Nigeria

Le Nigeria ou Nigéria[5], en forme longue la république fédérale du Nigeria[6] (en anglais : Federal Republic of Nigeria), est un pays d'Afrique de l'Ouest situé dans le golfe de Guinée. Avec plus de 219 millions d'habitants en 2021[2], le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique et le septième pays du monde par son nombre d'habitants.

Ne doit pas être confondu avec Niger.

Nigéria

République fédérale du Nigeria

(en) Federal Republic of Nigeria

(ha) Jamhuriyar Taraiyar Nijeriya

(fu) Hawtaandi Dentundi Najeeriya

(ig) Ọ̀hàńjíkọ̀ Ọ̀hànézè Naìjíríyà

(yo) Àpapọ̀ Olómìnira ilẹ̀ Nàìjíríà


Drapeau du Nigeria.

Armoiries du Nigeria.
Devise en anglais : Unity and Faith, Peace and Progress  Unité et foi, paix et progrès »)
Hymne en anglais : Arise Oh Compatriots, Nigeria's Call Obey  Debout! Ô Compatriotes, Obéissez à l'appel du Nigéria »)
Fête nationale
· Événement commémoré Indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni
Administration
Forme de l'État République fédérale
Président Muhammadu Buhari
Vice-président Yemi Osinbajo
Parlement Assemblée nationale
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Chambre des représentants
Langue officielle
Langues nationales
Anglais[1]
yoruba, haoussa et igbo
Capitale Abuja

9° 10′ N, 7° 10′ E

Géographie
Plus grande ville Lagos
Superficie totale 923 768 km2
(classé 32e)
Superficie en eau 1,4 %
Fuseau horaire UTC +1
Histoire
Indépendance Royaume-Uni
Date
Démographie
Gentilé Nigérian
Population totale (2021[2]) 219 463 862 hab.
(classé 6e)
Densité 238 hab./km2
Économie
PIB nominal (2015) 490,207 milliards de dollars
-14,6 %[3] (20e/62)
PIB (PPA) (2015) 1091,7 milliards de dollars
+3,68 %[3] (18e/62)
Taux de chômage (2015) 9,9 % de la pop. active
+26,92 %[3]
Dette publique brute (2015) Nominale :
10948,527 milliards de
+14,82 %[3]
Relative :
11,503 % du PIB
+8,73 %[3]
IDH (2017) 0,532[4] (bas ; 157e)
Monnaie Naira (NGN​)
Divers
Code ISO 3166-1 NGA, NG​
Domaine Internet .ng
Indicatif téléphonique +234
Organisations internationales G24
CGG
APO
OPEP
BAD
FPEG
CEDEAO
CEN-SAD
ZPCAS
INBAR
CIR
CBLT
G33
CD
G15

Situé au bord du golfe de Guinée, le Nigeria possède 4 047 km de frontières terrestres, et 853 km de littoral. Il est bordé à l'ouest par le Bénin (773 km), à l'est-sud-est par le Cameroun (1 690 km), au nord par le Niger (1 497 km) et à l'est-nord-est par le Tchad (84 km).

Le pays est la première puissance économique du continent africain en 2016, et la 27e au niveau mondial (PIB) selon la Banque mondiale[7]. Le poids économique et démographique du Nigeria lui ont valu le surnom de « Géant d'Afrique ». Toutefois, malgré une production de pétrole importante et une économie diversifiée, le pays demeure relativement pauvre, notamment en raison d'une forte corruption[réf. nécessaire]. Les dernières élections se sont déroulées en avec la réélection de Muhammadu Buhari (du parti Congrès des progressistes).

Depuis 1991, la capitale du Nigeria est la ville nouvelle d'Abuja. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Ses habitants sont les Nigérians[8].

Histoire

Les Noks sont la civilisation dominante du IIIe au VIe siècle, elle diffuse vers les régions d'Ife et du Bénin. Du VIIe au XIe siècle : installation des civilisations Haoussa dans le nord du pays, et Yoruba dans le sud-ouest. L'empire du Kanem (jusqu'au XIVe siècle), puis du Kanem-Bornou (à son apogée au XVIe siècle) auprès du lac Tchad a dominé le nord du Nigeria pendant plus de 600 ans, prospérant sur leur position de terminal pour les échanges nord-sud entre les États musulmans d'Afrique du Nord et les peuples des régions forestières. Au début du XIXe siècle, Usman dan Fodio a ramené la plupart des régions du nord du pays sous le contrôle d'un empire islamique dirigé depuis Sokoto.

