Redevance audiovisuelle

La redevance audiovisuelle est une taxe prélevée auprès des auditeurs et téléspectateurs, qui a pour objet le financement partiel ou principal des antennes publiques de radiodiffusion et de télévision de certains pays.

Redevance audiovisuelle en Europe :
  • licence uniquement, pas de publicité ou d'autre source de financement ;
  • licence et présence de publicités ;
  • licence, présence de publicités et autres sources de financement de l'État ;
  • uniquement des chaînes commerciales ;
  • publicité et financements de l'État ;
  • financement de l'État et absence de publicités.

En Allemagne

Jusqu'à 2012

Le montant de la redevance audiovisuelle allemande en 2012 était de 17,98 euros par mois[1]. Les radios et télévisions publiques allemandes étaient financées par les contribuables à hauteur de 80 à 85 %. Cette redevance était baptisée « GEZ » en référence au nom de l'organisme chargé de la percevoir, la Gebühreneinzugszentrale der öffentlich-rechtlichen Rundfunkanstalten in der Bundesrepublik Deutschland[2] Centrale de collecte de la redevance des établissements de radiodiffusion de droit public en république fédérale d'Allemagne »). Une somme moins importante (en 2012 : 5,76 euros par mois[1]) était perçue auprès des détenteurs de récepteurs radio, qui ne possédaient pas de téléviseur. Les personnes ne possédant ni téléviseur, ni poste de radio étaient soumises à la redevance s'ils possédaient un téléphone portable ou un ordinateur techniquement capable de recevoir Internet (même en l'absence d'un abonnement à Internet). Dans ce cas, la redevance à acquitter était du même montant que celle due par les détenteurs d'un poste radio, au motif que l'offre télévisuelle sur Internet est limitée (au sens incomplète pour recevoir les chaînes publiques par ce biais).

Depuis 2013

Cette redevance a été refondue au et est uniforme à hauteur de 17,98 euros par mois[3], à ne payer qu'une seule fois par foyer fiscal[4],[5] à quelques rares exceptions (personnes sourdes et aveugles, personnes bénéficiant d'aide sociale, personne dont le revenu fiscal de référence est égal à 0, etc.). Les entreprises se doivent également de régler pour chaque site entre 5,99 euros et 3 236,40 euros par mois[6].

Le projet d'extension de la redevance aux autres appareils (smartphone, box internet…) et aux résidences secondaires a été mis en « pause fiscale » en [7].

La réforme est actuellement âprement critiquée : ses détracteurs arguent que du fait qu'elle ne distingue plus le fait de posséder un récepteur ou non (comme précédemment), elle représente un impôt déguisé qui n'est pas de la compétence des Länder et par conséquent est anticonstitutionnelle[8].

En Belgique

en Flandre et à Bruxelles-capitale

Le , la redevance télévisée est abolie en Flandre[9].

En Wallonie

À partir de 2018, la redevance télévisuelle est supprimée[10].

En France

La répartition des recettes de la redevance audiovisuelle en 2010

Ressources de l'audiovisuel public français (Loi de finance 2006)

En France, la redevance audiovisuelle est une taxe collectée au bénéfice des groupes publics France Télévisions (chargés des chaînes de télévision nationales et outre-mer et des radios outre-mer) et Radio France (chargée des radios nationales), de la société Arte France (société d'édition de programmes codétentrice de la chaîne Arte), de France Médias Monde (France 24, RFI, Monte Carlo Doualiya), de TV5 Monde et enfin de l'INA (chargé de la sauvegarde des archives audiovisuelles)[11],[12].

En 2007, la redevance a représenté 74 % des ressources du service public de l'audiovisuel, soit 2 milliards d'euros[11]. En contrepartie de la redevance perçue, le groupe France Télévisions s'engage à n'effectuer aucune coupure publicitaire des longs métrages (cinéma et téléfilms) diffusés sur son réseau de chaînes.

Depuis 2005, elle est adossée à la taxe d'habitation. Les contribuables qui ne payent pas la taxe d'habitation ne sont pas exonérés pour autant de redevance audiovisuelle. Une exonération est prévue pour les personnes qui sont soit veuves, soit âgées de plus de 60 ans soit invalides ET ont des ressources inférieurs à un certain seuil prévu par l'article 1417 du Code Général des Impôts, 11098 € pour une personne seule, 14061 € pour 1,5 parts ou 17024 € pour un couple.

