République d'Afrique du Sud (1961-1994)

La république d'Afrique du Sud était un État d'Afrique australe qui a succédé à l'union d'Afrique du Sud le à la suite du changement constitutionnel de monarchie en république.

République d'Afrique du Sud
(af) Republiek van Suid-Afrika
(en) Republic of South Africa

1961–1994


Drapeau de l'Afrique du Sud de 1928 à 1994.

Armoiries de l'Afrique du Sud de 1932 à 2000.
Devise en latin : Ex unitate vires  De la force de l'unité »)
Hymne Die Stem van Suid-Afrika
Localisation de la république d'Afrique du Sud (en rouge).
Informations générales
Statut République parlementaire (1961–1984).
République présidentielle (1984–1994).
Capitale Le Cap (législative).
Pretoria (administrative).
Bloemfontein (judiciaire).
Langue(s) Afrikaans
Anglais
Monnaie Rand sud-africain
Fuseau horaire UTC+2
Domaine internet .za
Démographie
Population  
• 1961 18 216 000 hab.
• 1991 40 600 000 hab.
Superficie
Superficie ~ 1 221 000 km2
Histoire et événements
Référendum sur la République.
Entrée en vigueur de la constitution républicaine.
19681988 Guerre de la frontière sud-africaine.
Émeutes de Soweto.
Nouvelle constitution sud-africaine instituant un parlement tricaméral et un régime présidentiel.
Indépendance de la Namibie.
Abrogation des dernières lois emblématiques de l'apartheid : le Population Registration Act, le Group Areas Act et le Native Trust and Land Act.
Référendum sur la fin de l'apartheid.
Adoption d'une constitution provisoire.
26 Première élections multiraciales et entrée en vigueur de la nouvelle constitution.
Nelson Mandela est élu président de la République.
Président de l'État
(1e) 19611967 Charles Swart
(De) 19891994 Frederik de Klerk
Premier ministre
(1e) 19581966 Hendrik Frensch Verwoerd
(De) 19781984 Pieter Willem Botha
Parlement
Parlement bicaméral (1961–1984) Chambre haute : Sénat
Chambre basse : Chambre de l'assemblée (en)
Parlement tricaméral (1984–1994) Chambre de l'assemblée (en)
Chambre des représentants (en)
Chambre des délégués (en)

Entités précédentes :

L'Afrique du Sud connaissait durant cette période un régime de séparation raciale institutionnalisé depuis 1948, renforçant la domination politique, économique et sociale des populations blanches sur la majorité noire du pays et connue sous le nom d'apartheid. C'est sous l'impulsion du président F. W. de Klerk que le parlement sud-africain a aboli les lois ségrégationnistes en 1991 et adopté une constitution intérimaire en 1993, entrée en vigueur le lors des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays. Contrairement aux précédents du Sud-Ouest africain et de la Rhodésie du Sud, le pays a alors gardé son nom consensuel de république d'Afrique du Sud et non adopté celui d'Azanie, proposé par plusieurs organisations anti-apartheid comme l'AZAPO ou le Pan Africanist Congress of Azania.

Géographie

La république d'Afrique du Sud est entourée au nord par le Sud-Ouest africain, le Botswana et le Zimbabwe, au nord-est par le Mozambique et le Swaziland. Le Lesotho est quant à lui enclavé au sein du territoire sud-africain.

À ce territoire s'ajoute Walvis Bay, enclavée au sein du Sud-Ouest africain et seul port en eau profonde de la région, ainsi que les îles de l'archipel du Prince-Édouard (île Marion et île du Prince-Edward).

Les frontières terrestres sud-africaines atteignent 4 750 km de long (Botswana : 1 840 km ; Lesotho : 909 km ; Sud-Ouest africain : 855 km ; Mozambique : 491 km ; Swaziland : 430 km ; Zimbabwe : 225 km).

Nature et espaces

Dans la partie sud du pays se trouvent les monts du Drakensberg, qui s'étendent du Natal jusqu'à la province du Cap sur environ 1 000 km. L'altitude moyenne est de 3 000 m. Ce massif du Drakensberg est plutôt ancien avec des sommets arrondis, c'est une zone verdoyante et lieu de vie du peuple San. C'est également dans ce massif que le fleuve Orange prend sa source. Au nord du pays se trouve une ancienne zone volcanique, Pilanesberg. C'est une zone relativement escarpée sur laquelle se trouvent des cratères. La faune y est très riche. On y trouve également une flore typique tels les adansonia, teck, ébène, hibiscus, etc.

