Raphaël Zarka

Raphaël Zarka, né en octobre 1977 à Montpellier, est un plasticien français, à la fois photographe, sculpteur, et vidéaste. Il est également auteur et s'intéresse particulièrement à l'histoire du skate-board. Raphaël Zarka vit et travaille aujourd'hui à Paris, et est représenté par la galerie Michel Rein.

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Biographie

Raphaël Zarka dispose de son premier skateboard à l'âge de 7 ans. Adolescent, il explore sa ville de long en large à la recherche des meilleures surfaces pour skater. Lorsqu'il devient étudiant en art par intérêt pour l'archéologie, il abandonne le skateboard, mais s'intéresse à la plastique des surfaces, et se rend compte que son expérience d'adolescent skateur a complètement façonné ses intérêts artistiques[1]. Il sort diplômé de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2002 après avoir étudié à la Winchester School of Art.

Il se sent inspiré par les Sun Tunnels de Nancy Holt, par les photographies de l'Américain Warren Bolster et par le land art[1].

La série de photographies Les formes du repos, commencée en 2001, représente des objets bétonnés abandonnés, isolés de leur contexte, mystérieux, que l'artiste considère comme des "sculptures involontaires" et qu'il photographie comme tels[1].

Il les met en relation avec l'histoire des sciences: un exemple frappant est la fascination qu'il porte pour le "rhombicuboctaèdre". On le trouve une première fois dans "Les formes du repos n°1" qui montre deux brise-lames en béton. En 2007 il expose une sculpture en bois qui reprend cette forme: Rhombicuboctaèdre (Réplique n°1).

L'œuvre Tautochrone vérifiée (2009) est une réplique de l'instrument expérimental conçu par Galilée pour mesurer le mouvement pendulaire, mouvement qu'effectue un skateur sur les rampes ou le mobilier urbain abandonné photographiés par Raphaël Zarka dans la série Les Formes du repos[2].

Ouvrages sur le skate-board

Raphaël Zarka a écrit plusieurs ouvrages sur le skateboard. Il décrit le premier, La conjonction interdite (2003), comme d'une introduction à la pratique du skateboard. Débutant par une citation de Roger Caillois tirée de son essai " Les jeux et les Hommes" (1957), il décrit, à partir des caractéristiques du jeu proposés par Roger Caillois, la place du skateboard en tant qu'activité et sa relation particulière avec l'espace urbain.

L'ouvrage se termine sur un second écrit, intitulé "La question est de savoir qui sera le Maître", tiré du dialogue entre Gros Coco et Alice dans De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll. Raphaël Zarka compare les skateurs à des inventeurs capables de donner " [...] de nouveaux usages à certaines parcelles du tissu urbain. À la manière de Gros Coco, ils choisissent de renommer les trottoirs (curbs), les rampes d'escalier (handrails) [...] "[3].

Faisant référence à l'analyse de Roland Barthes sur les jeux de construction en bois (dans son ouvrage Mythologies), Raphaël Zarka apparente le skateboard à "une implication à la création de forme, de sens et d'usages à des éléments qui n'en ont pas".

A chronicle of skateboarding- une journée sans vague (2006) retrace l'histoire factuelle du skateboard. Free ride, skateboard, mécanique galiléenne et formes simples (2011) est un ouvrage technique sur l'espace lié au skateboard.

Principales expositions personnelles

  • 2011 :
    • Le tombeau d'Archimède, Le Grand Café, Saint-Nazaire, France
    • Principles of Roman Knowledge, Pastificio de Cerere, Rome, Italie
    • Topographie anecdotée du skateboard, Musée des Beaux Arts, Lons-le-Saunier, France
  • 2010 :

Principales expositions de groupe

Collections publiques

Publications

  • 2012 : Raphaël Zarka — Monographie, textes de Didier Semin, Jean-Pierre Criqui, Guillaume Désanges & Christophe Gallois, éditions B42, Paris, (ISBN 9782917855324)[5]
  • 2011 :
  • 2009 : Chronologie lacunaire du skateboard 1779-2009, éditions B42, Paris.
  • 2007 : Nouvelle version de La Conjonction interdite, revue Troubles n° 5, éditions F7, Paris.
  • 2006 : Une Journée sans vague — Chronologie lacunaire du skateboard, éditions F7, Paris.
  • 2003 : La conjonction interdite, note sur le skateboard, aux éditions Moinsun à Marseille, réédité aux éditions B42 en 2011.
  • 2017 : Riding Modern Art, édition B42, Paris.

Principaux prix et nominations

  • 2013 : Nommé pour le Prix Marcel Duchamp[6]
  • 2010 : Lauréat de la Villa Médicis, Académie de France à Rome pour son projet "Le voyage géométrique et le voyage galiléen" [7]
  • 2008 : Lauréat du Prix Fondation d'entreprise Ricard pour sa sculpture Padova [8]

Notes et références

  1. Elisabeth Wetterwald, « Entretien avec Raphaël Zarka », sur Eliwetterwald.com,
  2. Aude Launay, « Raphaël Zarka, sub-monumentalité & néo-archéologie du béton brut », sur Zerodeux.fr,
  3. "La conjonction interdite" éditions B42, p.44-45.
  4. [PDF]https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=30&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwj1rsuQz9vNAhVMtBoKHQ9cCZM4FBAWCFEwCQ&url=http%3A%2F%2Fwww.culture-alsace.org%2Findex.php%3Flang%3Dfr%26cmpref%3D57066%26module%3Dmedia%26action%3DDisplay&usg=AFQjCNEAF_7X9RHwuSW61LMgODnPEHJBWA&bvm=bv.126130881,d.d2s
  5. « Monograph », sur Editions-b42.com
  6. « Artistes nommés pour l’édition 2013 », sur Adiaf.com
  7. « http://www.villamedici.it/fr/residents/?se=zarka »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Villamedici.it
  8. « http://fondation-entreprise-ricard.com/prix-ricard/laureats/raphael_zarka_2008 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Fondation-entreprise-ricard.com

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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