Randa Maroufi

Randa Maroufi née à Casablanca en 1987 est une artiste contemporaine franco-marocaine. Elle utilise la photographie, la vidéo, l’installation, la performance et le son. Elle vit et travaille à Paris.

Biographie

En 2010, elle est diplômée en graphic design à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan, au Maroc. Elle poursuit ses études d'art à Angers, où elle s'intéresse à la vidéo et la performance. En 2013, elle obtient le DNSEP à l'École supérieure des beaux-arts d’Angers. En 2015, elle est diplômée du l'école du Fresnoy[1].

En 2013, dans Tentatives de séduction, Randa Maroufi se promène dans les rues, ceinturée de petites enceintes crachant des paroles d’insultes masculines, dites par une voix féminine.

Avec les séries photographiques Reconstitutions (2013) et Les Intruses (2018 - 2019), les rapports conflictuels entre les hommes et les femmes constituent les fondamentaux d’une démarche en devenir.

Le travail sur le genre se poursuit en 2014 avec La Grande Safae où elle insiste sur l’aspect politique du personnage car Safae est une transsexuelle.

En 2015, elle réalise Le Park, qui est récompensé par une vingtaine de prix[1]. Pour ce film, elle s'inspire de photographies trouvées sur les réseaux sociaux où de jeunes hommes posent avec une arme. Elle recrée cette réalité pour questionner la construction des images et la manipulation du réel[2].

En 2017, elle réalise le film Stand-by Office à Amsterdam. Dans un hôtel de ville, des migrants venus de différents pays d’Afrique, représentés en cols blancs, s’affèrent autour d’une immense maquette. L’atmosphère générale du film privilégie le calme, la quiétude.

En 2019, son film Bab Sebta traite du passage de la frontière à Ceuta, enclave espagnole au Maroc, par laquelle passent de nombreuses marchandises en contrebande[3].

Films et vidéos

  • 2014 : La Grande Safae, 15'56''
  • 2015 : Le Park, 14'
  • 2016: Close-up, 8'46''
  • 2017 : Stand-by office, 13'20''
  • 2019 : Barbès, de la série Les Intruses, 6'
  • 2019 : Bab Sebta (Ceuta’s Gate), 19'

Prix et distinctions

Prix pour Bab Sebta

  • Prix Commune Image au FIDLab - FIDMarseille (France) 2018
  • Grand prix du jury au Internationale Kurzfilmtage Winterthur (Suisse) 2019
  • Mention spéciale du jury au Festival Black Canvas (Mexique) 2019
  • Grand prix – Prix valorisation de la recherche – Prix restitution du travail contemporain au Festival Filmer le travail (France) 2020

Prix pour Le Park

  • Prix ADAGP Art numérique – Art vidéo (France) 2015
  • Videonale Award of the Fluentum Collection, (Allemagne) 2017
  • Mention spéciale du jury au Festival International du film de Rotterdam, (Pays-Bas) 2016
  • Prix du meilleur court métrage au festival IBAFF (Espagne) 2016
  • Prix du jury à l’exposition La Nuit de L’Instant, Marseille (France) 2016
  • Prix du Dialogue au European Media Art Festival, Osnabrück (Allemagne) 2016
  • Prix de la ville de Clermont-Ferrand, Vidéoformes (France) 2016
  • Prix du meilleur concept visuel au Bucharest Experimental Film Festival (Roumanie) 2016
  • Mention honorable au Short Waves Festival and Urban View Competition, Poznań (Pologne) 2016
  • Meilleur film expérimental au Tabor Film Festival (Croatie) 2016
  • Mention Spéciale du jury au Dokufest Festival (Kosovo) 2016
  • Meilleur film court au Toko film festival (Italie) 2016
  • Mention spéciale du jury au FilmFest Dresden (Allemagne) 2016
  • Meilleur court créatif au MedFilm Festival, Rome (Italie) 2015
  • Meilleur court expérimental au Cinemaiubit Film Festival, Bucharest (Roumanie) 2015

Prix pour La Grande Safae

  • Meilleur film court au BBC Arabic film festival, Londres (UK) 2015

Prix pour Les Intruses

Lauréate de l’appel à projets Embellir Paris pour le 18ème arrondissement en collaboration avec l’Institut des Cultures d’Islam et Émerige Mécénat (France) 2019


Notes et références

  1. « RANDA MAROUFI », sur GALERIE PARIS-BEIJING (consulté le )
  2. Julie Ackermann, « « Le Park » ou la jeunesse pétrifiée de Casablanca », sur Beaux Arts, (consulté le )
  3. Flora Fettah, « Les corps marginaux de Randa Maroufi », sur JEUNES CRITIQUES D'ART, (consulté le )

Liens externes

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