Indonésie

L’Indonésie, en forme longue la république d'Indonésie (en indonésien Indonesia et Republik Indonesia) est un pays transcontinental principalement situé en Asie du Sud-Est[6]. Avec, comptabilisées à ce jour, 13 466 îles, dont 922 habitées[2], il s'agit du plus grand archipel au monde. Avec une population estimée à 270 millions de personnes, c'est le quatrième pays le plus peuplé au monde et le premier pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants. L'Indonésie est une république dont la capitale est Jakarta, et qui doit être transférée dans une nouvelle ville sur l'île de Bornéo à partir de 2024.

République d'Indonésie

(id) Republik Indonesia

(jv) Nusantara


Drapeau de l'Indonésie.

Armoiries de l'Indonésie.
Devise en indonésien : Bhinneka Tunggal Ika (Unité dans la diversité)
Hymne en indonésien : Indonesia Raya  Grande Indonésie »)
Fête nationale
· Événement commémoré Proclamation d'Indépendance vis-à-vis des Pays-Bas ()
Administration
Forme de l'État République unitaire à régime présidentiel[1]
Président Joko Widodo
Vice-président Ma'ruf Amin
Cabinet Indonésie En avant
Parlement Assemblée délibérative du peuple
Chambre haute
Chambre basse
Conseil représentatif des régions
Conseil représentatif du peuple
Langue officielle Indonésien
Capitale Jakarta

6° 10′ 05″ S, 106° 49′ 07″ E

Géographie
Plus grande ville Jakarta
Superficie totale 1 904 569 km2
(classé 15e)
Superficie en eau 4,88 %[2]
Fuseau horaire UTC +7 à +9
Histoire
Indépendance des Pays-Bas
Proclamée
 - Reconnue

Démographie
Gentilé Indonésien
Population totale (2020[3]) 270 203 917 hab.
(classé 4e)
Densité 142 hab./km2
Économie
PIB nominal (2017) 1 014,867 milliards de dollars
[4] (16e)
PIB (PPA) (2017) 3 256,727 milliards de dollars
+ 7,56 %[4] (7e)
PIB nominal par hab. (2018) 4 116 $
PIB (PPA) par hab. (2018) 13 120 $
[4]
Taux de chômage (2014) 6,100% de la pop.active
- 2,4 %
Dette publique brute (2014) Nominale :
2 638 541,155 milliards de IDR
+ 11,24 %
Relative :
25,027% du PIB
+ 0,5 %
IDH (2019) 0,718[5] (élevé
Monnaie Roupie indonésienne (IDR​)
Divers
Code ISO 3166-1 IDN, ID​
Domaine Internet .id
Indicatif téléphonique +62
Organisations internationales AIIB
INBAR
CIR
G20
GGGI
Groupe de Cairns
G33
G15

Dans les premiers siècles av. J.-C., l'archipel indonésien est une importante région d'échanges avec l'Inde et la Chine au cœur d'un réseau centré sur le Fou-nan. Les chefs de ces cités portuaires indonésiennes adoptent des modèles culturels, religieux et politiques indiens. À partir du VIIe siècle, le centre des échanges se déplace vers le royaume de Sriwijaya dans le sud de Sumatra. Le VIIIe siècle voit se développer dans le centre de Java une culture du riz prospère qui permet à différents royaumes de bâtir de grands monuments religieux. C'est le début de la période classique indonésienne.

Avec le déclin de la route de la soie, le détroit de Malacca devient un carrefour maritime majeur pour le commerce entre l'Indonésie et la Chine d'une part et l'Inde et le Moyen-Orient d'autre part. L'archipel indonésien est intégré à un réseau commercial international bientôt dominé par des marchands musulmans. Les princes des ports se convertissent progressivement à l'islam.

Au XVIe siècle, l'âge des Grandes découvertes, les puissances européennes cherchent à accéder directement aux Moluques, région productrice d'épices. En 1511, les Portugais de Goa conquièrent Malacca et s'y établissent. Les Néerlandais les chassent en 1605. Au XVIIe siècle, ils éliminent leur rival dans l'Est de l'archipel, dans ce qui deviendra le royaume de Gowa, et s'établissent à Java. L'île est minée par les guerres de succession du royaume de Mataram qui cède peu à peu une partie de ses territoires aux Néerlandais. Au XIXe siècle, les colonisateurs peuvent commencer l'exploitation économique de l'île et imposer leur loi au reste de l'archipel. Un mouvement national naît au début du XXe siècle. En 1945, Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie. Les années 1950 sont marquées par de nombreux mouvements séparatistes. À la suite des événements de 1965-66, le général Soeharto prend le pouvoir. Il démissionne en 1998, ce qui permet au pays d'entamer le début d'un processus de démocratisation.

À travers ses nombreuses îles, l'Indonésie comprend de nombreux groupes distincts culturellement, linguistiquement et religieusement. Les Javanais forment la population la plus représentée sur le plan du nombre et de l'influence politique. En tant qu'État unitaire et en tant que nation, l'Indonésie a développé une identité commune en définissant une langue nationale appelée « indonésien » (qui est une des formes du malais), et en respectant sa diversité et le pluralisme religieux au sein de sa majorité musulmane.

Malgré sa forte population et ses régions densément peuplées, l'Indonésie comporte de vastes zones sauvages, ce qui donne au pays une grande biodiversité même si ce patrimoine régresse à cause d'activités humaines en forte augmentation.

Étymologie

Le nom « Indonésie » est un néologisme tiré des mots grecs Indos, signifiant « Indien », et nêsos, signifiant « île »[7]. Ce nom date du XIXe siècle, bien avant la formation de l'Indonésie indépendante[8]. En 1850, l'ethnologue anglais George Earl crée le terme « Indu-nesians » pour désigner les habitants des archipels indonésien et philippin ainsi que ceux de la péninsule de Malacca. Un de ses étudiants, James Richardson Logan, utilise le nom « Indonésie » comme synonyme d'« archipel indien »[9],[10]. Néanmoins, les universitaires néerlandais écrivant sur les Indes orientales néerlandaises n'étaient pas très enclins à utiliser le nom « Indonésie ». Ils utilisent plus volontiers les termes d'« Archipel malais » (Maleische Archipel), « Indes orientales néerlandaises » (Nederlandsch Oost Indië raccourci par Indië), de Oost l'Est ») ou encore Insulinde (terme introduit en 1860 dans le roman Max Havelaar de Multatuli où le colonialisme néerlandais est critiqué)[11].

À partir de 1900, le nom « Indonésie » est utilisé de manière commune par les universitaires aussi bien étrangers que néerlandais et également par les groupes nationalistes indonésiens[11]. Adolf Bastian, de l'université de Berlin, popularisa le nom dans les milieux universitaires néerlandais à travers son livre Indonesien oder die Inseln des Malayischen Archipels, 1884-1894. Le premier indonésien à utiliser le nom « Indonésie » est le journaliste Ki Hajar Dewantara lorsqu'il établit un bureau de presse aux Pays-Bas sous le nom d'Indonesisch Pers-bureau en 1913[8].

Géographie

Données synthétiques

Le canyon de Sianok en Bukittinggi, Sumatra occidental.
Les monts Semeru et Bromo à l'est de Java, témoins de l'activité volcanique de l'île.

Selon le CIA World Factbook, l'Indonésie est constituée de 13 466 îles[2]. D'après des estimations du gouvernement indonésien en 2008, 922 d'entre elles sont habitées[12]. Elle s'étend des deux côtés de l'équateur. Les quatre plus grandes îles sont Célèbes, Sumatra, Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) et la Nouvelle-Guinée (partagée avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée)[13]. L'Indonésie a des frontières terrestres communes avec la Malaisie sur les îles de Bornéo et Sebatik, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en Nouvelle-Guinée et avec le Timor oriental sur l'île de Timor. L'Indonésie a des frontières maritimes avec Singapour, la Thaïlande, Palaos, la Malaisie, les Philippines et l'Australie au sud. La capitale du pays est Jakarta, sur l'île de Java. C'est la plus grande ville du pays, suivie par Surabaya, Bandung, Medan et Semarang[14]. Le gouvernement a annoncé en 2019 qu'il comptait installer la capitale dans une nouvelle ville qui sera construite sur l'île de Bornéo. Les raisons invoquées sont la position plus centrale et le peu de risques naturels du nouvel emplacement, ainsi que la surpopulation et l'enfoncement dans les eaux de Jakarta. Le transfert devrait commencer en 2019[15].

Avec ses 1 919 440 kilomètres carrés, l'Indonésie est le 16e plus grand pays du monde en superficie[16]. Sa densité de population est de 134 habitants par kilomètre carré, la 79e mondiale[17], Java étant l'île la plus peuplée du monde[18] avec une densité de population de 940 habitants par kilomètre carré. Avec 4 884 mètres d'altitude, le Puncak Jaya en Papouasie est le point culminant de l'Indonésie. Le lac Toba, à Sumatra, est le plus large lac volcanique avec une étendue de 1 145 kilomètres carrés. Les fleuves les plus longs du pays sont à Kalimantan, le Mahakam et le Barito, qui servent de moyen de communication et de transport entre les différentes installations sur les rives des fleuves[19]. L'archipel est bordé à l'ouest par l'océan Indien et à l'est par l'océan Pacifique, et comprend en son sein des mers comme la mer de Java, la mer de Banda, la mer de Célèbes ou encore la mer des Moluques.

L'Indonésie est située à la convergence de la plaque pacifique, la plaque eurasiatique et de la plaque australienne. Il en résulte une très forte activité volcanique et des tremblements de terre fréquents. Le pays compte au moins 150 volcans actifs[20], dont le Krakatoa et le Tambora, tous les deux célèbres pour leurs éruptions dévastatrices au XIXe siècle. L'éruption du supervolcan Toba il y a 70 000 ans a été l'une des plus grandes éruptions de la préhistoire humaine et une catastrophe planétaire. Le pays a également dû faire récemment face à des catastrophes naturelles importantes comme le tsunami de 2004 dont on estime les victimes à Sumatra à 167 736 personnes[21] et le tremblement de terre de Yogyakarta de 2006. D'autre part, les cendres volcaniques ont beaucoup contribué à la fertilité des sols, ce qui permit à l'agriculture de se développer et de maintenir possible l'alimentation des îles densément peuplées comme Java et Bali[22].