Les plaines se situent principalement dans le nord-ouest et dans l'État libre d'Orange, qui sont les greniers céréaliers de l'Afrique du Sud, grâce à la production de blé, de maïs, de coton et de par l'élevage de moutons. Les sous-sols y sont également très riches en or, en diamants, en uranium et en charbon, particulièrement dans les villes de Kimberley et Bloemfontein.

Le nord-ouest du pays est occupé par le désert du Kalahari. Caractérisé par ses dunes de sables rouges, c'est un désert semi-aride comportant de nombreuses zones de savanes et quelques arbres tels les acacias à épines et baobabs. On y observe de nombreuses migrations animales.

L'Afrique du Sud compte 2 898 km de côtes. Le Namaqualand est marqué par une explosion florale d'un mois où plus de 4 000 espèces végétales fleurissent en même temps (lys, aloes, protea, etc.) généralement entre mi-août et mi-septembre. La zone du cap de Bonne-Espérance est principalement rocheuse et des colonies de manchots y sont installées. Les principales stations balnéaires se développent à l'est du pays (East London, Jeffreys Bay, Port Elizabeth, Durban).

L'Afrique du Sud possède également une faune et une flore très diversifiées. Le parc national Kruger est symbolique de la richesse de la biodiversité du dominion.

Divisions administratives

Pour des raisons historiques, l'Afrique du Sud s'est dotée de trois capitales officielles : administrative à Pretoria, législative au Cap, judiciaire à Bloemfontein. Johannesburg, ville la plus riche du pays et siège de la bourse, est généralement considérée comme sa capitale économique. Le pays se divise en 4 provinces :

Provinces Superficie (en km2) Population Chef-lieu
Province du Cap
à laquelle sont rattachées les îles de l'archipel du Prince-Édouard et Walvis Bay
641 000 4 901 000 Le Cap
État libre d'Orange 127 000 2 350 000 Bloemfontein
Transvaal 262 000 7 532 000 Pretoria
Natal 91 000 2 145 000 Pietermaritzburg

À ces provinces se superposent des bantoustans indépendants ou autonomes, non reconnus par la communauté internationale.

Histoire

Origine

À la suite des nombreuses critiques étrangères sur la politique d'apartheid menée par le gouvernement de l'union de l'Afrique du Sud, le Premier ministre Hendrik Verwoerd organise en octobre 1960 un référendum auprès de la population blanche pour lui demander si elle souhaitait changer en république le statut de royaume du Commonwealth. Le , une petite majorité de 850 458 voix soit 52,3 % des suffrages exprimés répond par l'affirmative (les opposants rassemblent 775 878 voix et 47,7 % des suffrages).

Le , à la conférence des pays du Commonwealth à Londres, Verwoerd propose de maintenir l'Afrique du Sud au sein de l'organisation en tant que république. Mais il rencontre l'hostilité de l'Inde, des nouveaux pays décolonisés d'Asie et d'Afrique et du Canada qui s'en prennent à la politique d'apartheid pratiquée par l'Afrique du Sud. Le , Verwoerd annonce que son pays annule son adhésion au Commonwealth.

Le , jour de l'anniversaire de la signature du traité de Vereeniging marquant la fin de la guerre des Boers, la république d'Afrique du Sud (RSA) est proclamée et l'adhésion au Commonwealth résiliée (elle sera restaurée en 1994). La reine Élisabeth II cesse alors d'être le chef d'État tandis que le dernier gouverneur général d'Afrique du Sud, Charles R. Swart devient le premier président de l'État de la République, reprenant tous les pouvoirs et compétences jusque-là réservés au Monarque et au Gouverneur. D'autres changements symboliques interviennent comme l'abandon quasi-général des titres royaux de toutes les institutions civiles et militaires, le remplacement de la référence à la Couronne par celui de l'État d'Afrique du Sud et le remplacement de la livre sud-africaine par une nouvelle monnaie, le rand.

