Raffarinade

Le terme raffarinade est un néologisme politique utilisé pour qualifier diverses formules de l'homme politique et ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, en particulier les phrases imagées et les lapalissades dont il est friand dans ses interventions publiques.

Origine de l'expression

Le premier emploi de cette expression apparaît dans le quotidien suisse Le Temps, dans l'éditorial du [1], le lendemain de la nomination par Jacques Chirac de Jean-Pierre Raffarin à la tête du gouvernement français. L’expression est ensuite employée couramment dans la presse française, notamment la presse satirique, lorsque l'intéressé était à la tête du gouvernement de 2002 à 2005.

Un ouvrage, Les Raffarinades, consacré uniquement à ce sujet, est publié en 2002.

Un terme construit sur le même modèle est utilisé plus d'une décennie plus tard pour qualifier les Macronades, les petites phrases d'Emmanuel Macron.

Exemples

Lapalissades

« Les jeunes sont destinés à devenir des adultes[2],[3]. »

« L'avenir est une suite de quotidiens[2],[3]. »

« Il est curieux de constater en France que les veuves vivent plus longtemps que leurs maris[2],[3]. »

« L'enjeu des régionales, c'est la région[3]. »

« L'Europe à laquelle nous devons penser demain, ce n'est pas l'Europe d'hier[4]. »

« La coopération bilatérale peut aider à établir une communauté de destin partagée[5]. »

« Il y a un projet de loi qu'on a arrêté à temps. C'était : quand on ne travaillera plus le lendemain du jour de repos, la fatigue sera vaincue[6]. »

« Sorties de route »

« Win the “yes” needs the “no” to win against the “no” La victoire du “oui” nécessite le "non" pour l'emporter contre le “non” »)[3],[4]. »

 Au sujet du référendum sur le Traité établissant une constitution pour l'Europe.

« Mon oui est plus qu’un non au non[4]. »

« Nous avons un trimestre de quatre mois[3]. »

« Ne soyons pas frileux, ne soyons pas frigides [avec l’Europe][4]. »

« Je vous recommande la positive attitude[7],[3]. »

 Allusion à une chanson de Lorie.

« Je dis aux jeunes : la fête, c’est la vie. La vie, c’est ton visage[4] ! »

« Si on met la voiture France à l'envers, nous n'aurons plus la capacité de rebondir[8],[3]. »

Leçons de vie

« La modestie, ça ne se proclame pas, ça se vit[2],[3]. »

« Notre route est droite, mais la pente est forte[3]. »

« La gravité de la crise, c'est la crise de la gravité[3]. »

« La faiblesse de vocabulaire signifie la faiblesse de penser[3]. »

« La route, elle est faite pour bouger, pas pour mourir[2]. »

« Il faut avoir conscience de la profondeur de la question du sens[9]. »

« Il existe aussi une intelligence de la main (...) et elle communique directement avec le cœur[4]. »

« L'humour, c'est comme la télévision : y a des professionnels[3]. »

 Réplique lancée au chroniqueur de télévision Cyrille Eldin qui ironisait sur la situation à l'UMP.

Propos politiques

« La rue doit s'exprimer, mais ce n'est pas la rue qui gouverne[2]. »

« La France est forte quand c’est une force qui va et qui sait où elle va[4]. »

« Le citoyen est un piéton de la République[2],[3]. »

« La politique, ce n’est pas un sport, ce n’est pas une équipe contre une autre : on est tous l’équipe de France[4]. »

« La Marseillaise sera d’autant moins sifflée qu’elle sera entonnée par tous[4]. »

« Je suis le pilote de l'Airbus gouvernemental[2]. »

« Quand le cheval trébuche, c'est le cavalier qui doit se sentir responsable[3]. »

« On n'a pas besoin d'être en pyjama pour exprimer ses convictions[10]. »

 À propos d'un jeu de télé-réalité politique souhaité un moment par TF1.

« Il vaut mieux un bilatéral approfondi qu’un multilatéral confus[11]. »

« Qui sème la division récolte le socialisme[12],[3]. »

« Nicolas Sarkozy) Travaille tes silences, baisse d'un ton[3]. »

« Bernadette Chirac) Merci de nous montrer que la victoire n'est pas facile, qu'elle se gagne étable par étable, commune par commune[2],[4]. »

« (À propos de Ségolène Royal) Ségolène, elle séduit au loin et irrite au près[3]. »

« Il vaut mieux pour Poitou-Charentes être au nord du sud qu'au sud du nord[13]. »

Autodérision

« J'ai mes rondeurs mais j'ai mon énergie[2]. »

« Le tour de taille n’est pas un handicap au Sénat[14],[3]. »

« Je ne suis pas énarque, je parle directement comme je suis[2]. »

« Est-ce que j'ai l'air d'un psychosé ? »[2],[4]

« Je ne travaille pas pour moi, je n'ai pas un ego hypertrophié[2]. »

« Il faut sauter des haies et finalement, je saute les haies les unes après les autres[2]. »

« J'aimerais un jour être globe-trotter[2]. »

« Je n’aime pas beaucoup ne pas être dans le logiciel central de moi-même[4]. »

« On annonce toujours mon départ pour la semaine prochaine. Finalement j’ai quelque résistance[4]. »

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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