Les royaumes d'Oyo du sud-ouest et du sud-est du Bénin ont conçu des systèmes politiques élaborés au cours du XVe au XVIIe siècle. Les régions d'Ife et du Bénin sont aussi connues pour leurs productions artistiques en ivoire, bois, bronze et cuivre. En 1486, les Portugais établissent des contacts avec le royaume du Bénin.

En 1553, les Anglais détruisent les vaisseaux portugais et, du XVIIe au XIXe siècle, les marchands européens établissent des ports côtiers pour le florissant trafic d'esclaves en direction des Amériques. Ce commerce a été remplacé par celui des matières premières au cours du XIXe siècle.

Le gouvernement du Royaume-Uni établit un statut légal pour la Compagnie royale du Niger en 1886. En 1900, ce territoire est découpé en plusieurs protectorats puis devient une colonie en 1914. En réponse au nationalisme montant après la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques dotent le pays d'un gouvernement représentatif en 1951 puis d'une Constitution fédérale en 1954.

En 1958, Taiwo Akinkunmi compose le drapeau nigérian.

Le Nigeria obtient son indépendance totale en 1960[9]. Le pays est alors divisé en trois régions disposant d'une large autonomie.

La première Constitution républicaine de 1963 laisse le pays dans le Commonwealth. En 1966, un coup d'État fomenté par différents groupes militaires amène au pouvoir le général Ironsi, d'origine Igbo, qui est assassiné quelques mois plus tard. Les meneurs de ce nouveau coup d'État agrandissent le pouvoir du gouvernement fédéral et changent la subdivision du pays qui est désormais constitué de douze États. Les Igbos, ethnie majoritaire de l'est du pays, sont alors victimes de représailles raciales sanglantes qui aboutissent en 1967 à la sécession de la république du Biafra. S'ensuit une terrible guerre, la guerre du Biafra, qui s'achève par une capitulation des indépendantistes le .

En 1975, un coup d'État, sans effusion de sang, amène Murtala Ramat Mohammed au pouvoir. Il promet un retour rapide à la démocratie, mais il est tué dans un coup d'État avorté et est remplacé par son second, le militaire Olusegun Obasanjo. Une nouvelle Constitution est établie en 1977 et les premières élections ont lieu en 1979. Elles sont gagnées par Shehu Shagari.

Un nouveau coup d'État en 1983 replonge le pays sous la dictature du Conseil militaire suprême. En 1993, après des élections annulées par le gouvernement militaire, le général Sani Abacha arrive à la tête de l'État. À sa mort soudaine en 1998, Abdulsalami Abubakar prend le pouvoir et rétablit la Constitution de 1979. En 1999, les premières élections démocratiques depuis seize ans sont gagnées par Olusegun Obasanjo, qui est réélu lors des turbulentes élections de 2003. En 2007, des élections une nouvelle fois agitées amènent au pouvoir le successeur désigné d'Olusegun Obasanjo : Umaru Yar'Adua.

Umaru Yar'Adua meurt le des suites d'une maladie. Goodluck Jonathan lui succède officiellement le . L'Assemblée nationale approuve le la nomination de Namadi Sambo comme vice-président du Nigeria. Muhammadu Buhari est élu lors de l'élection présidentielle de 2015 avec 53,9 % des voix, après avoir échoué à trois reprises à cette élection : en 2003, 2007 et 2011[10]. Il est investi le et fait office à la fois de chef d’État et de chef du gouvernement.

Depuis 2009, le Nigeria doit faire face, en particulier dans la zone nord-est du pays, à une insurrection armée du groupe salafiste Boko Haram. Entre 2011 et 2018, le bilan humain de ce violent conflit a été estimé à 37 530 morts[11] et à deux millions de déplacés entre 2009 et 2020[12].

En octobre 2020, le pays est secoué par d'importantes manifestations protestant contre l'oppression et la brutalité policières – connues nationalement, et mondialement, sous le nom de #EndSARS (abréviation de End Special Anti-Robbery Squad). Ce mouvement est violemment réprimé par les autorités[13].

