Raymond Gaston

Raymond Gaston, né le à Foix et décédé le à Paris, était un homme politique et un révolutionnaire français.

Raymond Gaston
Fonctions
Député de l'Ariège

(1 an et 16 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 24 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Foix (Ariège)
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Gauche
Profession Juge de paix
Receveur général
députés de l'Ariège

Biographie

Sous l'Ancien Régime, Gaston exerce la profession de juge de paix à Foix.

Raymond Gaston est l'époux de Lise Ramagé et le père d'Adélaïde-Alexandrine, née 23 messidor an 3 [], baptisée le lendemain à la chapelle du ci-devant Couvent de la Conception par l'abbé Asselin, prêtre de la Communauté de Saint-Roch. Le parrain est Alexandre Dumas, général d'armée [1].

Carrière politique

Rallié aux idées révolutionnaires, il se fait élire en 1791 député de l'Ariège à l'Assemblée nationale législative, le deuxième sur cinq. Il y siège très nettement à gauche. En , il intervient à la tribune pour demander la confiscation des biens des émigrés les plus importants, les autres devant subir une imposition plus élevée sur leurs propriétés. En mai 1792, il réclame la mise hors la loi des prêtres réfractaires.

En septembre 1792, Gaston est réélu à la Convention nationale, mais il est cette fois-ci élu le dernier. Toujours fidèle à ses idées avancées, il se place sur les bancs de la Montagne. Au sujet du procès de Louis XVI, il vote contre l'appel au peuple, pour la peine de mort et contre le sursis.

Au printemps 1793, il est envoyé en mission dans l'Ariège afin d'accélérer la levée en masse. Il prend ensuite nettement parti contre la Gironde et participe aux journées du 31 mai et du 2 juin. Puis il propose la mise hors-la-loi du général Wimpffen, commandant des troupes fédéralistes. Gaston intervient aussi à la tribune pour dénoncer Carra, puis Danton. Lorsque Pons de Verdun lui demande s'il n'est pas le frère d'un prétendu « marquis de Gaston », dont la tête a été mise à prix par Carra en Vendée (en fait le perruquier Gaston Bourdic), il répond « Si mon frère était un rebelle, semblable à Brutus, je briguerais l'honneur de le poignarder. »

En l'an II, Gaston est envoyé auprès de l'armée des Pyrénées et participe aux combats de la guerre du Roussillon. Transféré à l'armée des Alpes, il fait preuve d'un grand courage sur le champ de bataille.

Lorsqu'il revient à la Convention en décembre 1794, la réaction thermidorienne bat son plein. Ce farouche montagnard reste fidèle à ses idées et défend les Jacobins. Lorsque la fermeture du club éponyme est prononcée, il demande que les membres ne soient pas poursuivis. Gaston s'en prend surtout aux Dantonistes, et particulièrement à Legendre, devenu l'un des fers de lance de la réaction. Il rejette aussi la réintégration des députés girondins proscrits, tout comme l'abandon de la Constitution de 1793.

Ayant réussi à échapper aux proscriptions de 1795 frappant les derniers Montagnards, il attaque au moment du 13 vendémiaire les royalistes de la Section Lepeletier.

Non réélu aux Conseils, l'ancien député ariégeois trouve un emploi de commissaire du Directoire. En 1798, il se fait élire député de l'Ariège aux Conseil des Anciens, mais le gouvernement casse l'élection de ce jacobin notoire. Après la prise du pouvoir par Bonaparte, il devient receveur général des Basses-Alpes. La Restauration met fin à ses fonctions en 1814.

Gaston meurt dans la retraite en 1836, à l'âge de 79 ans.

Références

  1. Archives historiques de l’Archevêché de Paris, Paroisse Saint-Roch, BMS, 8 décembre 1794-19 septembre 1796, Voir en ligne.

Sources

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