Équipements assujettis en France

En France, la règlementation fiscale dispose que la redevance audiovisuelle concerne toute télévision; y compris non utilisé (une télévision simplement reliée à une console de jeu, ou dans une zone non couverte par le réseau hertzien reste imposable).

Les cartes tuner pour ordinateur, ou la réception par internet ne sont pas taxables[13].

Avec l'arrêté publié le [14], le contrôle de la redevance est désormais effectué par un service national unique, spécialement créé par Bercy, situé à Toulouse. Ce service a pour finalité une meilleure lutte contre la fraude (fausse déclaration de non-possession d'un appareil de télévision) en s'appuyant sur le fichier des abonnés internet à des services de télévision, en plus du fichier des déclarations des vendeurs de récepteurs[15].

De 1981 à 2003

Jusqu'en 2004, les détenteurs de télévisions en noir et blanc s’acquittaient d'un montant réduit au titre de la redevance télévisuelle. Après une phase d'augmentation régulière entre 1981 et 1986 qui suit à peu près l'inflation l'année 1987 est marquée par une nette baisse (-6,5 %) de la redevance à la suite de la privatisation de TF1. Après une année 1988 sans augmentation, la hausse reprend à un rythme soutenu jusqu'au milieu des années 1990 (sauf en 1998), elle n'augmente pas en 1997 et 2001 puis à nouveau en 2003.

Montant de la redevance audiovisuelle
Année Télévision en noir et blanc Télévision en couleur Réf.
1981238 F (91,04 2019)358 F (136,94 2019)[16]
1982280 F (95,78 2019)424 F (145,04 2019)[16]
1983311 F (97,04 2019)471 F (146,97 2019)[16]
1984331 F (96,17 2019)502 F (145,85 2019)[16]
1985346 F (95 2019)526 F (144,42 2019)[16]
1986356 F (95,21 2019)541 F (144,69 2019)[16]
1987333 F (86,34 2019)506 F (131,2 2019)[16]
1988333 F (84,08 2019)506 F (127,76 2019)[16]
1989343 F (83,59 2019)533 F (129,89 2019)[16]
1990355 F (83,69 2019)552 F (130,13 2019)[17]
1991364 F (83,1 2019)566 F (129,21 2019)[17]
1992373 F (83,24 2019)580 F (129,43 2019)[17]
1993390 F (85,24 2019)606 F (132,45 2019)[17]
1994405 F (87,08 2019)631 F (135,67 2019)[17]
1995430 F (90,73 2019)670 F (141,38 2019)[17]
1996449 F (92,89 2019)700 F (144,82 2019)[17]
1997449 F (91,82 2019)700 F (143,14 2019)[17]
1998471 F (95,7 2019)735 F (149,34 2019)[17]
1999475 F (96,02 2019)744 F (150,4 2019)[17]
2000479 F (95,25 2019)751 F (149,34 2019)[17]
2001479 F (93,73 2019)751 F (146,96 2019)[17]
200274,31 €116,5 €[18]
200374,31 €116,5 €[19]

Depuis 2004

En raison d'alignement du montant de la redevance sur l'inflation, la contribution à payer augmente année après année[20].

Année Métropole Outre-mer Montant récolté Nombre de foyers assujettis Réf.
2004116,5 74,31 [21]
2005116 74 
2006116 74 
2007116 [22]74 
2008116 74 
2009118 75 
2010121 78 
2011123 [22]79 3,29 milliards26,7 millions[23]
2012125 80 
2013131 84 25 millions
2014133 85 3,5 milliards
2015136 [22]86 
2016137 87 [24]
2017138 [22]88 [25]
2018 139  89 
2019 139  89 
2020 138 [26] 88 

Contrôle

La fausse déclaration de non-possession d'un téléviseur est punie d'une amende de 150  (en plus du coût normal de la redevance). Le droit de reprise s'exerce sur les trois années précédentes. Il est à noter que sauf cas très improbable de commission rogatoire, un agent du fisc n'a pas le droit d'obliger un particulier à le laisser entrer dans son habitation : les contrôles se font par le fichier des acheteurs de télévision, les déclarations des fournisseurs de service de télévision (ADSL, Canal+…) ou enfin à une simple visite à l'adresse en question (constater la présence d'une télévision par la fenêtre est par exemple juridiquement valable pour effectuer le redressement. De même entrer dans un logement avec l'accord du propriétaire est également valable). En revanche les agents des finances peuvent valablement entrer dans les locaux professionnels (bars, hôtels etc).