Climat

Par sa situation, l'Indonésie présente soit un climat tropical, avec alternance de saison humide et de saison sèche, soit un climat équatorial, sans variation ni de température, ni de pluviométrie, humide toute l'année. Les précipitations annuelles moyennes varient, à basse altitude, entre 1 780 et 3 175 millimètres jusqu'à, dans les régions montagneuses, 6 100 millimètres. Les régions montagneuses sont situées en particulier sur la côte ouest de Sumatra, l'ouest de Java, Kalimantan, Sulawesi et la Papouasie, et sont très arrosées. Le taux d'humidité est souvent très haut, avoisinant 80 %. La température moyenne varie peu au fil de l'année ; la température moyenne quotidienne à Jakarta varie entre 26 et 30 °C[23].

L’Indonésie sera le pays le plus affecté par les inondations provoquées par le réchauffement climatique. La Banque asiatique de développement estime qu'avant l’an 2050, 42 millions de maisons indonésiennes seront envahies par les eaux et 2 000 îles seront submergées par la montée du niveau de l’océan. Ce processus est déjà en cours et force de nombreux Indonésiens à l’exil[24].

Géographie administrative

Provinces d'Indonésie

L'Indonésie est divisée en une succession de quatre niveaux d'unités de gouvernement territoriales qui sont, en allant de la plus grande à la plus petite unité :

  • 1er niveau : la provinsi (province) ;
  • 2e niveau : le kabupaten (département) et la kota (ville) ;
  • 3e niveau : le kecamatan (district) ;
  • 4e niveau, selon la région ou la province : le kelurahan (commune), le desa (village), le gampong (village en Aceh), le nagari (village en pays minangkabau au Sumatra oriental), le kampung (village en Papouasie).

Espace très étendu et aux populations très variées, l'Indonésie est un État unitaire qui, en 1999, a accordé une certaine autonomie aux kabupaten (départements), qui sont par ailleurs des subdivisions des provinces. Ces dernières sont au nombre de 33 en 2007, 7 ayant été créées depuis 2000, généralement sur la base de spécificités culturelles et historiques. Les provinces d'Aceh, de Papouasie et de Papouasie occidentale ont reçu un statut d'autonomie spéciale qui leur donne une plus grande autonomie législative vis-à-vis du gouvernement central, par rapport aux autres provinces.

Jakarta étant fortement menacée par la montée du niveau de la mer sous l'effet du réchauffement climatique et par le pompage excessif des eaux souterraines, le gouvernement annonce en 2019 sa décision de transférer la capitale dans une autre ville[25].

Provinces indonésiennes et leurs capitales

Sulawesi.
Bali.
Kalimantan.

Nom indonésien entre parenthèses si différent du nom français

Sumatra
Java
Kalimantan
Sulawesi
Moluques

(1) Statut spécial. - (2) Province créée depuis 2000. - (3) Le Daerah Khusus Ibukota (DKI) est le territoire spécial de la capitale. - (4) Le territoire spécial de Yogyakarta est le territoire de l'ancien sultanat du même nom, qui doit son statut spécial au rôle joué par son sultan, Hamengkubuwono IX, lors du conflit qui a opposé de 1945 à 1949 la République d'Indonésie à l'ancienne puissance coloniale néerlandaise - (5) Statut spécial.

Faune, flore et environnement

D'après l’Agence française de développement (AFD) : « l’Indonésie est très exposée aux conséquences du changement climatique, qui sont déjà présentes : hausse des températures, des précipitations, des inondations, élévation du niveau de la mer, glissements de terrain et sécheresse »[25].

L'orang-outan de Sumatra est une espèce en danger endémique en Indonésie.

La taille de l'Indonésie, son climat tropical, et le fait que ce soit un archipel, donnent au pays le statut de seconde zone de biodiversité du monde (après le Brésil)[26]. Sa faune et sa flore mêlent espèces asiatiques et australasiatiques[27]. Anciennement reliées à l'Asie, les îles de plaque continentale de Sunda (Sumatra, Java, Bornéo et Bali) possèdent une riche faune asiatique. De grandes espèces comme les tigres, les rhinocéros, les orangs-outans, les éléphants ou les léopards étaient abondantes jusqu'à Bali à l'est du pays, mais le nombre et la répartition de ces espèces se sont fortement réduits. Les forêts couvrent environ 60 % du pays[28].

À Sumatra et Kalimantan, les espèces prédominantes sont asiatiques. Néanmoins, les forêts des plus petites îles ou de celles plus densément peuplées comme Java, ont été largement remplacées par des zones d'habitation et d'agriculture. Sulawesi, Nusa Tenggara et les Moluques, ayant été séparées depuis plus longtemps des continents, ont développé une faune et une flore uniques[29],[30]. La Papouasie, ancienne partie de l'Australie, est le lieu d'une faune et d'une flore uniques proches de celles de l'Australie, incluant par exemple plus de 600 espèces d'oiseaux[31].

L'Indonésie est seconde après l'Australie en ce qui concerne le degré d'endémisme, avec par exemple 26 % des 1 531 espèces d'oiseaux ou 39 % des 515 espèces de mammifères étant endémiques[32]. Les 50 000 kilomètres de côtes de mers tropicales de l'Indonésie contribuent également au haut niveau de biodiversité du pays.

L'Indonésie abrite 47 grands écosystèmes naturels distincts où sont répertoriées environ 17 % des espèces de la planète ; probablement 11 % des plantes à fleurs, 12 % des mammifères et 37 % des poissons[33]. Parmi ces écosystèmes, figure une grande variété d'écosystèmes maritimes et côtiers comme des plages, des dunes, des estuaires, des mangroves, des récifs coralliens ou des vasières[34]. Le naturaliste anglais Alfred Russel Wallace, décrivit une ligne de division entre la distribution des espèces asiatiques et australasiennes[35]. À l'ouest de cette ligne, connue sous le nom de ligne Wallace, les espèces sont asiatiques, et à l'est, elles sont de plus en plus australiennes. Dans son livre de 1869, The Malay Archipelago, Wallace décrit de nombreuses espèces uniques à cette région[36]. La région des îles se trouvant entre la ligne et la Nouvelle-Guinée est aujourd'hui appelée Wallacea[35].

En 2019, L'Indonésie avait un score moyen de l'indice d'intégrité du paysage forestier de 6,6, le classant 71e sur 172 pays[37].

La forte population et l'industrialisation rapide de l'Indonésie créent de nombreux problèmes environnementaux auxquels la priorité n'est pas donnée en raison de l'instabilité politique et du niveau de pauvreté du pays[38]. Les problèmes concernent entre autres la déforestation massive (souvent illégale) et les feux de forêt causant l'apparition de brume sèche au-dessus de l'ouest de l'Indonésie, de la Malaisie et de Singapour. Ils concernent également la surexploitation des ressources marines et les problèmes ayant trait à l'urbanisation et le développement économique rapides causant des problèmes de pollution de l'air, d'embouteillages, de gestion des déchets et de retraitement des eaux usées[38]. La perturbation écologique menace de nombreuses espèces indigènes dont 140 espèces de mammifères répertoriées par l'UICN parmi lesquelles 15 sont en danger critique[39]. L'Indonésie compte aujourd'hui 51 parcs nationaux[40].

Six millions d’hectares de forêts ont été perdus entre 2000 et 2012. D'après les ONG, la perte nette représente près d’un tiers de la forêt tropicale de Sumatra. Les multinationales emploient essentiellement la méthode du brûlis après avoir abattu les arbres. Cette technique sert à fertiliser rapidement de nouvelles terres. Seulement, cette méthode, pratiquée à l’échelle industrielle, génère une très grande pollution. En 2015, deux millions d’hectares sont ainsi partis en fumée, principalement sur Kalimantan (île de Bornéo), et Sumatra. Ce feu de forêt gigantesque a dégagé dans l’atmosphère 1,6 million de tonnes de CO2[41].

En comparaison de la période 2000-2013, l'Indonésie a perdu en moyenne 62 % de forêts de plus chaque année entre 2014 et 2016[42] Après la décision de la Chine de cesser d’être la « poubelle du monde » en important les déchets plastiques des pays occidentaux, les importations de déchets plastiques en Indonésie ont augmenté de 56 % en 2018[43]

Histoire

Le , Soekarno et Hatta, proclament l’indépendance de l'Indonésie, jusqu'alors appelée Indes orientales néerlandaises. Après quatre années de conflit armé et diplomatique que les Indonésiens appellent Revolusi, les Pays-Bas reconnaissent l'indépendance de l'Indonésie le , à l'exception de la Nouvelle-Guinée occidentale, dont le statut sera discuté ultérieurement.

Préhistoire

Des restes fossilisés d’Homo erectus, connus sous le nom d'homme de Java, suggèrent que l'archipel indonésien était peuplé il y a 2 millions d'années[44],[45],[46]. Sur l'île de Florès fut retrouvée une espèce supposée d'hominidés aujourd'hui disparus : l'Homme de Florès (Homo floresiensis).

À l'époque de la glaciation de Würm, le niveau des mers est plus bas qu'aujourd'hui et la partie occidentale de l'archipel indonésien, qui fait partie du plateau continental appelé "Sunda", est à cette époque reliée au continent asiatique. L'Indonésie est alors le lieu de passage des migrations qui, de 70 000 à 40 000 ans avant le présent, vont de l'Asie vers l'Australie. Plus tard, d'autres migrations ont lieu d'Australie vers ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Guinée, car les deux forment un plateau continental appelé "Sahul".

Les migrations de population de langues austronésiennes, qui forment la majorité de la population moderne, commencent vers 2000 av. J.-C. depuis Taïwan vers les Philippines. Vers 1500 av. J.-C., d'autres migrations austronésiennes commencent vers l'Indonésie et le Pacifique[47].

Premiers royaumes

La navigation et le commerce façonnèrent l'histoire de l'Indonésie (bas-relief à Borobudur réalisé aux alentours de l'an 800).

La position stratégique de l'Indonésie comme carrefour maritime favorise les liens entre les îles et le commerce avec l'Inde et la Chine[48]. Au Ier siècle de notre ère, l'ouest de l'Indonésie fait partie d'un réseau d'états portuaires qui commercent entre eux et avec l'Inde et la Chine. C'est ainsi que le clou de girofle, apporté en Inde par des commerçants de l'archipel indonésien et de là, acheminé au Moyen-Orient, est connu dès l'Antiquité. Le centre de réseau est alors le royaume du Fou-nan, situé dans le sud de l'actuel Viêt Nam. Le déclin du Fou-nan déplace le centre de ce réseau vers le sud de Sumatra. Au VIIe siècle, la cité de Sriwijaya connaît un essor important grâce à son contrôle du commerce maritime dans le détroit de Malacca[49],[50]. Le commerce a depuis cette époque fondamentalement façonné l'histoire indonésienne[51],[52].

