Rôle des médias dans le génocide des Tutsi au Rwanda

Plusieurs évènements ont marqué le tournant du 20e au 21e siècle. Passant des guerres mondiales aux différentes catastrophes naturelles, le génocide des Tutsi au Rwanda se positionne dans cet ensemble d’évènements, comme le dernier génocide du 20e siècle. Reconnu comme étant de nature tribalopolitique, il met de l’avant deux des trois peuples fondateurs d’un pays : le Rwanda, alliés directement ou indirectement dans chacun des cas à une base politique : Le FPR pour les Tutsis et le gouvernement dictatorial de Habyarimana (MNRD) pour les Hutus[1]. À la suite de l’explosion par missile de l’avion qui ramène le dirigeant Habyarimana chez lui, des tueries comme jamais on en avait vu de cette amplitude se déclenchent au Rwanda. Près de 10 000 Tutsis sont abattus à coup de machettes et tirs de fusils par semaine[2]. Question politique ou étincelle de trop dans un feu de haine tribale déjà bien alimentée, les chercheurs ne sont pas unanimes sur le sujet.

Dans tous les cas, ils s’allient pour dire que la communication politique y a joué un rôle crucial. D’abord à travers la presse écrite, mais encore plus au travers de la radio devenue durant ce génocide une réelle arme une guerre. L'utilisation des médias est l'une des caractéristiques fondamentales de la conduite du génocide des Tutsi au Rwanda. La célèbre Radio des mille collines, et le journal Kangura, notamment, ont été des outils déterminants dans la réussite du génocide[réf. nécessaire]. Cet aspect a donné au génocide conduit par le Hutu Power un caractère particulièrement moderne, malgré les armes utilisées dans les massacres.

Après le génocide, de nombreux documents médiatiques, films, documentaires, reportages télévisés, articles de journaux, livres, témoignages et rapports ont rendu compte de cet événement.

Les auteurs du génocide, leurs alliés, les rescapés, des militants des droits de l'homme et des citoyens du monde entier continuent de débattre à travers ces productions intellectuelles pour tenter de parvenir à une meilleure connaissance de cet événement.

La médiatisation du génocide

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Les médias ont eu un rôle important pendant le génocide des Tutsi que ce soit au niveau rwandais ou au niveau international.Utilisés comme véritable armes de guerre, ils ont été mis à l’avant plan de manière préalable, mais également durant le Génocide pour créer et maintenir des politiques et des actions violentes en position. C’est sous différents modèles et à travers différentes influences, qu’ils ont pu prendre de l’expansion sur l’ensemble du territoire et s’adapter aux différents publics pour transmettre un message clair de haine tribale. La médiatisation du Génocide, sous ces deux axes distincts va permettre de renforcer les distinctions

tribales bien ancrées dans le pays. Le premier local, affectant principalement la population et les élites locales et le second international, affectant beaucoup plus les pays occidentaux ayant une influence extranationale[2]. C’est chapeauté par cet objectif qu’ils ont permis, d'une part, au niveau local, de perpétuer le génocide à travers la propagande, mais d'autre part, d'attirer l'attention sur la façon dont les dirigeants internationaux ont rendu compte de leurs décisions sur cet événement.

Les médias rwandais extrémistes ont implanté dans les consciences hutu une forme de racisme  et un appel au meurtre de masse mais surtout une mauvaise propagande avec de fausses nouvelles, ainsi que des idées racistes à l'aide de dessins humoristiques, ce qui a aggravé la situation avec une guerre de plus en plus meurtrier  (P. Minko, 2008). Le journal Kangura est l’un des deux principaux médias extrémistes rwandais ayant un impact de propagande direct sur la

population. Fondé en 1990 par un journaliste rwandais associé à la tribu Bahutu (Habyarimana) du nom de Hassan Ngeze, et totalisant près de 60 parutions préalablement au Génocide, ce magazine à visée d’abord locale se fait connaître sur la scène internationale à cause de la publication des « dix commandements du Hutu » en [3]. Cette publication écrite dans un style raciste et à volonté haineuse sera ce qui attirera l’oeil de la scène internationale. Le journal Kangura aura un impact d’abord sur des populations intellectuelles, sachant que la majorité de la population rwandaise est illettrée ou minimalement lettrée[4] et sera l’un des pionniers du Génocide sachant qu’il sera presqu’à la base d’un langage qui sera développé pour adresser l’Autre, ici le Tutsi au pouvoir. Il s’agira d’un langage qui sera repris à travers les autres médias d’information et qui permettra la construction d’un message uniforme de propagande à travers les différents médias extrémistes génocidaires[3]. L’un des médias qui a été le plus utilisé pour cette propagande a été la Radio télévision libre des Mille Collines. Fondée en 1993,à peine 1 an avant le Génocide des Tutsi au Rwanda, il s’agit de l’un des médias ayant eu le plus d’impact sur la population du territoire. Se distançant un peu du poste de radio officiel, Radio Rwanda, son ton plus jeune et plus officieux rend le poste de radio beaucoup plus accessible à l’ensemble de la population et donc ayant un plus grand impact. Une analyse de l’ensemble des diffusions faites par la radio tend à démontrer qu’il y avait d’abord une volonté de partager un sentiment de haine et de peur à la population Hutu dirigé vers la population Tutsi[5]. Cette identification ethnique est un point qui même avant le Génocide tenait une place importante dans l’histoire de la construction sociale des rwandais, mais qui a été revue, réutilisée et exagérée par la plupart des médias d’informations, dont la RTLM[1]. Sous les conflits constants que subissait déjà le Rwanda au début des années 1990, la RTLM a servi d’outil politique pour diffuser à qui voulait bien l’entendre les visées politiques de ses leaders.

