Région de Gendarmerie de Basse-Normandie

La Région de Gendarmerie de Basse-Normandie (RGBN) est une entité militaire responsable de l'ensemble des unités de la Gendarmerie départementale basée dans l'ancienne région administrative de Basse-Normandie.

Région de Gendarmerie de Basse-Normandie
Pays France
Allégeance Ministère de l'Intérieur
Ministère des Armées
Branche Gendarmerie nationale
Type Région de gendarmerie départementale
Rôle Sécurité publique
Police judiciaire

Police, sécurité et défense militaires

Effectif ~ 1 800 militaires et civils
Composée de
  • 3 groupements de gendarmerie départementale
  • Section de recherches
Garnison Caserne Le Flem, Caen
Ancienne dénomination Légion de Gendarmerie Départementale de Basse-Normandie
Surnom RGBN
Commandant GBR Aubanel[1]

Elle est composée de trois groupements de Gendarmerie départementale (GGD) et d'une section de recherches (SR).

Officiellement fusionnée le avec la Région de Gendarmerie de Haute-Normandie (RGHN), à la suite de la réunification de la Normandie, la structure opérationnelle de commandement et de gestion du RGBN restent cependant inchangées[2].

Histoire

Histoire des gendarmes bas-normands

De 1879 à 1943 puis de 1944 à 1946, les gendarmes départementaux des compagnies du Calvados, de la Manche et de l'Orne étaient placées respectivement sous le commandement de la 3e légion de Rouen, de la 10e légion de Rennes et de la 4e légion du Mans[3].

Durant l'occupation allemande, les gendarmes sont les seuls militaires présents en Basse-Normandie. Tandis que certains appliquent avec une très grande rigueur les ordres, en traquant les réfractaires au STO et les résistants avec une grande fermeté, une majorité de gendarmes se montre plutôt attentiste par crainte des risques, réels, de représailles sur eux-mêmes et leur famille[4].

Cependant, dès la défaite française, certains militaires résistent passivement ou activement à l'occupant. Ainsi, en 1940, la liste des militaires de la Légion étrangère, demandée sur ordre des allemands, est fournie avec la mention « Néant » par le maréchal des logis-chef Gasine, commandant la brigade de Caumont-l'Éventé. De nombreux renseignements devant être remis directement ou indirectement à des autorités allemandes ou à des fonctionnaires français, suivant les intérêts allemands, furent négligés, déformés ou retardés. D'autres gendarmes s'engagent activement dans la Résistance et profitent de leur statut afin de réceptionner des parachutages d'armes, fournir des renseignements aux Alliés ou héberger des personnes activement recherchées[4].

Dans l'Orne, en , au cours de la bataille de Normandie, des gendarmes de Alençon procèdent à des opérations de reconnaissance au profit des forces blindées du général Leclerc[4].

Au cours du conflit, un bon nombre de gendarmes bas-normands s'illustreront par leurs actes de résistance. Certains seront déportés en Allemagne, décéderont en captivités ou seront encore exécutés[4].

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, les gendarmes bas-normands sont réunis au sein de la 3e-bis Légion de Gendarmerie Départementale de Caen. Cette entité est également composée des compagnies de la Mayenne et de la Sarthe. En 1958, les compagnies prennent l'appellation de groupements, et les sections prennent l'appellation de compagnies.

Unité bas-normande

En 1967, la totalité des formations de la Gendarmerie départementale et mobile stationnées sur le territoire de chaque région administrative est placée sous l'autorité d'un commandement de circonscription régionale. La Circonscription Régionale de Gendarmerie de Basse-Normandie est alors créée et subdivisée au 3e Commandement Régional de Rennes. Elle regroupe les Groupements (anciennement compagnies) de Gendarmerie départementale du Calvados (GGD14), de la Manche (GGD50) et de l'Orne (GGD61) ainsi que le 9e Groupement de Gendarmerie mobile (9e GGM) d'Argentan.

