Reich/Richter

Reich/Richter est une collaboration audiovisuelle entre le compositeur américain de musique minimaliste Steve Reich et le peintre allemand Gerhard Richter qui avec l'assistance de la cinéaste expérimentale Corinna Belz conçoivent le film Moving Picture 946-3 associé à la musique sous forme d'un concert visuel.

Reich/Richter
Genre musique contemporaine
Musique Steve Reich
Durée approximative 37 minutes
Dates de composition 2018-2019
Partition autographe Boosey & Hawkes[1]
Création
The Shed, New York, États-Unis
Création
française

Philharmonie de Paris, Paris

Historique

Composé entre 2018 et 2019, Reich/Richter est créé par l'Ensemble Signal dirigé par Brad Lubman le au centre artistique The Shed à New York[1],[2] pour son inauguration[3],[4]. La création européenne a lieu le à Londres[5]. En Europe continentale les créations sont l'œuvre de l'Ensemble intercontemporain lors de concerts donnés le au Luxembourg[6] et en France le à Paris[7],[8].

Steve Reich ne pense pas pour le moment faire jouer sa pièce sans le support visuel de Gerhard Richter et Corinna Belz[9].

Structure

La pièce est écrite pour quatorze instrumentistes : deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux vibraphones, deux pianos et un quatuor à cordes[1]. Son exécution dure précisément 37 minutes et est liée intimement aux séquences des créations visuelles et évolutives de Gerhard Richter[1].

La pièce est composée d'un seul mouvement, dont la rythmique et la pulsation sont invariantes (3/4 du début à la fin) ce qui est rare chez le compositeur. En revanche, il y a un grand effet de ralenti (puis d'accélération), car il y a des changements dans les figures rythmiques jouées. La première très grande partie est composée de 467 premières mesures, où des doubles croches sont jouées par les deux pianistes. Un nouveau motif rythmique avec des croches arrive à la mesure 468, mais ces croches deviennent progressivement moins régulières, et cèdent la place à des noires, voire à des figures rythmiques plus longues. La section centrale (de la mesure 814 à la mesure 952) donne l'impression d'une très grande immobilité, avant qu'un redémarrage ait lieu avec des figures plus rapides, avant de retrouver finalement les doubles croches à la mesure 1073. La pièce se finit à la mesure 1229, avec une coupure subite fréquente dans les compositions de Steve Reich.[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. (en) Reich/Richter, Boosey & Hawkes, consulté le 25 avril 2020.
  2. (en) Reich Richter Pärt, The Shed, consulté le 9 février 2021.
  3. (en) Joshua Barone, Jon Pareles, Zachary Woolfe et Jason Farago, « The Shed Opens: What Our Critics Think », The New York Times, 7 avril 2019.
  4. (en) Stuart Isacoff, « ‘Reich Richter Pärt’ Review: A Most Colorful Collaboration », The Wall Street Journal, 10 avril 2019.
  5. (en) « Reich/Richter receives European premiere performances in London », Boosey & Hawkes, octobre 2019.
  6. « Steve Reich/Gerhard Richter/Corinna Belz », Orchestre philharmonique du Luxembourg, consulté le 25 avril 2020.
  7. « Steve Reich/ Gerhard Richter », Philharmonie de Paris, consulté le 25 avril 2020.
  8. Jean-Pierre Sicard, « Reich / Richter : de la musique à la peinture répétitive », ResMusica, 8 mars 2020.
  9. Interview extraite des notes de programme de la création française.

Liens externes

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