René-Auguste de Chateaubriand

René-Auguste de Chateaubriand, comte de Combourg (né au manoir des Touches à Guitté le et mort à Combourg le ), est un marin et armateur français.

Biographie

D'une vieille famille de la noblesse bretonne désargentée, originaire de la Guérande à Hénanbihen, fils de François de Chateaubriand et de Perronelle Claude Lamour de Lanjégu, René-Auguste de Chateaubriand s'engage dans la marine à l'âge de quinze ans. Il participe à la guerre de Succession d'Autriche, comme lieutenant sur l'Assomption en guerre et en marchandises en 1745, puis comme second du corsaire le Tigre l'année suivante. Sur le Tigre, il prend part à deux croisières, mais est fait prisonnier. En 1747, il devient capitaine commandant le Blancfort vers les Antilles pour le roi.

Installé à Nantes entre 1748 et 1757, il réalise trois voyages vers Saint-Domingue, puis une nouvelle sur le navire Apollon armé par Mosneron.

Il épouse en 1753 Apolline de Bédée (1726-1798), avec qui il a dix enfants, dont six survivront : Jean Baptiste Auguste, officier et conseiller au Parlement de Bretagne, mort guillotiné, gendre de Louis Le Peletier de Rosambo et père de Geoffroy Louis de Chateaubriand ; Marie Anne Françoise, comtesse de Marigny ; Bénigne Jeanne, comtesse de Québriac, puis Mme de La Celle de Châteaubourg ; Julie, épouse d'Annibal Pierre François de Farcy ; Lucile et François-René.

Il s'établit ensuite comme armateur à Saint-Malo, s'associant notamment à son frère Pierre (père d'Armand de Chateaubriand) et aux Espivent de La Villesboisnet, et s'enrichit dans les colonies. Il arme, pour la guerre de course durant la guerre de Sept Ans ou le commerce, notamment la Villégénie, l'Amaranthe, le Vautour et la Providence à Saint-Malo et la Renoncule et le Jeune-Auguste à Rochefort. Plusieurs des expéditions qu'il organise sont destinées à la traite négrière[1],[2].

Le château de Combourg.

Il acquiert le domaine de Combourg pour 300 000 livres en 1771 grâce à ses armements corsaires pendant la guerre de Sept ans[3].

Bibliographie

  • Gilbert Bruti (dir.) et Philippe Hrodej (dir.), Dictionnaire des corsaires et pirates, Paris, CNRS éditions, , 990 p. (ISBN 978-2-271-07701-1, lire en ligne)
  • Georges Collas, Un cadet de Bretagne au XVIIe siècle, René-Auguste de Chateaubriand, comte de Combourg (1718-1786) : d'après des documents inédits sur la vie maritime, féodale et familiale en Bretagne au XVIIIe siècle,
  • Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé, « M. de Chateaubriand père », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, nos 56-1, , p. 192-194

Notes et références

  1. « Trans-Atlantic Slave Trade - Database », sur www.slavevoyages.org (consulté le )
  2. Georges Saint-Mleux, « Les armements de M. de Chateaubriand », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 34, no 1, , p. 1–14 (DOI 10.3406/abpo.1919.1512, lire en ligne, consulté le )
  3. Dans Saint-Malo au temps des négriers, publié chez Karthala en 2001, Alain Roman, qui fait autorité en matière maritime, démontre que la fortune de René Auguste de Chateaubriand est faite grâce à son activité de corsaire
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