En 1977, la Section de Recherches (SR) de Caen est créée.[5] En 1979, la Circonscription est renommée Légion de Gendarmerie de Basse-Normandie (LGBN).

Gendarmes de l'Orne à l'entrée du centre d'enfouissement de Nonant-le-Pin en 2014.

Le , les légions de gendarmerie mobile sont créées et deviennent alors distinctes des légions de gendarmerie départementale sur l'ensemble du territoire français. Le 9e GGM est dissout et ses escadrons sont transférés dans le GGM II/3 de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime).

En 2005, la légion de Gendarmerie départementale de Basse-Normandie (LGDBN) devient la région de Gendarmerie de Basse-Normandie (RGBN).

Fusion des régions normandes

En 2016, les régions administratives françaises sont réorganisées. Les régions de Gendarmerie de Haute-Normandie et de Basse-Normandie sont alors fusionnées au sein de la nouvelle région de Gendarmerie de Normandie (RGN). Malgré cette fusion, les missions exercées par les commandants des anciennes régions restent inchangées, de façon transitoire.

Organisation

En 2019, la région de Gendarmerie de Basse-Normandie était composée de 35 Communautés de Brigades (COB) et 11 Brigades Territoriales Autonomes (BTA) répartis dans 13 compagnies. Chaque compagnie possède également une Brigade de recherches (BR) et un Peloton de Surveillance et d'Intervention (PSIG). De plus, région côtière, la Basse-Normandie possède 2 brigades nautiques et un PSPG chargé de la protection de la centrale nucléaire de Flamanville.

Son organisation était la suivante :

  • Région de Gendarmerie de Basse-Normandie (RGBN)
    • Groupement de Gendarmerie départementale du Calvados (GGD 14)[6]
      • Brigade Nautique d'Ouistreham
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Bayeux
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Caen
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Deauville
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Falaise
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Lisieux
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Vire-Normandie
      • Escadron Départemental et de Sécurité Routière du Calvados (EDSR 14)
        Mercedes Vito au Mont-Saint-Michel.
    • Groupement de Gendarmerie départementale de la Manche (GGD 50)[7]
      • Brigade Nautique de Granville
      • Compagnie de Gendarmerie départementale d'Avranches
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Cherbourg-en-Cotentin
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Coutances
      • Compagnie de Gendarmerie départementale de Saint-Lô
      • Escadron Départemental et de Sécurité Routière de la Manche (EDSR 50)
      • Peloton Spécialité de Protection de la Gendarmerie de Flamanville
    • Groupement de Gendarmerie départementale de l'Orne (GGD 61)[8]
    • Section de recherches de Caen

Autres unités

Certaines unités stationnées en Basse-Normandie ne relèvent pas de l'autorité de la RGBN. Toutefois, en raison de leurs spécificités, ces unités peuvent être appelées à renforcer les gendarmes départementaux de Basse-Normandie ou des régions limitrophes :

Écusson

L'écusson de l'unité représente les deux lions présents sur le drapeau normand. Afin de différencier les gendarmes haut-normands des gendarmes bas-normands, une tour, évoquant la ville de Caen, est présente.

Notes et références

  1. « Décret du 3 janvier 2018 portant promotions et nominations dans la 1re et 2e section des officiers généraux », sur Legifrance, (consulté le )
  2. « Réunification de la Normandie. Quelle organisation pour la gendarmerie ? », sur Ouest-France, (consulté le )
  3. « Journal officiel du 24 décembre 1887 », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Gendarme dans la bataille de Normandie », (consulté le )
  5. « La Section de recherches fête son anniversaire : retour sur 40 ans d’enquêtes criminelles à Caen », sur 14actu, (consulté le )
  6. « Organisation de la gendarmerie nationale du Calvados », sur Préfecture du Calvados, (consulté le )
  7. « Groupement de Gendarmerie Départementale de la Manche », sur Préfecture de la Manche, (consulté le )
  8. « Organigramme de la Gendarmerie Nationale dans l’Orne », sur Préfecture de l'Orne, (consulté le )
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