Quelques dates

  • 1933 : création par la loi du de la redevance pour les détenteurs de postes récepteurs de radiodiffusion.
  • 1949 : création de la taxe parafiscale par le gouvernement Henri Queuille.
  • 1954 : création d'un réseau de radios et télévisions d'outre-mer français, aujourd'hui dénommé La Première (réseau).
  • 1972 : création d'un réseau d'antennes régionales, dénommé France 3 Régions (arrêt du réseau en 2009)
  • 1980 : la redevance sur les postes de radio est supprimée par décret, la taxe spéciale sur les autoradios considérés comme produits de luxe étant déjà supprimée.
  • 1984 : création de TV5 Monde
  • 1986 : création d'Arte, d'abord dénommée La Sept.
  • 1987 : TF1 devient une chaîne privée; la redevance passe de 541 à 506 francs, ce qui représente la seule baisse significative de son histoire.
  •  : La Cinq fait faillite, ce qui réduit la concurrence du secteur de l'audiovisuel français
  •  : les chaines publiques Antenne 2 et FR3 deviennent respectivement France 2 et France 3 afin de former le groupe France Télévisions.
  •  : de plus, création de France Supervision, qui deviendra plus tard Mezzo, privatisée en 2019.
  • 1993 : création d'Euronews.
  • 1994 : création de France 5, d'abord dénommée La Cinquième.
  • 1996 : création de France 4, d'abord dénommée Festival.
  • 1997 : création d'Histoire TV en participation publique dans la chaîne privée, privatisée en 2004.
  • 1998 : création de France Ô, d'abord dénommée RFO Sat (arrêt de la chaîne en 2020).
  • 2000 : le temps légal de diffusion des publicités sur les chaînes de télévision publiques est réduit d'un quart, passant de 12 à 8 minutes par heure, ce qui réduit les recettes publicitaires d'un quart également.
  • 2002 : participation publique dans la chaine privée Planète+ Thalassa (arrêt de la chaîne en 2016).
  • 2004 : le montant réduit de la redevance pour les récepteurs de télévision en noir et blanc est supprimée.
  • 2005 : création de Gulli en participation publique dans la chaîne privée, privatisée en 2014.
  • 2007 : création de Planète+ Crime+Investigation en participation publique dans la chaîne privée.
  • 2008 : création de France Médias Monde
  • 2009 La fin de la publicité après 20h00 sur le service public uniquement (elle reste libre pour les acteurs privés) ampute le budget des radios et télévisions françaises d'un manque à gagner de 450 millions d'euros par an[27].
  • 2016 : création de France Info (chaîne de télévision) et d'Africanews.
  • 2019 : Le 24 septembre 2018, le gouvernement annonce que selon son projet de loi de finance, la redevance 2019 n'augmentera pas et que le budget de France Télévisions sera garanti. Dès le 22 novembre 2018, le Sénat rejette ce projet, et par la suite l'Assemblée nationale consent. (La précédente augmentation était d'1 euro.)[pas clair]

En Israël

La Knesset a décidé qu'en Israël, les particuliers regardant la télévision via Internet ne paieraient pas de redevance audiovisuelle[28].

En Italie

En 2014, la redevance était de 113,5 € par foyer avec télévision, quel qu'en soit l'usage[29],[30].

Il existe une licence spéciale pour les postes de télévision ou de radio dans l'espace public. En 2016, le gouvernement décide de diminuer à 100 euros par foyer et de prélever la licence avec la facture d'électricité, dans le but de combattre la fraude[31],[32].

La RAI voit les deux tiers de son financement assurés par la redevance, et dépend également de publicités[33].

Au Royaume-Uni

La redevance audiovisuelle au Royaume-Uni finance la BBC et la fraude est assujettie à des sanctions criminelles.

