R. J. Ellory

R. J. Ellory[1], de son nom complet Roger Jon Ellory, né le à Birmingham, est un écrivain britannique[2], auteur de romans policiers et de thrillers.

R. J. Ellory
R. J. Ellory lors du salon du livre de Paris en mars 2012.
Nom de naissance Roger Jon Ellory
Naissance
Birmingham, Angleterre
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais britannique
Genres

Biographie

Roger Jon Ellory n’a pas connu son père, parti avant sa naissance, et qui d'après son entourage aurait été un voleur hollandais…
Il habite dans une maison avec sa mère, son frère d'un an son ainé et sa grand-mère. Son grand-père est mort noyé en 1957.
La mère de Roger Jon Ellory était actrice, danseuse de ballet et chanteuse. À la suite d'une épidémie, elle meurt d’une pneumonie foudroyante à 28 ans alors qu'il a à peine 7 ans. C'est sa grand-mère qui va l'élever seule. Mais elle a une santé fragile, et finalement décide de le placer en orphelinat avec son frère. Il y reste jusqu'à l'âge de 16 ans. C'est là que se développe son amour de la lecture. Il découvre dans la bibliothèque de l'orphelinat les livres de Charles Dickens, Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, Truman Capote, Harper Lee, Ernest Hemingway, William Faulkner, qui vont déclencher chez lui une envie de créativité dans le domaine artistique.

Il étudie la musique, joue de la trompette, dans le registre classique aussi bien que dans celui du jazz. Il fait des études d’arts, et étudie notamment la photographie.
À 16 ans, il abandonne ses études et retourne dans la maison familiale de Birmingham. Sa grand-mère décède malheureusement d'une crise cardiaque quelques semaines seulement après son retour. Il se retrouve seul, avec son frère, dans une maison où l'eau et l'électricité sont coupées. Pour gagner leur vie, ils décident de voler des légumes dans les potagers voisins et de les revendre. Ils volent également des poulets dans un monastère. Trois jours plus tard, les policiers leur rendent visite, accompagnés des bonnes sœurs du monastère. Elles identifient nommément chacun des poulets auxquels elles avaient donné les noms des provinces canadiennes… Ils sont condamnés à trois mois de prison.

Lorsqu'il sort de prison, Roger Jon Ellory monte un groupe de rock, « The Manta Rays », avec un bassiste et un batteur, Roger Jon jouant de la guitare. Ils commencent à construire leur studio d'enregistrement dans la maison, toujours sans électricité. Les rudes conditions de leur vie sont fatales pour leur batteur qui était asthmatique. Il meurt en pleine nuit dans le studio. Cet épisode dramatique conduit Roger Jon Ellory à se dire que la vie ne fonctionnait pas très bien pour lui. Il décide alors de poursuivre un but plus positif.

Son goût pour la lecture l'amène à vouloir aider ceux qui ont du mal à lire. Il fait donc des études sur ce problème.
Et le déclic se produit en 1987, à l'âge de 22 ans, alors qu'il voit un étudiant qui, entre deux cours, dans le couloir, est toujours très absorbé par la lecture d'un roman, toujours le même. Lorsque Roger Jon l'aborde, l'étudiant lui explique, enthousiaste, que c'est toujours ce roman qu'il veut lire, qui le passionne. Cela « allume une lumière dans la tête » de RJE qui explique : « je veux écrire des livres qui ont cet effet sur les gens ». Il se met donc à écrire tous les jours. En six ans, il produit ainsi 22 romans (thriller, polars, horreur…). Aucun ne sera publié. Il décide donc d'arrêter d'écrire.

Ce n’est que huit ans plus tard, en 2001, qu'il se remet à l’ouvrage. Et là, un éditeur anglais décide de lui donner sa chance. Après avoir reçu plus de 600 lettres de refus en provenance de 120 éditeurs, en 2003, son premier roman Candlemoth est enfin publié. Et depuis, chaque année il publie un nouveau livre[3],[4].

En , Jeremy Duns, auteur de romans d'espionnage, découvre que, sous le couvert de pseudonymes, R. J. Ellory écrit sur internet de fausses critiques, élogieuses pour ses propres romans et négatives pour ses concurrents[5]. Lors de la révélation dans la presse par le Daily Telegraph, Ellory présente des excuses pour son comportement[6].

En , la revue Lire révèle qu'Ellory est un membre actif de l'Église de Scientologie depuis 1986[7].

Œuvre

Les ouvrages sont classés par date de parution dans la langue originale.

