Religions en Union soviétique

Pendant plusieurs années la pratique des religions fut de facto interdite par le régime communiste, notamment sous Staline, qui dès le début de sa dictature, fit détruire des lieux de cultes, persécuta les prêtres et ferma les séminaires. Des musées de l'athéisme, soutenus par le Parti et l'Etat, furent ouverts dans plusieurs villes. Voir Politique anti-religieuse soviétique.

Historique

A. 1917-1940

Voir la notice particulière Politique anti-religieuse soviétique

B. 1941-1985

L'invasion allemande en marqua un tournant et Staline, ancien séminariste, utilisa l'Orthodoxie comme facteur de cohésion nationale. Le symbole de ce rapprochement furent les obsèques religieuses quasi officielles du maréchal Chapochnikov. Après la guerre l'hostilité reprit mais à un degré moindre. Néanmoins après la chute de Staline on signala des poussées d'athéisme militant en 1954 puis à partir de 1959. On estime que de 1959 à 1962 le nombre des églises ouvertes est passé de 22 000 à 11 500. En 1962 une loi restreignit encore et un "marguillier" laïc surveillait le prêtre et dissuadait les fidèles de participer activement au culte.

À l'époque soviétique les cultes catholiques ou protestants étaient plus directement persécutés.

C.Situation actuelle dans l'ex URSS.

L'effondrement du communisme entraina une reprise spectaculaire de la pratique religieuse qui bientôt reçut des encouragements officiels particulièrement avec Vladimir Poutine.

En ce qui concerne les églises chrétiennes, l’orthodoxie est largement dominante. Pilier de l’empire russe, puis persécutée ou instrumentalisée par le régime communiste, cette religion profite de la libéralisation progressive amorcée par la perestroïka. En 1988, le millénaire de la christianisation de la Russie est célébré en grande pompe. Elle acquiert une totale indépendance, comme les autres religions, lorsqu’est votée le la loi sur la liberté religieuse en URSS. Le problème de la compromission de l’église orthodoxe avec le pouvoir communiste reste cependant présent, et actualisé par l’ouverture des archives du KGB en 1991. Elle retrouve toutefois une grande influence : elle joue un rôle politique en soutenant B. Eltsine lors du putsch d’; le nombre de paroisses, de baptêmes se multiplie.

Cette église craint de ne bénéficier que d’un engouement conjoncturel et passager. Elle voit d’un mauvais œil l’expansion du catholicisme et de l’église orthodoxe hors frontières, non compromise avec l’ancien régime. Hors de Russie, il faut noter qu’en 1990, les églises autonomes d’Ukraine et de Biélorussie constituent une union canonique avec le Patriarcat de Moscou. Elles revendiquent l’usage des langues nationales comme langues liturgiques. En Ukraine, la situation religieuse est très complexe du fait de l’existence de 3 églises orthodoxes !

Le protestantisme est présent en Lettonie et en Estonie, sous la forme du luthéranisme. Quelques sectes d’obédience protestante se rencontrent sur le territoire russe.

Le catholicisme est particulièrement implanté en Lituanie, bien que les trois pays baltes aient été évangélisés au XIIIe et au XIVe siècle. Par ailleurs, une église catholique de rite oriental, fondée en 1596, reste présente dans la partie occidentale de l’Ukraine et de la Biélorussie. C’est l’église uniate : elle recouvre une existence légale avec la perestroïka, mais reste souvent considérée par les orthodoxes comme le "cheval de Troie de la papauté".

L’Islam est avant tout lié à l’Asie centrale, puisque 75 % des musulmans vivant sur le territoire de l’ancienne Union soviétique le pratiquent dans cette région. 15 % sont au Caucase. Le reste est concentré dans les régions de la moyenne Volga et de l’Oural, en Russie. En dehors des Azéris, les musulmans de l’ex-URSS sont majoritairement sunnites. Les révélations sur la compromission des chefs islamistes avec le pouvoir soviétique posent également un problème pour cette communauté.

Le bouddhisme est la religion nationale des Kalmouks, Touvas et Bouriates. Cette religion est arrivée de Mongolie et connaît une certaine expansion à la fin des années 80. En , lors de la visite du dalaï-lama à Moscou, on compte un million de fidèles sur le territoire de l’ex-URSS.

Le judaïsme, enfin, ne compte plus qu’un million et demi de pratiquants (cinq millions au début du siècle[Lequel ?]), surtout en Russie, Biélorussie et Ukraine. La grande majorité est ashkénaze. L’émigration vers Israël explose entre 1989 et 1992 (500 000 départs).

On pourra dire maintenant que toutes les ex-républiques ont une liberté de culte.

Notes et références

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