Religion au Cameroun

On pratique plusieurs religions[1] au Cameroun, État laïc. Le Cameroun est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique. La population est composée[2],[3] :

Bonjongo, l'une des premières églises du Cameroun

Histoire

Avant la colonisation, les peuples du Cameroun partageaient des croyances animistes caractérisées par des mythes et des rites variés mais ayant comme points communs le culte des ancêtres. Il y eut, à partir du XIXe siècle, une véritable compétition entre missionnaires catholiques et protestants pour évangéliser les Camerounais.

En pratique, beaucoup de personnes associent aujourd'hui une foi chrétienne et d'anciennes croyances autochtones. Il faut noter le succès au Cameroun de toutes sortes d'Églises, notamment évangéliques, inspirées de modèles américains ou africains.

Christianisme

La population est estimée à 59 % de chrétiens.

Les catholiques

La population catholique est estimée à 32 %. Les fidèles sont répartis en 22 diocèses. Leur plus haut dignitaire est Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala.

Visite du souverain pontife

Les protestants

La population protestante est estimée à 26,3 % de la population camerounaise. Les fidèles sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Églises de réveil

Le pentecôtisme a donné lieu à la naissance de ce qu’on appelle les Églises de réveil, un ensemble lui-même éclaté réunissant une variété d'unions d'Églises chrétiennes évangéliques et d'institutions d'enseignement.

La mosquée centrale de New-Bell, à Douala.

Les orthodoxes

La population orthodoxe est estimée à 0,5 % de la population camerounaise. Les fidèles de l'Église syriaque orthodoxe antiochienne sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est.

Islam

La population musulmane est estimée à 35 %[3] de la population camerounaise. Les fidèles sont répartis principalement dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun). mais également dans la capitale Yaoundé et à Douala.

Une bouteille près d'un feu pour arrêter la pluie.

Animisme-Religions traditionnelles

Les adeptes des religions traditionnelles (estimés à 5,6 % de la population) sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est.

Persistance de l'irrationnel

La superstition garde une certaine prégnance au Cameroun, même dans les médias. Par exemple en janvier 2015 plusieurs stations de radio ont parlé pendant un mois d'un homme qui se serait transformé en moto[4], moto qui aurait été publiquement exposée dans un commissariat de Yaoundé. Des tables rondes ont même été organisées par elles sur le sujet. Des rumeurs, fondées ou non, de crimes rituels[5],[6] y font régulièrement surface.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-François Bayart, « La fonction politique des Églises au Cameroun », in Revue française de science politique, 23e année, n°3, 1973, p. 514-536, [lire en ligne].
  • Bernard-Raymond Guimdo, « Réflexion sur les assises juridiques de la liberté religieuse au Cameroun », in Les Cahiers de droit, vol. 40, no 4, 1999, p. 791–819, [lire en ligne]
  • Philippe Laburthe-Tolra, « Christianisme et ouverture au monde. Le cas du Cameroun (1845-1915) », in Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 75, no 279, 2e trimestre 1988, p. 207-221, [lire en ligne]
  • Jean-Paul Messina et Jaap van Slageren, Histoire du christianisme au Cameroun : des origines à nos jours : approche œcuménique, Karthala, Paris, CLÉ, Yaoundé, 2005, 452 p. (ISBN 9782845866874)
  • Louis Ngongo, Histoire des forces religieuses au Cameroun : de la Première guerre mondiale à l'Indépendance, 1916-1955, Karthala, Paris, 1982, 298 p. (ISBN 2-86537-054-2) (texte remanié d'une thèse)
  • Roger Bernard Onomo Etaba, Rivalités et conflits religieux au Cameroun, l'Harmattan, Paris, 2014, 189 p. (ISBN 978-2-343-01953-6)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Tableau confessionnel légal de la République du Cameroun
  2. Institut national de la statistique du Cameroun, « État et structure de la population : indicateurs démographiques » (consulté le ), p. 6 Année non indiquée.
  3. « The World Factbook », sur www.cia.gov (consulté le ) (reprise partielle des données de l'INS).
  4. « Une folle rumeur créé la panique à Nkoabang », sur Atelier des médias, (consulté le ).
  5. « Cameroun : crimes rituels en hausse - BBC News Afrique », sur BBC News Afrique, (consulté le ).
  6. « Crimes rituels : sur l’autel de la puissance et de l’impunité – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
  • Portail des religions et croyances
  • Portail du Cameroun
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.