Razan al-Najjar

Razan Ashraf Abdul Qadir al-Najjar ( à Khan Younès - dans la bande de Gaza), est une secouriste bénévole palestinienne, qui est tuée par un fragment de balle tirée par l'armée israélienne, au cours des évènements de la marche du retour, le . Selon le New York Times, la balle a ricocheté au sol avant de se loger dans sa poitrine, ce qui a entraîné sa mort.

Biographie

Razan al-Najjar est l'aînée de six enfants nés de Ashraf al-Najjar.

Elle habitait Khuzaa, un village près de la frontière avec Israël[1].

Elle se porte volontaire pour secourir les blessés lors des évènements palestiniens de la marche du retour, qui se déroulent le long de la frontière israélienne avec la bande de Gaza.

Mort

Elle a été mortellement blessée à la poitrine alors qu'elle tentait d'aider à évacuer des blessés palestiniens près de la clôture de la frontière entre Gaza et Israël[2],[3].

Selon l'enquête du New York Times, elle est tuée par le fragment d'une balle de tireur d'élite qui a ricoché au sol, blessant dans sa course une autre personne. La balle a été tirée à 109 mètres de distance, et le New York Times n'a pas trouvé de « danger imminent » à proximité. Selon l'enquête le tir semble avoir été au mieux « imprudent » et possiblement un « crime de guerre »[4].

Le lendemain, ses obsèques réunissent plusieurs milliers de personnes[2].

Une enquête préliminaire israélienne affirme que « aucun tir n'a visé délibérément ou directement » Razan[5]. La communication militaire en arabe tentent de discréditer la jeune femme, notamment en diffusant une vidéo intitulée « Razan était-elle seulement une infirmière ? », où on la voit prétendument lancer un fumigène[5]. Dans la vidéo, elle y déclarait « je suis ici sur la ligne de front en tant que bouclier humain ». Cependant la citation est incomplète, alors que dans l'interview par un organe de presse arabe elle déclarait « Je suis ici sur la ligne de front en tant que bouclier humain protecteur pour sauver les blessés »[6]. Le porte-parole de l'armée israélienne affirme que sa mort s'agit d'un accident, et admet ne pas connaître les circonstances de sa mort[4].

L'armée israélienne a ouvert une enquête après sa mort, sans que les résultats ne soient publiés au grand public.

Reconnaissance des Nations unies

Le , un groupe d'agences des Nations unies à New York a publié un communiqué pour exprimer leur angoisse au sujet de sa mort[7], en disant al-Najar « clairement identifiée comme membre du personnel médical », et il a déclaré que le meurtre de l'infirmière est « particulièrement répréhensible ». L'émissaire de l'ONU pour le Moyen-Orient tweet « Medical workers are not a target[8],[9] ».

Références

  1. (en) Ali Abunimah, « Gaza medic killed by Israel as she rescued injured », The Electronic Intifada, (lire en ligne, consulté le )
  2. Piotr Smolar, « Emotion à Gaza à la suite de la mort d’une infirmière, tuée par l’armée israélienne », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  3. (en-US) « Protests resume after Palestinian paramedic's Gaza funeral », NBC News, (lire en ligne, consulté le )
  4. www.nytimes.com/2018/12/30/world/middleeast/gaza-medic-israel-shooting.amp.html
  5. (en) Oliver Holmes et Hazem Balousha, « Mother of shot Gaza medic: ‘She thought the white coat would protect her’ », sur the Guardian, (consulté le )
  6. Tamar Pileggi, « La médecin accidentellement tuée n'était "pas un ange de la miséricorde" - armée | The Times of Israël », sur fr.timesofisrael.com,
  7. (en) « WHO EMRO - UN agencies deeply concerned over killing of health volunteer in Gaza - Palestine-news - Palestine », sur www.emro.who.int, (consulté le )
  8. (en) Siobhán O'Grady, « A Palestinian medic was shot dead in Gaza. Now Israel says it will investigate. », (consulté le )
  9. (en) Ali Abunimah, « Gaza medic killed by Israel as she rescued injured », sur electronicintifada.net, (consulté le )

Voir aussi

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