Dans le centre de Java, des conditions idéales pour l'agriculture et la maîtrise de la technique des rizières dès le VIIIe siècle permettent le développement d'une riziculture prospère[53]. Entre les VIIIe et Xe siècles, les souverains du centre de Java, dont les plus connus sont les dynasties Sailendra, bouddhiste, et Sanjaya, hindouiste, parviennent à la fois à respecter l'autonomie des villages et à construire de grands monuments religieux comme le temple bouddhiste de Borobudur et le complexe religieux hindouiste de Prambanan. On est dans ce que l'on appelle la « période classique indonésienne ».

À la fin du Xe siècle, le centre du pouvoir s'est déplacé du centre à l'est de Java. Là aussi, une agriculture prospère fait de l'île le grenier à riz de l'archipel, assurant la puissance des royaumes successifs de Kediri, Singasari et finalement Majapahit, fondé à la fin du XIIIe siècle. Sous le règne de Hayam Wuruk (règne 1350-89), ce dernier est la puissance dominante de l'archipel. Cette période est souvent mentionnée comme étant « l'âge d'or » de Java[54].

Royaumes musulmans

Les marchands musulmans de Perse, d'Inde et de Chine abordent dans les ports de l'archipel indonésien. Sans doute au XIIIe siècle, des princes du nord de Sumatra se convertissent à l'islam, désireux de s'intégrer dans ce réseau commercial[55]. Majapahit commerçait avec des royaumes musulmans indiens, comme celui de Gaur. Des tombes musulmanes datées du XIVe siècle, situées dans un cimetière sur le site de Trowulan et portant un symbole du royaume hindou-bouddhique de Majapahit surnommé "Soleil de Mahapahit", suggèrent que des personnages importants du royaume, sans doute membres de la famille royale, se convertissent à l'islam. L'essor du commerce à l'intérieur même de l'archipel se traduit par la diffusion de l'islam[56]. Les XVe et XVIe siècles voient ainsi l'essor des États côtiers musulmans, dont le plus prospère est Malacca sur la péninsule Malaise, qui devient le plus grand port d'Asie du Sud-Est. À Java, les principautés de la côte nord, le Pasisir, certaines fondées par des Chinois musulmans, s'affranchissent peu à peu de leurs suzerains hindou-bouddhiques de Majapahit. Le plus puissant d'entre eux est Demak.

À la fin du XVIe siècle, une nouvelle puissance du centre de Java, le royaume de Mataram, entreprend la conquête de ces cités portuaires musulmanes. Il oblige les cités côtières à détruire leur flotte et interdit le commerce maritime. Ce royaume se proclame l'héritier de Majapahit[56]. Sous Mataram s'épanouit une culture de cour dont les références continuent d'être les modèles représentés par les grandes épopées indiennes du Mahabharata et du Ramayana. Dans la partie orientale de Java, la principauté de Blambangan échappe au contrôle de Mataram et est vassale de Bali. Ces princes, hindouistes, seront contraints en 1770 de se convertir à l'islam par les Hollandais, soucieux de soustraire l'est de Java à l'influence balinaise[57]. Au XVIIe siècle, dans le nord de Sumatra, sous le règne d'Iskandar Muda, le sultanat d'Aceh entreprend la conquête des régions côtières de l'île, aussi bien de l'est sur le détroit de Malacca, que de l'ouest sur l'océan Indien. Dans l'est de l'archipel, sous le sultan Hasanuddin, le royaume de Gowa, dont les souverains se sont convertis à l'islam en 1605, soumet l'une après l'autre chaque principauté du sud de Sulawesi.

Déclin des royaumes indonésiens et essor de la puissance néerlandaise

Batavia, Indes orientales néerlandaises, 1661.

Les Portugais, qui ont pris Goa en Inde en 1510, conquièrent Malacca en 1511. Ils sont dirigés par Francisco Serrão et cherchent à monopoliser les sources de noix de muscade, de clou de girofle et de cubèbe dans les Moluques[58]. Ils signent dans le port de Kalapa un traité de paix avec le royaume sundanais de Pajajaran[59],[60]. S'appuyant sur leur base de Malacca, ils passent des alliances avec les princes moluquois et établissent des postes de commerce, des forts et des missions dans les Moluques, principalement sur Ambon, Ternate et les îles Solor. En 1575, ils sont expulsés du sultanat de Ternate.

En 1596, l'explorateur néerlandais Cornelis de Houtman parvient avec une flottille à Sumatra et Banten. Alors que les chroniques orangistes font d'emblée de cette expédition le début de l'aventure hollandaise en Indonésie, les sources malaise et javanaise ne font pratiquement pas mention de cette rencontre qui offre peu d'intérêt de leur côté, ce qui souligne la vision européocentriste de ces expéditions[61]. En 1602, le parlement néerlandais donne à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) le monopole des activités commerciales et coloniales en Indonésie, prenant ainsi à revers le pouvoir hispanique de Philippe II d'Espagne sur son côté asiatique. À partir de 1605, ils expulsent les Portugais d'Ambon, des Moluques du Nord et des îles Banda[62]. Les Portugais restent établis au Timor oriental mais laissent aux Moluques une certaine influence culturelle (langue, arts). En 1619, la VOC conquiert la ville de Jakarta, à l'ouest de Java, où ils fondent la ville de Batavia (aujourd'hui Jakarta). La Compagnie prend le contrôle de la politique javanaise et combat le sultanat de Mataram et le sultanat de Banten. Elle parvient, contrairement aux Portugais, à contrôler le commerce d'épices dans l'archipel. Elle utilisa la division des petits royaumes javanais pour s'établir de manière permanente dans ce qui devint l'une des plus riches possessions coloniales du monde[63].

Dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, après la mort du Sultan Agung, Mataram est miné par les guerres de succession et doit céder petit à petit des territoires aux Hollandais. Ceux-ci défont Gowa en 1664 et contrôlent désormais l'est de l'archipel. À la fin du XVIIIe siècle, la VOC contrôle également toute la côte nord de Java.

Fabrique de thé à Batavia dans les années 1860.

En 1800, la VOC est dissoute pour banqueroute. De 1808 à 1811, Herman Willem Daendels devient gouverneur-général des Indes orientales néerlandaises, nommé par Louis Bonaparte, roi des Pays-Bas, et réforme l'administration coloniale. En 1811, les Britanniques occupent les Indes néerlandaises, presque pacifiquement, car les militaires néerlandais sur place, refusent la domination française du royaume des Pays-Bas, et l'Europe des Bonaparte. Le britannique Thomas Stamford Raffles devient lieutenant-gouverneur de Java de 1811 à 1814. En 1824, par le traité de Londres entre les Britanniques et les Néerlandais, le contrôle des territoires revendiqué au sud de Singapour revient aux Néerlandais. Le monde malais se retrouve divisé en deux.

Entre 1825 et 1830, la guerre de Java met aux prises le gouvernement colonial avec une partie de l'aristocratie javanaise, dirigée par le prince Diponegoro. Celle-ci prend fin grâce à l'arrestation de Diponegoro. Les Hollandais peuvent alors mettre en place le cultuurstelsel, un système d'agriculture forcée orienté vers les cultures commerciales. Ce système enrichit considérablement les Pays-Bas. Les paysans indonésiens sont alors obligés, 60 jours par an, de travailler pour le gouvernement. Le système sera aboli en 1870. En 1901, les Néerlandais lancent ce qu'ils nomment la politique éthique. Elle inclut des réformes politiques mineures et l'éducation des populations indigènes.

La paix à Java permet également aux Hollandais de soumettre progressivement les différents États princiers du reste de l'archipel, à Sumatra, dont notamment le sultanat d'Aceh, mais aussi à Bornéo et dans les Petites îles de la Sonde. En 1908, la fin de la conquête de Bali et de la guerre d'Aceh parachève la formation des Indes néerlandaises.

Contrairement aux autres puissances coloniales, les Néerlandais ont peu laissé d'héritage linguistique dans leur colonie, au point qu'actuellement pas un Indonésien sur dix mille ne pratique le néerlandais. Cependant certains mots néerlandais sont passés dans la langue indonésienne (comme « wortel » : carotte, du néerlandais wortel, ou « koran » : journal, du néerlandais krant).

Mouvement national

On considère que la création, cette même année, du Budi Utomo par de jeunes nobles javanais marque le début du mouvement national indonésien. Un « Serment de la Jeunesse » est prononcé en 1928, émettant le vœu de créer une patrie indonésienne. Le débarquement en 1942 des Japonais dans les Indes orientales néerlandaises en pleine Seconde Guerre mondiale est accueilli par la majorité du mouvement nationaliste avec l'espoir d'obtenir l'indépendance.

Deuxième Guerre mondiale

Le 8 décembre 1941, le Japon, état faisant partie de l’Axe, envahit l’Indonésie alors que les Pays-Bas sont envahis par l’Allemagne. La politique d’occupation du Japon oblige d’après un rapport tardif de l’ONU à 4 millions d’indigènes d’être employés dans des travaux forcés comme le chemin de fer de la mort. Quant aux colons néerlandais, métis ou autre ressortissants occidentaux, ils furent déportés dans des camps où le taux de mortalité était de 25 %. À la fin de la guerre, 10 % des 350 000 occidentaux (principalement néerlandais) moururent.

« Révolution »

Soekarno, le premier président de l'Indonésie.

Durant la plus grande partie de la période coloniale, le contrôle néerlandais était réduit. C'est seulement au début du XXe siècle que la domination néerlandaise s'étendit dans les frontières actuelles de l'Indonésie. L'invasion du territoire puis son occupation par les Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, dont les pertes humaines sont estimées à quatre millions de morts, mit fin à cette domination et encouragea le mouvement pour l'indépendance de l'Indonésie autrefois étouffé[64],[65]. Deux jours après la capitulation du Japon, le , Soekarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance du pays et deviennent respectivement le premier président et le premier vice-président du pays. Les Pays-Bas tentent alors de rétablir leur pouvoir provoquant une lutte diplomatique, un conflit armé et une révolution sociale appelée Revolusi. Cette période s'achève le avec la création de la république des États-Unis d'Indonésie, les Pays-Bas reconnaissent l'indépendance partielle du pays. Le , le gouvernement proclame le retour à l'état unitaire. La Nouvelle-Guinée occidentale ne sera incorporée à la nouvelle république d'Indonésie qu'en 1962 à la signature de l'accord de New York[66],[67].

