnF », sur catalogue.bnf.fr
  18. « Notice sur le site de la BnF », sur catalogue.bnf.fr
  19. Ces œuvres n’ont pas été éditées, la famille Beziau en possède une copie.
  20. « Numéro de Ce soir : grand quotidien d'information indépendant / directeur Louis Aragon annonçant la création de l'opérette », sur gallica.bnf.fr
  21. « Notice de la Marche jubilaire arrangée par René Rungis sur le site de la BnF », sur catalogue.bnf.fr
  22. « Affiche du concert de l'opérette « ADIEU PARIS » de René Rungis le 10 Novembre 2018 à Rungis », sur ibb.co
  23. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets 13 février 1938 », sur gallica.bnf.fr

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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