Politique

Selon la Constitution de , le Nigeria est une république fédérale. L'actuel président, à la fois chef de l'État et chef du gouvernement, est Muhammadu Buhari investi le [14].

Les Igbos, les Yorubas et les Haoussas sont les trois ethnies majoritaires du pays soumis à de fortes tensions entre musulmans et chrétiens.

Depuis 2009, les interventions du mouvement Boko Haram, visant à contrôler la population du nord-est du pays et à instaurer la charia dans l'ensemble des autres États, se sont muées en un conflit armé avec les forces armées nigérianes et, à la marge, avec celles des pays voisins, Tchad, Cameroun et Niger. Les attaques de Boko Haram ont des répercussions humaines (20 000 morts au Nigeria et plus de 2 millions de déplacés[15]) et économiques, dont en premier lieu une pénurie alimentaire[16]. Pris en otages le , cinq humanitaires nigérians, dont un employé de l’ONG française Action contre la faim (ACF), sont tués par les djihadistes lors de combats contre Boko Haram[17]. Des combattants affiliés au groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont mis en ligne une vidéo montrant l’assassinat des cinq hommes.

Dans le delta du Niger d'où sont extraits les hydrocarbures, les Ijaws se sont soulevés contre le gouvernement qu'ils accusaient de connivence dans la pollution de l'environnement. En 2009, des affrontements ont eu lieu entre le MEND, mouvement d'émancipation du delta du Niger, et les forces gouvernementales[18]. Par ailleurs, les Ogonis, minorité vivant dans le delta du Niger, se sont opposés à Shell en raison de l'exploitation du pétrole sur leur territoire sans contrepartie pour eux[19].

Alors que l'homosexualité était déjà sévèrement réprimée au Nigeria, une loi a été votée en 2013 à l’unanimité des parlementaires nigérians punissant de dix ans de prison les personnes affichant publiquement une relation homosexuelle et de quatorze ans de prison celles se mariant avec une personne de même sexe. Cette loi a été promulguée en 2014[20].

Diplomatie

Le Nigeria reste l'un des pays pilotes et phares de la CEDEAO : il a envoyé des soldats au Liberia et en Sierra Leone, et a proposé son aide pour résoudre de nombreuses crises. Récemment, il a proposé l'envoi de soldats pour résoudre le problème de la crise de la partition du Mali, où dans le nord de ce pays un mouvement fondamentaliste islamique avait tenté d'instaurer un État islamique indépendant. Le Nigeria est lui-même confronté à la secte islamique Boko Haram qui souhaite la partition du Nigeria, ce qui explique la forte implication de ce dernier au sein de la CEDEAO, sans pour autant que la langue soit une barrière.

Subdivisions

Le pays est divisé en

Géographie

Le Zuma Rock près de Suleja

Situé au bord du golfe de Guinée, le Nigeria possède 4 047 km de frontières terrestres, et 853 km de littoral. Il est bordé à l'ouest par le Bénin (773 km), à l'est-sud-est par le Cameroun (1 690 km), au nord par le Niger (1 497 km), et à l'est-nord-est par le Tchad (84 km).

Le pays est divisé en une moitié sud au climat équatorial où se situe la majorité des villes importantes, une partie centrale composée de régions de savane et de plateaux, une partie est où l'on trouve le point culminant, le mont Chappal Waddi (2 419 m), et une partie nord au climat aride puisqu'on se trouve dans le Sahel, en bordure du désert du Sahara.

Le sous-sol est riche en ressources naturelles parmi lesquelles le pétrole et le gaz constituent la principale source de revenus du pays. Le pays est le premier producteur d'or noir d'Afrique. Le Nigeria extrait également un certain nombre de métaux (étain, fer, plomb, zinc…) ainsi que du charbon.

Économie

Le Nigeria est le seul pays du monde disposant d'importantes ressources pétrolières à présenter un déficit budgétaire en 2007[21].