  • Papillon de nuit [« Candlemoth, 2003 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 516 p. (ISBN 978-2-35584-295-5)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2016, (ISBN 978-2-253-18442-3)
    - présélectionné pour le prix CWA Ian Fleming Steel Dagger 2003[8].
  • Les Fantômes de Manhattan [« Ghostheart, 2004 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 464 p. (ISBN 978-2-35584-296-2)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2019, (ISBN 978-2-253-18441-6).
  • Vendetta [« A Quiet Vendetta, 2005 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 651 p. (ISBN 978-2-35584-016-6)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2010, (ISBN 978-2-253-12526-6)
    - Prix des libraires du Québec 2010, catégorie Roman hors Québec.
  • City of Lies, 2006, présélectionné pour le prix CWA Ian Fleming Steel Dagger 2007[9]
  • Seul le silence [« A Quiet Belief in Angels, 2007 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 504 p. (ISBN 978-2-35584-013-5)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2009, (ISBN 978-2-253-12527-3)
    - Prix[10] BibliObs/Le Nouvel Observateur du roman noir 2009 - catégorie roman étranger
    - Prix des lecteurs du Livre de Poche / le choix des libraires 2010[11]
  • Les Anonymes [« A Simple Act of Violence, 2008 »] (trad. de l'anglais par Clément Baude), Paris, Sonatine Éditions, , 756 p. (ISBN 978-2-35584-030-2)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2012, (ISBN 978-2-253-15711-3).
  • Les Assassins [« The Anniversary Man, 2009 »] (trad. de l'anglais par Clément Baude), Paris, Sonatine Éditions, , 567 p. (ISBN 978-2-35584-289-4)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2016, (ISBN 978-2-253-18443-0).
  • Les Anges de New York [« Saints of New York, 2010 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 500 p. (ISBN 978-2-35584-110-1)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2013, (ISBN 978-2-253-15712-0).
  • Mauvaise étoile [« Bad Signs, 2011 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-35584-194-1)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2014, (ISBN 978-2-253-17607-7).
  • Un cœur sombre [« A Dark and Broken Heart, 2012 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 496 p. (ISBN 978-2-35584-312-9)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2017, (ISBN 978-2-253-18444-7).
  • Chicagoland [« Chicagoland, 2013 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 93 p. (ISBN 978-2-35584-232-0)
  • Les Neuf Cercles [« The Devil and The River, 2013 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 574 p. (ISBN 978-2-35584-269-6)
    - réédition Le Livre de poche Thrillers, 2015, (ISBN 978-2-253-00114-0).
  • Le Carnaval des ombres [« Carnival of Shadows, 2014 »] (trad. de l'anglais), Paris, Sonatine Éditions, , 604 p. (ISBN 978-2-35584-374-7)
  • Le Chant de l'assassin [« Mockingbird Songs, 2015 »] (trad. de l'anglais par Claude et Jean Demanuelli), Paris, Sonatine Éditions, , 496 p. (ISBN 978-2-35584-661-8)
  • Kings of America 2017 (ISBN 978-1-4091-6862-1)
  • Le Jour où Kennedy n'est pas mort [« Three Bullets, 2019 »] (trad. de l'anglais par Fabrice Pointeau), Paris, Sonatine Éditions, , 426 p. (ISBN 978-2-35584-795-0)

Adaptation en bande dessinée

  • Sacha Goerg et Fabrice Colin, Chicagoland, éditions Delcourt, 2015

Notes et références

  1. R. J. Ellory a publié ses trois premiers livres, de 2003 à 2005, sous son nom complet, avant d'adopter le nom de plume avec prénoms abrégés à partir du roman City of Lies, en 2006, ce nom simplifié étant également utilisé pour des rééditions d'ouvrages antérieurs.
  2. « R.J. Ellory: «Je suis anglais... je suis désolé» », sur http://bibliobs.nouvelobs.com, (consulté le ).
  3. interview Télérama, octobre 2010.
  4. « R.J. Ellory - Official Author Website », sur http://www.rjellory.com (consulté le ).
  5. R.J.Ellory trichait sur le web, Bruno Corty, Le Figaro, 5 septembre 2012 ; « RJ-Ellory vantait ses ouvrages sous des pseudos«,Ouest-france, 7 septembre 2012.
  6. (en)Andrew Hough, « RJ Ellory: detected, crime writer who faked his own glowing reviews », The Daily Telegraph, (consulté le ).
  7. « R.J. Ellory: 27 ans dans la Scientologie », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « The CWA Ian Fleming Steel Dagger (2003) », sur http://www.thecwa.co.uk, (consulté le ).
  9. « The CWA Ian Fleming Steel Dagger (2007) », sur http://www.thecwa.co.uk, (consulté le ).
  10. « Éric Naulleau a remis le prix du Roman noir à Caryl Férey et R.J. Ellory », sur http://bibliobs.nouvelobs.com, (consulté le ).
  11. « Prix des lecteurs du Livre de poche / le choix des libraires », sur http://www.livreshebdo.fr/ (consulté le ).

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