Politique

La république d'Afrique du Sud, établie en 1961, est une démocratie parlementaire. Le droit de vote n'est pas basé sur le suffrage universel mais est réservé aux seuls Blancs qui élisent leurs représentants dans les conseils municipaux et au parlement. À la suite du référendum sur la constitution de 1983, un parlement tricaméral est mis en place. Trois chambres parlementaires distinctes sont dorénavant élus par les trois groupes raciaux minoritaires du pays (les Blancs, les Indiens et les Coloured) en proportion de leur population. Chacune de ces trois chambres légifère à la seule intention du groupe racial dont elle est l'émanation, mais, pour les questions d'intérêt national, les décisions sont prises en commun et à la majorité. En pratique, les députés blancs de la chambre de l'assemblée ont toujours le dernier mot. Le but de cette réforme est moins d'offrir aux Métis et aux Indiens une représentation que de tenir les Noirs hors du pouvoir.

Ceux-ci, majoritaires démographiquement, n'ont donc droit à aucune représentation nationale mais peuvent élire leurs conseillers municipaux dans les townships et dans leur bantoustans (Homelands).

Jusqu'en 1984, le chef de l'Exécutif est le Premier ministre, mais la réforme constitutionnelle de Pieter Willem Botha dote le président, jusque-là sans réels pouvoirs, comme chef de l'Exécutif, élu par 88 grands électeurs. Le poste de Premier ministre est alors supprimé.

Tout au long de la période 1961-1994, le Parti national (National Party - Nasionale Party) domine la vie politique et tous les dirigeants sud-africains en sont issus. Instigateurs de l'apartheid en 1948, ils sont également les artisans de son abolition sous l'impulsion de Frederik de Klerk.

Si le NP domine la vie politique blanche, il connaît des scissions des éléments les plus extrémistes. Il en subit une première en 1969 avec la fondation du HNP (Parti national reconstitué), quand le Premier ministre John Vorster autorise la venue de joueurs et de spectateurs maoris lors de la tournée de l'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV en Afrique du Sud en 1970. Mais la scission la plus importante est celle qui conduit à la création en 1982 du Parti conservateur (Konserwatiewe Party - KP), qui draine une part importante des cadres conservateurs (verkramptes ou crispés). Ces derniers, hostiles aux réformes « libéralisant » l'apartheid, recueillent à leur apogée un tiers des voix blanches.

L'opposition interne à l'apartheid est celle des progressistes issus du Parti uni, qui ne comptent longtemps qu'un seule élue : Helen Suzman. Principalement anglophone, cette opposition ne prend de l'ampleur que dans les années 1970 avant de se faire concurrencer par un NP plus réformiste sous P. W. Botha et surtout sous F. W. de Klerk.

Le système judiciaire est calqué sur le système britannique et est dominé par la Supreme Court, compétente en droit commun uniquement.

Économie[1]

L'Afrique du Sud est demeurée de 1961 jusqu'à nos jours la première puissance du continent africain. En 1991, elle fait partie des 20 plus grandes nations commerçantes au monde et son commerce extérieur compte pour plus de 60 % de son PIB. L'économie sud-africaine est cependant très dépendante de la technologie et des capitaux étrangers[2]. Le pays connaît au fil des ans une dégradation de sa situation économique en raison de facteurs externes et internes. Ainsi, si durant les années 1960, l'économie sud-africaine est parmi les plus performantes au monde, du point de vue des taux de profit, elle subit de graves crises périodiques surtout après les émeutes de Soweto de 1976[3]. La dégradation de son économie ne manque pas d'avoir un impact sur les pays de l'Afrique australe, très dépendants de l'Afrique du Sud et qui absorbent 10 % des exportations sud-africaines[2].

Première richesse du pays, l'or représente la moitié des exportations en valeur mais sur le marché mondial, l'offre excède la demande et de nombreuses mines sont déficitaires. L'extraction aurifère emploie 180 000 personnes et en fait vivre près d'un million. L'ensemble des industries minières entre dans 14 % du PIB. Dépourvue d'hydrocarbures, l'Afrique du Sud a perfectionné le procédé de liquéfaction de la houille (procédé Sasol), s'apprête à mettre en place le projet de Mossel Bay (traitement de gaz naturel offshore de la région du Cap) et joue la carte de l'électricité nucléaire (centrale de Koeberg) mais la production plafonne à 11 milliards de kWh (moins de 10 % de la production électrique nationale).