Un rapport par l'organisation non gouvernementale Global Financial Integrity du quantifie pour la première fois les fuites illicites de fonds liés à des pratiques financières hors du continent africain[22]. Le Nigeria y est cité comme le pays étant, de loin[22], le plus soumis aux fuites de fonds par des pratiques financières illicites. Il est estimé que de 1970 à 2009, les fuites de capitaux du Nigeria s’élèvent à 89,5 milliards de dollars, à un taux moyen de 2 milliards par an[22].

Le rapport indique également que bien que beaucoup d’attention soit généralement accordée aux processus de corruption (le Nigeria est classé à la 130e place mondiale sur 180 dans le classement de Transparency International[23]), l'indice de corruption est de 2,4/10. Dans l'analyse des flux transfrontaliers illicites, les fonds concernés par ces procédés constituent environ 3 % du total sur l’ensemble de l’Afrique (aucun chiffre n’est donné par pays). Les pratiques criminelles liées au trafic de drogue, au racket, et à la contrefaçon entrent pour 30 à 35 %. Les procédés d'évasion fiscale, principalement à travers les techniques de trucage commercial et financier, sont de loin la composante principale en constituant entre 60 et 65 % du total. Ces fuites massives et illégales sont facilitées par une opacité mondiale du système financier.

Dans son intervention à la Convention sur l'Europe, Eva Joly souligne également que le Nigeria a « été pillé de probablement 20 milliards de dollars en trente années, les fonds se trouvent en Europe, essentiellement en Angleterre, en France, en Suisse »[24]. D'après le lauréat du prix Nobel d'économie 2001 Joseph E. Stiglitz, l’inefficacité économique a aussi causé la fuite de 100 milliards de dollars, venus s'investir à l'étranger plutôt qu'à l'intérieur du pays[réf. nécessaire].

De fait, à peine un quart de la population bénéficie des revenus du pétrole.[réf. nécessaire]

Marché à Lagos.

Fin , la Banque mondiale a aidé à récupérer 700 millions de dollars détournés dans des banques suisses par Sani Abacha et son clan pendant qu'il était au pouvoir, 700 millions bloqués par la Suisse à la demande du Nigeria en 1999 (la Banque mondiale a reçu 170 millions pour des projets contre la pauvreté). Le milliard et demi de dollars restant, détourné par le clan Sani Abacha, est essentiellement situé en France (550 millions – non restitués), au Royaume-Uni (60 millions – restitués), au Luxembourg et au Liechtenstein.

Grâce à ses ressources pétrolières, le Nigeria fait partie des premières puissances économiques du continent. Cette richesse a peu d'effet sur le niveau de vie de sa population qui est dans la moyenne des pays africains. Ainsi, en 2015, plus de la moitié des Nigérians vit avec moins de 1,25 $ par jour[25]. Les cinq hommes les plus riches du pays ont une fortune cumulée de 29,9 milliards de dollars, soit plus que l’ensemble du budget national du pays sur une année. Dans un rapport, les ONG Development Finance International et Oxfam dénoncent la responsabilité des autorités qui « exacerbent les inégalités en sous-finançant les services publics, tels que la santé et l’éducation, et en ne luttant pas efficacement contre l’évasion fiscale et la corruption », tout en accordant aux multinationales une fiscalité avantageuse[26].

Trois plus grandes économies africaines en 2013[27]
Rang État PIB
1  Nigeria 510 milliards de dollars US
2  Afrique du Sud 370 milliards de dollars US
3  Égypte 262 milliards de dollars US

En 2016, le Nigeria est la deuxième puissance économique d'Afrique, derrière l'Afrique du Sud[28]. Le poids économique et le poids démographique du Nigeria lui ont valu le surnom de « Géant d'Afrique ».

Des institutions financières telles que Morgan Stanley (États-Unis) ou Renaissance Capital (Russie) avaient estimé que d'ici 2025, le Nigeria deviendrait la première puissance économique africaine[29]. Toutefois, ces projections avaient ignoré le fait que les bases pour calculer le PIB nigérian n'avaient pas été actualisées depuis 1990[30].

Le chercheur allemand Jochen Lusckscheiter, de la fondation Heinrich-Böll, dresse en 2020 un panorama assez pessimiste de l'état de l’économie nigériane : « Depuis 2015, le taux de chômage est passé d’environ 8 % à plus de 23 % (…) Environ 55 % de tous les jeunes du pays sont soit sous-employés soit sans emploi. Ces difficultés sociales ont aggravé ou soutenu d’innombrables conflits sociaux au cours des dernières années. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays s’élève à plus de 2 millions. Ailleurs, le banditisme et les enlèvements contre rançon se sont imposés comme un modèle commercial, car il est de plus en plus impossible pour un nombre croissant de personnes de gagner leur vie par des moyens légaux »[31].