Période Soekarno

Les années 1950 sont marquées par de nombreuses rébellions séparatistes : Darul Islam pour la création d'un état islamique en Indonésie, la constitution de la République des Moluques du Sud, les mouvements de la Permesta à Sulawesi du Nord et du PRRI à Sumatra occidental. En 1955 se tiennent les premières élections parlementaires. En 1957, Soekarno dissout l'assemblée constituante issue des élections de 1955 et établit la « démocratie dirigée ». En 1955 se tient également la conférence de Bandung. L'Indonésie est un des plus fervents défenseurs du principe de non-alignement et d'indépendance du tiers monde. Soekarno est obligé de composer avec deux formations importantes dans les pays : les forces militaires et le parti communiste indonésien (PKI)[68]. Au cours des années 1960 Soekarno infléchit sa politique vers le communisme en instituant le principe du Nasakom.

Soeharto prend le pouvoir en 1966 et le garde plus de 30 ans.

Période Soeharto

Dans les années 1960, les tensions montent dans la population, et plus encore dans l'armée entre conservateurs et procommunistes. Le 1er octobre au matin, un officier de la garde présidentielle, le lieutenant-colonel Oentoeng, annonce qu'un complot fomenté par l'armée contre Soekarno a été déjoué. La nuit précédente, six des principaux généraux de l'armée de terre indonésienne ont été tués sur la base aérienne de Halim. Le général Soeharto, qui commande le corps du Kostrad (en), organise la répression contre ce que l'Armée de terre va s'empresser d'appeler GErakan September TigAPUluh, c'est-à-dire le « Mouvement du 30 septembre 1965 » (sur lequel est créé l'acronyme évocateur de Gestapu). Soeharto ordonne la dissolution du PKI, que l'armée accuse d'avoir organisé la tentative de coup d'État[69],[70],[71]. Rapidement le parti communiste est interdit et les militants et sympathisants communistes massacrés de façon systématique. Le nombre de victimes des massacres qui s'ensuivent est estimé entre 500 000 et 3 millions de personnes[72],[73].

En , Soeharto force Soekarno, dont la force politique est affaiblie à lui transférer le pouvoir. Celui-ci est nommé officiellement président en avec le soutien du gouvernement américain[74],[75],[76]. Pendant les trente années suivantes, Soeharto exerce un pouvoir dictatorial. En décembre 1975, l'Indonésie envahit et annexe l'ancienne colonie portugaise du Timor oriental, soumettant la population locale à une terrible répression.

Construction démocratique

Susilo Bambang Yudhoyono.

En 1997 et 1998, l'Indonésie est le pays le plus touché par la crise économique asiatique[77]. Comme les autres pays asiatiques, l'Indonésie fait face à un afflux massif de capitaux étrangers[78] qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays[79].

La dévaluation de la roupie indonésienne, est alors suivie de celle du ringgit malais puis du peso philippin et des monnaies de Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong, avec la fin au système de change fixe ou quasi-fixe qui régnait depuis des décennies dans ces pays.

Le mécontentement populaire s'amplifie et mène aux émeutes de Jakarta de mai 1998[80],[81]. Soeharto démissionne et son vice-président, Bacharuddin Jusuf Habibie, devient président.

En août 1999 se tient à Timor oriental un référendum proposant à la population du territoire une autonomie régionale dans le cadre d'un maintien dans la République d'Indonésie. Près de 80 % des votes refusent la proposition. Après 25 ans d'occupation militaire par l'Indonésie qui fut marquée par la condamnation par la communauté internationale de la répression brutale qui y sévissait[82],[83], les Timorais de l'Est expriment leur souhait d'un détachement de l'Indonésie. Cette même année se tiennent les premières élections démocratiques d'Indonésie depuis 1955. Celles-ci voient la victoire d'Abdurrahman Wahid, destitué en 2001. Sa vice-présidente, Megawati Sukarnoputri, la fille de Soekarno, prend alors la présidence.

Depuis 2000, l'Indonésie fait face à une vague d'attentats terroristes islamistes dont l'attentat de la Bourse de Jakarta en 2000 et celui de Bali en 2002. En 2004, grâce à un amendement de la constitution, se tient la première élection présidentielle au suffrage direct. Susilo Bambang Yudhoyono est élu président.

Le pays peine à se défaire de la corruption institutionnalisée qui prévalait sous le dictateur Soeharto et connaît encore de nombreuses affaires de corruption impliquant aussi bien les milieux d’affaires que les autorités[84].

Démographie

Données synthétiques

La population de l'Indonésie est estimée à plus de 275 millions d'habitants en 2021[2]. L'Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé du monde après la Chine, l'Inde et les États-Unis[85]. Il s'agit de la 3e démocratie en nombre d'habitants[86]. En 2012, 141 millions de personnes vivaient sur Java, l'île la plus peuplée du monde[18],[87]. En 2016, 25,4 % de la population était âgée de moins de 15 ans[2]. L'indicateur de fécondité est de 2,4 enfants par femme de 15 à 49 ans (2017)[88].

Sur la base de l'auto-déclaration, le recensement de 2010 dénombre plus de 1 100 groupes ethniques en Indonésie[89]. Les linguistes dénombrent plus de 700 langues[90]. Le groupe le plus nombreux sont les Javanais, qui représente 40 % de la population totale. Certains auteurs les décrivent comme politiquement et culturellement dominants[2],[91]. Viennent ensuite les Sundanais (16 %), les Malais (4 %) et les Batak (4 %). Il existe un sentiment national indonésien qui cohabite avec des identités régionales[92]. Les dernières années du régime Soeharto et les premières années qui ont suivi sa démission en 1998 ont été marquées par des violences inter-religieuses et inter-ethniques. Ces dernières sont dues à l'installation dans certaines régions de populations originaires d'autres régions, soit de manière individuelles (comme les « BBM », Bugis, Buton et Makassar originaires de Sulawesi et établis aux Moluques), soit dans le cadre du programme de transmigrasi du gouvernement, dans le cas des Madurais de Kalimantan occidental[93],[94],[95]. Les Chinois sont souvent décrits comme une minorité très influente[96]. Ils passent pour contrôler la majorité des commerces privés et de la richesse du pays[97],[98]. Cette perception provoque un fort ressentiment envers eux et même des violences anti-chinoises[99],[100],[101],[102]. L'économiste indonésien George Aditjondro a démonté ce mythe[103].

Le naturaliste britannique Alfred Russel Wallace avait noté la présence de « deux races très fortement contrastées [habitant] l’Archipel - les Malais [dans] la moitié occidentale […] et les Papous [en] Nouvelle-Guinée [dans] les îles adjacentes. Entre [les deux], on trouve des tribus qui sont aussi intermédiaires dans leurs caractéristiques principales »[104]. Aujourd’hui dans le monde scientifique, on ne parle plus de « race » à propos des humains mais de « phénotype ». Ainsi, des généticiens peuvent écrire que « phénotypiquement, les groupes dans l’ouest sont similaires à leurs voisins d’Asie du Sud-Est continentale, que les groupes orientaux près de la Nouvelle-Guinée sont similaires aux Mélanésiens et que les populations entre les deux ont une apparence intermédiaire »[105]. Ces mêmes généticiens, associés à d'autres, proposent un modèle de peuplement de l’archipel indonésien par Homo sapiens en quatre phases[106]. La première est l’arrivée d’H. sapiens il y a au moins quarante-six mille ans. La deuxième est constituée de migrations de chasseurs-cueilleurs depuis l’Asie continentale au début de l’Holocène il y a moins de onze mille ans, qui ont laissé des témoignages d’une culture du Hoabinhien à Sumatra. La troisième est l’arrivée d’agriculteurs de langue austronésienne venus du nord il y a environ trois mille ans. Enfin, la dernière phase concerne les mouvements liés aux échanges commerciaux, qui commencent sans doute dès le IVe siècle avant notre ̠ère avec l'Inde, et plus tard avec la Chine.

Religions

La liberté de religion est énoncée dans la constitution indonésienne[107]. L'État reconnaît officiellement six religions : l'islam, le protestantisme, le catholicisme, l'hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme[108]. En 2010, 87,2 % de la population se déclarait musulmane[2], ce qui fait de l'Indonésie le pays du monde comptant le plus de musulmans[109]. Cette même année, 7 % de la population se déclare protestante, 2,9 % catholique, 1,7 % hindouiste, 0,9 % autre (dont bouddhiste et confucianiste) et 0,4 % sans religion[2]. L'hindouisme est particulièrement présent sur l'île de Bali[110]. La plupart des bouddhistes d'aujourd'hui sont des Indonésiens d'origine chinoise[111],[112]. Si l'hindouisme et le bouddhisme sont aujourd'hui deux religions minoritaires en Indonésie, elles ont eu beaucoup d'influence dans le passé et ont défini des aspects de la culture du pays[112]. L'islam est arrivé en Indonésie avec des marchands musulmans d'origine arabe, indienne et chinoise[113]. Il s'est lentement diffusé en suivant les routes commerciales[114]. Au terme de trois siècles, il était devenu la religion dominante dans l'archipel[114]. La religion catholique romaine a été importée par les premiers colons et les missionnaires portugais[115]. Le protestantisme a lui été apporté par les missionnaires luthériens et calvinistes néerlandais lors de la période coloniale[116],[117],[118]. L'islam d'Indonésie est sunnite, ce qui est un des éléments de compréhension - parmi d'autres, se reporter au paragraphe Politique étrangère ci-dessous - de l'alliance avec l'Égypte, l'Arabie saoudite et l'Otan. En Indonésie, la religion est souvent pratiquée de manière syncrétique, influencée par les coutumes et les croyances locales, citons par exemple la fête chiite du Tabuik en pays Minangkabaus dans les deux provinces voisines de Sumatra occidental et Bengkulu, le christianisme chez les Bataks, et l'hindou-bouddhisme aux abords du mont Bromo[119],[120],[121],[122].

Langues

La langue officielle de l'Indonésie est l'indonésien (bahasa indonesia)[123]. Elle est enseignée dans les écoles et parlée par presque tous les Indonésiens. C'est la langue utilisée dans le commerce, la politique, les médias nationaux, l'école et les universités. C'est une forme du malais, un groupe de langues très proches les unes des autres au point de permettre une certaine intercompréhension. La norme officielle pour l'indonésien est le malais de Riau. En réalité, l'indonésien a adopté de nombreux mots de différentes langues régionales, notamment du javanais mais aussi du soundanais.