De 1946 à 1974, le pays connaît un taux de croissance de 5 % par an[3]. À partir de 1975, l'Afrique du Sud enregistre une croissance économique relativement faible (2 % en moyenne) avec une tendance au ralentissement (moins de 1 % en 1990), alors que la croissance démographique globale dépasse 2,5 % par an (dont 3 % pour les Noirs contre 0,8 % pour les Blancs). En termes de revenu par habitant l'Afrique du Sud se place au troisième rang en Afrique avec près de 2 500 dollars, mais le revenu d'un Noir représente le quart de celui d'un Blanc et le tiers de celui d'un Asiatique.

L'Afrique du Sud doit faire face au problème du chômage qui touche 20 % de la population active, mais 40 % des salariés noirs. Compte tenu du rythme d'entrée des jeunes sur le marché du travail (350 000 par an), il faudrait une croissance de l'économie de 5 % par an pour envisager une réduction significative du nombre de chômeurs. Pour lutter contre une inflation qui dépasse 14 % par an, le gouvernement a mis en place un « plan d'austérité » destiné à ramener la confiance dans les milieux d'affaires et à freiner la fuite des capitaux, indispensables à la modernisation du pays.

En 1985, la dette extérieure atteint 24 milliards de $ tandis que le rand perd la moitié de sa valeur. L'exode des capitaux, débuté au milieu des années 1970, s'accélère non seulement à cause des campagnes anti-apartheid mais aussi en raison de la baisse de rentabilité des firmes étrangères implantées en Afrique du Sud[3]. Ainsi le secteur minier, qui représente 70 % des exportations, stagne et le secteur industriel, le plus vaste du continent, décline faisant perdre à l'Afrique du Sud son statut de pays nouvellement industrialisé[3]. De 1981 à 1988, 40 % des multinationales opérant en Afrique du Sud quittent le pays (soit 445 firmes)[2].

Au début de l'année 1986, plus de 54 townships du pays sont en guerre ouverte contre le gouvernement et sa politique d'apartheid, deux millions d'étudiants sont en grève et plus de 2 millions de salariés font grève au début du mois de mai[3]. Le gouvernement est divisé entre faucons et réformistes. En mai, une médiation est tentée par les pays du Commonwealth pour amorcer des pourparlers entre l'État et le Congrès national africain (ANC). Ils proposent qu'en échange de la libération de Nelson Mandela et de tous les prisonniers politiques par le gouvernement, l'ANC renonce à la lutte armée et accepte de négocier une nouvelle constitution sur le modèle des accords de Lancaster House pour la Rhodésie du Sud. Parallèlement, des représentants des plus grandes entreprises sud-africaines rencontrent des membres de l'ANC à Lusaka en Zambie[3]. En juin 1986, le gouvernement proclame l'état d'urgence et déploie l'armée dans les townships. Les partenaires commerciaux de l'Afrique du Sud sont inquiets mais peu imposent de sanctions véritablement sévères. En fait, l'État sud-africain reprend les choses en main, parvient à renégocier un rééchelonnement de sa dette grâce à l'appui des banquiers européens, stabilise le rand et profite d'une nouvelle flambée du prix de l'or à partir de 1987. Une nouvelle récession frappe cependant le pays à partir de 1988.

La Suid-Afrikaanse Lugdiens va connaître un boycott massif du fait de la politique d'apartheid pratiquée en RSA.