Pétrole

Le pétrole a été découvert au Nigeria en 1956 dans le delta du Niger. Ce pétrole est intéressant car c'est un brut, dit Bonny Light, adouci à basse teneur en soufre, dont le raffinage est facile[32]. Le pays rejoint alors l'OPEP en 1970. La ville de Port Harcourt est le principal lieu de production du pays qui a attiré de nombreux travailleurs. Le pétrole nigérian – produit à 40 % par la compagnie Shell – représente avec le gaz 14,4 % du PIB, 90 % des exportations et 75 % des revenus budgétaires. C'est le 5e producteur de l’OPEP et le 10e au niveau mondial[33]. Il s'agit du 6e pays exportateur de pétrole. Cependant, si le Nigeria est le premier pays producteur de pétrole d'Afrique, il ne possède pas de raffineries et doit importer son carburant d'Europe et des États-Unis[34].

Les procédés des compagnies pétrolières dans la région, appuyées par l'État nigérian, ont été très vivement critiqués, et les tensions entre les riverains et les forces de l'ordre ont donné lieu à plusieurs massacres et assassinats. Dans les années 1990 s'est créé le Mouvement pour la survie du peuple ogoni (MOSOP) pour lutter non violemment contre les agissements de Shell[35]. Après les exécutions de cinq de leurs leaders (dont Ken Saro-Wiwa le ), le mouvement s'est peu à peu éteint, mais des ONG luttent toujours contre les compagnies pétrolières (ainsi Nnimmo Bassey, devenu président des Amis de la Terre). Un groupe plus violent et encore actif a vu le jour dans les années qui ont suivi, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND).

Le Nigeria est en septième place au palmarès des producteurs OPEP pendant la décennie 2010, derrière l'Arabie saoudite, l'Irak, l'Iran, les Émirats arabes unis, le Koweït et le Venezuela.

L'Inde devient en 2014 le premier importateur de pétrole brut nigérian[36].

Cacao

Même si elle est en léger déclin, la culture du cacao fait vivre des centaines de milliers de planteurs dans le pays, et permet de résister à l'exode rural, le cacao étant planté dans des secteurs très variés.

Au cours des six premières années de la décennie des années 2010, le voisin ivoirien d'Afrique de l'Ouest s'est toujours maintenu comme le premier producteur mondial de cacao, devant le Ghana, le deuxième d'Afrique et du monde, et le Nigeria maintenant sa quatrième place, la troisième sur le continent africain. Sur les cinq premiers producteurs mondiaux, quatre sont des pays d'Afrique de l'Ouest.

Population et société

La variété de coutumes, langues et traditions des 250 ethnies composant le pays lui confère une très riche diversité. Le tourisme dans le pays est très rare. L'immense majorité des visiteurs étrangers sont des hommes d'affaires, souvent liés à l'activité pétrolière, et des Nigérians qui reviennent au pays pour rendre visite à leurs familles. Voyager au Nigeria, surtout seul, peut souvent être très dangereux : il y a des enlèvements, une forte criminalité, et au nord l’Aqmi, des terroristes liés à l'État islamique. Aussi, la plus grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le Nigeria a pourtant un fort potentiel touristique : des paysages variés, un riche folklore, avec ses traditions, et un coût de la vie qui serait peu élevé pour le budget d'un visiteur occidental.[réf. nécessaire]

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005) : population en milliers d'habitants.
Des fermiers au Nigeria.

Avec une population estimée à 219 millions d'habitants en 2021, le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique[2]. Environ 52 % de la population vit dans des zones urbaines ; au moins 24 villes comptent plus de 1 000 000 habitants.

Le taux de natalité est très élevé et les projections démographiques anticipent une croissance importante de la population. Selon une étude des Nations unies de 2012, la population du Nigeria devrait atteindre 440 millions d'habitants en 2050[37].

