René Levavasseur (architecte)

René Paul Émile Levavasseur, né à Vire le et mort à Cherbourg le , est un architecte français, dont les constructions se concentrent à Cherbourg et dans le Cotentin.

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Études

Il est le fils du Virois Paul Levavasseur ( - à Vire), négociant, 1er adjoint du maire de Vire, juge au tribunal de commerce, promoteur local des œuvres de la Goutte de lait, et d'Armandine Émilia Meslier - à Vire), sans profession.

Il se marie à Marguerite Lavieille, Cherbourgeoise de naissance, le , à Paris, 5e arrondissement.

Diplômé de l'École des beaux-arts de Paris le , premier du concours d'architecture, René Levavasseur installe son cabinet à Cherbourg, 30 rue de l'Alma.

Mobilisé entre 1914 comme sergent au 122e régiment d'infanterie, il est grièvement blessé. Dès , il reçoit la croix de guerre, cité à l'ordre du jour pour des faits distingués en .

Œuvre marquante

Après 1918, la ville de Cherbourg lui commande la gare transatlantique[1], désirant « la plus vaste et la plus belle gare du monde » pour rivaliser avec celle du Havre. Il conçoit un ensemble en béton armé de 25 000 m2 et 280 mètres de long doté d’une très belle décoration intérieure dans le style Art déco, inauguré le par le président de la République Albert Lebrun.

Autres réalisations

Il est également le concepteur d'une succursale de la Société générale, hôtel particulier, construit en 1911, rue Albert-Mahieu dans un style Louis XVI moderne[2], des ateliers J. Hamel[3] (1920-1921), quai de l'Entrepôt (réparation navale - disparition de l'édifice dans les années 1960), de l'hôtel Atlantique[4] (1926), visant à héberger les émigrants européens en partance pour les États-Unis, de l'immeuble des Grands Magasins Ratti[5] (1929) situé rue Gambetta à Cherbourg, qui passait pour les plus luxueux et les plus vastes de province, le siège social de Cherbourg-Éclair (14 rue Gambetta) et de la mairie de Vire.

Il a aussi réalisé de nombreuses demeures et hôtels particuliers du haut-Cotentin dont, à ses débuts, la villa de la Roche Airel (1908) pour le peintre Pierre Le Conte, sur les hauteurs d'Urville-Nacqueville ainsi que le Village normand (1911, détruit durant la Seconde Guerre mondiale), la maison Dubois, 53 rue Montebello à Cherbourg (1909), puis plus tard l'hôtel Sottile, rue Asselin, le consulat d'Italie (1932) et la villa Fresquet (1933) à Tourlaville (137 rue Gambetta, à hauteur de la rue du Haut-Mesnil). Rue François-Lavieille, les immeubles des 23 (1911) et 31 sont dus à son cabinet.

Le monument aux morts de Tourlaville lui est dû pareillement.

La Reconstruction

Il a consacré les dernières années de sa vie à la reconstruction de ses réalisations partiellement endommagées lors des bombardements du Débarquement, comme la gare maritime, ainsi qu'au réaménagement intérieur de l'église du Roule et à la construction de la chapelle du Bon-Sauveur de Picauville/Étienville[6].

Activités parallèles

Nommé architecte départemental des monuments historiques, il est chargé des restaurations de Lessay, Périers et Pont-l'Abbé-Picauville.

Élu membre de la société nationale académique de Cherbourg le , il était également membre du conseil municipal de Cherbourg, et président de l'ordre des architectes de Basse-Normandie.

Il repose au cimetière de Cherbourg.

Notes et références

Liens externes

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