RWE

RWE AG est un conglomérat allemand œuvrant dans le secteur de l'énergie. Fondé en 1898, son siège social est à Essen. À travers ses filiales, il distribue électricité, gaz, eau et services environnementaux à plus de 120 millions de clients (particuliers et entreprises), principalement en Europe et en Amérique du Nord.

RWE

Création 1898
Forme juridique Aktiengesellschaft (AG)
Slogan Our energy for a sustainable life
Siège social Essen
 Allemagne
Direction Rolf Martin Schmitz (PDG), Markus Krebber, Michael Müller, Zvezdana Seeger, Werner Brandt (président du conseil de surveillance)
Activité Électricité
Produits Électricité
Société mère Q1326571 (-)
Filiales RWE Renewables GmbH, RWE Supply & Trading GmbH, RWE Generation SE, RWE Power AG
Effectif 19.792
Site web www.rwe.com

Capitalisation 22,3 Mds € (11/12/2020)
Fonds propres 5,7 Mds € (2019)
Dette 31,9 Mds € (2019)
Chiffre d'affaires 13,1 Mds € (2019)
Résultat net 0,5 Mds € (2019)
+14%
Tour de la RWE à Essen

RWE est le deuxième producteur d'électricité en Allemagne, essentiellement à base de charbon[1] (après E.ON AG).

En 2014, RWE, du fait des émissions de CO2 de ces unités de production, est classé à la première place des pollueurs européens[2].

Histoire

La compagnie est fondée en 1898 à Essen sous le nom de Rheinisch-Westfälisches Elektrizitätswerk Aktiengesellschaft (RWE). Sa première centrale électrique est mise en fonctionnement en 1900, elle est alors détenue en majorité par des collectivités locales. En 1903, le magnat du charbon Hugo Stinnes s'impose à la tête du directoire de la société, et conserve la présidence jusqu'à sa mort en 1924.

En 2001, RWE rachète l'entreprise britannique Thames Water, spécialisé dans la gestion des réseaux d'eau. En , RWE rachète pour 3 milliards de livres le groupe Innogy spécialisé dans la production d'électricité et de gaz au Royaume-Uni. En 2006, les activités de Thames Water sont revendues, RWE gardant les opérations internationales (Hors UK).

Le , Hitachi annonce le rachat de l'entreprise Horizon Nuclear Power (en) appartenant aux entreprises énergétiques E.ON et RWE, pour 696 millions de livres (860 millions d'euros), bouclé le [3],[4]. Horizon Nuclear Power est une entreprise travaillant sur plusieurs projets de centrales nucléaires au Royaume-Uni, sur le site de la centrale nucléaire d'Oldbury et sur celui de la centrale nucléaire de Wylfa.

En , RWE annonce la vente de 2 unités de production de sa filiale RWE Npower à Telecom Plus pour 218 millions de livres[5].

En , pour la première fois en soixante ans, RWE a affiché un résultat négatif de l'ordre de 2,8 milliards d'euros de perte. D'ici la fin 2016, l'entreprise a annoncé son intention de supprimer 1 emploi sur 10, soit 6 700 postes au total, dont 4 700 en Allemagne[6]. À la même date, RWE annonce la vente de sa filiale DEA, spécialisée dans la production et l'exploration de champs pétroliers et gaziers employant 1 400 personnes et possédant 190 licences ou concessions en Europe, à un ensemble d'investisseur conduit par Mikhail Fridman, le tout pour 5,1 milliards d'euros[7].

Un an après son rival E.ON, RWE a annoncé le sa décision de scinder à son tour ses activités « de croissance » (énergies renouvelables, réseaux et commercialisation) ; la nouvelle structure héritera de 40 000 des 60 000 employés du groupe et sera mise en Bourse en 2016, RWE conservant 51 à 90 % du capital ; E.ON va au contraire conserver ses activités de croissance et placer ses activités traditionnelles (centrales à gaz et charbon) dans une filiale cotée en Bourse. La décision de RWE intervient quelques jours après l'annonce de l'assureur Allianz, qui a décidé de ne plus investir dans des sociétés réalisant plus de 30 % de leur chiffre d'affaires avec du charbon ; or RWE génère 60 % de sa production électrique à base de ce combustible sous forme de houille ou lignite[8].

En , RWE vend sa centrale au charbon de Lynemouth de 420 MW, située au Royaume-Uni, au fonds d'investissement EPH[9].

En , E.ON annonce vouloir acquérir les activités de réseau et de distribution d'Innogy en transférant en échange ses activités de production d'électricité d'origine renouvelables à RWE, qui possédait avant cette annonce 76,8 % d'Innogy[10],[11].