Ainsi en définissant en ses termes qui était l’ennemi et pourquoi et en exprimant très clairement de quel manière il fallait s’occuper de cet ennemi, notamment en se débarrassant de lui, la RTLM a contribué à la mort d’environ un million de personnes. Cette station n’a jamais cessé de diffuser une mauvaise image des Tutsi en les qualifiant, à de nombreuses reprises, de « cafard ». Les dirigeants de cette radio allaient jusqu’à donner le nom et l’adresse des Tutsi à "exterminer"[réf. nécessaire].

En parlant de médias, on a pu remarquer que, pendant le génocide, les plus grands médias occidentaux n’ont pas tenu de couverture médiatique de ce qui se passait et ont attendu la fin de ce génocide pour commencer à s’y intéresser. Avant que ce génocide ait eu lieu, il y avait plusieurs signes qui auraient dû alerter la communauté internationale sur ce qui allait se passer au Rwanda. C’est le cas, par exemple, de la diffusion de messages raciaux dans le journal « Kangura » dès [null 1990] (JP. Chrétien)[source insuffisante]. Pendant la période génocidaire, l’attention de la population nord-américaine était concentrée sur des cas comme celui de  O.J. Simpson plutôt que sur ce [null génocide. Après cette période, certains journaux ont parlé de ce génocide mais ils étaient accusés de prendre parti pour les hutu au vu des différents accords entre le gouvernement et les pays. Il y a eu notamment le journal français Le Monde, qui a été mis en cause, cela a même donné lieu à un procès entre l'auteur d'un livre[Qui ?] sur le génocide et ce journal conclut en allant à la cour d'appel en 2006. De même, les journaux le Figaro ou le Los Angeles Times n’ont pas qualifié cet événement de génocide[réf. nécessaire], ils ne savaient pas de quelle manière le qualifier. Beaucoup d’entre eux parlaient de « massacres», « violences tribales » ou encore « guerre ethnique ». Le génocide des Tutsi au Rwanda a suscité la polémique au sein de la presse internationale. De nombreux médias ont souligné le fait que la communauté internationale n'a pas réagi face à cet événement.[réf. nécessaire]

À partir des années 2000, le monde s’est réellement rendu compte de l’ampleur de ce génocide. Des enquêtes faites par des journalistes ont été ouvertes, mais surtout des procès ont commencé à avoir lieu. Certains procès ont fait la une de plusieurs grands journaux tel que le New York Times[réf. nécessaire]. De nombreux documents médiatiques incluant des films, documentaires, reportages télévisés, articles de journaux ont essayé d’éclaircir ce qui s’est réellement passé au Rwanda. De nombreux Rwandais ont également décidé de raconter leurs histoires et ce qu'ils ont vu. Ce fut le cas notamment du chanteur français d’origine rwandaise Corneille qui a écrit un livre à ce sujet.

Avant le génocide

Au Rwanda

Vers la fin des années 1980, le dirigeant au pouvoir, Juvénal Habyarimana, et son parti, le Mouvement républicain National pour la Démocratie et le Développement (MNRD) ont vu leur cote de popularité descendre de manière considérable après près de vingt ans au pouvoir. Étant lui-même d’origine ethnique Hutu, l’opposition de la population n’avait pas de liens réels avec son ethnie, étant donné que celle-ci coïncide avec près de 90 % de la population, mais plutôt avec la monopolisation du

pouvoir dans les mains d’un seul groupe de pouvoir, le MNRD. En 1990, lorsqu’au nom d’une volonté de retour au pays le Front patriotique rwandais (FPR), dominé par des Tutsis, attaque le Rwanda, le dirigeant choisit d’utiliser cela comme outil pour ramener une cohésion sociale entre les Hutus en s’opposant aux Tutsis. Maintenant ainsi un état uni-partite, durant cette période, les médias locaux et nationaux sont des canaux de propagande pour le parti d’Habyarimana[6]. Parce qu’ils étaient