Entre janvier et , le Nigeria est le premier pays d'origine des migrants traversant la Méditerranée pour rejoindre l'Europe[38].

Santé

Le paludisme, la poliomyélite, le choléra, la méningite, le sida sont des maladies omniprésentes au Nigeria. L'espérance de vie est d'environ 54 ans en 2015. La mortalité infantile est à 20,1 %[39] en 1997. Elle atteint 10,9 % en 2015. Il y avait 37 médecins pour 100 000 habitants en 2007[39].

En février 2020, le ministère de la santé a annoncé le premier cas de covid-19, incitant le gouvernement nigérian à mettre en place les protocoles nécessaires[40].

Éducation

L'école primaire dure six ans[41]. Le taux d'alphabétisation était de 57 % en 2005 d'après le National Empowerment Development Strategy, ou de 53,3 % chez les adultes de plus de 15 ans en 2006 d'après le National Bureau of Statistics. Il est plus élevé chez les hommes (61,3 %) que chez les femmes (45,3 %). Le taux d'alphabétisation est en baisse constante par rapport à 1999 (64,1 %) et 1991 (71,9 %). L'étude montre qu'il est nettement plus élevé dans le sud du pays, et particulièrement dans le sud-est (73,5 %), que dans le nord-ouest (23,2 % ; hommes 31,0 %, femmes 15,4 %)[42].

Religions

Les deux principales religions sont le christianisme et l'islam[2], réparties à part presque égales de la population totale. Le nord du pays est à majorité musulmane tandis que le sud est à majorité chrétienne. L'islam nigérian est majoritairement de théologie ash'arite, de jurisprudence malikite et de spiritualité soufie tijani. Les chrétiens nigérians sont, pour les trois quarts, protestants évangéliques et, pour un quart, catholiques.

Le nord du pays est principalement peuplé d'Haoussas, qui sont majoritairement de confession musulmane. Les autres grands groupes ethniques de cette partie du pays sont les Nupe, Tiv, et les Kanouri. Les Yorubas sont l'ethnie dominante du sud du pays, ils sont musulmans pour un peu plus de la moitié, chrétiens pour environ 30 à 40 %, le reste suivant généralement une religion ancestrale. Enfin le sud-est du pays est dominé par les Igbos majoritairement chrétiens.

Depuis plusieurs années, le Nigeria est le théâtre de tensions religieuses entre musulmans et chrétiens. La secte islamiste Boko Haram, qui a pour objectif de faire appliquer l'interprétation salafiste de la charia dans tout le pays[43], a mené de nombreuses attaques, essentiellement dans le nord du Nigeria, qui ont fait des milliers de morts depuis la mi-2009.

Le Nigeria est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.

Les chiites représentent 2 % de la population et vivent principalement dans la partie nord du pays. Ils font l'objet de persécutions de la part du groupe terroriste islamiste Boko Haram, mais aussi de l'armée nigériane. En , 350 manifestants chiites sont massacrés par l'armée[44].

Il y aurait encore 5 % d'animistes. En 1986, il y avait encore entre 15 et 20 % d'animistes, et ces derniers étaient surtout concentrés au centre du pays, de l'ouest à l'est du Nigeria, où ils faisaient le tampon, ou la transition, entre les zones majoritairement musulmanes (au nord), et chrétiennes (au sud). Depuis 1986, la population de religion animiste à fortement baissé au Nigeria, de nombreux animistes sont devenus depuis, chrétiens ou musulmans, et la zone « tampon » ou de « transition » a disparu.[réf. nécessaire]

L'influence des Églises évangéliques sur la vie politique et culturelle du Nigeria est si importante que certains chercheurs présentent le pays comme une « république pentecôtiste ». Nombre d'hommes d'affaires et de hauts fonctionnaires sont issus de ce courant, tandis que l'affiliation religieuse devient un critère déterminant lors des recrutements au sein de l'appareil de l’État. En période électorale, les candidats, y compris musulmans, courtisent ces églises. Olusegun Obasanjo s'était tout particulièrement appuyé sur l'électorat évangélique pour revenir au pouvoir en 1999. Cette pénétration par les Églises évangéliques de toutes les sphères du pouvoir s'est poursuivie sous les présidences d’Umaru Yar'Adua (2007-2010), de Goodluck Jonathan (2010-2015) et de Muhammadu Buhari (depuis 2015)[45].