Des demandes d'accès à l'information révèlent que 204 018 personnes ont été poursuivies pour le non-paiement de la redevance audiovisuelle au Royaume-Uni en 2014, réparties entre 173 044 en Angleterre, 12 536 au pays de Galles, 4 905 en Irlande de Nord, 13 518 en Écosse (32 en cour et 13 486 hors cour) et 15 dans l'Île de Man. Il est intéressant de noter que 9 des 10 régions ayant le plus de fraudeurs présumés sont en Angleterre alors que 9 des 10 régions en ayant le moins sont situées en Écosse. Toutefois, au prorata, c'est au pays de Galles que se trouve le plus grand nombre de présumés fraudeurs[34].

Répartition géographique des présumés fraudeurs, 2014

Il apparaît que 70 % des personnes poursuivies en lien avec la redevance audiovisuelle sont des femmes[35]. La BBC assure toutefois que les femmes ne sont pas délibérément ciblées par ses agents.

Toutes les poursuites ne se soldent cependant pas par une condamnation. 2014 a vu 21 541 personnes relaxées en Angleterre (12,4 %)[36], pour 1 188 (9,4%) au pays de Galles, 1 286 (26,2) en Irlande du Nord, 12,5% en Écosse.

En Angleterre et au pays de Galles, le montant d'une amende est fixé en fonction du salaire du fraudeur[37], qui varie entre 25 et 125% du salaire hebdomadaire. L'amende maximale est 1 000 £, sauf à Jersey où elle est de 500 £ et Guernesey où elle est de 2 000 £. Toutefois, l'amende moyenne est 170 livres en Angleterre et au pays de Galles[38], alors qu'elle varie entre 70 et 80 livres dans le reste du Royaume-Uni. Moins de 35 % des amendes imposées en matière de redevance audiovisuelle sont recouvrées[39].

En plus du payement de l'amende, la fraude est consignée dans le casier judiciaire, et les frais de justice peuvent être à la charge du fraudeur. Si l'amende n'est pas payée, des jours de prison proportionnels à la somme due sont parfois imposés. À 95 £ par jour, cette option coûte cher au contribuable[40]. En 2012, 51 personnes ont passé en moyenne 22 jours en prison, en 2013 32 personnes ont passé en moyenne 24 jours derrière les barreaux, en 201439 personnes pour en moyenne 20 jours de prison. En Écosse, aucune incarcération n'a été décidée depuis au moins 5 ans[41]. Le parlement britannique a récemment proposé de décriminaliser ce crime, mais cette proposition a été rejetée par la chambre des Lords, par 178 votes contre 175, en . En 2005/2006, les Lords avaient au contraire demandé la décriminalisation du non-paiement de la redevance.

La première taxe au Royaume-Uni date de 1922 pour la radio[42], la télévision sera elle taxée à partir de 1946.

L'organisme actuellement chargé de cette taxe, nommé TV Licensing[43], est en fait une instance de la BBC, depuis qu'une loi de 1990 (le Broadcast Act) rend le groupe de chaînes publiques responsable de la collecte de son budget. La BBC est financée par les contribuables à environ 96 % — le solde provenant de la vente de droits à des chaînes étrangères.

Montant

Répartition des recettes de la redevance audiovisuelle en 2014

Le montant de la « Colour TV Licence » est passé de 135 livres sterling en 2005 à 145,5 livres sterling en 2010[44] (trois fois moins pour les possesseurs d'une télévision en noir et blanc).

Évolution du montant de la redevance audiovisuelle au Royaume-Uni

Assujettissement

Le paiement de cet impôt est obligatoire pour tout foyer où les occupants regardent ou enregistrent les programmes télé au moment de leur diffusion, peu importe le matériel utilisé. L'absence de cette utilisation dans le foyer conduit à une exonération de cet impôt. Tous autres usages (jeux vidéo, DVD, vidéo à la demande..), y compris d'un poste de télévision, ne conduisent pas à un assujettissement à la taxe[45]. Sont aussi exemptés les foyers où habite une personne de plus de 75 ans.

Contrôles

Après prise de contact par courrier, des agents de la BBC peuvent passer vérifier la validité de la déclaration d'exemption ou du manque de licence pour l'adresse (aucune déclaration n'est obligatoire à priori). Ils ne sont pas assermentés et il n'existe aucune obligation légale de coopération pour les membres du public, qui peuvent refuser de les recevoir ou même de répondre à leurs questions et courriers[46]. La BBC peut cependant tenter d'obtenir un mandat de perquisition sur preuve convaincante d'évasion probable.
La BBC est tenue de prouver la nécessité pour le foyer d'avoir une licence, et non l'inverse.
Les taux de détection sont faibles[47].