présents dans l’ensemble de la population, les médias et surtout la radio étaient utilisés comme instrument principal de transmission d’informations[6]. Dans une société traditionnelle comme celle du Rwanda à cette époque, où la majorité de la population n’avait pas accès à de longues études, la radio symbolisait en quelque sorte la voix du politicien ou du moins incarnait une importante autorité politique[7]. C’est suivant l’attaque du FPR, en 1990, que les médias ont commencé à diffuser du contenu haineux, et ce incluant les médias officiels publics dont Radio Rwanda ainsi que des médias privés comme le Journal Kangura[2]. En 1993, lorsque les Accords d’Arusha sont signés pour mettre fins aux hostilités entre le FPR et le gouvernement d’Habyarimana (MNRD), les deux forces n’étant pas complètement prêtes à céder et s’unir sous une bannière de paix, continuent de se préparer à une guerre potentielle et les messages haineux se multiplient et s’intensifient. Pour faire suite aux accords, l’Organisation des Nations Unies crée et envoie une unité de soutien à la Paix qui n’arrivera qu’en décembre, légèrement trop tard pour réellement empêcher le massacre d’[6].

Pendant le génocide

Au Rwanda

La Radio télévision libre des Mille Collines commence sa diffusion en 1993, à la suite de la signature des accords d’Arusha. Elle se présente comme étant une version revue et modernisée de Radio Rwanda. En diffusant non seulement des membres adhérant au parti d’Habyarimana, mais également des politiciens et personnalités différentes, elle se fait la voix du peuple. Utilisant un langage simple et clair, elle rejoint de cette façon la majorité de la population[6]. (ICTR, 2003)

Véhiculant un message anti-Arusha et portée par les mêmes visées extrémistes politiques que les membres du parti MNRD et d’une des coalitions qui en découlent, Coalition for the Democratic Republic (CDR), la radio devient un porte-voix des messages associés à ces idées. Entre la fin de 1993 et le début de 1994, la radio s’attèle à créer un environnement de peur et de crainte, poussant à la violence et à la haine, elle se sert d’un vocabulaire spécifiquement développé pour parler des Tutsis et inventé par le Journal Kangura. Des expressions comme « Rise up as a single man » parleront au peuple et l’appelleront à se défendre contre inyenzi (la « coquerelle »), terme utilisé pour parler des Tutsis. En utilisant des termes comme celui-là, des noms de leaders du FPR, et d’autres synonymes qui signifient Tutsis, la radio arrivait habilement à associer combattants du FPR et Tutsis dans leur ensemble[8]. À plusieurs reprises, la radio se servait de ses ondes pour donner des ordres et des instructions à ses auditeurs, identifiant des individus spécifiques à aller assassiner ou attaquer. Félicitant ceux qui tuaient et réprimandant ceux qui hésitaient à participer au massacre[6]. Elle arrêtera sa diffusion le , diffusant quelques derniers messages aux Hutus s’étant réfugié en « zone humanitaire sure » à la suite de l’entrée sur la capitale du FPR, mettant fin au Génocide, le [9].

À l'étranger

Dans les pays signataires de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPRCG) de 1948[10], la façon dont les dirigeants internationaux ont rendu compte à travers les médias de leurs décisions a eu un effet sur la façon dont les évènements ont été couverts. Par exemple, cette influence a donné lieu en France à un procès entre l'auteur d'un livre sur le génocide et le journal Le Monde, conclu en appel après cassation en 2006. Le journal a été débouté face à la dénonciation des connivences entre son directeur et l'État français à propos du génocide au Rwanda[réf. nécessaire].

Les militaires français ont particulièrement soigné la couverture médiatique de leur opération Turquoise en relation avec le service de communication des armées, à tel point que cette couverture médiatique peut être considérée comme un élément constitutif du déploiement de l'opération[réf. nécessaire]. Le maintien des émissions de la radio des mille collines dans la « zone humanitaire sûre », installée par cette opération, a été l'objet de polémiques[réf. nécessaire].

Après le génocide

À l'étranger

De nombreux documents médiatiques, films, documentaires, reportages télévisés, articles de journaux, livres, témoignages et rapports) ont rendu compte de cet événement. Des films comme Hôtel Rwanda, Shooting Dogs et Kigali, des images contre un massacre illustrent cet aspect.

Ce dernier film notamment associe des images qui couvraient le génocide à une réflexion récente d'acteurs politiques, d'églises et d'ONG ayant essayé de lutter contre les massacres, le tout conduit par un journaliste blessé par une rafale de mitraillettes pendant le génocide.