Le malais était la lingua franca dans l'archipel indonésien, comme en témoignent les Européens qui arrivent dans la région au début du XVIe siècle, notamment l'Italien Antonio Pigafetta, qui accompagnait Magellan dans son périple. Le malais était la langue que les Hollandais utilisaient pour s'adresser aux indigènes. C'était aussi une des langues de l'administration. L'indonésien est toutefois distinct de ce malais véhiculaire. Il a été promu par les nationalistes dans les années 1920 et a été déclaré langue officielle en 1945.

L'indonésien se caractérise en fait par une diglossie dans laquelle on peut distinguer un niveau formel, que certains linguistes appellent « élevé », et un niveau informel, qualifié de « bas »[124]. Dans les situations de la vie courante, c'est le niveau informel qui est utilisé, mais il est déconseillé aux étrangers d'y recourir s'ils ne maîtrisent pas les deux niveaux de langues, car des impairs peuvent être commis. En outre, socialement, la difficulté est de comprendre à partir de quel moment on peut passer du registre formel à l'informel.

Par ailleurs, la plupart des Indonésiens parlent également l'une des langues parmi les plusieurs centaines de langues locales (bahasa daerah) existantes, souvent comme langue maternelle. Parmi ces langues, la plus parlée est le javanais, suivie par le sundanais[2]. En Nouvelle-Guinée, il existe, en plus de ces langues, 500 langues papoues ou austronésiennes parlées. Après la période coloniale, des Indonésiens parlent encore aujourd'hui le néerlandais (30 000 locuteurs en 2007, souvent très partiels, et qui ne connaissent que quelques mots, souvent âgés de plus de 65 ans). Deux créoles néerlandais presque éteints se sont également formés sur l'archipel : le petjo (ou pecok) et le javindo (en). Le Néerlandais est aussi présent chez des citoyens Néerlandais qui vivent en Indonésie, et qui ne sont pas des descendants de Néerlandais qui vivaient en Indonésie avant 1949: ce sont surtout des commerçants, ou des hommes d'affaires, et autres, dont des coopérants, dont les contats de travail n'excèdent généralement pas 3 ou 5 ans de présence sur le territoire Indonésien, et les chiffres de ces ressortissants Néerlandais sont très fluctuants, et changent d'une année à une autre.

L'Anglais est de nos jours une langue bien plus courante que le Néerlandais, et il est estimé que au moins 1 % des Indonésiens maîtrisent l'Anglais en seconde langue, en 2018, ce qui fait plus de 2 millions de locuteurs en langue seconde de l'Anglais. L'Anglais est une langue très utile pour les secteurs du tourisme, et du commerce.

En tout, il existe 742 langues différentes en Indonésie dont certaines sont éteintes ou en voie de disparition[125].

Société

Fêtes et jours fériés

Les jours fériés en Indonésie, en dehors de la fête de l'Indépendance, reflètent la diversité religieuse et culturelle du pays et le respect des coutumes de celles-ci, indépendamment de la taille de la population concernée.

Fêtes et jours fériés en 2009
DateNom
Jour de l'an
20 janvierSatu Mouharram (premier jour du mois de Muharram, nouvel an musulman)
26 janvierImlek (nouvel an chinois)
9 marsMaulud (naissance de Mahomet)
18 marsNyepi (jour du Silence hindouiste)
10 avrilVendredi saint
2 maiWaisak (jour de l'Éveil du Bouddha)
21 maiAscension
20 juilletIsra Mi'raj (ascension de Mahomet)
17 août Fête de l'Indépendance
21 septembreIdul Fitri (fin du Ramadan)
28 novembreIdul Adha (fête du Sacrifice)
25-26 décembreNoël
29 décembreMuharram (premier jour du mois de Muharram, nouvel an musulman)
Note : la date du nouvel an chinois est calculée sur le calendrier chinois, celles du Nyepi hindouiste et du Waisak sur le calendrier Saka et celles des fêtes musulmanes sur le calendrier musulman, distincts du calendrier grégorien. Elles varient donc d'une année sur l'autre.

Système éducatif

Écolier indonésien en uniforme.

Il n'y a pas de crèches publiques en Indonésie. Divers systèmes d'éducation publique des jeunes enfants existent en Indonésie dont des écoles maternelles (taman kanak-kanak) qui accueillent les enfants qui ont entre 4 et 6 ans[126]. L'école primaire (sekolah dasar) commence à l'âge de 7 ans et dure 6 ans. Les cours ont généralement lieu le matin. À l'école primaire succède un premier cycle secondaire de 3 ans dans les sekolah menengah pertama. L'instruction est obligatoire jusqu'à la fin de ce premier cycle[127]. Le deuxième cycle en sekolah menengah atas, également d'une durée de 3 ans, s'atteint après le passage d'un examen. Les élèves peuvent y suivre différents cursus : cours préparatoires pour l'université, formation professionnelle ou formation d'instituteur.

Avant le début de la crise économique asiatique, le taux de scolarisation dans les écoles primaires était de 90 % mais il a chuté depuis[128]. L'école a beau être obligatoire, elle engendre des frais pour les familles (l'uniforme entre autres), ce qui empêche les plus pauvres d'y accéder[129]. Moins de la moitié des jeunes Indonésiens accèdent au cycle secondaire[129]. L'accès à l'université, publique ou privé, nécessite le passage d'un examen difficile[128]. Peu d'Indonésiens y accèdent. Les femmes représentent environ la moitié de la population universitaire[128]. Les frais de scolarité étant très élevés, celles-ci sont globalement concentrées sur Java[129].

Les cours de religion (agama) sont obligatoires dès l'école primaire. Ils correspondent à la religion de chacun, les musulmans étudiant par exemple l'islam et la langue arabe[128]. Les écoles privées, dépendant généralement de mosquées ou d'églises, sont très prisées bien que chères, car le niveau d'enseignement y est plus élevé[129].

En 2006, 17,2 % du budget de l'état était considéré à l'éducation, ce qui est moins que ce qui est stipulé par la Constitution (20 %)[127],[130]. Le taux d'alphabétisation du pays est de 87,9 %[2]. Si l'école est obligatoire en Indonésie, le travail des enfants existe encore dans le pays (avec près de 700 000 enfants domestiques à Jakarta)[131].

Santé

Dans les grandes villes indonésiennes, il y a généralement des hôpitaux et des centres de soin publics ainsi que des cliniques privées. Dans les endroits reculés, ce sont les puskesmas (de Pusat Kesehatan Masyarakat, ou Centre de Santé Populaire), qui accueillent les patients. L'accès aux soins est gratuit dans les centres publics mais pas les médicaments ou la nourriture durant la période des soins.

La qualité des soins dans le pays est dépendante de l'aide internationale. L’Organisation mondiale de la santé et le gouvernement ont mis en place une campagne de vaccination contre la tuberculose qui tue 175 000 personnes par an[132]. L'Indonésie est le deuxième pays d'Asie ayant le plus grand nombre de nouveaux cas de lèpre par an[133]. La propagation du SIDA y est actuellement très rapide[134]. Les problèmes d'eau potable et de qualité de l'air ont un effet très néfaste sur la santé[135]. Entre 2004 et 2007, des mesures importantes ont été mises en place contre la grippe aviaire.

Le tabagisme est très répandu en Indonésie et pèse commercialement pour 1,2 % du produit intérieur brut[136]. Les Indonésiens consacrent en moyenne 3,2 fois plus d'argent au tabac qu'aux dépenses de santé[136], entre autres pour l'achat des cigarettes locales : les kreteks aromatisés au clou de girofle.

La médecine traditionnelle a encore une place prépondérante dans la société indonésienne. La mortalité infantile est élevée dans l'archipel (39/1000) même si une politique de formation de sages-femmes a été mise en place[132]. L'espérance de vie en Indonésie est de 63 ans[132].

Homosexualité

L'homosexualité est passible de prison[137].

Arts et culture

Détail du temple de Borobudur.

Les différents groupes ethniques d'Indonésie possèdent chacun une riche tradition. Le régime de Soeharto s'est efforcé de construire des « cultures régionales » (kebudayaan daerah) sur la base des provinces[138]. Cette action créait des artifices comme la « culture du Java oriental », la « culture du Kalimantan oriental » ou la « culture du Sulawesi du Nord », sans tenir compte d'une réalité culturelle plus complexe. En effet, une même province peut abriter différentes cultures traditionnelles, comme au Java oriental, où on peut au moins distinguer, si l'on se limite au critère linguistique, une culture de Banten, une culture betawi (Jakartanais « autochtones »), une culture sundanaise et une culture de Cirebon. Inversement, une même culture peut couvrir plus d'une province, comme la culture malaise, qu'on trouve dans les provinces de Sumatra du Nord, Riau et Jambi à Sumatra ainsi qu'à Kalimantan occidental et du Sud à Bornéo.

Depuis la démission de Soeharto en 1998, diverses régions d'Indonésie essaient de promouvoir leur culture traditionnelle, en ne prenant plus comme référence le cadre administratif mais tout simplement le nom de la suku ethnie »). Il existe ainsi maintenant des organisations comme l'Institut de la culture minahasa, nom dans lequel se reconnaît un groupe de populations de la province de Sulawesi du Nord.

Architecture

L'architecture indonésienne, à l'instar des autres aspects de la culture indonésienne, a emprunté à de nombreuses sources : indienne puis chinoise et arabe et enfin européenne, tout en gardant ses caractéristiques propres. À Java, l'architecture religieuse s'est développée dès le VIIIe siècle, laissant des monuments, imposants témoignages du passé, comme Borobudur (temple bouddhiste) ou Prambanan (complexe de temples hindouistes)[139].

C'est à partir du XVe siècle que les mosquées sont apparues et se sont répandues dans le pays[140]. Il existe également en Indonésie, et particulièrement sur Java, de nombreux palais royaux (kraton) ou princiers (puro ou dalem)[141]. L'architecture coloniale se développe à partir du XVIe siècle[142].

Certaines architectures sont néanmoins traditionnelles et n'ont été que peu influencées par l'extérieur : chez les Bataks, les Minangkabaus, les Dayaks, les Torajas ou encore les Danis.

Aujourd'hui, le modernisme architectural a fait son entrée en Indonésie. Il fut introduit par Soekarno, ingénieur civil de formation, qui approuva et lança de grands projets architecturaux comme la mosquée Istiqlal, le stade Gelora-Bung-Karno ou le Monumen Nasional[143].