En plus des pressions propres au marché intérieur sud-africain et sa difficulté à produire ce qu'elle consomme, l'impact propre des sanctions économiques et financières reste difficile à évaluer mais il est indéniable que des facteurs extra-économiques ont perturbé les échanges commerciaux et financiers de l'Afrique du Sud. Les premières sanctions ont été posées en 1962 sans être contraignantes. Avant 1984, seul un embargo sur les ventes de pétrole par les membres de l'OPEP et un embargo sur les ventes d'armes, proclamé par les Nations unies, avaient eu un minimum d'effets. À partir de 1984, alors que la situation intérieure se dégrade, quelques pays proclament et appliquent un embargo total sur le commerce avec l'Afrique du Sud (Suède, Danemark et Norvège) sans être suivis par les partenaires commerciaux traditionnels de l'Afrique du Sud. Les restrictions que ces derniers appliquent sont principalement diplomatiques ou commerciales comme l'embargo sur les importations de charbon, la fermeture de consulats ou le refus d'exportation de technologies. Seuls les États-Unis, premier partenaire commercial de l'Afrique du Sud en 1985, adoptent une position dure avec le comprehensive anti-apartheid act de 1986: arrêt de nouveaux investissements, embargo sur plusieurs produits comme le charbon et l'acier, arrêt des liaisons aériennes[2]. En 1987, seulement 8 % des exportations sud-africaines ont été affectées alors que l'or et les métaux dits stratégiques n'ont été frappés d'aucun embargo. Si les exportations sud-africaines vers les États-Unis ont chuté de 44,4 %, cela résulte surtout de l'embargo sur le charbon et sur l'uranium. Le Japon a quant à lui remplacé les États-Unis comme premier partenaire commercial de l'Afrique du Sud en devenant le principal importateur de produits sud-africains suivi par l'Allemagne et l'Angleterre[2]. Des études ont également démontré que le départ des firmes internationales s'était effectué de manière à maintenir des liens financiers et technologiques entre les multinationales et leurs ex-filiales sud-africaines. Ainsi, 53 % des groupes américains ayant désinvesti d'Afrique du Sud ont néanmoins assuré la persistance d'un certain nombre d'accords de licence, de fabrication, d'accords de franchise ou d'échanges technologiques (IBM ou Ford par exemple)[2].

L'Afrique du Sud a payé les frais de sa politique d'apartheid et des sanctions économiques et commerciales, plus ou moins contraignantes, ont été imposées par les Occidentaux pour manifester leur opposition. Toutefois ces sanctions ont été diversement appliquées : l'Allemagne et le Japon sont devenus ainsi les premier et deuxième partenaires commerciaux de l'Afrique du Sud.

Les inégalités sociales entre Noirs et Blancs[4]

Blancs Noirs
Population active 18 % 70 %
Part du revenu 64 % 26 %
Salaire d'un mineur blanc six fois celui d'un Noir
mortalité infantile 12 pour mille 282 pour mille
élève de l'enseignement secondaire par rapport à la classe d'âge 95 % 5 %

Indicateurs économiques en 1989 :

- Produit intérieur brut global : 93,1 milliards de dollars

- PIB par habitant : 2 400 dollars

- Endettement (1988) : 21,5 milliards de dollars

Principales productions :

- vin : 9,4 Mhl

- ovins : 30 millions de têtes

- houille : 174 Mt

- électricité : 145 milliard kWh

- Acier : 9,6 Mt

- Or : 620 tonnes

Démographie

Les Noirs constituent 75 % de la population totale du pays, les Blancs 13 %, les Métis 9 %, et les Indiens 3 %. Environ la moitié des Noirs vit dans les bantoustans « indépendants » ou « autonomes » ; les autres demeurent pour un tiers sur des exploitations tenues par les Blancs et, pour les deux tiers, dans les townships.

Répartition raciale de 1991 (à l'exclusion des Bantoustans indépendants)

Groupe racial Population Pourcentage
Noirs 21 105 000 69,9 %
Blancs 4 949 000 16,5 %
Métis 3 168 000 10,5 %
Asiatiques 941 000 3 %

Indicateurs démographiques (1991)

- Taux de natalité : 35 pour mille

- Taux de mortalité : 9 pour mille

- Accroissement naturel : 2,6 %

- Moins de 15 ans : 35 %

- 15-65 ans : 60 %

- 65 ans et plus : 5 %

- Espérance de vie : 63 ans

Notes et références

  1. Tous les chiffres et les données économiques sont issus du Actua Larousse (1992), page 10.
  2. Pierre Beaudet, Les grandes mutations de l'apartheid, l'Harmattan, 1991, p. 45 à 62.
  3. Pierre Beaudet, Les grandes mutations de l'apartheid, l'Harmattan, 1991, p. 6 à 12.
  4. Tiré de Géographie du temps présent (1983), classiques Hachette, page 372.
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