Films

Ouvrages

Notes et références

  1. « Rwanda: aux origines du génocide - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  2. Christine L. Kellow et H. Leslie Steeves, « The Role of Radio in the Rwandan Genocide », Journal of Communication, vol. 48, no 3, , p. 107–128 (ISSN 0021-9916 et 1460-2466, DOI 10.1111/j.1460-2466.1998.tb02762.x, lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Pierre, Chrétien. « Rwanda : la propagande du génocide », Les Médias de la haine. sous la direction de sans frontières Reporters, de La Brosse Renaud, Joinet Louis. La Découverte, (1995): 22-56.
  4. (en) Thompson, Allan, 1963-, The media and the Rwanda genocide, Londres, Pluto Press, , 463 p. (ISBN 978-0-7453-2626-9, 0-7453-2626-9 et 978-0-7453-2625-2, OCLC 71347745, lire en ligne)
  5. Mary Kimani, « RTLM: », dans The Media and the Rwanda Genocide, Pluto Press (ISBN 978-1-84964-345-0, lire en ligne), p. 110–124
  6. Elizabeth Levy Paluck, « Allan Thompson, ed. The Media and the Rwanda Genocide. London: Pluto Press; Kampala, Uganda: Fountain Publishers; Ottawa: International Development Research Centre, 2007. xvi + 463 pp. Notes. References. Bibliography. Index. $29.95. Paper. », African Studies Review, vol. 52, no 1, , p. 228–229 (ISSN 0002-0206 et 1555-2462, DOI 10.1353/arw.0.0168, lire en ligne, consulté le )
  7. Scott Straus, « What Is the Relationship between Hate Radio and Violence? Rethinking Rwanda's “Radio Machete” », Politics & Society, vol. 35, no 4, , p. 609–637 (ISSN 0032-3292 et 1552-7514, DOI 10.1177/0032329207308181, lire en ligne, consulté le )
  8. « 276. Note de la direction d’Europe (Sous-direction d’Europe orientale). Les conversations à quatre concernant l’Allemagne et la « propagande pour la paix » », dans Documents diplomatiques français, Peter Lang (ISBN 978-3-0352-6457-9, lire en ligne)
  9. Philippe Basabose, « Génocide contre les Tutsi du Rwanda : (sur)vivre avec la mort », Articles, vol. 27, nos 1-2, (ISSN 1916-0976, DOI 10.7202/1037083ar, lire en ligne, consulté le )
  10. Convention pour la prévention et la répression des crimes de génocide adoptée à New York en 1948

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • (en) Alexandre Dauge-Roth, Writing and filming the genocide of the Tutsis in Rwanda : dismembering and remembering traumatic history, Lexington Books, Lanham, Md., 2010, 291 p. (ISBN 978-0-7391-1229-8)
  • (en) Linda Kirschke, Broadcasting genocide : censorship, propaganda and state-sponsored violence in Rwanda 1990-1994, Article 19, Londres, 1996, 180 p. (ISBN 1-87079-833-3)
  • (en) Allan Thompson (dir.), The media and the Rwanda genocide (avec une déclaration de Kofi Annan), Pluto Press, Londres ; Ann Arbor, MI ; Fountain Publishers, Kampala (Ouganda) ; International Development Research Centre, Ottawa, 2007, 463 p. (ISBN 978-0-7453-2625-2)
  • Jean-Pierre Chrétien (dir.), Rwanda : les médias du génocide, Éd. Karthala, Paris, 1995, 397 p. (ISBN 2-86537-621-4) (rapport d'une mission envoyée au Rwanda en à la demande de l'UNESCO) ; réédition revue et augmentée d'un index en 2000
  • François-Xavier Destors, Images d'après : cinéma et génocide au Rwanda (préface de Jean-Noël Jeanneney), Le Bord de L'eau, Lormont, 2010, 244 p. (ISBN 978-2-35687-081-0)
  • Didier Epelbaum, Pas un mot, pas une ligne ? : 1944-1994 : des camps de la mort au génocide rwandais, Stock, Paris, 2005, 355 p. (ISBN 2-234-05855-4)
  • Jean-Paul Gouteux, 'Le Monde', un contre pouvoir ? : désinformation et manipulation sur le génocide rwandais, L'Esprit Frappeur, Paris, 1999, 202 p. (ISBN 2-8440-5087-5)
  • Anicet Karege, Les médias rwandais toujours au service du pouvoir, L'Harmattan, 2004, 138 p. (ISBN 2-7475-7023-1)
  • François Robinet, Silences et récits. Les médias français à l'épreuve des conflits africains (1994-2015), Bry-sur-Marne, Ina Editions, 2016, (ISBN 2869382391).

Liens externes

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