Artisanat

L'artisanat, à l'instar de l'art indonésien, reflète la diversité du pays. Certains auteurs distinguent les trois catégories suivantes[144] :

  • l'artisanat issu d'un art tribal dans lequel les ouvrages ont une dimension religieuse ;
  • l'artisanat de Java et Bali, mélange d'art bouddhique et d'art hindouiste ;
  • l'artisanat influencé par l'islam, qui a beaucoup influencé les arts locaux mais qui reste moins important étant donné que les représentations humaines et animales y sont interdites.

Il est plus simple de parler d'un artisanat traditionnel dans lequel les gens produisent les objets nécessaires à leur vie quotidienne, matérielle et spirituelle.

Un kriss et son étui.

La plupart des œuvres ont aujourd'hui perdu leur dimension spirituelle au profit d'une dimension économique et touristique[144].

Garuda balinais en bois.

La forme artisanale la plus répandue d'Indonésie est celle du textile : l’ikat (tissage d'étoffes avec des motifs originaire de Nusa Tenggara mais répandu dans tout l'archipel), le songket (étoffe de soie entremêlées de fils d'or et d'argent), le tapis de Lampung ou encore le fameux batik (dessin avec de la cire et de la teinture sur les étoffes) javanais. La poterie indonésienne est brute et naïve sur Lombok, très influencée par la céramique chinoise dans la région de Singkawang. Elle très influencée par l'Occident et vernie sur Bali. La vannerie est très développée sur Lombok et chez les Dayaks avec des techniques de tissage du rotin traditionnelles. Les Torajas pratiquent le travail des perles alors que chez les Dayaks et sur Lombok, on travaille les cauris, petits coquillages de grande valeur.

La sculpture sur bois est également très répandue en Indonésie[144]. Ces sculptures avaient originellement pour but de protéger les maisons contre les mauvais esprits. Cette fonction est toujours présente. À Java par exemple, il existe un couple de figurines en bois, les loro blonyo, qu'on expose lors d'un mariage à l'écart des mariés pour attirer sur eux les esprits malfaisants, ou à l'entrée d'une maison pour accueillir les visiteurs. À Nias, Sumba, dans le pays toraja et dans les villages ngaju et dusun à Kalimantan, les statues de bois représentant les ancêtres participent encore pleinement à la vie religieuse des communautés[144]. Sur de nombreuses îles, des objets utilitaires sont sculptés en bois : des récipients en bambou à Sulawesi ou des bols en bois laqué à Sumatra par exemple. À Bali et Java en particulier, la fabrication de meubles ornés est très développée, notamment les meubles en teck (jati), très recherchés. Les masques en bois sculptés sont très fréquemment utilisés lors de rites communautaires ou dans le théâtre.

Le travail du bronze en Indonésie a été introduit par la culture Dong Son (VIIIe-IIIe siècle av. J.-C.])[144]. L'apparition du travail du fer est plus tardif, en partie en raison de la rareté du minerai local, essentiellement d'origine météorique. À Java et dans les autres îles de l'ouest de l'archipel, on fabrique des kriss, dagues d'apparat à la lame droite ou sinueuse richement travaillées. La région d'Aceh est spécialisée dans la bijouterie, surtout dans le travail de l'or. À Bali, les bijoux sont davantage en argent. Le quartier de Kotagede à Yogyakarta, à Java, est spécialisé dans la création d'argenterie et principalement, d'argenterie de table.

Cinéma

Le réalisateur indonésien Nurman Hakim (g.) au festival du film asiatique de Vesoul en 2009.

Le premier film réalisé en Indonésie était un film muet, Loetoeng Kasaroeng, réalisé en 1926 par les réalisateurs néerlandais G. Kruger et L. Heuveldorp[145]. Il fut tourné à Bandung avec des acteurs locaux. Depuis lors, des centaines de films ont été produits par l'Indonésie[146]. Durant l'occupation japonaise, l'industrie cinématographique indonésienne a été réquisitionné comme outil de propagande. Le gouvernement de Soekarno, le cinéma était utilisé pour diffuser des messages nationalistes et anti-Occident. L'importation de films étrangers était illégale. Durant l'ère Soeharto, la censure régissait la diffusion d'œuvres cinématographiques[147].

Dans les années 1980, le cinéma indonésien connaît son âge d'or avec entre autres le succès des comédies de la Warkop. Le début de l'import de films étrangers dans les années 1990 fit perdre une partie de leur succès aux films locaux. Le nombre de films locaux produits passa de 115 en 1990 à 37 en 1993[148]. L'essor de la contrefaçon et de la télévision contribua également à ce déclin. Les films alors produits sont surtout des séries B pour adultes, des vidéofilms et des téléfilms.

Dans l'Indonésie post-Soeharto, le cinéma indépendant connaît un nouveau départ. Le premier vidéofilm d'animation indonésien, Beauty and Warrior, sort en 2002. En 1998, le festival international du film de Jakarta (JiFFest) voit le jour.

Il existe quelques complexes cinématographiques en Indonésie ainsi que de nombreuses salles indépendantes. Le film étranger le plus célèbre se passant en Indonésie est le film australien L'Année de tous les dangers de Peter Weir sorti en 1982.

Danse

Danseuse représentant Sītā dans le ballet du Ramayana dans le temple de Prambanan à Java.

Quand on parle de « danse indonésienne », il faut distinguer deux choses : les danses traditionnelles (religieuses, protocolaires, rituelles ou de cérémonies), qui sont propres à un groupe donné, et la danse au sens moderne, qui concerne l'ensemble de l'Indonésie.

Parmi les danses modernes, on trouve le dangdut et le poco-poco. À Bali comme à Java, les danses traditionnelles peuvent avoir une fonction religieuse mais aussi cérémonielle. Ainsi, le pendet balinais ou le bedhaya javanais ont une fonction spirituelle[149],[150], alors que le legong balinais ou le serimpi javanais ont un rôle cérémoniel[151],[152]. Les Minahasa du nord de Sulawesi pratiquent des danses en partie d'origine européenne comme le katrili ou quadrille et la polineis ou polonaise, résultat d'une influence qui remonte à l'époque de la colonisation de l'archipel[153].

À Java, on reconnaît quatre écoles de danses de cour : celles du kraton de Surakarta, du kraton de Yogyakarta, du Puro Mangkunegaran (cour princière « mineure » de Surakarta) et du Puro Pakualaman (cour mineure de Yogyakarta).

La danse est souvent mêlée au théâtre de marionnettes et à la musique dans les spectacles indonésiens[154].

Gastronomie

La gastronomie indonésienne n'existe pas en tant que telle, il s'agit plutôt d'un ensemble de gastronomies régionales. L'influence des cuisines étrangères a fait changer la cuisine indonésienne au fil du temps. C'est tout d'abord la cuisine indienne qui l'a influencée, puis la cuisine chinoise. Enfin, ce sont les cuisines espagnole et portugaise puis finalement néerlandaise qui l'ont influencée. Elle est assez proche de la cuisine malaisienne[155],[156].

Le riz compose la base de la cuisine indonésienne[157]. Parmi les préparations indonésiennes les plus connues, on trouve le saté, le rendang, le bakso ou encore les krupuk. De nombreux ingrédients locaux agrémentent la cuisine indonésienne : le lait de coco, le piment (sambal), la cacahuète (sauce saté), le soja (tofu et tempeh). Les fruits locaux y sont consommés tels quels ou préparés : le mangoustan, le ramboutan, le fruit du jacquier, le durian et la banane.

Les Indonésiens consomment peu de porc (babi) étant donné la prédominance de la religion musulmane dans le pays. Les plats avec du poulet (ayam), du canard (bebek), du bœuf (sapi) ou du poisson (ikan) sont, eux, très communs.

Théâtre

Wayang kulit côté spectateur.

Le théâtre indonésien traditionnel englobe les spectacles de danse scénarisée, le théâtre masqué balinais et plus généralement le wayang.

Le wayang est un spectacle de marionnettes traditionnelles. Le wayang kulit est un théâtre d'ombre avec des marionnettes plates en cuir. Il a un aspect rituel et dure plusieurs heures (initialement toute une nuit) lors d'évènements importants : fête du village, mariages[158],[159]… Il est surtout présent sur Java. Le wayang golek est un spectacle de marionnettes en bois vraisemblablement apparu vers le XVIIe siècle dans les royaumes musulmans certainement sous l'influence chinoise[160].

À la suite du processus de démocratisation, un théâtre à l'occidentale commence à se développer dans le pays.

Littérature et poésie

Le bissu Puang Matoa, qui a participé au spectacle de Bob Wilson, La Galigo.

De nombreux peuples d'Indonésie ont une littérature relativement ancienne.

Les Balinais et les Javanais ont une tradition commune au moins jusqu'au XVIe siècle[161]. Avant le XVe siècle, cette littérature est écrite dans une langue qu'on appelle vieux-javanais. Le texte le plus important de cette période est le Nagarakertagama, une épopée écrite par Mpu Prapanca en 1365 qui fait l'éloge du roi Hayam Wuruk de Majapahit. Au XVIe siècle, cette littérature s'écrit dans une langue qu'on appelle moyen-javanais[162]. Le principal texte de l'époque est le Pararaton, une chronique qui décline la généalogie des rois de Singasari et Majapahit[163].

À la fin du XVIIIe siècle, la conversion à l'islam du dernier prince hindou de Blambangan sous la pression des Hollandais sépare Bali de Java[164]. À cette époque, la langue javanaise a déjà sa forme moderne. Les quelque 70 années de paix relative qui sépare la fin des guerres de successions javanaises de la guerre de Java (1825-30) vont voir éclore dans les cours royales et princières un renouveau littéraire. Le monument littéraire de cette époque est la Serat Centhini, épopée mystique et paillarde de 200 000 vers écrite aux alentours de 1814 à la demande d'un prince de Surakarta[165].

Dans l'ouest de Java, les Sundanais possèdent une littérature dans leur propre langue[166]. Les Bugis et les Makassar du sud de Sulawesi ont une tradition littéraire surtout faite d'épopées, dont le célèbre La Galigo (littérature Bugis) mis en scène par Bob Wilson en 2004.

Dans l'ouest de l'archipel indonésien, l'essor de l'islam au XVe et au XVIe siècle se traduit par la floraison d'une littérature en malais d'inspiration religieuse, mais aussi héroïque. La poésie en malais s'est constituée autour de la forme du pantun[167].

L'auteur contemporain le plus connu d'Indonésie est certainement Pramoedya Ananta Toer qui a reçu en 1995 un prix Ramon-Magsaysay[168]. Parmi les écrivains indonésiens modernes connus internationalement, on peut citer Chairil Anwar (poète de l’Angkatan '45 ou « Génération 45 »), Taufiq Ismail (poète de l’Angkatan '66 ou « Génération 66 »), Mochtar Lubis (auteur de Twilight in Jakarta), Ayu Utami (auteur de Saman et lauréate d'un prix du Prince Claus), Dewi Lestari et Eka Kurniawan (journaliste et nouvelliste).