En , RWE augmente son capital de près de 10 % via un placement privé accéléré qui lui a permis de collecter près de 2 milliards d'euros, afin « d'accélérer notre croissance continue dans les secteurs éolien et solaire », selon le PDG Rolf Martin Schmitz. RWE veut investir 5 milliards d'euros pour porter sa capacité installée en énergies renouvelables de 8,9 GW à plus de 13 GW d'ici la fin de 2022. Une partie sera utilisée pour financer l'acquisition de 2,7 GW de projets de parcs éoliens du fabricant Nordex[12].

Principaux actionnaires

Au [13]:

Ville de Dortmund 4,36%
GIC Private Limited (Investment Management) 3,02%
Ville d'Essen 2,77%
Pictet Asset Management 2,37%
The Vanguard Group 2,34%
BlackRock Fund Advisors 1,82%
Fidelity Management & Research 1,59%
Amundi Asset Management 1,56%
BlackRock Investment Management (UK) 1,47%
DWS Investment 1,29%

Activités

RWE possède en Angleterre l'entreprise RWE npower et possède aussi d'autres filiales : RWE Power, RWE Energy et RWE Trading. Aux États-Unis il a acheté Consol Energy[14]

Données financières

Données financières en millions d'euros[15]
Années 2002 2003 2004 2005 2006
Chiffre d'affaires 46 633 43 875 42 137 41 189 44 256
Résultat d'exploitation 7 241 8 476 8 400 8 324 7 861
Résultat net part du groupe 1 050 953 2 137 2 231 3 847
Dettes financières 15 494 17 838 12 385 11 438 6 864
Effectifs 131 765 127 028 97 777 85 928 68 534
Données financières en millions d'euros[réf. nécessaire]
Années 2016 2017 2018
Chiffre d'affaires 45 833 44 585 47 606
Résultat net part du groupe - 5 700 1 900 335

Controverses

En , la justice allemande accepte d’examiner la plainte d'un paysan péruvien contre RWE pour sa responsabilité dans la fonte des glaciers andins. Les bouleversements climatiques générés essentiellement par les activités des grandes entreprises, parmi lesquelles RWE en sa qualité de premier pollueur d'Europe, provoquant la fonte des glaciers andins et menaçant d'inonder certaines villes du Pérou[16].

Notes et références

  1. Agence France-Presse, « Énergie - Le coût de la stratégie verte de l'Allemagne », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le )
  2. Climat : pourquoi le charbon est pointé du doigt, lefigaro.fr, 28 juillet 2015
  3. (en) Henning Gloystein, Mari Saito, Japan's Hitachi buys UK's Horizon nuclear project, Reuters, le 30 octobre 2012
  4. Nucléaire: Hitachi rachète Horizon pour bâtir des centrales en Grande-Bretagne, AFP sur Google News, le 26 novembre 2012
  5. Telecom Plus to buy two energy units from RWE Npower for $351 million, Reuters, 20 novembre 2013
  6. Cécile Boutelet, La transition énergétique coûte très cher aux producteurs d'électricité allemands , Le Monde.fr, le 4 mars 2014, consulté le 13 mars 2014
  7. RWE to sell DEA to Russian-led investors for $7.1 billion, Christoph Steitz, Reuters, 17 mars 2014
  8. RWE scinde à son tour ses activités, Les Échos, 2 décembre 2015.
  9. Germany's RWE sells Lynemouth power plant to EPH, Reuters, 7 décembre 2015
  10. Christoph Steitz et Tom Käckenhoff, « RWE, E.ON reshape German power sector in Innogy asset swap deal », sur Reuters,
  11. Thibaut Madelin, « RWE et E.ON jouent la carte de la spécialisation », sur Les Échos,
  12. Le plus gros électricien allemand accentue son virage vert, Les Échos, 19 août 2020.
  13. « RWE AG : Actionnaires Dirigeants et Profil Société » (consulté le )
  14. Pederson, Jay (2004), International directory of company histories ( Annuaire international des historiques d’entreprises), Volume 59 Ed : St. James (avec Googe books)
  15. OpesC
  16. « Environnement. Face au réchauffement climatique, les peuples réclament justice », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

  • Christophe Defeuilley: La transition énergétique, École des Ponts ParisTech, revue FLUX, cahiers scientifiques internationaux Réseaux et Territoires, n° 95 (2014),PDF (p. 6–9).
  • Dominique Lorrain: „Portraits d'entreprise: RWE AG (Rheinisch Westfälisches Elektrizitätswerk AG)“, FLUX N° 39–40 (2000); S. 94-103 (online).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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