Guy Dammann, éditorialiste au journal de centre gauche britannique The Guardian, estime que le mode de perception de cette taxe fait peser des menaces sur la vie privée des citoyens. Il qualifie certains moyens employés comme « dignes du MI5 ». Il défend à l'inverse un mode de fonctionnement calqué sur celui des chaînes câblées[48].

Paiement

La licence peut être achetée, renouvelée, transférée ou annulée en ligne sur le site TV LICENSING. Le règlement peut être hebdomadaire, mensuel, trimestriel ou annuel, et effectué par divers moyens de paiement.

En Suisse

Avant 1997, c'est l'ancienne régie fédérale des PTT qui prélève la redevance.

Dès 1997

En Suisse, la « taxe radio-TV » est prélevée pour le compte de la Confédération par Billag[49], une société privée filiale à 100 % de Swisscom, héritière de la partie télécommunication de l'ancienne régie fédérale des PTT qui était chargée de collecter la redevance avant sa privatisation. Celle-ci est reversée aux radio et télévisions privées locales ainsi qu'à la SSR produisant les programmes de télévision et de radio publics dans les quatre langues nationales. La taxe sert aussi à financer les émetteurs radio/télé publics, à payer les droits de diffusion, les droits d’auteurs et à soutenir la promotion culturelle nationale cinématographique, littéraire et musicale.

Le montant de la redevance est fixé par le Conseil fédéral. À titre indicatif, en 2010, le niveau annuel de la redevance pour les particuliers est de 169 francs suisses (soit environ 126 ) pour un poste radio, de 293 francs suisses (~220 ) pour un poste de télévision, soit 462 francs suisses (~346 ) pour un téléviseur et une radio.

Le , Verein « JA zu No Billag » dépose l'initiative populaire fédérale « Oui à la suppression des redevances radio et télévision », surnommée « No Billag »[50], mais celle-ci est rejetée[51] le par 71,6 % des votants et par l'intégralité des cantons.

Dès 2019

Dès le la redevance est collectée par Serafe[52]. À la suite de l’acceptation des modifications de la loi sur la radio et la télévision (LRTV) en , le peuple suisse a voté pour un changement de système de perception, la redevance de réception dépendante de la possession d’un appareil est ainsi remplacée par une redevance indépendante de la possession d’un appareil de réception[52]. La redevance coûte 365 fr par année dès le , contre 451 fr précédemment jusqu'au . Celui qui ne possède ni télévision, ni internet, ni tablette tactile, ni radio, ni smartphone n'est pas tenu de payer la redevance, il doit alors remplir un formulaire adéquat par année pour en être dispensé, possibilité qui est limitée à 5 ans[53] et il peut alors s'exposer à des contrôles[54]. Les données sont fournies à Serafe par les contrôle de l'habitant des cantons dont le nom, le prénom, l'adresse, la date de naissance, le type de ménage et la date d'arrivée au domicile[54]. La transmission des données étant automatique, il n'y a pas besoin de signaler expressément son changement d'adresse à Serafe[54].

Dès 2021

Le , le Conseil fédéral suisse a décidé de baisser significativement la redevance audiovisuelle à partir de 2021, le nombre de ménages assujettis ayant augmenté[55].

Au Canada

En Amérique du Nord, aucune formule de redevance n'existe pour la télévision. Aucune taxe n'est prélevée auprès des citoyens par rapport au nombre d'appareils qu'ils possèdent chez-eux.

Au Québec, les stations de télévision publiques (Radio-Canada, Télé-Québec) sont subventionnées directement par le gouvernement, desquels ils obtiennent la majeure partie de leur financement (l'autre partie provient notamment de la vente de publicité).

Les réseaux de télévision privées (TVA, V télé, chaînes spécialisées) sont subventionnées indirectement par l'État en profitant de crédits d'impôt qui remboursent entre 12 % et 25 % des dépenses de main-d'œuvre pour la production d'émissions admissibles (principalement les dramatiques, les émissions culturelles, les variétés, les documentaires et les émissions pour la jeunesse). Ces émissions ne peuvent être produites directement par la chaîne. TVA et V télé possèdent donc des filiales (respectivement JPL Production et Point-Final) qui produisent la plupart de leurs émissions afin d'être admissible aux crédits d'impôts.