Musique

Gamelan traditionnel.

Il existe des centaines de formes différentes de musique en Indonésie. Celle-ci est souvent utilisée pour accompagner le théâtre et la danse. La forme de musique la plus emblématique d'Indonésie est le gamelan, un ensemble d'instruments de percussion métalliques, surtout présent sur Java[169].

L'arrivée des Portugais au XVIe siècle en Indonésie fut marquée par la diffusion de la musique keroncong[170]. Au milieu du XXe siècle, sous l'occupation néerlandaise, le tembang et le kacapi suling apparaissent en pays Sunda.

À Surakarta, dans les années 1920, le kroncong et le gamelan ont fusionné pour former le langgam Jawa[170]. Dans les années 1960, la culture musicale occidentale n'entre pas dans le pays et les cultures locales sont remises sur le devant de la scène. Gugum Gumbira modernise et popularise une musique locale, le jaipongan[171]. Dans les années 1970, influencé par la musique filmi apparaît le dangdut dont Elvy Sukaesih et Rhoma Irama sont les célèbres représentants[172].

Avec la démocratisation, les genres musicaux occidentaux se développent dans le pays et se mêlent avec la musique locale, on voit ainsi apparaître le hip-hop indonésien — Iwa K étant le premier et plus célèbre rappeur du pays — ou encore le jazz indonésien dans lequel le groupe Krakatau a inséré du gamelan[173]. Anggun est une des chanteuses les plus populaires du pays, la plupart de ses albums se classant régulièrement numéro 1 des ventes.

Le Heavy Metal est également très populaire en Indonésie (fait rare pour un pays à majorité musulmane) les sous-genre Death Metal, Grindcore et Groove Metal étant les plus appréciés par les metalleux Indonésiens, l'archipel compte environ 1500 groupes[réf. nécessaire].

Jeux

Les loisirs indonésiens, à la suite de l'ouverture du pays, sont comparables aux loisirs occidentaux : loisirs culturels, sport, jeux vidéo ou encore la musique.

Les jeux de société y ont néanmoins une part très importante. Hormis les échecs, le backgammon ou le mah-jong, l'Indonésie possèdent des jeux locaux dont le plus célèbre est le congklak, un jeu mancala. Il y a également en Indonésie une grande tradition de cerfs-volants (layang-layang).

L'industrie des paris est également très développée par exemple, lors des combats de coqs, même si ceux-ci sont bien souvent illégaux.

Sport

Maria Kristin Yulianti (en haut), médaille de bronze de badminton aux J.O. 2008.

Les sports sont populaires en Indonésie aussi bien au niveau de la participation que du nombre de spectateurs. Les deux sports les plus populaires en Indonésie sont le football et le badminton[174].

Les équipes de football sont financés par des entreprises et les sportifs y jouant travaillent dans les dites entreprises pour compléter leurs salaires[174]. La Fédération d'Indonésie de football a été fondée en 1930, pendant l'époque coloniale néerlandaise. Le football australien y est également pratiqué.

En badminton, les Indonésiens ont remporté de nombreux titres comme 13 Thomas Cups sur 24[174]. L'un des joueurs de badminton le plus célèbre du pays, Rudy Hartono, a remporté sept fois de suite le championnat All England. Le joueur indonésien Taufik Hidayat a remporté une médaille d'or aux JO en 2004, en simple monsieur. Il est considéré comme une légende en Indonésie.

D'autres sports classiques sont pratiqués en Indonésie, principalement le tennis (plusieurs trophées d'Asie remportés), le polo (pratiqué depuis l'époque coloniale) ou encore la course à pied[174]. Bali possède des spots de surf très prisés des surfeurs du monde entier.

Il y a de nombreux sports traditionnels encore pratiqués en Indonésie : l'art martial du Pencak-Silat, le sepak takraw, les courses de taureaux (les pacu jawi dans le Sumatra occidental ; les karapan sapi sur l'île de Madura) ou de canards volants (les pacu itiak dans le Sumatra occidental), les courses de bateau ou encore les concours de cerfs-volants[174].

Les événements sportifs en Indonésie sont organisés par le comité national des sports appelé Comité national des sports d'Indonésie (ou KONI). Le comité a décidé, avec l'appui du gouvernement une Journée nationale des sports le 9 septembre[174]. Des jeux nationaux, les Pekan Olahraga Nasional ont lieu tous les quatre ans. Le pays a organisé à deux reprises les Jeux asiatiques : la 4eédition, en 1962 à Jakarta, et le 18e édition, en 2018, à Jakarta et à Palembang.

Indonésie aux Jeux olympiques
Sport Total
Badminton 6 6 6 18
Haltérophilie 0 2 4 6
Tir à l'arc 0 0 1 1
Total 6 8 11 25

Médias et communication

La liberté de la presse dans le pays s'est considérablement améliorée avec la démocratisation du pays. Depuis 1998, le nombre de publications a augmenté considérablement. Des centaines de nouveaux magazines, journaux et tabloids sont apparus.

Il existe également dix chaînes de télévision nationales qui concurrencent la chaîne d'État TVRI. Elles sont complétées par des chaînes régionales à travers tout le pays. Il en va de même pour la radio dont le service public est Radio Republik Indonesia. Des stations de diffusion pirates fleurissent également dans tout le pays.

Comme dans la plupart des pays d'Asie du Sud-Est, le nombre de lignes fixes dans le pays est assez faible (environ 10 millions) et le téléphone mobile est très répandu (environ 84 millions).

Internet est relativement répandu en Indonésie par 24 fournisseurs d'accès car c'est un moyen de communication efficace pour un archipel si morcelé.

Politique

L'Indonésie est une république avec un régime présidentiel. En tant qu'État unitaire, le pouvoir est concentré au niveau du gouvernement national. À la suite de la chute de Soeharto en 1998, les structures politiques et gouvernementales indonésiennes ont été largement réformées. Quatre amendements à la constitution de 1945 ont redéfini le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire[175].

Depuis le coup d’État militaire de 1965 toute propagation des idées communistes ou de leur représentation politique est interdit. Afficher des symboles comme la faucille et le marteau ou des images du révolutionnaire argentin Che Guevara peut conduire en prison. Des raids sont menés contre les librairies ou bibliothèques suspectées de contenir des ouvrages d'auteurs communistes[176].

Pouvoir exécutif

Le président de l'Indonésie est le chef d'État, le commandant en chef de l'armée indonésienne, le responsable du gouvernement, des prises de décisions et des affaires étrangères. Le président nomme le conseil des ministres, ministres qui ne sont pas nécessairement des membres élus de la législature. L'élection présidentielle de 2004 fut la première fois où le peuple a élu au suffrage universel direct le président et le vice-président[177]. Le président peut enchaîner au maximum deux mandats consécutifs de cinq ans.

Les gouverneurs de province, élus jusqu'en 2005 par les parlements provinciaux, sont désormais au fur et à mesure élus au suffrage direct.

Les préfets (bupati) sont élus par les assemblées départementales et les maires (walikota) par les assemblées municipales.

Pouvoir législatif

Une session du Conseil représentatif du peuple à Jakarta.

La plus haute structure représentative au niveau national est le Majelis Permusyawaratan Rakyat (Assemblée délibérative du peuple ou MPR). Son rôle principal est d'appuyer et d'amender la constitution, d'introniser le président et de formaliser les grandes lignes de la politique nationale[178]. Le MPR comprend deux chambres[175] :

  • le Dewan Perwakilan Rakyat (Conseil représentatif du peuple ou DPR), qui est la chambre basse et dont les 550 membres sont élus au suffrage direct pour cinq ans dans un système globalement proportionnel ;
  • le Dewan Perwakilan Daerah (Conseil représentatif des régions ou DPD), sorte de chambre haute dont les membres sont élus au suffrage direct pour cinq ans à raison de quatre par province ou territoire spécial. Le nombre total de membres du DPD (actuellement 128) ne peut pas dépasser le tiers de celui du DPR.

Les réformes menées depuis 1998 ont augmenté le rôle national du DPR au niveau gouvernemental. Le DPD s'occupe des questions régionales[179].

Au niveau des provinces, des kabupaten (départements) et des kota (municipalités), il existe également des assemblées régionales (Dewan Perwakilan Rakyat Daerah) dont les membres sont également élus au suffrage direct pour cinq ans dans un système proportionnel.

Pouvoir judiciaire

La plupart des conflits civils sont résolus à la Cour d'État et les appels sont entendus à la Haute Cour. La plus haute autorité judiciaire est la Cour Suprême (Mahkamah Agung). Elle s'occupe des cassations et des révisions de cas. Parmi les autres cours, on peut citer la Cour de Commerce, qui s'occupe des problèmes de faillite et d'insolvabilité ; la Cour Administrative, qui s'occupe des cas légaux mettant en cause le gouvernement ; la Cour constitutionnelle qui débat de la légalité de la loi, des élections, des dissolutions de partis politiques et de l'envergure de l'autorité des institutions d'état ; et la Cour religieuse qui traite les cas religieux spécifiques[180].

Politique étrangère

Bleu : représentations diplomatiques de l'Indonésie (présence d'une ambassade ou d'un consulat). Vert : Indonésie. Gris : absence de relations diplomatiques.

Contrastant avec l'anti-impérialisme de Soekarno et la confrontation indonésio-malaisienne (Konfrontasi), la politique étrangère de l'Indonésie s'est axée, depuis l'ère Soeharto, sur la coopération économique et politique avec les nations occidentales[181]. L'Indonésie maintient des relations de proximité avec ses voisins asiatiques et est membre fondateur de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et du Sommet de l'Asie orientale[182]. L'Indonésie a renoué des liens avec la Chine en 1990, relations jusqu'alors gelées à la suite des purges anti-communistes des débuts de l'ère Soeharto[180]. Elle est membre de l'Organisation des Nations unies depuis 1950 et fonda Mouvement des non-alignés (soutenu lors de la conférence de Bandung en 1955) et l'Organisation de la coopération islamique[182]. Elle fait partie du Groupe de Cairns, de l'Organisation mondiale du commerce mais s'est retiré en 2008 de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. L'Indonésie reçoit de l'aide humanitaire et de l'aide au développement depuis 1966 en particulier en provenance des États-Unis, de l'Europe occidentale, de l'Australie et du Japon[182]. L'Indonésie est le seul pays d'Asie du Sud-Est à être membre du G20.