Langues

Carte des langues parlées au Nigeria

Le Nigeria compte un grand nombre de langues. Il est le premier pays d'Afrique en nombre de langues et possède à ce titre une « mégadiversité linguistique » remarquable. Un recensement effectué par SIL International fait état de 529 langues, dont 522 vivantes et 7 éteintes. Aujourd'hui, trois langues africaines ont le statut de langues majeures : le haoussa, le yoruba et l'igbo. Elles sont enseignées dans le système scolaire, où chaque élève doit en apprendre au moins une. Vingt-sept autres langues ont le statut de langues mineures et l’enseignement primaire débute avec une de celles-ci. Le yoruba et l'igbo sont des langues nigéro-congolaises tandis que le haoussa est afro-asiatique. Le kanuri, parlé dans le nord-est, principalement dans l'État de Borno, est quant à lui une langue de la famille nilo-saharienne. Les trois grandes familles de langues africaines sont ainsi présentes dans le pays. Par ailleurs, dans certaines régions du Nigeria, les groupes ethniques parlent plus d'une langue.

La langue officielle du Nigeria, l'anglais, a été choisie pour faciliter l'unité culturelle et linguistique du pays. Ce choix était lié au fait qu'une petite partie de la population nigériane, notamment son élite, parlait anglais à la suite de la colonisation britannique qui a pris fin en 1960. Même si la plupart des groupes ethniques préfèrent communiquer dans leur propre langue, l'anglais est notamment utilisé pour des transactions commerciales et à des fins officielles. L'anglais, cependant, demeure une chasse gardée d'une petite minorité de l'élite urbaine du pays, et il n'est pas parlé du tout dans certaines zones du pays, dont celles rurales. Jusqu'à très recémment la majorité de la population nigériane vivait dans les zones rurales du pays ; ainsi, les grandes langues de communication au Nigéria restent celles qui sont autochtones. Certains peuples, notamment les Yoruba et les Igbos, possèdent des dérivés des langues standardisées à partir d'un certain nombre de dialectes différents et qui sont largement parlées par ces groupes ethniques. Le pidgin nigérian, souvent appelé simplement « pidgin », broken English ou pidgin English, est quant à lui une lingua franca populaire (un créole à base lexicale anglaise), avec plus ou moins d'influences régionales sur le dialecte et l'argot. Il est largement parlé dans les régions du delta du Niger, principalement dans celles de Warri, Sapele, Port Harcourt, Agenebode, EWU, et Benin City.

En attendant de voir les trois langues majeures africaines du Nigeria occuper une place officielle, l'article 55 de la Constitution indique : « Les affaires du pays sont conduites en anglais ainsi qu’en haoussa, en igbo et en yoruba lorsque des mesures appropriées auront été prises à cet effet ».

Ainsi, l'anglais, bien qu'étant la langue officielle du pays, peut également être considéré comme langue étrangère, car c'est une langue peu maîtrisée par l'ensemble de la population nigériane. La très grande diversité linguistique du pays se révèle être un obstacle à une véritable unité linguistique. De surcroît, le Nigeria est un État anglophone « enclavé » entre des États francophones : le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun[46]. De ce fait, les échanges avec ces pays sont importants, d'où l'utilité de propager le français parmi les Nigérians. C'est lors des années 1990 qu'il a été fait état de la volonté du gouvernement fédéral nigérian de franciser le pays en envisageant notamment un enseignement obligatoire du français comme langue vivante, voire l'institution du français comme seconde langue officielle. Le français est ainsi devenu la seconde langue étrangère obligatoire après l'anglais. Le développement du français a néanmoins été freiné à la suite de la mort du général dictateur Sani Abacha, du rapprochement du Nigeria avec les États-Unis, et en raison des difficultés rencontrées (pénurie de professeurs de français[47], manque d'intérêt de la population, etc.)[48]. En 2014, le pays replace, malgré ces aléas, le développement de ses liens avec la francophonie au cœur de ses ambitions, et le français, restant obligatoire, progresse malgré la pénurie de professeurs. L'environnement francophone est l'un des moteurs de l'enseignement-apprentissage du français au Nigeria. Enfin, la prise de conscience de son importance progresse rapidement dans les classes dirigeantes et les classes moyennes[49].