Les producteurs indépendants (les entreprises qui produisent des émissions pour des diffuseurs) sont aussi admissibles aux crédits d'impôt.

Ces mesures fiscales sont financées directement par l'impôt sur le revenu payé par les contribuables et non par un impôt spécifique.

Au Maroc

À Rabat, à Casablanca et à Tanger

La Taxe pour la Promotion du Paysage Audiovisuel National (TPPAN) est prélevée par les fournisseurs régionaux d'eau et d'électricité Redal (Rabat), Lydec (Casablanca) et Amendis (Tanger) sur base d'une consommation d'électricité dépassant 200 kWh par mois[56],[57].

Notes et références

  1. (en) 10 points about TV/radio licence fees - SWR [PDF]
  2. (de) Site officiel de la « GEZ »
  3. http://www.rundfunkbeitrag.de/buergerinnen-und-buerger/rund-um-das-neue-modell.shtml
  4. « Contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance audiovisuelle) », sur impots.gouv.fr, (consulté le )
  5. « Contribution à l'audiovisuel public (redevance télé) », sur http://vosdroits.service-public.fr/, (consulté le )
  6. http://www.rundfunkbeitrag.de/unternehmen-und-institutionen/rund-um-das-neue-modell.shtml.
  7. « Redevance, taxe Lescure : la "pause fiscale" gêne les projets du gouvernement », sur https://www.lemonde.fr/, (consulté le ).
  8. (de) Süddeutsche Zeitung, « Staatsrechtler hält Rundfunkbeitrag für verfassungswidrig », Süddeutsche Zeitung, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (nl) « Kijk- en luistergeld afgeschaft op 1 januari 2002 », sur Standaard (consulté le )
  10. « Dès 2018, les Wallons ne paieront plus de redevance télé », sur RTBF, (consulté le )
  11. À quoi sert la contribution à l’audiovisuel public (anciennement redevance audiovisuelle) ? - Direction générale des médias et des industries culturelles - Ministère de la culture et de la communication, 21 janvier 2005.
  12. PROJET DE LOI de finances pour 2011 sur assemblee-nationale.fr.
  13. Les « questions fréquentes » sur le site de la DGFIP excluent toujours les ordinateurs équipés de cartes de réception<« La Contribution à l'Audiovisuel Public (CAP) », impots.gouv.fr, (lire en ligne, consulté le )
  14. - Legifrance, .
  15. - PCinpact.com, 21 juin 2013
  16. Jean Cluzel, « Rapport général n° 86 (1996-1997) », sur senat.fr, Sénat, (consulté le )
  17. « Rapport d'information pour le PLF 2001 », sur www.assemblee-nationale.fr, (consulté le )
  18. Sénat, « Projet de loi de finances pour 2002 - Tome X : Communication audiovisuelle » [PDF], (consulté le ), p. 7
  19. Sénat, « Projet de loi de finances pour 2003 : Communication audiovisuelle » [PDF], (consulté le ), p. 8
  20. http://www.toutsurlesimpots.com/contribution-a-l-audiovisuel-public-tout-savoir-sur-l-ex-redevance-tv.html
  21. Légifrance, « Loi n° 2003-1311 du 30 décembre 2003 de finances pour 2004 », (consulté le )
  22. Marc Rees, « La piste d’une contribution universelle, plaidée en particulier par Mathieu Gallet, numéro un de Rad... », sur nextinpact.com, (consulté le ).
  23. « Redevance audiovisuelle : et si elle était étendue aux résidences secondaires ? », sur Atlantico.fr (consulté le ).
  24. « Contribution à l'audiovisuel public (redevance télé) | service-public.fr », sur www.service-public.fr (consulté le )
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  26. « Contribution à l'audiovisuel public (redevance télé) | service-public.fr », sur www.service-public.fr (consulté le )
  27. La fin de la publicité en soirée sur France Télévisions n'a pas tenu ses promesses, Jamal Henni, 13 janvier 2019
  28. http://www.guysen.com/news_Pas-de-redevance-pour-ceux-qui-regardent-la-television-sur-Internet_314617.html
  29. RAI Radiotelevisione Italiana – Amounts of canone tv « https://www.webcitation.org/5w9LCB2dJ?url=http://www.abbonamenti.rai.it/Ordinari/ImportiDiCanone.aspx »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?),
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