Défense et sécurité

Emblème de l'armée indonésienne.

Les forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia ou TNI) ont un effectif total d'un peu plus de 432 000 personnes. Elles comprennent l'Armée de terre (TNI Angkatan Darat), la marine (TNI Angkatan Laut) et l'armée de l'air (TNI Angkatan Udara).

Global Fire Power classe les forces armées indonésiennes 13e mondial quant à la puissance et 5e en Asie derrière la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud[183]. Les femmes peuvent intégrer l'armée dans un corps spécial séparé des hommes. Le budget de l'armée en 2008 était de 4,74 milliards de dollars américains soit 0,8 % du produit intérieur brut environ. L'armée a eu et a toujours un rôle très important dans la politique intérieure du pays.

La police nationale indonésienne (Kepolisian Republik Indonesia) dépend directement du Président de la République. Jusqu'en 1999, elle faisait partie des forces armées. Ses effectifs sont de 150 000 hommes dont un corps de 12 000 hommes, la Brigade Mobil (ou Brimob), organisé comme une unité militaire.

La petite délinquance est assez répandue en Indonésie malgré une loi qui autorise la peine de mort à partir de faits tels que le trafic de drogue. L'administration pénitentiaire dispose de 527 prisons d’une capacité maximale théorique d’environ 90 000 détenus mais en accueille, début 2010, 132 000[184]. Le spectre du terrorisme plane sur le pays depuis le très médiatisé attentat de Bali de 2002.

Il existe un mouvement séparatiste en Papouasie occidentale. Ce territoire, anciennement Nouvelle-Guinée néerlandaise, fut conquis par l'Indonésie en 1963. Des dizaines de milliers de Papous ont été tués par les forces de sécurité indonésiennes depuis les années 1960. Selon Usman Hamid, directeur d'Amnesty International Indonésie : « La Papouasie est l'un des trous noirs de l'Indonésie dans le domaine des droits humains. C'est la région où les forces de sécurité ont pendant des années été autorisées à tuer des femmes, des hommes, des enfants, sans craindre de devoir assumer la moindre responsabilité[185]. »

La sécurité des côtes est assurée conjointement par la garde maritime et côtière et l'Agence de la sécurité maritime.

Économie

Données synthétiques

Un attelage de deux buffles d'eau labourant les rizières de Java. L'agriculture est le secteur ayant le plus d'employés depuis des siècles.

Le produit intérieur brut (PIB) était de 1 011 milliards de dollars américains en 2017, ce qui fait de l'Indonésie la 16e économie mondiale[2]. Le secteur tertiaire est le plus important et pèse pour 45,4 % du PIB (en 2017)[2]. Il est suivi par le secteur secondaire (41 %) et l'agriculture (13,7 %)[2]. Les principales industries sont celles du pétrole et du gaz naturel, des textiles et de l'habillement ainsi que des mines[186]. Les produits agricoles principaux sont l'huile de palme, le riz, le thé, le café (même si sa production a stagné au cours de la décennie des années 2010, l'Indonésie est toujours quatrième au palmarès des quinze plus grands producteurs mondiaux de café[187]), les épices (qui ont été exploitées dès la colonisation hollandaise[188]) et le caoutchouc, au succès plus récent[189]. Sur les six premières années de la décennie des années 2010, l'Indonésie est aussi resté quatrième au palmarès des producteurs mondiaux de cacao, mais loin derrière ses rivaux ivoirien et ghanéen d'Afrique de l'Ouest[187].

En 2016, les principaux marchés d'exportation de l'Indonésie étaient les États-Unis (19,5 milliards de dollars), la Chine (18,6 milliards), le Japon (17,5 milliards), Singapour (13,3 milliards) et l'Inde (11,3 milliards)[190]. L'Indonésie importe principalement depuis la Chine (31 milliards), Singapour (15,1 milliards), le Japon (12,1 milliards), la Thaïlande (8,46 milliards) et la Malaisie (7,17 milliards)[190]. En 2016, la balance commerciale de l'Indonésie était excédentaire de 29 milliards de dollars américains avec 165 milliards à l'export et 136 milliards à l'import[190]. Le pays possède d'importantes ressources naturelles de pétrole brut, gaz naturel, d'étain, de cuivre et d'or. L'Indonésie importe principalement de l'équipement et des machines, des produits chimiques, de l'essence et des denrées alimentaires[2].

Jakarta, la capitale et le centre économique de l'Indonésie.

Dans les années 1960, l'économie se détériora à cause de l'instabilité politique et d'un gouvernement encore inexpérimenté fraîchement mis en place, ce qui provoqua pauvreté et famine[191]. Après la chute de Soekarno au milieu des années 1960, l'administration qui fut mise en place par Soeharto, composées d'Indonésiens instruits aux États-Unis, remit le pays sur les rails de la croissance économique. Le taux d'inflation diminua fortement et la roupie indonésienne (rupiah) se stabilisa. Les règlements de la dette extérieure furent redéfinis. Grâce à cela, l'investissement et les aides étrangères devinrent plus importants[191]. Grâce à la hausse des prix du pétrole dans les années 1970 permit au pays d'atteindre des taux de croissance très élevées (variant autour de 7 % de 1968 à 1981)[191]. À la suite des réformes entreprises pour accroître la compétitivité économique du pays vers la fin des années 1980, l'investissement étranger en Indonésie augmenta énormément dans le secteur de l'industrie et ainsi, entre 1989 et 1997, l'économie indonésienne s'améliora de 7 %[191],[192]. En 1997 et 1998, l'Indonésie fut le pays le plus touché par la crise économique asiatique. Le dollar américain passa de l'équivalent de 2 000 rupiah a 18 000 et l'économie s'effondra de 13,7 %[192]. La monnaie se stabilisa et un dollar s'échangea finalement contre 10 000 rupiah, ce qui était la marque lente mais significative d'une relance économique. L'instabilité politique qui s'ensuivit ainsi que la corruption de masse contribuèrent à la sporadicité des signes de relance[193],[194]. Transparency International plaça l'Indonésie 143e sur 180 pays dans son indice de perception de la corruption[195]. Cependant, la croissance du PIB dépassa 5 % en 2004 et 2005 et les prévisions attendent l'augmentation de chiffre[196]. Le chômage reste néanmoins élevé et la croissance a peu d'impact sur celui-ci[194],[197]. Les bas salaires stagnants et l'augmentation des prix du pétrole et du riz ont augmenté les niveaux de pauvreté du pays[194]. En 2006, il fut estimé que 17,8 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté et 49 % vivait avec moins de $ par jour[198]. Le taux de chômage atteignait en 2008, 9,75 % de la population active[199].

L'oligarchie née sous le régime de l'Ordre nouveau s'approprie l'essentiel des fruits de la solide croissance économique indonésienne. En 2017, un rapport d'Oxfam situe l'Indonésie au sixième rang des pays les plus inégalitaires ; les 1 % les plus fortunés détiennent 49 % des richesses. À travers le contrôle des médias et le financement des partis, ces oligarques exercent une influence considérable sur la vie politique[200].

En octobre 2020, une loi perçue comme « ultralibérale » est approuvée par le Parlement. Destinée à attirer les investisseurs étrangers en Indonésie, la loi devrait entrainer la perte de certains acquis sociaux, faciliter les licenciements, réduire les indemnités de licenciements et augmenter le nombre d'heures supplémentaires. En outre, en assouplissant la législation environnementale, elle pourrait aboutir à une « déforestation sauvage » selon les associations pour la protection de l’environnement. Les syndicats de travailleurs et les écologistes organisent des manifestations, ce qui aboutit à des affrontements avec la police et à des centaines d'arrestations[201],[202].

Transports

L'aéroport international Soekarno-Hatta, 12e aéroport mondial en 2014 avec 57 millions de passagers.

La plupart des voyageurs arrivent en Indonésie en avion[203]. Outre l'aéroport international Soekarno-Hatta de Jakarta, les principales portes d'entrées aériennes internationales d'Indonésie sont l'aéroport international Ngurah-Rai de Denpasar à Bali, l'aéroport international Juanda de Surabaya dans l'est de Java et l'aéroport international Sultan-Hasanuddin de Makassar dans le nord de Sumatra[204]. Les compagnies aériennes indonésiennes les plus importantes la compagnie nationale Garuda Indonesia et sa filiale à bas coût Citilink et les compagnies privées Lion Air et Sriwijaya Air[205].

En 2002, le réseau routier de l'Indonésie faisait au total 368 360 kilomètres, dont 213 649 kilomètres avec un revêtement[2].

Le transport ferroviaire en Indonésie est concentré sur l'île de Java qui possède deux lignes principales qui traversent l'île d'ouest en est et plusieurs lignes secondaires[206],[207].

Quant au transport maritime, l'entreprise d'état Pelni (Pelayaran Nasional Indonesia ou Compagnie de Navigation Nationale d'Indonésie) exploite vingt-six qui desservent des routes et des destinations dans l'archipel[208].

Tourisme

Plage aménagée de Jimbaran à Bali. L'île attire les touristes du monde entier[209].

Le tourisme est une activité économique importante pour l'Indonésie. En 2014, il représentait 3,2 % du PIB du pays et soutenait directement environ 3 326 000 emplois (2,9 % de l'emploi total)[210].

Les campagnes touristiques internationales ont été concentrées largement sur l'aspect « destination paradisiaque » avec pour vitrine le sable blanc des plages et le ciel toujours bleu et éclatant[211],[212]. Les stations balnéaires et hôtelières se sont développées dans quelques îles indonésiennes avec Bali comme destination principale[213]. Riche en diversité biologique, l'Indonésie offre un gros potentiel naturel qui comble notamment les plongeurs[214].

Le tourisme culturel représente aussi une partie importante de l'industrie touristique du pays[215],[216]. Le pays toraja et le pays minangkabau attirent les amateurs de dépaysement culturel[217],[218] tandis que les temples de Borobudur et Prambanan sur Java par exemple attirent les passionnés d'histoire ou de spiritualité[219].

Le tourisme commercial est également en expansion : de grands centres commerciaux ont vu le jour pour accueillir des touristes recherchant des lieux de shopping à prix raisonnables[220].

En 2010, 7 millions de touristes étrangers ont visité l'Indonésie[221]. Ces chiffres sont à comparer à ceux des touristes indonésiens qui visitent l'étranger, dont le nombre était de 5,3 millions et qui ont dépensé 5,7 milliards de dollars en 2008[222].

Codes

L'Indonésie est référencée par différents codes :

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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