Culture

Littérature

Chinua Achebe est un écrivain et poète nigérian, connu pour son premier roman Le monde s'effondre qui est le livre le plus lu de la littérature africaine moderne. Wole Soyinka est un dramaturge et a été la première personne du continent africain à recevoir le prix Nobel de littérature, son œuvre majeure La Mort et l'Écuyer du roi. Chimamanda Ngozi Adichie est une écrivaine nigériane considérée comme l'une des écrivaines les plus en vue d'Afrique, elle est félicitée pour avoir attiré une nouvelle génération dans la littérature africaine.

Peinture et sculpture

Souvent appelé « le plus grand artiste d'Afrique », Ben Enwonwu était l'artiste africain le plus connu et l'un des plus influents du 20e siècle. Né au Nigeria, il a étudié en Angleterre avant de retourner dans son pays d'origine. Travaillant dans un style moderniste, Enwonwu a été le premier artiste africain à être commandé pour un portrait d'un monarque britannique en 1956. Sa sculpture en bronze de la reine Elisabeth II a été dévoilée en 1957. En 2017, l'une de ses œuvres majeures, un portrait de Tutu a été redécouvert à Londres et vendu à un prix record pour un artiste africain.

Musique

Fela Kuti est un musicien et militant nigérian qui a lancé un style de musique moderne appelé Afro-beat, qui a fusionné le blues, le jazz et le funk américains avec la musique traditionnelle yoruba.

Sports

Hakeem Olajuwon jouant au basket-ball.

Hakeem Olajuwon est un basketteur nigérian, de 1984 à 2002, il a joué le poste central en NBA pour les Rockets de Houston et les Raptors de Toronto. Il a mené les Rockets à des championnats NBA consécutifs en 1994 et 1995, remportant le Finals MVP Award les deux fois.

Fêtes et jours fériés

Masque royal en ivoire du royaume du Bénin.
Musiciens de l'État de Plateau.
Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques
1er janvierJour de l'an
variableVendredi saint
variableLundi de Pâques
1er maiFête du Travail
29 maiFête de la démocratie
1er octobreFête de l'indépendance du Nigeria
25 décembreNoël
26 décembreLendemain de Noël
1er shawwalFête de la rupture du jeûne (Aïd el-Fitr ou Eïd al-Fitr)
10 Dhou al HidjiaFête du sacrifice (Aïd al-Adha ou Eïd al-Adha)

Codification internationale

Codes :

Notes et références

  1. L'article 55 de la constitution indique : « Les affaires du pays sont conduites en anglais ainsi qu’en haoussa, en igbo et en yoruba lorsque des mesures appropriées auront été prises à cet effet ». En effet, parmi les centaines de langues africaines du Nigéria, les trois principales sont : le haoussa, 29 % de la population le parlent à la maison, puis le yoruba (23 %), et l'igbo (16 %), chiffres de 2012.
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  8. Les habitants du Niger sont quant à eux les Nigériens.
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  43. (en) « Dozens killed in Nigeria clashes », Al Jazeera, (consulté le ).
  44. « Au Nigeria, les chiites toujours sous les coups de l’armée », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  45. Anouk Batard, « La « République pentecôtiste » du Nigeria », sur Le Monde diplomatique,
  46. Le Cameroun compte environ 80 % de francophones même si le pays est officiellement bilingue français/anglais.
  47. « Quand la langue de Molière supplante celle du grand Will », sur vigile.quebec, (consulté le ).
  48. « NIGERIA », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le ).
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Voir aussi

Bibliographie

  • Amzat Boukari-Yabara, Nigeria, Éditions De Boeck, coll. « Monde arabe / Monde musulman »,
  • ICOM, Red List, International Council of Museums
  • (en) Fabio Maniscalco, « Archaeological Looting and the Protection of Cultural Property in Nigeria », Web Journal on Cultural Patrimony, vol. 1,
  • (en) Hassan Tai Ejibunu, Nigeria´s Delta Crisis: Root Causes and Peacelessness, EPU (lire en ligne)
  • Pierre Viaud, L'Afrique et la guerre nucléaire, Edigeon, , p. 67-168

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et notices

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